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Archive pour la catégorie ‘Année liturgique’

Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie

lundi 9 décembre 2024

Ô Gemme éclatante, qui resplendis du clair éclat du soleil !
Source jaillissante du cœur du Père !
Son Fils unique par qui il a créé la matière du monde qu’un jour Ève souilla,
Ce Verbe éternel, le Père en a fait, par toi, un homme.
Tu es donc la matière cristalline en laquelle le Verbe fait jaillir toutes ses vertus,
Comme il a fait surgir de la matière originelle toutes ses créatures.

Très suave rameau issu de la racine de Jessé, qu’elle est grande ta puissance !
Oui, la Divinité même l’a contemplée dans sa splendide enfant,
Et comme l’aigle plonge son regard jusque dans le soleil,
Le Père céleste a remarqué de loin l’éclat de la Vierge.
Il a désiré que son Fils s’incarnât en elle.
Alors mystiquement, l’esprit de la Vierge fut éclairé du divin mystère,
Et une Fleur resplendissante, ô merveille, s’est épanouie en elle.

Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)

 

 

 

Premier dimanche de l’Avent

dimanche 1 décembre 2024

Si un roi ici-bas appelle des hommes à la gloire, au succès, à la richesse, au luxe et à la jouissance, nous les voyons s’élancer vers tout cela avec diligence, zèle et joie ; nous, c’est le Dieu et roi de l’univers qui nous appelle – non à ces biens vils et corruptibles que nous venons d’évoquer, mais au royaume des cieux, à une lumière qui ne connaît pas d’éclipse, à une vie sans fin, à une ineffable béatitude, à l’adoption filiale et à l’héritage des biens éternels –, alors avec combien plus de zèle, de joie, d’insatiable ardeur, devons-nous chaque jour et à toute heure, courir, lutter et nous empresser ; ni tribulation, ni angoisse, ni faim, ni soif, ni danger et, disons-le, ni glaive, ni mort (cf. Rm 8,35.38), rien de tout cela ne doit nous inspirer de la crainte, ni nous faire reculer ; au contraire, avec courage, vigueur et force d’âme, nous devons suivre jusqu’au bout la voie ascétique et tout supporter comme léger et facile en regard de l’attente (cf. Rm 8,19) qui nous est proposée et de notre espérance toute bienheureuse. (…)

Fortifiez-vous, vous aussi par la vigueur de sa force (cf. Ep 6,10), enfants très désirés, et, à vos luttes et épreuves premières, joignez aussi celles présentes et à venir, en tenant pour une joie parfaite (cf. Jc 1,2) d’avoir été jugés dignes de souffrir volontairement tout cela pour le Christ sauveur (cf. Ph 1,29) ; et devenez les imitateurs de ses souffrances ; pour ceux qui comprennent, cela à soi seul constitue la plus grande récompense ! (…) Nous voulons ranimer notre ardeur à tous, nous réveiller, nous remettre debout, renouveler notre empressement à venir à bout des services qui nous sont échus à chacun et à les remplir sans négligence, dans le Christ Jésus notre Seigneur à qui appartiennent la gloire et la puissance avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles. Amen.

Saint Théodore le Studite (759-826)

 

 

 

Solennité du Christ, Roi de l’Univers

dimanche 24 novembre 2024

Écoutez tous, juifs et gentils (…) ; écoutez, tous les royaumes de la terre ! Je n’empêche pas votre domination sur ce monde, « mon Royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18,36). Ne craignez donc pas de cette crainte insensée qui a saisi Hérode quand on lui a annoncé ma naissance. (…) Non, dit le Sauveur, « mon Royaume n’est pas de ce monde ». Venez tous à un Royaume qui n’est pas de ce monde ; venez-y par la foi ; que la crainte ne vous rende pas cruels. Il est vrai que, dans une prophétie, le Fils de Dieu dit en parlant du Père : « Par lui, j’ai été établi roi sur Sion, sur sa montagne sainte » (Ps 2,6). Mais cette Sion et cette montagne ne sont pas de ce monde.

Qu’est-ce en effet que son Royaume ? Ce sont ceux qui croient en lui, ceux à qui il dit : « Vous n’êtes pas du monde, comme moi, je ne suis pas du monde » (cf Jn 17,16). Et pourtant, il veut qu’ils soient dans le monde ; il prie son Père : « Je ne te demande pas de les retirer du monde mais de les garder du mal » (Jn 17,15). Car il n’a pas dit : « Mon Royaume n’est pas dans ce monde » mais bien : « Il n’est pas de ce monde ; s’il était de ce monde, mes serviteurs viendraient combattre pour que je ne sois pas livré ».

En effet, son Royaume est vraiment ici sur terre jusqu’à la fin du monde ; jusqu’à la moisson l’ivraie est mêlée au bon grain (Mt 13,24s). (…) Son Royaume n’est pas d’ici car il est comme un voyageur dans ce monde. À ceux sur qui il règne, il dit : « Vous n’êtes pas du monde, car je vous ai choisis du milieu du monde » (Jn 15,19). Ils étaient donc de ce monde, quand ils n’étaient pas encore son Royaume et qu’ils appartenaient au prince de ce monde (Jn 12,3). (…) Tous ceux qui sont engendrés de la race d’Adam pécheur appartiennent à ce monde ; tous ceux qui ont été régénérés en Jésus Christ appartiennent à son Royaume et ne sont plus de ce monde. « Dieu nous a en effet arrachés à la puissance des ténèbres et nous a transférés dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1,13).

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

Commémoration de tous les fidèles défunts

samedi 2 novembre 2024

Pour quelle raison le Christ serait-il mort, sinon parce qu’il devait ressusciter ? En effet, puisque Dieu ne pouvait mourir, la Sagesse ne pouvait mourir, et ce qui ne peut mourir ne peut ressusciter. Il a donc assumé une chair capable de mourir pour que cette mort, qui est propre à la chair, lui donne l’occasion de ressusciter. Ainsi, la résurrection ne pouvait avoir lieu que par un homme, « car la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts » (1 Co 15, 21).

L’homme est ressuscité parce que c’est l’homme qui est mort. L’homme est ressuscité, mais c’est Dieu qui le ressuscite. Il était homme selon la chair, il est maintenant Dieu en tout ; car maintenant « nous ne connaissons plus le Christ selon la chair » (2 Co 5,16), mais nous tenons la grâce de sa chair et nous le reconnaissons comme « prémices de ceux qui se sont endormis » (1 Co 15,20) et « le premier-né d’entre les morts » (Col 1,18).

Les prémices sont exactement de la même espèce et de la même nature que les fruits qui viennent dans la suite. Les premiers fruits sont offerts à Dieu en vue d’une récolte plus abondante, comme offrande sacrée pour tous les autres fruits et comme oblation de la nature renouvelée. Le Christ est donc « les prémices de ceux qui se sont endormis ».

Mais est-ce uniquement des siens, qui se sont doucement endormis comme s’ils étaient exempts de la mort ; ou bien est-ce de tous les morts ? L’Écriture nous répond : « De même que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ » (1 Co 15,22). Ainsi, les prémices de la mort sont en Adam et les prémices de la résurrection, dans le Christ.

Saint Ambroise (v. 340-397)

 

 

 

Solennité de la Toussaint

vendredi 1 novembre 2024

« Soyez saints, parce que je suis saint » (Lv 19, 2), nous dit le Seigneur. Pourquoi Dieu nous fait-il un commandement semblable ? C’est que nous sommes ses enfants, et, si le Père est saint, les enfants le doivent être aussi. Il n’y a que les saints qui peuvent espérer le bonheur d’aller jouir de la présence de Dieu qui est la sainteté même. En effet, être chrétien, et vivre dans le péché, c’est une contradiction monstrueuse. Un chrétien doit être un saint.

Oui, voilà la vérité que l’Église ne cesse de nous répéter, et afin de la graver dans nos cœurs, elle nous représente un Dieu infiniment saint, sanctifiant une multitude infinie de saints qui semblent nous dire : « Souvenez-vous, chrétiens, que vous êtes destinés à voir Dieu et à le posséder ; mais vous n’aurez ce bonheur qu’autant que vous aurez retracé en vous, pendant votre vie mortelle, son image, ses perfections, et particulièrement sa sainteté, sans laquelle nul ne le verra. » Mais, si la sainteté de Dieu paraît au-dessus de nos forces, considérons ces âmes bienheureuses, cette multitude de créatures de tout âge, de tout sexe et de toute condition, qui ont été assujetties aux mêmes misères que nous, exposées aux mêmes dangers, sujettes aux mêmes péchés, attaquées par les mêmes ennemis, environnées des mêmes obstacles. Ce qu’elles ont pu faire, nous le pouvons aussi, nous n’avons aucune excuse pour nous dispenser de travailler à notre salut, c’est-à-dire à devenir saint. (…)

Concluons, en disant que si nous le voulons, nous pouvons être saints, car jamais le bon Dieu ne nous refusera sa grâce pour nous aider à le devenir. Il est notre père, notre Sauveur et notre ami. Il soupire avec ardeur de nous voir délivrés des maux de la vie. Il veut nous combler de toutes sortes de biens, après nous avoir donné, déjà dans ce monde, d’immenses consolations, avant-goût de celles du ciel, que je vous souhaite.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

 

Fête de saint Luc, évangéliste

vendredi 18 octobre 2024

La lecture des saintes Écritures est un pré spirituel et un paradis de délices, bien plus agréable que le paradis d’autrefois. Ce paradis, Dieu ne l’a pas planté sur la terre, mais dans les âmes des fidèles. Il ne l’a pas placé dans l’Éden, ni en Orient dans un lieu précis (Gn 2,8), mais il l’a étendu partout sur la terre et l’a déployé jusqu’aux extrémités de la terre habitée. Et puisque tu comprends qu’il a étendu les saintes Écritures sur toute la terre habitée, écoute le prophète qui dit : « Leur voix a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde » (Ps 18,5; Rm 10,18)…

Ce paradis a aussi une source comme celui d’autrefois (Gn 2,6.10), source d’où naissent d’innombrables fleuves… Qui le dit ? Dieu lui-même qui nous a fait le don de tous ces fleuves : « Celui qui croit en moi, dit-il, selon le mot de l’Écriture, de son sein couleront des fleuves d’eau vive » (Jn 7,38)… Cette source est incomparable non seulement par son abondance, mais encore par sa nature. En effet ce ne sont pas des rivières d’eau, mais les dons de l’Esprit. Cette source se partage entre toutes les âmes des fidèles, mais elle n’en est pas diminuée. Elle est divisée, mais elle n’est pas épuisée… Tout entière chez tous et tout entière en chacun : tels sont en effet les dons de l’Esprit.

Veux-tu savoir quelle est l’abondance de ces rivières ? Veux-tu savoir la nature de ces eaux ? En quoi elles sont différentes des eaux d’ici-bas, parce qu’elles sont meilleures et plus magnifiques ? Écoute à nouveau le Christ parlant à la Samaritaine pour comprendre l’abondance de la source : « L’eau que je donnerai à celui qui croit, dit-il, deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle » (Jn 4,14)… Veux-tu aussi connaître sa nature ? Fais-en usage ! Elle n’est pas utile en effet pour la vie d’ici-bas, mais pour la vie éternelle. Passons donc notre temps dans ce paradis : soyons invités à boire à cette source.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

Fête des Sts Anges Gardiens

mercredi 2 octobre 2024

Dieu, qui en Toi-même es bonheur et qui n’a nul besoin des créatures pour ce bonheur, car Tu es en Toi-même la plénitude de l’amour, cependant dans Ton infinie miséricorde Tu appelles à l’existence les créatures et Tu leur donnes part à Ton bonheur éternel et à Ta vie divine intérieure, un Seul Dieu en Trois Personnes.

Dans Ton insondable miséricorde, Tu as créé les esprits angéliques et Tu les as admis dans Ton amour, dans Ta divine intimité. Tu les as rendus capables de l’amour éternel ; quoique Tu les aies comblés, Seigneur, si généreusement de l’éclat de la beauté et de l’amour, Ta plénitude n’en pas été diminuée pour autant, ô Dieu, et leur beauté et leur amour ne T’ont en rien complété, car Tu es tout en Toi-même. Et si Tu leur as donné part à Ton bonheur et Tu leur permets d’exister et de T’aimer, c’est uniquement l’abîme de Ta miséricorde. C’est Ta bonté insondable, pour laquelle sans fin ils Te glorifient, se prosternant aux pieds de Ta majesté, ils chantent leurs hymnes éternels : Saint, Saint, Saint…

Sois glorifié, Un dans la Trinité, Dieu miséricordieux,
Insondable, incommensurable, inconcevable.
L’esprit des anges se noyant en Toi, ne peut Te comprendre,
Ainsi, sans fin chantent-il : Saint…

Sois glorifié, notre miséricordieux Créateur et Seigneur,
Tout-Puissant, mais plein de pitié, inconcevable.
T’aimer est la tâche de notre existence,
Chantant notre hymne éternel : Saint…

Sois béni, Dieu miséricordieux, Amour éternel,
Tu es au-dessus des cieux, des zéphirs et des firmaments,
Ainsi Te loue la foule des purs esprits
De son hymne éternel : trois fois Saint.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

 

 

 

Fête de la Croix Glorieuse

samedi 14 septembre 2024

Ô bois trois fois bienheureux sur lequel fut étendu le Christ, Roi et Seigneur, bois par lequel a succombé celui qui, ayant par le bois trompé Adam, a été pris au piège du Dieu cloué sur toi dans sa chair qui à nos âmes accorde la paix !

Le bois trois fois bienheureux où a été fixé en sa chair le Rédempteur, le Seigneur, et par lequel a péri celui qui au moyen du bois avait trompé Adam en le faisant désobéir, c’est ce bois qui l’a ressuscité et qui, pour nos âmes, est devenu source d’incorruptibilité.

Tu as rappelé d’exil, grâce à ta crucifixion, la race d’Adam le premier créé : incorruptible en effet en ton essence, tu t’es volontairement appauvri, toi l’Impassible, à cause de nous, Jésus, et dans la chair assumée tu as supporté les souffrances de la Passion. (…)

Le manteau royal, tu l’as toi-même trempé dans ton sang, emblème de ton pouvoir sur tous les êtres célestes, terrestres et souterrains, quand tu as été levé haut sur la croix : cette croix que tu portais sur tes épaules, faisant par ta Passion jaillir pour moi la résurrection.

En vertu de ta nature divine tu es ressuscité d’entre les morts, toi le Puissant, le Fort, et tu as anéanti le règne de la mort : même si, tel un mortel, tu as séjourné dans le tombeau, Ami de l’Homme, tu as retiré de la corruption toute la race humaine.

Avec foi proclamons bienheureuse, dans nos hymnes, celle qui n’a pas connu d’époux, la très pure Mère de Dieu, elle qui a mis au monde le Maître de tous, celui qui nous délivre de l’antique condamnation et à nos âmes accorde la paix.

Livre d’heures du Sinaï (9e siècle)

 

 

 

Martyre de Saint Jean-Baptiste

jeudi 29 août 2024

Prophète né d’un prophète (Lc 1,67), baptiseur du Seigneur, tu as été « la voix qui crie dans le désert : Repentez-vous » (Mt 3,2), et tu as réprimandé Hérode pour ses débauches impies. C’est pourquoi tu as couru annoncer le Royaume de Dieu à ceux qui étaient retenus captifs dans le séjour des morts…

Précurseur comme prophète, baptiseur et martyr, comme voix du Verbe, son messager, son flambeau, toi le plus grand des prophètes selon le témoignage de Dieu (Mt 11,9), implore le Seigneur de sauver de toute épreuve et malheur ceux qui fêtent avec amour ta mémoire éclatante…

Venez, tous les peuples, célébrons le prophète, martyr et baptiseur du Sauveur : c’est lui qui, tel un ange dans la chair (Mc 1,2 grec), a repris Hérode pour sa liaison injuste, condamnant son action fautive. Mais, à cause d’une danse et d’un serment, on a décapité la tête vénérable de celui qui annonce jusqu’aux enfers la bonne nouvelle de la résurrection d’entre les morts et qui sans cesse intercède auprès du Seigneur pour le salut de nos âmes.

Venez, tous les fidèles, célébrons le prophète, martyr et baptiseur du Sauveur : s’enfuyant au désert, il y a trouvé son repos, se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage ; il a repris le roi qui violait la loi. Et nous, les craintifs, il nous exhortait en disant : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est proche. »

Liturgie byzantine

 

 

 

Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France

jeudi 15 août 2024

Lors donc que la Vierge des vierges était conduite par son Dieu et Fils, le Roi des rois, dans l’allégresse des anges, la joie des archanges, parmi les acclamations du ciel, alors s’accomplit la prophétie de David disant au Seigneur : « La reine se tient à ta droite, dans un vêtement d’or et des ornements variés. » (cf. Ps 44,10) Alors, selon la Parole de Salomon, « les jeunes filles se sont levées et l’ont proclamée bienheureuse, et les reines à leur tour ont chanté sa louange » (cf. Pr 31,28). (…) Entraînée, elle non plus ne pouvait cesser de louer, elle qui voyait le Fils de Dieu, né d’elle, siéger à la droite de la majesté du Père et la prendre avec lui dans la gloire. « Tu as tenu, dit-elle, ma main droite et tu m’as conduite selon ta volonté, et dans la gloire tu m’as reçue. » (cf. Ps 72,24) (…) Élevée au milieu des acclamations de joie et de louange, elle est donc placée, première après Dieu, sur un trône de gloire, au-dessus de tous les habitants du ciel. (…)

Puis, s’abaissant vers le genre humain avec une indicible charité et tournant vers nous ces yeux si miséricordieux qui sont la lumière du ciel, elle fait monter une prière universelle pour le clergé et le peuple, hommes et femmes, vivants et morts. Du ciel, la Vierge toute glorieuse nous vient en aide ici-bas, et par sa prière toute-puissante, elle chasse tous les maux et donne tous les biens ; pour tous ceux qui la prient du fond du cœur, elle se fait leur protection pour la vie présente et pour la vie future. (…) Assurément, elle obtiendra ce qu’elle voudra, cette mère chérie, elle dont les très chastes entrailles ont été le chemin par où le Verbe de Dieu est venu jusqu’à nous pour laver dans son sang les souillures du monde et la caution de l’antique péché : Jésus-Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec Dieu le Père dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Amen.

Saint Amédée de Lausanne (1108-1159)