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Archive pour le mot-clef ‘création’

Glorifier le Père dans le Fils

mardi 5 décembre 2023

Les cieux, l’air, la terre, les mers, sont revêtus de splendeur, et le cosmos tout entier doit son nom à sa magnifique harmonie. Nous apprécions cette beauté des choses d’instinct, naturellement, mais la parole qui l’exprime est toujours inférieure à ce que notre intelligence a saisi. À plus forte raison le Seigneur de la beauté est-il au-dessus de toute beauté ; et si notre intelligence ne peut concevoir sa splendeur éternelle, elle garde pourtant l’idée de splendeur. Nous devons donc confesser un Dieu d’une beauté inconcevable pour notre esprit, mais que nous ne pouvons atteindre en dehors de lui.

Telle est la vérité du mystère de Dieu, de la nature impénétrable du Père. Dieu est invisible, ineffable, infini. La parole la plus éloquente ne peut que se taire ; l’intelligence qui veut pénétrer ce mystère se sent tout engourdie, elle éprouve son étroitesse. C’est dans le nom de Père, cependant, comme nous l’avons dit, que nous avons sa vraie nature : car il est Père ; mais non pas comme les hommes le sont, car lui est incréé, éternel, et il demeure lui-même, toujours, et pour toujours. Seul le Fils est connu, car « personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11,27 ; Lc 10,22). Ils se connaissent mutuellement et la science qu’ils ont l’un de l’autre est parfaite. Et parce que personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, c’est avec le Fils, seul témoin fidèle, qu’il nous faut apprendre à connaître le Père.

Mais il m’est plus facile de penser cela du Père que de le dire et je sens bien comme toute parole est impuissante à exprimer ce qu’il est. (…) La parfaite connaissance de Dieu à notre échelle humaine consiste donc à savoir que Dieu existe, qu’il ne peut être ignoré, mais qu’il reste malgré tout inexprimable et indicible. Croyons en lui, essayons de le comprendre, efforçons-nous de l’adorer ; une telle louange, voilà de notre part le témoignage que nous pouvons lui rendre.

Saint Hilaire (v. 315-367)

 

 

 

« Fais lever sur nous la lumière de ta face. » (Ps 4,7)

dimanche 22 octobre 2023

De même que cette pièce d’argent porte l’image de César, ainsi notre âme est à l’image de la Sainte Trinité, selon ce qui est dit dans un psaume : « La lumière de ta face est empreinte en nous, Seigneur » (4,7 Vulg). (…) Seigneur, la lumière de ta face, c’est-à-dire la lumière de ta grâce qui établit en nous ton image et nous rend semblables à toi, est empreinte en nous, c’est-à-dire imprimée dans notre raison, qui est la plus haute puissance de notre âme et qui reçoit cette lumière comme la cire reçoit la marque d’un sceau. La face de Dieu, c’est notre raison ; car de même qu’on connaît quelqu’un à son visage, ainsi Dieu nous est connu par le miroir de la raison. Mais cette raison a été déformée par le péché de l’homme, car le péché rend l’homme opposé à Dieu. La grâce du Christ a réparé notre raison. C’est pourquoi l’apôtre Paul dit aux Éphésiens : « Renouvelez votre esprit » (4,23). La lumière dont il est question dans ce psaume c’est donc la grâce, qui restaure l’image de Dieu empreinte en notre nature. (…)

Toute la Trinité a marqué l’homme à sa ressemblance. Par la mémoire, il ressemble au Père ; par l’intelligence, il ressemble au Fils ; par l’amour, il ressemble au Saint-Esprit. (…) Lors de la création, l’homme a été fait « à l’image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,26). Image dans la connaissance de la vérité ; ressemblance dans l’amour de la vertu. La lumière de la face de Dieu c’est donc la grâce qui nous justifie et qui révèle de nouveau l’image créée. Cette lumière constitue tout le bien de l’homme, son vrai bien ; elle le marque, comme l’image de l’empereur marque la pièce d’argent. C’est pourquoi le Seigneur ajoute : « Rendez à César ce qui est à César. » Comme s’il disait : De même que vous rendez à César son image, ainsi rendez à Dieu votre âme, ornée et marquée de la lumière de sa face.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

 

 

 

« C’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux ! » (Mt 21,42)

dimanche 8 octobre 2023

Dieu créa l’homme. Il tira son corps de la matière qu’il avait produite et il l’anima de son propre souffle que l’Écriture appelle âme pensante et image de Dieu. (…) Il plaça l’homme sur la terre pour veiller sur la création visible, être initié au mystère spirituel, régner sur les choses de la terre et être soumis au Royaume d’en haut. (…) Mais l’homme négligea d’obéir et fut dès lors, à cause de son péché, séparé de l’arbre de vie, du paradis et de Dieu. Son état réclamait le plus puissant secours, et il lui fut accordé. (…)

Quelle est cette abondance de bonté ? Quel est ce mystère qui me concerne ? J’avais reçu l’image et je ne l’ai pas gardée ; et Lui reçoit ma chair pour sauver cette image et rendre la chair immortelle. Il offre un second partage beaucoup plus étonnant que le premier. Alors il avait partagé ce qu’il avait de plus haut, maintenant il vient prendre part à ce qu’il y a de plus faible. Ce dernier geste est encore plus divin que le premier, encore plus sublime pour ceux qui en ont l’intelligence.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390)

 

 

 

La Providence ne manque jamais à ceux qui espèrent

samedi 10 juin 2023

L’éternelle Vérité a daigné répondre à la demande de mon ardent désir. Elle me disait : Ma fille, la Providence ne manquera jamais à qui voudra la recevoir, c’est-à-dire à ceux qui espèrent parfaitement en moi. Ceux-là m’appellent en vérité, non seulement par la parole, mais par l’amour et avec la lumière de la très sainte Foi.

Ils ne me goûtent pas dans ma providence, ceux qui me crient seulement : Seigneur, Seigneur ; et s’ils ne me demandent pas d’une manière plus sainte, je ne les reconnaîtrai pas et je ne les regarderai pas dans ma miséricorde, mais dans ma justice. Ainsi, je t’assure que ma providence ne leur manquera pas s’ils espèrent en moi ; mais je veux que tu voies avec quelle patience il faut que je supporte ces créatures, que j’ai créées à mon image et ressemblance avec un si tendre amour.

Et alors, ouvrant l’œil et l’intelligence pour obéir au commandement divin, cette âme vit comment l’éternelle et souveraine Bonté avait créé uniquement par amour, et avait racheté avec le sang de son Fils toutes les créatures raisonnables, et comment aussi c’était le même amour qui leur donnait les épreuves et les consolations.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

En constatant son humanité, il dédaignait de croire le Créateur !

lundi 13 février 2023

« Les fous aussi me méprisaient. » (Jb 19,18 Vg) Les sages tombaient en perdant la foi en la vérité, mais on est en droit de le dire aussi des fous, puisque, Pharisiens et Docteurs de la Loi méprisant le Seigneur, la foule du peuple aussi a suivi leur incrédulité : c’est l’homme qu’elle a vu en lui, et elle a méprisé les leçons du Rédempteur du monde.

Souvent, en effet, le terme de fous désigne dans le peuple, les pauvres. (…) Or, laissant les sages et les riches de ce monde, notre Rédempteur était venu chercher les pauvres et les fous. Aussi dit-il maintenant, comme pour accroître sa douleur : « Les fous aussi me méprisaient. » C’est-à-dire : j’ai été méprisé par ceux-là mêmes que j’ai voulu guérir en assumant la folie de ma prédication. L’Écriture dit, en effet : « Puisque le monde avec sa sagesse n’a pas reconnu Dieu dans la sagesse de Dieu, c’est par la folie de sa prédication qu’il a plu à Dieu de sauver les croyants. » (1Co 1,21) Le Verbe, en effet, c’est la sagesse de Dieu, et ce qu’on appelé folie de cette sagesse, c’est la chair du Verbe : devant l’impuissance des hommes charnels à atteindre par la prudence de leur chair la sagesse de Dieu, c’est, par la folie de sa prédication, c’est-à-dire par la chair du Verbe, qu’il a voulu les guérir. Il déclare donc : « Les fous aussi me méprisaient. »

C’était dire ouvertement : Je suis méprisé par ceux-là mêmes que j’ai voulu sauver sans craindre de passer pour un fou. Or le peuple des Juifs, en observant les miracles de notre Rédempteur, devant ces signes l’honoraient en disant : « Voici le Christ », mais, en constatant la faiblesse de son humanité, il dédaignait de le croire son créateur en disant : « Non, mais il séduit les foules » (Jn 7,12) ; aussi peut-il ajouter : « Et quand je m’étais éloigné d’eux, ils me décriaient. » (Jb 19,18 Vg)

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

Le mystère de la vocation

vendredi 20 janvier 2023

Je ne vais faire qu’une seule chose : commencer à chanter ce que je dois redire éternellement — « les miséricordes du Seigneur ! » (Ps 88,1). (…) Ouvrant le Saint Évangile, mes yeux sont tombés sur ces mots : « Jésus étant monté sur une montagne, il appela à lui ceux qu’il lui plut ; et ils vinrent à lui ». Voilà bien le mystère de ma vocation, de ma vie tout entière et surtout le mystère des privilèges de Jésus sur mon âme. Il n’appelle pas ceux qui en sont dignes, mais ceux qu’il lui plaît, ou comme le dit saint Paul : « Dieu a pitié de qui il veut et il fait miséricorde à qui il veut faire miséricorde. Ce n’est donc pas l’ouvrage de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde » (Rm 9,15-16).

Longtemps je me suis demandé pourquoi le bon Dieu avait des préférences, pourquoi toutes les âmes ne recevaient pas un égal degré de grâces, je m’étonnais en le voyant prodiguer des faveurs extraordinaires aux saints qui l’avaient offensé, comme saint Paul, saint Augustin, et qu’il forçait pour ainsi dire à recevoir ses grâces, ou bien en lisant la vie de saints que Notre Seigneur s’est plu à caresser du berceau à la tombe, sans laisser sur leur passage aucun obstacle qui les empêchât de s’élever vers lui… Jésus a daigné m’instruire de ce mystère. Il a mis devant mes yeux le livre de la nature et j’ai compris que toutes les fleurs qu’il a créées sont belles… Il a voulu créer les grands saints qui peuvent être comparés aux lys et aux roses ; mais il en a créé aussi de plus petits et ceux-ci doivent se contenter d’être des pâquerettes ou des violettes destinées à réjouir les regards du bon Dieu lorsqu’il les abaisse à ses pieds. La perfection consiste à faire sa volonté, à être ce qu’il veut que nous soyons.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897)

 

 

 

 

« Faites-les fructifier ! »

mercredi 16 novembre 2022

Le thème du développement est aussi aujourd’hui fortement lié aux devoirs qu’engendre le rapport de l’homme avec l’environnement naturel. Celui-ci a été donné à tous par Dieu et son usage représente pour nous une responsabilité à l’égard des pauvres, des générations à venir et de l’humanité tout entière. (…) Dans la nature, le croyant reconnaît le merveilleux résultat de l’intervention créatrice de Dieu, dont l’homme peut user pour satisfaire ses besoins légitimes — matériels et immatériels — dans le respect des équilibres propres à la réalité créée. Si cette vision se perd, l’homme finit soit par considérer la nature comme une réalité intouchable, soit, au contraire, par en abuser. Ces deux attitudes ne sont pas conformes à la vision chrétienne de la nature, fruit de la création de Dieu.

La nature est l’expression d’un dessein d’amour et de vérité. Elle nous précède et Dieu nous l’a donnée comme milieu de vie. Elle nous parle du Créateur (Rm 1,20) et de son amour pour l’humanité. Elle est destinée à être « réunie sous un seul chef » dans le Christ à la fin des temps (Ep 1,10; Col 1,19) ; elle a donc elle aussi une « vocation ». La nature est à notre disposition non pas comme un tas de choses répandues au hasard, mais au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l’homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2,15). (…)

Il est juste que l’homme puisse exercer une maîtrise responsable sur la nature pour la protéger, la mettre en valeur et la cultiver selon des formes nouvelles et avec des technologies avancées, afin que la terre puisse accueillir dignement et nourrir la population qui l’habite. Il y a de la place pour tous sur la terre : la famille humaine tout entière doit y trouver les ressources nécessaires pour vivre correctement grâce à la nature elle-même, don de Dieu à ses enfants, et par l’effort de son travail et de sa créativité. Nous devons cependant avoir conscience du grave devoir que nous avons de laisser la terre aux nouvelles générations dans un état tel qu’elles puissent elles aussi l’habiter décemment et continuer à la cultiver

Benoît XVI

 

 

 

 

 

Une guérison le jour du sabbat, signe du jour de la nouvelle création

lundi 24 octobre 2022

Le jour de la nouvelle création : la comparaison entre le dimanche chrétien et le sabbat propre à l’Ancien Testament a suscité des approfondissements théologiques de grand intérêt. On a notamment mis en lumière la relation particulière qui existe entre la résurrection et la création. En effet, la réflexion chrétienne a spontanément relié la résurrection survenue « le premier jour après le sabbat » au premier jour de la semaine cosmique dans le livre de la Genèse (1,1s)… Un tel lien invitait à comprendre la résurrection comme le commencement d’une nouvelle création, dont le Christ glorieux constitue les prémices, étant lui-même « Premier-né de toute créature » et aussi « Premier-né d’entre les morts » (Col 1,15.18).

En effet le dimanche est le jour où, plus qu’en tout autre, le chrétien est appelé à se souvenir du salut qui lui a été offert dans le baptême et qui a fait de lui un homme nouveau dans le Christ. « Ensevelis avec lui lors du baptême, vous êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité des morts » (Col 2,12; Rm 6,4-6). La liturgie souligne cette dimension baptismale du dimanche en invitant à célébrer aussi les baptêmes, en plus de la Veillée pascale, en ce jour de la semaine « où l’Église commémore la résurrection du Seigneur », et aussi en suggérant, comme rite pénitentiel approprié au commencement de la messe, l’aspersion avec l’eau bénite, qui rappelle précisément l’événement baptismal dans lequel naît toute existence chrétienne.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

« Pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté de votre Père… Soyez donc sans crainte. »

samedi 9 juillet 2022

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Arrivé tout près d’une grande troupe d’oiseaux, le bienheureux François constata qu’ils l’attendaient ; il leur adressa son salut habituel, s’émerveilla de ce qu’ils ne se soient pas envolés comme ils font d’habitude, leur dit qu’ils devaient écouter la parole de Dieu, et les pria humblement d’être attentifs.

Il leur dit, entre autres choses : « Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre créateur et de l’aimer toujours : il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler, et tout ce dont vous aviez besoin pour vivre. De toutes les créatures de Dieu, c’est vous qui avez la meilleure grâce. Il vous a donné pour domaine les airs et leur limpidité. Vous n’avez ni à semer ni à moissonner ; il vous donne la nourriture et le logement sans que vous ayez à vous en inquiéter » (Mt 6,26).  À ces mots, rapportent le saint lui-même et ses compagnons, les oiseaux exprimèrent à leur façon une joie admirable : ils allongeaient le cou, déployaient leurs ailes, ouvraient le bec et regardaient attentivement. Lui allait et venait parmi eux, frôlait de sa tunique leurs têtes et leurs corps. Finalement, il les bénit, traça sur eux le signe de la croix et leur permit de s’envoler. Il reprit la route avec ses compagnons et, exultant de joie, rendit grâce à Dieu qui est ainsi reconnu et vénéré par toutes ses créatures.

François n’était pas simple d’esprit, mais il avait la grâce de la simplicité, aussi s’accusa-t-il de négligence pour n’avoir pas encore jusque-là prêché aux oiseaux puisque ces animaux écoutaient avec tant de respect la parole de Dieu. Et à partir de ce jour il ne manquait pas d’exhorter tous les oiseaux, tous les animaux, les reptiles et même les créatures inanimées, à louer et aimer le Créateur.

Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de saint François et de sainte Claire
Première Vie de saint François, §58 (trad. Debonnets et Vorreux, Documents, p. 242)

 

 

 

« Il est écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux’ .»

vendredi 8 avril 2022

« Dieu dit : faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gn 1,26). Comme si le Créateur entrait en lui-même ; comme si, en créant, non seulement il appelait du néant à l’existence en disant : « Qu’il soit ! », mais, d’une façon particulière, il tirait l’homme du mystère de son propre être. Cela est compréhensible parce qu’il ne s’agit pas seulement de l’être, mais de l’image. L’image doit reproduire, en un certain sens, « la substance » de son prototype. (…) Il est évident que cette ressemblance ne doit pas être entendue comme un « portrait », mais comme le fait pour un être vivant d’avoir une vie semblable à celle de Dieu. (…)

En définissant l’homme comme « image de Dieu », le livre de la Genèse met en évidence ce par quoi l’homme est homme, ce par quoi il est un être distinct de toutes les autres créatures du monde visible. La science, on le sait, a fait et continue de faire, dans différents domaines, de nombreuses tentatives pour montrer les liens de l’homme avec le monde naturel, pour montrer sa dépendance de ce monde, afin de l’insérer dans l’histoire de l’évolution des différentes espèces.

Tout en respectant ces recherches, nous ne pouvons pas nous limiter à elles. Si nous analysons l’homme au plus profond de son être, nous voyons qu’il se différencie du monde de la nature plus qu’il ne lui ressemble. C’est également dans ce sens que procèdent l’anthropologie et la philosophie lorsqu’elles cherchent à analyser et à comprendre l’intelligence, la liberté, la conscience et la spiritualité de l’homme. Le livre de la Genèse semble aller au-devant de toutes ces expériences de la science et, en disant de l’homme qu’il est « image de Dieu », il fait comprendre que la réponse au mystère de son humanité ne doit pas être cherchée dans sa ressemblance avec le monde de la nature. L’homme ressemble plus à Dieu qu’à la nature. C’est en ce sens que le psaume dit : « Vous êtes des dieux ! » (Ps 82,6), paroles que Jésus reprendra (Cf. Jn 10,34).

Saint Jean-Paul II (1920-2005)