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Archive pour le mot-clef ‘catéchisme’

Mémoire des saints Timothée et Tite, évêques, compagnons de saint Paul

vendredi 26 janvier 2024

Toute l’Église est apostolique en tant qu’elle demeure, à travers les successeurs de saint Pierre et des apôtres, en communion de foi et de vie avec son origine. Toute l’Église est apostolique en tant qu’elle est « envoyée » dans le monde entier ; tous les membres de l’Église, toutefois de diverses manières, ont part à cet envoi. « La vocation chrétienne est aussi par nature vocation à l’apostolat. » On appelle « apostolat » « toute activité du Corps mystique » qui tend à « étendre le règne du Christ à toute la terre » (Vatican II: AA – Apostolicam actuositatem, Apostolat des laïcs – 2).

« Le Christ envoyé par le Père étant la source et l’origine de tout l’apostolat de l’Église », il est évident que la fécondité de l’apostolat, celui des ministres ordonnés comme celui des laïcs, dépend de leur union vitale avec le Christ. Selon les vocations, les appels du temps, les dons variés du Saint Esprit, l’apostolat prend les formes les plus diverses. Mais c’est toujours la charité, puisée surtout dans l’eucharistie, « qui est comme l’âme de tout apostolat » (AA 3).

L’Église est une, sainte, catholique et apostolique dans son identité profonde et ultime, parce que c’est en elle qu’existe déjà et sera accompli à la fin des temps « le Royaume des cieux », « le Règne de Dieu », advenu dans la personne du Christ et grandissant mystérieusement au cœur de ceux qui lui sont incorporés, jusqu’à sa pleine manifestation eschatologique. Alors tous les hommes rachetés par lui, rendus en lui « saints et immaculés en présence de Dieu dans l’Amour » (Ep 1,4), seront rassemblés comme l’unique Peuple de Dieu, « l’Épouse de l’Agneau », « la cité sainte descendant du ciel, de chez Dieu, avec en elle la gloire de Dieu » ; et « le rempart de la ville repose sur les douze assises portant chacune le nom de l’un des douze apôtres de l’Agneau » (Ap 21,9-11.14).

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

samedi 9 septembre 2023

Le troisième commandement du Décalogue rappelle la sainteté du sabbat : « Le septième jour est un sabbat ; un repos complet consacré au Seigneur » (Ex 31,15 ; cf. 20,8).

L’Écriture fait à ce propos mémoire de la création : « Car en six jours le Seigneur a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, mais il s’est reposé le septième jour. Voilà pourquoi le Seigneur a béni le jour du sabbat, il l’a sanctifié » (Ex 20,11).

L’Écriture révèle encore dans le jour du Seigneur un mémorial de la libération d’Israël de la servitude en Égypte : « Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte et que le Seigneur ton Dieu t’en a fait sortir à main forte et à bras étendu. Voilà pourquoi le Seigneur ton Dieu te commande de pratiquer le jour du sabbat » (Dt 5,15).

Dieu a confié à Israël le sabbat pour qu’il le garde en signe de l’alliance infrangible. Le sabbat est pour le Seigneur, saintement réservé à la louange de Dieu, de son œuvre de création et de ses actions salvifiques en faveur d’Israël…

L’Évangile rapporte de nombreux incidents où Jésus est accusé de violer la loi du sabbat. Mais jamais Jésus ne manque à la sainteté de ce jour. Il en donne avec autorité l’interprétation authentique : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat » (Mc 2,27). Avec compassion, le Christ s’autorise « le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que le mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer » (Mc 3,4). Le sabbat est le jour du Seigneur des miséricordes et de l’honneur de Dieu. « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

Hérode Antipas cherche à voir Jésus

jeudi 22 septembre 2022

Les voies d’accès à la connaissance de Dieu : Créé à l’image de Dieu, appelé à connaître et à aimer Dieu, l’homme qui cherche Dieu découvre certaines « voies » pour accéder à la connaissance de Dieu. On les appelle aussi « preuves de l’existence de Dieu », non pas dans le sens des preuves que cherchent les sciences naturelles, mais dans le sens d’« arguments convergents et convaincants » qui permettent d’atteindre à de vraies certitudes.

Ces voies pour approcher Dieu ont pour point de départ la création : le monde matériel et la personne humaine. Le monde : à partir du mouvement et du devenir, de la contingence, de l’ordre et de la beauté du monde, on peut connaître Dieu comme origine et fin de l’univers. Saint Paul affirme au sujet des païens : « Ce qu’on peut connaître de Dieu est clair pour eux, car Dieu le leur a montré clairement. Depuis la création du monde ce qu’il a d’invisible se laisse voir à leur intelligence à travers ses œuvres : sa puissance éternelle et sa divinité » (Rm 1,19s; cf Ac 14,15s; 17,27s; Sg 13,1s). (…)

La personne humaine : avec son ouverture à la vérité et à la beauté, son sens du bien moral, sa liberté et la voix de sa conscience, son aspiration à l’infini et au bonheur, l’homme s’interroge sur l’existence de Dieu. À travers tout cela il perçoit des signes de son âme spirituelle (…) ; son âme ne peut avoir son origine qu’en Dieu seul. Le monde et l’homme attestent qu’ils n’ont en eux-mêmes ni leur principe premier ni leur fin ultime, mais participent à l’Être en soi, sans origine et sans fin. Ainsi, par ces diverses voies l’homme peut accéder à la connaissance de l’existence d’une réalité qui est la cause première et la fin ultime de tout, « et que tous appellent Dieu » (S. Thomas d’Aquin).

Les facultés de l’homme le rendent capable de connaître l’existence d’un Dieu personnel. Mais pour que l’homme puisse entrer dans son intimité, Dieu a voulu se révéler à lui et lui donner la grâce de pouvoir accueillir cette révélation dans la foi. Néanmoins, les preuves de l’existence de Dieu peuvent disposer à la foi et aider à voir que la foi ne s’oppose pas à la raison humaine.

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

samedi 3 septembre 2022

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« En vertu d’une tradition apostolique qui remonte au jour même de la résurrection du Christ, l’Église célèbre le mystère pascal chaque huitième jour, qui est nommé à juste titre le jour du Seigneur, ou dominical, dimanche » (Vatican II SC 106). Le jour de la résurrection du Christ est à la fois le « premier jour de la semaine » (Jn 20,1), mémorial du premier jour de la création, et le « huitième jour » où le Christ, après son repos du grand sabbat, inaugure le jour « que fait le Seigneur », le « jour qui ne connaît pas de soir » (Ps 117; liturgie byzantine). Le « repas du Seigneur » (1Co 11,20) est son centre, car c’est ici que toute la communauté des fidèles rencontre le Seigneur ressuscité qui les invite à son banquet (Jn 21,12; Lc 24,30).

« Le jour du Seigneur, le jour de la résurrection, le jour des chrétiens, est notre jour. C’est pour cela qu’il est appelé jour du Seigneur : car c’est ce jour-là que le Seigneur est monté victorieux auprès du Père. Si les païens l’appellent jour du soleil, nous aussi, nous le disons volontiers, car aujourd’hui s’est levée la lumière du monde, aujourd’hui est apparu ‘ le soleil de justice dont les rayons apportent le salut ’ » (S. Jérôme; Ma 3,20).

Le dimanche est le jour par excellence de l’assemblée liturgique, où les fidèles se rassemblent « pour que, entendant la Parole de Dieu et participant à l’eucharistie, ils fassent mémoire de la Passion, de la résurrection et de la gloire du Seigneur Jésus, en rendant grâce à Dieu qui les ‘ a fait renaître pour une vivante espérance par la Résurrection de Jésus Christ d’entre les morts ’ » (SC 106; 1P 1,3). « Quand nous méditons, ô Christ, les merveilles qui ont été accomplies en ce jour du dimanche de ta sainte résurrection, nous disons : Béni est le jour du dimanche, car c’est en lui que fut le commencement de la création…, le salut du monde…, le renouvellement du genre humain… C’est en lui que le ciel et la terre se sont réjouis… Béni est le jour du dimanche, car c’est en lui que les portes du paradis ont été ouvertes pour qu’Adam et tous les bannis y entrent sans crainte » (liturgie syriaque d’Antioche).

Catéchisme de l’Église catholique
§1166-1167

 

 

 

 

« Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre. »

mercredi 31 août 2022

Si Dieu le Père tout-puissant, créateur du monde ordonné et bon, prend soin de toutes ses créatures, pourquoi le mal existe-t-il ? À cette question aussi pressante qu’inévitable, aussi douloureuse que mystérieuse, aucune réponse rapide ne suffira. C’est l’ensemble de la foi chrétienne qui constitue la réponse à cette question : la bonté de la création, le drame du péché, l’amour patient de Dieu qui vient au-devant de l’homme par ses alliances, par l’Incarnation rédemptrice de son Fils, par le don de l’Esprit, par le rassemblement de l’Église, par la force des sacrements, par l’appel à une vie bienheureuse à laquelle les créatures libres sont invitées d’avance à consentir, mais à laquelle elles peuvent aussi d’avance, par un mystère terrible, se dérober. Il n’y a pas un trait du message chrétien qui ne soit pour une part une réponse à la question du mal.

Pourquoi Dieu n’a-t-il pas créé un monde aussi parfait qu’aucun mal ne puisse y exister ? Selon sa puissance infinie, Dieu pourrait toujours créer quelque chose de meilleur (S. Thomas d’Aquin). Cependant dans sa sagesse et sa bonté infinies, Dieu a voulu librement créer un monde « en état de cheminement » vers sa perfection ultime. Dans le dessein de Dieu, ce devenir comporte avec l’apparition de certains êtres aussi la disparition d’autres, avec le plus parfait aussi le moins parfait, avec les constructions de la nature aussi les destructions. Avec le bien physique existe donc aussi le mal physique, aussi longtemps que la création n’a pas atteint sa perfection.

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

« Sur cette pierre je bâtirai mon Église. »

mardi 22 février 2022

Le collège épiscopal et son chef, le Pape : le Christ, en instituant les Douze, « leur donna la forme d’un collège, c’est-à-dire d’un groupe stable, et mit à leur tête Pierre, choisi parmi eux ». « De même que S. Pierre et les autres apôtres constituent de par l’institution du Seigneur un seul collège apostolique, semblablement le Pontife romain, successeur de Pierre, et les évêques, successeurs des apôtres, forment entre eux un tout. »

Le Seigneur a fait du seul Simon, auquel il donna le nom de Pierre, la pierre de son Église. Il lui en a remis les clefs ; il l’a institué pasteur de tout le troupeau (Jn 21,15s). « Mais cette charge de lier et de délier qui a été donnée à Pierre a été aussi donnée, sans aucun doute, au collège des apôtres unis à leur chef. » Cette charge pastorale de Pierre et des autres apôtres appartient aux fondements de l’Église. Elle est continuée par les évêques sous la primauté du Pape.

Le Pape, évêque de Rome et successeur de St. Pierre, « est principe perpétuel et visible et fondement de l’unité qui lie entre eux soit les évêques, soit la multitude des fidèles ». « En effet, le Pontife romain a sur l’Église, en vertu de sa charge de Vicaire du Christ et de Pasteur de toute l’Église, un pouvoir plénier, suprême et universel qu’il peut toujours librement exercer. »

« Le collège ou corps épiscopal n’a d’autorité que si on l’entend comme uni au Pontife romain, comme à son chef. » Comme tel, ce collège est « lui aussi le sujet d’un pouvoir suprême et plénier sur toute l’Église, pouvoir cependant qui ne peut s’exercer qu’avec le consentement du Pontife romain ». « Le Collège des évêques exerce le pouvoir sur l’Eglise tout entière de manière solennelle dans le Concile Oecuménique. » « Il n’y a pas de Concile Oecuménique s’il n’est comme tel confirmé ou tout au moins accepté par le successeur de Pierre. » « Par sa composition multiple, ce collège exprime la variété et l’universalité du Peuple de Dieu ; il exprime, par son rassemblement sous un seul chef, l’unité du troupeau du Christ. »

Catéchisme de l’Église catholique

(références : Vatican II : LG 22,23)

 

Le Christ se donne lui-même en nourriture

samedi 12 février 2022

Les fruits de la communion eucharistique : Recevoir l’eucharistie dans la communion porte comme fruit principal l’union intime au Christ Jésus. Le Seigneur dit en effet : « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56). La vie en Christ trouve son fondement dans le banquet eucharistique : « De même qu’envoyé par le Père, qui est vivant, moi je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra, lui aussi, par moi » (Jn 6,57)…

Ce que l’aliment matériel produit dans notre vie corporelle, la communion le réalise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La communion à la chair du Christ ressuscité, « vivifiée par l’Esprit Saint et vivifiante », conserve, accroît et renouvelle la vie de grâce reçue au baptême. Cette croissance de la vie chrétienne a besoin d’être nourrie par la communion eucharistique, pain de notre pèlerinage, jusqu’au moment de la mort, où il nous sera donné comme viatique.

La communion nous sépare du péché : Le corps du Christ que nous recevons dans la communion est « livré pour nous », et le sang que nous buvons est « versé pour la multitude en rémission des péchés ». C’est pourquoi l’eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier en même temps des péchés commis et nous préserver des péchés futurs : « Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur » (1Co 11,26). Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rémission des péchés…

Comme la nourriture corporelle sert à restaurer la perte des forces, l’eucharistie fortifie la charité qui, dans la vie quotidienne, tend à s’affaiblir ; et cette charité vivifiée efface les péchés véniels… Par la même charité qu’elle allume en nous, l’eucharistie nous préserve des péchés mortels futurs.

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

« Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. »

mercredi 11 août 2021

En donnant part aux apôtres de son propre pouvoir de pardonner les péchés, le Seigneur leur donne aussi l’autorité de réconcilier les pécheurs avec l’Église. Cette dimension ecclésiale de leur tâche s’exprime notamment dans la parole solennelle du Christ à Simon Pierre : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux » (Mt 16,19). « Cette même charge de lier et de délier qui a été donnée à Pierre a été aussi donnée au collège des apôtres unis à leur chef (Mt 18,18; 28,16-20) » (Vatican II LG 22).

La formule d’absolution en usage dans l’Église latine exprime les éléments essentiels de ce sacrement : le Père des miséricordes est la source de tout pardon. Il réalise la réconciliation des pécheurs par la Pâque de son Fils et le don de son Esprit, à travers la prière et le ministère de l’Église : « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés ». (…)

Le Christ agit en chacun des sacrements. Il s’adresse personnellement à chacun des pécheurs : « Mon enfant, tes péchés sont remis » (Mc 2,5). Il est le médecin qui se penche sur chacun des malades qui ont besoin de lui pour les guérir (cf Mc 2,17). Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle. La confession personnelle est donc la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.

Catéchisme de l’Église catholique

« Tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

jeudi 5 août 2021

Le péché est avant tout offense à Dieu, rupture de la communion avec lui. Il porte en même temps atteinte à la communion avec l’Église. C’est pourquoi la conversion apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation avec l’Église, ce qu’exprime et réalise liturgiquement le sacrement de la Pénitence et de la Réconciliation.

Dieu seul pardonne les péchés (Mc 2,7). Parce que Jésus est le Fils de Dieu, il dit de lui-même : « Le Fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre » (Mc 2,10), et il exerce ce pouvoir divin : « Tes péchés sont pardonnés » (v. 5; Lc 7,48). Plus encore : par son autorité divine, il donne ce pouvoir aux hommes pour qu’ils l’exercent en son nom (Jn 20,21s).

Le Christ a voulu que son Église soit tout entière, dans sa prière, sa vie et son agir, le signe et l’instrument du pardon et de la réconciliation qu’il nous a acquis au prix de son sang. Il a cependant confié l’exercice du pouvoir d’absolution au ministère apostolique. Celui-ci est chargé du « ministère de la réconciliation » (2Co 5,18). L’apôtre est envoyé « au nom du Christ », et « c’est Dieu lui-même » qui, à travers lui, exhorte et supplie : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (v. 20).

Durant sa vie publique, Jésus n’a pas seulement pardonné les péchés, il a aussi manifesté l’effet de ce pardon : il a réintégré les pécheurs pardonnés dans la communauté du peuple de Dieu d’où le péché les avait éloignés ou même exclus. Un signe éclatant en est le fait que Jésus admet les pécheurs à sa table, plus encore, qu’il se met lui-même à leur table (Mc 2,16), geste qui exprime de façon bouleversante à la fois le pardon de Dieu et le retour au sein du peuple de Dieu (cf Lc 15; Lc 19,9).

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

« Dès lors Jésus se mit à prêcher et à dire : ‘ Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche. ‘ » (Mt 4,17)

mardi 13 juillet 2021

Jésus appelle à la conversion. Cet appel est une partie essentielle de l’annonce du Royaume : « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu est tout proche ; repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1,15). Dans la prédication de l’Église cet appel s’adresse d’abord à ceux qui ne connaissent pas encore le Christ et son Évangile. C’est pourquoi le baptême est le lieu principal de la conversion première et fondamentale…

Or, l’appel du Christ à la conversion continue à retentir dans la vie des chrétiens. Cette seconde conversion est une tâche ininterrompue pour toute l’Église qui « enferme des pécheurs dans son propre sein » et qui « est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et qui poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement » (Vatican II LG 8). Cet effort de conversion n’est pas seulement une œuvre humaine. Elle est le mouvement du « cœur contrit » (Ps 50,19) attiré et mû par la grâce à répondre à l’amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier (cf 1Jn 4,10)…

Le cœur de l’homme est lourd et endurci. Il faut que Dieu donne à l’homme un cœur nouveau (Ez 36,26s). La conversion est d’abord une œuvre de la grâce de Dieu qui fait revenir nos cœurs à lui : « Convertis-nous, Seigneur, et nous serons convertis » (Lm 5,21). Dieu nous donne la force de commencer à nouveau. C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu que notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et qu’il commence à craindre d’offenser Dieu par le péché et d’être séparé de lui. Le cœur humain se convertit en « regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé » (cf Za 12,10; Jn 19,37).

Catéchisme de l’Église catholique
§ 1427-1432

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