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Archive pour le mot-clef ‘Jésus’

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,30-34.

dimanche 19 juillet 2015

letter-en ce temps-là, après leur première mission, les Apôtres se réunirent auprès de Jésus, et lui annoncèrent tout ce qu’ils avaient fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, ceux qui arrivaient et ceux qui partaient étaient nombreux, et l’on n’avait même pas le temps de manger.
Alors, ils partirent en barque pour un endroit désert, à l’écart.
Les gens les virent s’éloigner, et beaucoup comprirent leur intention. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement.

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jesus-bon-berger« Où mènes-tu paître ton troupeau », ô bon pasteur qui le portes tout entier sur tes épaules ? Car la race humaine tout entière est une brebis unique que tu as prise sur tes épaules. Montre-moi le lieu de ton pâturage, fais-moi connaître les eaux du repos, mène-moi vers l’herbe grasse, appelle-moi de mon nom, afin que j’entende ta voix, moi qui suis ta brebis, et que ta voix soit pour moi la vie éternelle.

Oui, « dis-le-moi, toi que mon cœur aime ». C’est ainsi que je te nomme, car ton Nom est au-dessus de tout nom, inexprimable et inaccessible à toute créature douée de raison. Mais ce nom-ci, témoin de mes sentiments pour toi, exprime ta bonté. Comment ne t’aimerai-je pas, toi qui m’as aimée, alors que j’étais toute noire, au point de donner ta vie pour les brebis dont tu es pasteur ? Il n’est pas possible d’imaginer de plus grand amour que d’avoir donné ta vie pour mon salut.

Enseigne-moi donc « où tu mènes paître le troupeau », que je puisse trouver le pâturage du salut, me rassasier de la nourriture céleste dont tout homme doit manger s’il veut entrer dans la vie, courir vers toi, qui es la source, et boire à longs traits l’eau divine, que tu fais jaillir pour ceux qui ont soif. Cette eau se répand de ton flanc depuis que la lance y a ouvert une plaie, et quiconque en goûte devient une source d’eau jaillissant en vie éternelle.

(Références bibliques : Ct 1,7; Lc 15,5; Ps 22; Jn 10,3; Ct 1,7; Ph 2,9; Ct 1,5; Jn 10,11; 15,13; 19,34; 4,14)

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Homélies sur le Cantique des cantiques ; PG 44, 801 (trad. Canevet, La Colombe et la ténèbre, Cerf 1992, p. 18 ; cf bréviaire 33e jeu.))

 

 

« Pour la première fois, il les envoie. »

dimanche 12 juillet 2015

duc in altum

Jésus dit à Pierre : « Avance au large ! » (Lc 5,4) « Pierre et ses premiers compagnons firent confiance à la parole du Christ et jetèrent leurs filets »… Celui qui ouvre son cœur au Christ comprend non seulement le mystère de sa propre existence, mais aussi celui de sa propre vocation, et il fait mûrir de splendides fruits de grâce… En vivant l’Évangile dans son intégralité, le chrétien devient toujours plus capable d’aimer à la manière même du Christ, en accueillant son exhortation : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). Il s’engage à persévérer dans l’unité avec ses frères au sein de la communion de l’Église, et il se met au service de la nouvelle évangélisation pour proclamer la merveilleuse vérité de l’amour salvifique de Dieu et pour en témoigner.

Chers jeunes, c’est à vous tout particulièrement que je renouvelle l’invitation du Christ à « avancer au large »… Ayez confiance en lui, mettez-vous à l’écoute de ses enseignements, fixez le regard sur son visage, persévérez dans l’écoute de sa Parole. Laissez-le orienter toutes vos recherches et toutes vos aspirations, tout votre idéal et tout le désir de votre cœur… Je pense en même temps à la parole adressée par Marie, sa mère, aux serviteurs à Cana de Galilée : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2,5). Chers jeunes, le Christ vous demande « d’avancer au large » et la Vierge vous encourage à ne pas hésiter à le suivre. Que monte de tous les coins du monde, soutenue par l’intercession maternelle de la Madone, la prière ardente au Père du ciel pour obtenir « des ouvriers pour sa moisson » (Mt 9,38) :

Jésus, Fils de Dieu,
en qui demeure la plénitude de la divinité,
Tu appelles tous les baptisés « à avancer au large »,
en parcourant le chemin de la sainteté.
Suscite dans le cœur des jeunes le désir
d’être des témoins de la puissance de ton amour
dans le monde d’aujourd’hui.
Remplis-les de ton Esprit de force et de prudence,
pour qu’ils soient capables de découvrir la pleine vérité
sur eux-mêmes et leur vocation propre.
Notre Sauveur,
envoyé par le Père pour révéler son amour miséricordieux,
fais à ton Église
le don de jeunes prêts à avancer au large,
pour être parmi leurs frères une manifestation
de ta présence qui renouvelle et qui sauve.

Vierge Sainte, Mère du Rédempteur,
guide assuré dans le chemin vers Dieu et le prochain,
toi qui as conservé ses paroles dans l’intimité de ton cœur (Lc 2,19),
soutiens par ton intercession maternelle
les familles et les communautés ecclésiales,
afin qu’elles aident les adolescents et les jeunes
à répondre généreusement à l’appel du Seigneur.
Amen.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message pour la 42e Journée mondiale de prière pour les vocations 17/04/2005 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

« Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. » (Jn 15,20)

vendredi 10 juillet 2015

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Jésus a été persécuté comme les justes [de l’Ancien Testament] ont été persécutés, afin que soient consolés les persécutés d’aujourd’hui, eux qui sont persécutés à cause de Jésus persécuté. Car il nous a écrit et nous a lui-même rendu cœur : « S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi. Puisqu’ils vous persécutent, c’est que vous n’êtes pas du monde, comme moi je n’en suis pas » (Jn 15,19-20 ;17,14). Auparavant en effet, il nous avait écrit : « Vos pères vous livreront, vos frères et vos parents, tout le monde vous prendra en haine à cause de mon nom ». Il nous a encore enseigné : « Lorsqu’ils vous feront comparaître devant les chefs, devant les magistrats et devant les rois qui tiennent le monde, ne vous creusez pas la tête auparavant pour ce que vous devrez dire, comment vous pourrez répondre : c’est moi qui vous donnerai une bouche et une sagesse telle que vos adversaires ne pourront vous vaincre, car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père, lui, parlera pour vous ».

C’est cet Esprit qui a parlé par la bouche de Jacob à Ésaü son persécuteur ; l’Esprit de sagesse qui a parlé devant Pharaon par la bouche de Joseph persécuté ; l’Esprit qui a parlé par la bouche de Moïse en tous les miracles qu’il a fait au pays d’Égypte… ; l’Esprit qui chantait par la bouche de David persécuté, c’est par lui qu’il chantait pour soulager du mauvais esprit Saül son persécuteur ; l’Esprit qui avait revêtu Élie, avec lequel il a réprimandé Jézabel et Achab son persécuteur… ; l’Esprit qui a réconforté Jérémie, et il s’est tenu debout, audacieusement, pour réprimander Sédécias ; l’Esprit qui a gardé Daniel et ses frères au pays de Babylone ; ce même Esprit qui a sauvegardé Mardochée et Esther dans le pays de leur captivité.

Écoute, mon ami, les noms des martyrs, des confesseurs et des persécutés : Abel, Jacob, Joseph, Moïse, Josué, Jephté, Samson, Gédéon et Baraq, David, Samuel, Ezechias, Élie, Elisée, Michée, Jérémie, Daniel, Ananias et ses frères, Judas Maccabée et ses frères… Mais le martyre de Jésus a été le plus grand et le meilleur : il a surpassé en tribulation et en confession tous ceux d’autrefois et tous ceux à venir.

Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul
Les Exposés, n° 21 (trad. SC 359, p. 835s)

 

 

 

Croire en Jésus aujourd’hui

dimanche 5 juillet 2015

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Beaucoup ne cessent de dire : « Si nous avions vécu au temps des apôtres, et si nous avions été jugés dignes de voir le Christ comme eux, nous serions aussi devenus des saints comme eux ». Ils ignorent qu’il est le même, lui qui parle, maintenant comme alors, dans tout l’univers… La situation actuelle n’est sûrement pas la même que celle d’alors, mais c’est la situation d’aujourd’hui, de maintenant, qui est beaucoup plus heureuse. Elle nous conduit plus facilement à une foi et une conviction plus profondes que le fait de l’avoir vu et entendu alors physiquement.

Alors, en effet, c’était un homme qui apparaissait à ceux qui étaient sans intelligence, un homme de condition humble ; mais maintenant c’est un Dieu qui nous est prêché, un Dieu véritable. Alors, il fréquentait physiquement les publicains et les pécheurs et mangeait avec eux (Mt 9,11) ; mais maintenant il est assis à la droite de Dieu le Père (Mc 16,19), n’ayant jamais été séparé de lui en aucune manière… Alors, même les gens de rien le méprisaient en disant : « N’est-il pas le fils de Marie et de Joseph le charpentier ? » (Mc 6,3; Jn 6,42) Mais maintenant les rois et les princes l’adorent comme le Fils du vrai Dieu, et vrai Dieu lui-même… Alors, il était tenu pour un homme périssable et mortel parmi tous les autres. Lui qui est Dieu sans forme et invisible a reçu, sans altération ni changement, une forme dans un corps humain ; il s’est montré totalement homme, sans offrir au regard rien de plus que les autres hommes. Il a mangé, bu, dormi, transpiré et s’est fatigué ; il a fait tout ce que font les hommes, excepté le péché.

C’était une grande chose de reconnaître et de croire qu’un homme pareil était Dieu, celui qui a fait le ciel, la terre et tout ce qu’ils contiennent… Ainsi, celui qui actuellement écoute chaque jour Jésus proclamer et annoncer par les saints évangiles la volonté de son Père béni, sans lui obéir avec crainte et tremblement et sans garder ses commandements, n’aurait pas plus accepté alors de croire en lui.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Catéchèses, n°29 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 264 rev. ; cf SC 113, p. 165s )

 

 

 

« Qui peut remettre les péchés, sinon Dieu seul ? » (Mc 2,7)

jeudi 2 juillet 2015

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« Et voilà qu’on lui apportait un paralysé. » Saint Matthieu dit simplement que ce paralytique a été apporté à Jésus. D’autres évangélistes racontent qu’il a été descendu par une ouverture dans le toit, et présenté au Sauveur sans formuler aucune demande, le laissant juger lui-même de la guérison…

L’Évangile dit « voyant la foi de ceux qui portaient le paralytique », c’est-à-dire de ceux qui l’avaient amené à Jésus. Considérez comment parfois le Christ ne fait aucun cas de la foi du malade : peut-être qu’il n’en est pas capable, étant inconscient ou possédé par un esprit mauvais. Ici cependant ce paralytique avait une grande confiance en Jésus ; autrement est-ce qu’il aurait permis qu’on le descende devant lui ? Le Christ répond à cette confiance par un prodige extraordinaire. Avec le pouvoir de Dieu lui-même, il pardonne les péchés de cet homme. Il montre ainsi qu’il est l’égal du Père, vérité qu’il avait déjà montré quand il a dit au lépreux : « Je le veux, sois guéri » (Mt 8,3)…et quand, par un seul mot, il avait calmé la mer déchaînée (Mt 8,26), ou quand, en tant que Dieu, il avait chassé les démons, qui reconnaissent en lui leur souverain et leur juge (Mt 8,32). Or ici, il montre à ses adversaires, à leur grand étonnement, qu’il est l’égal du Père.

Et le Sauveur montre ici, encore une fois, combien il repousse tout ce qui est spectaculaire ou source de vaine gloire. La foule le presse de tous côtés, mais il ne s’empresse pas d’opérer un miracle visible en guérissant la paralysie extérieure de cet homme… Il commence par un miracle invisible, guérissant l’âme de cet homme. Cette guérison-là est infiniment plus avantageuse pour lui –- et, en apparence, moins glorieuse pour le Christ.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n° 29, 1

 

Neuvaine au Précieux Sang – Cinquième jour

samedi 27 juin 2015

Précieux sang

Lecture du 5ème jour Matthieu 26, 26-29 :

« Or, tandis qu’ils mangeaient, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna aux disciples en disant : « Prenez, mangez, ceci est mon corps. » Puis, prenant une coupe, il rendit grâces et la leur donna en disant : « Buvez-en tous; car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés.
Je vous le dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai avec vous de nouveau, dans le Royaume de mon Père. »

Sainte Cène

Commentaire : Texte central de la Bible et de la messe ce texte nous présente l’institution de la Sainte Cène, où Jésus inaugure l’Eucharistie. Après avoir rendu grâce, il présente son Sang qui est le « Sang de l’Alliance répandu pour la rémission des péchés du monde. »

Neuvaine au Précieux Sang – Quatrième jour

vendredi 26 juin 2015

Précieux sang

Lecture du 4ème jour, dans Jean 6, 47-58 :

“En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit a la vie éternelle. Je suis le pain de vie. Vos pères, dans le désert, ont mangé la manne et sont morts ; ce pain est celui qui descend du ciel pour qu’on le mange et ne meure pas. Je suis le pain vivant, descendu du ciel. Qui mangera ce pain vivra à jamais. Et même, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. »
Les Juifs alors se mirent à discuter fort entre eux; ils disaient: « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger? »
Alors Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang vraiment une boisson. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. Voici le pain descendu du ciel ; il n’est pas comme celui qu’ont mangé les pères et ils sont morts ; qui mange ce pain vivra à jamais. »

calice

Commentaire : Dans ce texte Jésus parle de son Corps et de son Sang, sources du Salut éternel. Aux Juifs, en Egypte, le sang a servi de signe sur les maisons pour leur salut devant le passage de l’ange destructeur envoyé par l’Eternel pour frapper. Jésus, quant à lui, est « le signe qu’il donne pour cette génération qui lui demandait un signe, comme Jonas a été un signe de conversion pour les habitants de Ninive ». (Luc 11, 29-32). Comme Jonas, demeuré pendant 3 jours dans le ventre de la baleine, le Christ englouti dans le ventre de la terre, après avoir versé son Sang, demeure pour nous un signe de conversion et de salut.

« La loi parfaite, celle de la liberté » (Jc 1,25)

lundi 15 juin 2015

pratique-loi

« A qui prend ta tunique, dit le Christ, donne aussi ton manteau ; à qui prend ton bien, ne réclame pas ; et ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 5,40 ;Lc 6,30-31). De la sorte, nous ne nous attristerons pas comme des gens qu’on aurait dépossédés contre leur gré, mais au contraire nous nous réjouirons comme des gens qui auraient donné de bon cœur, puisque nous ferons un don gratuit au prochain plus que nous ne céderons à la contrainte. « Et, dit-il, si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en avec lui deux mille ». De la sorte nous ne le suivons pas comme un esclave, mais nous le précédons comme un homme libre. En toutes choses donc le Christ t’invite à te rendre utile à ton prochain, ne considérant pas sa méchanceté, mais mettant le comble à ta bonté. Il nous invite ainsi à nous rendre semblable à notre Père « qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5,45).

Tout cela n’est pas le fait de quelqu’un qui abolit la Loi, mais de quelqu’un qui l’accomplit et qui l’étend pour nous (Mt 5,17). Le service de la liberté est un plus grand service ; notre libérateur nous propose une soumission et une dévotion plus profondes à son égard. Car il ne nous a pas libérés des contraintes de la Loi ancienne pour que nous nous détachions de lui…mais pour que, ayant reçu plus abondamment sa grâce, nous l’aimions davantage et que, l’ayant aimé davantage, nous recevions de lui une gloire d’autant plus grande quand nous serons pour toujours en présence de son Père.

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 13, 3 (trad. cf SC 100, p. 531)

 

 

Sacré-Coeur de Jésus, solennité

vendredi 12 juin 2015

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Le Christ révèle à sainte Marguerite-Marie Alacoque, le 27 décembre 1673, que « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre… »

En juin 1675, Il s’adresse à elle en ces termes : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consommer, pour leur témoigner son amour.
Je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour là, et en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels.

Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera, pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu’il lui soit rendu…
Fais savoir au fils ainé de mon Sacré-Cœur (le roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable. Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Église.

Mon Père veut se servir du roi pour l’exécution de son dessein, qui est la construction d’un édifice public où serait placé le tableau de mon Cœur pour y recevoir les hommages de toute la France »

Il faudra attendre 1870 : la guerre éclate entre la France et l’Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l’occupation d’une partie du pays par les troupes allemandes. Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury, font vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ, en réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : « Pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. » Pendant la première guerre mondiale, en réponse à la demande adressée par sainte Marguerite Marie, en 1675, plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats, les régiments, etc. En 1917, la République a interdit la consécration individuelle des soldats au Sacré Cœur et le port du Sacré Cœur. Dans une lettre aux pèlerins de Paray, en 1999, Jean Paul II « invite tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Cœur de Jésus, en l’adaptant à notre temps, pour qu’ils ne cessent d’accueillir ses insondables richesses, qu’ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints. »

Coeur Sacre de Jesus

Neuvaine au Cœur Sacré de Jésus

Padre Pio disait chaque jour cette neuvaine pour tous ceux qui se recommandaient à ses prières :

I – Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ! » voici que je frappe, je cherche et je demande la grâce…
Pater, Ave, Gloria

Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.

II – Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, il vous l’accordera ! » voici qu’en votre Nom je demande la grâce…

Pater, Ave, Gloria

Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.

III – Ô Jésus, qui avez dit : « En vérité, je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point ! » voici qu’en m’appuyant sur l’infaillibilité de vos saintes paroles je demande la grâce…

Pater, Ave, Gloria

Cœur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.

Prière – Ô Cœur Sacré de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous, pauvres pécheurs, et accordez-nous la grâce que nous vous demandons, par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie, notre tendre Mère.

Saint Joseph, père adoptif du Sacré-Cœur de Jésus, priez pour nous.

Salve Regina

Pour un approfondissement :

>>> La dévotion au Sacré-Cœur

 

 

 

 

« David lui-même le nomme Seigneur. »

vendredi 5 juin 2015

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Dans la traduction grecque des livres de l’Ancien Testament, le nom ineffable sous lequel Dieu s’est révélé à Moïse, YHWH, est rendu par Kyrios ( « Seigneur »). Seigneur devient dès lors le nom le plus habituel pour désigner la divinité même du Dieu d’Israël. Le Nouveau Testament utilise ce sens fort du titre de « Seigneur » à la fois pour le Père, mais aussi — et c’est là la nouveauté — pour Jésus reconnu ainsi comme Dieu. Jésus lui-même s’attribue de façon voilée ce titre lorsqu’il discute avec les Pharisiens sur le sens du psaume 110 (Mc 12,36), mais aussi de manière explicite en s’adressant à ses apôtres (Jn 13,13). Tout au long de sa vie publique ses gestes de domination sur la nature, sur les maladies, sur les démons, sur la mort et le péché, démontraient se souveraineté divine.

Très souvent, dans les évangiles, des personnes s’adressent à Jésus en l’appelant « Seigneur ». Ce titre témoigne du respect et de la confiance de ceux qui s’approchent de Jésus et attendent de lui secours et guérison. Sous la motion de l’Esprit Saint, il exprime la reconnaissance du mystère divin de Jésus. Dans la rencontre avec Jésus ressuscité, il devient adoration : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20,28). Il prend alors une connotation d’amour et d’affection qui va rester le propre de la tradition chrétienne : « C’est le Seigneur ! » (Jn 21,7)

En attribuant à Jésus le titre divin de Seigneur, les premières confessions de foi de l’Eglise affirment, dès l’origine, que le pouvoir, l’honneur et la gloire dus à Dieu le Père le sont aussi à Jésus parce qu’il est de « condition divine » (Ph 2,6) et que le Père a manifesté cette souveraineté de Jésus en le ressuscitant des morts et en l’exaltant dans sa gloire. Dès le commencement de l’histoire chrétienne, l’affirmation de la seigneurie de Jésus sur le monde et sur l’histoire signifie aussi la reconnaissance que l’homme ne doit soumettre sa liberté personnelle, de façon absolue, à aucun pouvoir terrestre, mais seulement à Dieu le Père et au Seigneur Jésus Christ : César n’est pas « le Seigneur »… Et la prière chrétienne est marquée par le titre « Seigneur », que ce soit l’invitation à la prière « le Seigneur soit avec vous », ou la conclusion de la prière « par Jésus Christ notre Seigneur » ou encore le cri plein de confiance et d’espérance : « Amen, viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20)

Catéchisme de l’Église catholique
§ 446-451