
Le Pharisien de la Loi,
En sa prière au Temple,
Mettait en avant le bien qu’il avait accompli
Devant tes yeux qui voient tout.
L’âme insensée s’enorgueillissait
En se comparant au genre humain lointain
Et au proche Publicain
Qui, en même temps que lui, priait.
Non seulement il n’obtint pas ce qu’il demandait
À cause de sa langue grandiloquente,
Mais encore ses œuvres antérieures de justice,
Il les perdit à cause de son discours vaniteux.
Mais alors, que ferai-je à mon âme
Qui aime le vice totalement,
Très négligente pour les bonnes actions,
Active pour amasser les mauvaises ?
Car je n’accomplis pas les bonnes actions
Pour lesquelles s’est glorifié le Pharisien ;
Et je suis bien supérieur à lui
Dans le vice de la gloriole et de l’orgueil.
Mais donne la voix du Publicain
À mon âme guérie, chef des Publicains,
Pour clamer avec ses propres mots :
« Mon Dieu, pardonne-moi mes péchés ! »
Justifie-moi avec lui,
Comme Tu l’as fait pour lui par une seule parole ;
Humilie mon esprit au-dedans,
Pour que je sois exalté par ta grâce.
Saint Nersès Snorhali (1102-1173)
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