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Archive pour le mot-clef ‘disciples’

« Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes. »

vendredi 19 septembre 2025

« Si tu savais le don de Dieu » (Jn 4,10), dit Jésus à la Samaritaine au cours d’un de ces dialogues admirables qui montrent toute son estime pour la dignité de chaque femme et pour la vocation qui permet à chacune de participer à sa mission de Messie. (…) L’Église désire remercier la très sainte Trinité pour le « mystère de la femme » et pour toute femme, pour ce qui constitue la dimension éternelle de sa dignité féminine, pour les « merveilles de Dieu » qui, dans l’histoire des générations humaines, se sont accomplies en elle et par elle. En définitive, n’est-ce pas en elle et par elle que s’est accompli ce qu’il y a de plus grand dans l’histoire de l’homme sur terre, l’événement que Dieu lui-même se soit fait homme ?

C’est pourquoi l’Église rend grâce pour toutes les femmes et pour chacune d’elles : pour les mères, pour les sœurs, pour les épouses ; pour les femmes consacrées à Dieu dans la virginité ; pour les femmes dévouées à tant d’êtres humains qui attendent l’amour gratuit d’une autre personne ; pour les femmes qui veillent sur l’être humain dans la famille, ce signe fondamental de la communauté humaine ; pour les femmes qui exercent une profession, celles sur qui pèse parfois une grande responsabilité sociale. (…)

L’Église rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l’histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations ; elle rend grâce pour tous les charismes dont l’Esprit Saint a doté les femmes dans l’histoire du Peuple de Dieu. (…) L’Église demande en même temps que ces « manifestations de l’Esprit » inestimables (1Co 12,4s) (…) soient attentivement reconnues, mises en valeur, afin qu’elles concourent au bien commun de l’Église et de l’humanité.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

« Il passa la nuit à prier Dieu. Le jour venu il appela ses disciples et en choisit douze. »

mardi 9 septembre 2025

Je crois que nos sœurs ont reçu ce don de la joie que l’on voit chez beaucoup de religieux qui se sont donnés sans réserve à Dieu. Notre œuvre n’est que l’expression de notre amour pour Dieu. Cet amour a besoin de quelqu’un pour le recevoir, et c’est ainsi que les gens que nous rencontrons nous donnent le moyen de l’exprimer.

Nous avons besoin de trouver Dieu, et ce n’est ni dans l’agitation ni dans le bruit que nous pourrons le faire. Dieu est l’ami du silence. Dans quel silence croissent les arbres, les fleurs et l’herbe ! Dans quel silence se meuvent les étoiles, la lune et le soleil ! N’est-ce pas notre mission de donner Dieu aux pauvres des taudis ? Non pas un Dieu mort, mais un Dieu vivant et aimant. Plus nous recevons dans la prière silencieuse, plus nous pouvons donner dans notre vie active. Nous avons besoin de silence pour être capables de toucher les âmes. L’essentiel n’est pas ce que nous disons, mais ce que Dieu nous dit et dit à travers nous. Toutes nos paroles seront vaines tant qu’elles ne viendront pas du plus intime, les paroles qui ne transmettent pas la lumière du Christ accroissent les ténèbres.

Notre progrès dans la sainteté dépend de Dieu et de nous-mêmes, de la grâce de Dieu et de notre volonté d’être saints. Il faut nous engager résolument à atteindre la sainteté. « Je veux être un saint » signifie : je veux me détacher de tout ce qui n’est pas Dieu, je veux dépouiller mon cœur de toutes choses créées, je veux vivre dans la pauvreté et dans le détachement, je veux renoncer à ma volonté, à mes penchants, à mes caprices et à mes goûts, et me faire le serviteur docile de la volonté de Dieu.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)

« Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage. »

vendredi 25 avril 2025

Dieu miséricordieux, très compatissant, ami des hommes (Sg 1,6)…, lorsque tu parles, rien n’est impossible, même ce qui paraît impossible à notre esprit : c’est toi qui donnes un fruit savoureux en échange des dures épines de cette vie. (…)

Seigneur Christ, souffle de nos narines (Lm 4,20) et splendeur de notre beauté (…), lumière et donateur de la lumière, tu ne prends pas plaisir au mal, tu ne veux la perdition de personne, tu ne souhaites jamais la mort (Ez 18,32). Tu n’es pas agité par le trouble, ni assujetti à la colère ; tu n’es pas intermittent en ton amour, ni changeant en ta compassion ; tu ne varies jamais dans ta bonté. Tu ne tournes pas le dos, tu ne détournes pas la face, mais tu es totalement lumière et volonté de salut. Quand tu veux pardonner, tu le peux ; quand tu veux guérir, tu es puissant ; quand tu veux vivifier, tu en es capable ; quand tu veux accorder ta grâce, tu es généreux ; quand tu veux rendre à la santé, tu es habile.(…) Quand tu veux rénover tu es créateur ; quand tu veux ressusciter, tu es Dieu. (…) Quand, avant même que nous le demandions, tu veux étendre la main, tu ne manques de rien. (…) Si tu veux m’affermir, moi qui suis ébranlé, tu es rocher ; si tu veux me donner à boire, à moi l’assoiffé, tu es source ; si tu veux révéler ce qui est caché, tu es lumière. (…)

Toi qui pour mon salut as combattu avec force (…), tu as pris sur ton corps innocent toute la souffrance des châtiments que nous avions mérités, afin que, en devenant exemple, tu manifestes en acte la compassion que tu nous portes.

Saint Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010)

 

 

 

Ce que les disciples doivent retenir du Maître

mercredi 22 mai 2024

Les apôtres se plaignaient un jour : « Maître, disaient-ils, nous avons vu un homme qui chasse les démons en votre nom, et nous l’avons empêché, parce qu’il ne va pas avec nous. » Sur l’heure, le Christ répondit : « Ne l’empêchez pas, car celui qui n’est pas contre vous est pour vous. » (Lc 9,49-50) Mais, lorsque, à la fin des temps, ces gens diront : « Seigneur, Seigneur, n’avons-nous point prophétisé en votre nom ? chassé les démons ? et fait quantité de miracles ? » Il atteste qu’il répliquera : « Je ne vous ai jamais connus. Retirez-vous de moi, ouvriers d’iniquité. » (cf. Mt 7,22-23) Aussi donne-t-il l’avertissement à ceux qu’il a lui-même gratifiés de la gloire des signes et des miracles, de ne point s’élever à ce propos : « Ne vous réjouissez pas de ce que les démons vous sont soumis ; mais de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » (cf. Lc 10,20)

Mais voici que l’auteur même de tous les signes et les miracles appelle ses disciples à recueillir sa doctrine ; il va manifester avec évidence ce que ses sectateurs véritables et choisis entre tous devront apprendre particulièrement de lui : « Venez, dit-il, et apprenez de moi », non pas certes à chasser les démons par la puissance du ciel, ni à guérir les lépreux, ni à rendre la lumière aux aveugles, ni à ressusciter les morts – J’opère, il est vrai, tous ces prodiges par l’entremise de quelques-uns de mes serviteurs ; néanmoins, la condition humaine ne saurait entrer en société avec Dieu pour les louanges qui lui sont dues ; le ministre et l’esclave ne peut prendre une part où toute la gloire appartient à la seule divinité – ; mais vous, dit-il, « apprenez de moi » ceci, « que je suis doux et humble de cœur. » (Mt 11,28-29)

Voilà, en effet, ce qu’il est possible à tous communément d’apprendre et de pratiquer. Mais de faire des signes et des miracles, cela n’est pas toujours nécessaire, ni avantageux à tous, et n’est pas accordé non plus universellement.

Saint Jean Cassien (v. 360-435)

 

 

 

« Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? Toi, suis-moi. »

samedi 18 mai 2024

Je suis tienne, pour toi je suis née,
Que veux-tu faire de moi ?
Majesté souveraine,
Éternelle Sagesse,
Bonté si bonne pour mon âme,
Toi, Dieu, Altesse, Être unique, Bonté,
Vois mon extrême bassesse,
Moi qui te chante aujourd’hui mon amour.
Que veux-tu faire de moi ?
Je suis tienne, puisque tu m’as créée,
Tienne, puisque tu m’as rachetée,
Tienne, puisque tu me supportes,
Tienne, puisque tu m’as appelée,
Tienne, puisque tu m’as attendue,
Tienne puisque je ne suis pas perdue,
Que veux-tu faire de moi ?
Que veux-tu donc, Seigneur très bon,
Que fasse un si vil serviteur ?
Quelle mission as-tu donnée
A cet esclave pécheur ?
Me voici, mon doux amour,
Doux amour, me voici.
Que veux-tu faire de moi ?
Voici mon cœur,
Je le dépose dans ta main,
Avec mon corps, ma vie, mon âme,
Mes entrailles et tout mon amour.
Doux Époux, mon Rédempteur,
Pour être tienne, je me suis offerte,
Que veux-tu faire de moi ?
Donne-moi la mort, donne-moi la vie,
La santé ou la maladie
Donne l’honneur ou le déshonneur,
La guerre ou la plus grande paix,
La faiblesse ou la pleine force,
À tout cela, je dis oui :
Que veux-tu faire de moi ? …
Je suis tienne, pour toi je suis née,
Que veux-tu faire de moi ?

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

 

 

 

« Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. »

mercredi 12 juillet 2023

Lorsque l’Esprit prophétique annonce l’avenir, voici comment il parle : « Une loi sortira de Sion et une parole, le Verbe du Seigneur, de Jérusalem ; il jugera parmi les nations et il convaincra une grande multitude. Les nations feront de leurs épées des fers de charrues, et de leurs lances des faucilles ; ils n’apprendront plus à faire la guerre » (Is 2,3-4).

Ces paroles se sont réalisées de façon convaincante. Douze hommes sont partis de Jérusalem pour parcourir le monde. C’était des hommes simples et qui ne savaient pas parler. Mais par la puissance de Dieu, ils ont annoncé à tous les hommes qu’ils étaient envoyés par le Christ pour enseigner à tous la parole de Dieu. Et nous, qui autrefois ne savions que nous entre-tuer, non seulement nous ne combattons plus nos ennemis, mais, pour ne pas mentir ni tromper nos juges, nous confessons le Christ avec joie et nous mourons martyrs. (…)

Écoutez ce qui a été dit de ceux qui annonceraient sa venue. C’est David le roi prophète qui parle, inspiré par l’Esprit prophétique : « Le jour l’annonce au jour ; la nuit le dit à la nuit. Il n’y a pas de nation de quelque langue que ce soit qui n’entende leur parole. Leur voix s’est répandue sur toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux limites de la terre » (Ps 18,2). (…) Dans une autre prophétie, l’Esprit prophétique annonce par le même David : « Chantez un cantique au Seigneur par toute la terre : annoncez chaque jour son salut. (…) Que les nations se réjouissent, car le Seigneur a régné du haut du bois » (Ps 95 LXX). (…)

David a fait cette prophétie quinze cents ans avant que le Christ fait homme ait été crucifié ; or personne avant lui n’a été crucifié pour le salut des nations, ni personne après lui. Au contraire, à notre époque, Jésus Christ a été crucifié, est mort, est ressuscité, et il est remonté au ciel où il règne, et cette bonne nouvelle, répandue dans le monde entier par les apôtres, est la joie de ceux qui attendent l’immortalité qu’il a promise.

Saint Justin (v. 100-160)

 

 

 

« Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

dimanche 2 juillet 2023

Sur le chemin de la croix, le Sauveur n’est pas seul, et il n’est pas entouré que d’ennemis qui le harcèlent. Il y a aussi la présence des êtres qui le soutiennent : la Mère de Dieu, modèle de ceux qui, en tout temps, suivent l’exemple de la croix ; Simon de Cyrène, symbole de ceux qui acceptent une souffrance imposée et qui, dans cette acceptation, sont bénis ; et Véronique, image de ceux que l’amour porte à servir le Seigneur. Chaque homme qui, dans la suite des temps, a porté un lourd destin en se souvenant de la souffrance du Sauveur ou qui a librement fait œuvre de pénitence a racheté un peu de l’énorme dette de l’humanité et a aidé le Seigneur à porter son fardeau. Bien plus, c’est le Christ, Tête du Corps mystique, qui accomplit son œuvre d’expiation dans les membres qui se prêtent de tout leur être, corps et âme, à son œuvre de rédemption.

On peut supposer que la vision des fidèles qui allaient le suivre sur son chemin de souffrance a soutenu le Sauveur au jardin des Oliviers. Et l’appui de ces porteurs de croix lui est un secours à chacune de ses chutes. Ce sont les justes de l’Ancienne Alliance qui l’accompagnent entre la première et la deuxième chute. Les disciples, hommes et femmes, qui se rallièrent à lui pendant sa vie terrestre sont ceux qui l’aident de la deuxième à la troisième station. Les amants de la Croix, qu’il a éveillés et qu’il éveillera encore tout au long des vicissitudes de l’Église combattante, sont ses alliés jusqu’à la fin des temps. C’est à cela que, nous aussi, nous sommes appelées.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942)

 

 

 

« Au lever du jour, Jésus était là debout sur le rivage. »

vendredi 14 avril 2023

Invités aux noces de l’Agneau (Ap 19,9)

Et revêtus d’une robe de lumière,

Nous venons de traverser l’eau de la Mer Rouge (Ex 14)

Chantons le Christ, il nous ouvre le chemin.

Lui, dont le Corps vêtu de gloire

S’est immolé sur l’autel de la croix,

Il a répandu son sang pour la vie du monde

En le buvant, nous vivons en son amour.

Protégés au soir de cette Pâque

Contre les coups de l’ange exterminateur (Ex 12,13)

Il nous a tous arrachés à la servitude

Les eaux s’ouvrirent alors sous nos pas.

Aujourd’hui, notre Pâque c’est le Christ (1Co 5,7)

Il est l’agneau immolé pour nos péchés

Il nous a donné sa chair comme nourriture

Le pain très pur, l’azyme sincère.

Il est la victime vraiment digne

Par qui l’enfer a été anéanti,

Il délie la terre entière tenue captive,

Il lui redonne les biens de la vie.

Jésus Christ se lève du tombeau

Et il retourne vainqueur des enfers,

Il enchaîne les tyrans, chasse les ténèbres

Et il nous ouvre les portes du ciel.

Gloire à toi, ô Christ, notre Sauveur,

Toi qui triomphe aujourd’hui d’entre les morts

Gloire au Père et à l’Esprit qui nous illumine

Vous qui régnez pour les siècles éternels. Amen, Alléluia !

Liturgie latine

 

 

 

« Les Douze étaient avec lui, ainsi que quelques femmes. »

vendredi 16 septembre 2022

Depuis le commencement de la mission du Christ, la femme montre à son égard et à l’égard de tout son mystère une sensibilité particulière qui correspond à l’une des caractéristiques de sa féminité. Il convient de relever en outre que cela est confirmé particulièrement face au mystère pascal, non seulement au moment de la crucifixion, mais encore à l’aube de la résurrection. Les femmes sont les premières près du tombeau. Elles sont les premières à le trouver vide. Elles sont les premières à entendre : « Il n’est pas ici, car il est ressuscité comme il l’avait dit » (Mt 28,6). Elles sont les premières à étreindre ses pieds (Mt 28,9). Elles sont aussi les premières appelées à annoncer cette vérité aux Apôtres (Mt 28,1-10; Lc 24,8-11).

L’Évangile de Jean (cf aussi Mc 16,9) met en relief le rôle particulier de Marie de Magdala. Elle est la première à rencontrer le Christ ressuscité. (…) C’est pour cela qu’on l’a même appelée « l’apôtre des Apôtres ». Marie de Magdala a été, avant les Apôtres, témoin oculaire du Christ ressuscité et, pour cette raison, elle a été aussi la première à lui rendre témoignage devant les Apôtres.

Cet événement, en un sens, est comme le couronnement de tout ce qui a été dit précédemment sur la transmission par le Christ de la vérité divine aux femmes, sur un pied d’égalité avec les hommes. On peut dire que les paroles du prophète sont ainsi accomplies : « Je répandrai mon Esprit sur toute chair. Vos fils et vos filles prophétiseront » (Jl 3,1). Cinquante jours après la résurrection du Christ, ces paroles sont encore une fois confirmées au Cénacle de Jérusalem, à la descente de l’Esprit Saint, le Paraclet (Ac 2,17). Tout ce qui a été dit ici sur l’attitude du Christ à l’égard des femmes confirme et éclaire dans l’Esprit Saint la vérité sur l’égalité de l’homme et de la femme.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

Être son disciple

dimanche 4 septembre 2022

Écoute la voix de Dieu qui te pousse à sortir de toi pour suivre le Christ (…), et tu seras un disciple parfait : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » Après cela, qu’as-tu à dire ? Que peux-tu répondre ? Toutes tes hésitations et tes questions tombent devant cette seule parole. (…) Et le Christ dit dans un autre endroit : « Celui qui se détache de sa vie en ce monde la garde pour la vie éternelle. (…) Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera » (Jn 12,25s).

Il a dit encore à ses disciples : « Levez-vous, partons d’ici ! » (Jn 14,31) Par cette parole, il a montré que ni sa place ni celle de ses disciples n’est ici. Où irions-nous donc, Seigneur ? « Là où je suis, là aussi sera mon serviteur » (Jn 12,26). Si Jésus nous crie : « Levez-vous, partons d’ici ! », qui sera donc assez sot pour consentir à rester avec les cadavres dans leurs tombeaux et à habiter parmi les morts ? Chaque fois donc que le monde veut te retenir, rappelle-toi la parole du Christ : « Levez-vous, partons d’ici ! » (…) Chaque fois que tu veux t’asseoir, t’installer, te complaire à rester là où tu es, rappelle-toi cette voix pressante et dis-toi : « Lève-toi, allons-nous-en d’ici. »

Car de toute façon, il faudra t’en aller. Mais va-t’en comme Jésus s’en va : va-t’en parce qu’il te l’a dit, non parce que les lois de la nature t’emportent malgré toi. Que tu le veuilles ou non, tu es sur le chemin de ceux qui partent. Pars donc à cause de la parole de ton Maître, et non par la nécessité de la contrainte. « Lève-toi, partons d’ici ! » Cette voix éveille les assoupis : c’est la trompette qui chasse le sommeil de la paresse par sa sonnerie. C’est une force et non une parole : soudain elle revêt celui qui la sent d’une force nouvelle et le pousse d’une chose à une autre en un clin d’œil. (…) « Levez-vous, partons d’ici » : voici que lui aussi s’en va avec toi ; pourquoi t’attardes-tu ? (…) Dieu t’appelle à t’en aller en sa compagnie.

Philoxène de Mabboug (?-v. 523)