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Archive pour le mot-clef ‘Vatican 2’

« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. »

samedi 18 octobre 2025

Le Christ, afin d’accomplir la volonté du Père, a inauguré ici-bas le Royaume des cieux ; il nous a révélé le mystère du Père et, par son obéissance, a opéré la rédemption. L’Église, qui est le Royaume du Christ déjà présent sous une forme mystérieuse, croît visiblement dans le monde grâce à la puissance de Dieu. Ce commencement et cette croissance sont signifiés par le sang et l’eau qui sortent du côté de Jésus crucifié et annoncés par les paroles du Seigneur concernant sa mort en croix : « Quand je serai élevé de terre, j’attirerai tout à moi »…

Le mystère de la sainte Église se manifeste dans sa fondation. Le Seigneur Jésus, en effet, a inauguré son Église en prêchant la Bonne Nouvelle, c’est-à-dire la venue du Royaume de Dieu promis depuis des siècles dans les Écritures : « Les temps sont accomplis, le Royaume de Dieu est proche ». Ce Royaume de Dieu apparaît aux hommes dans la parole, les œuvres et la présence du Christ. La parole du Seigneur est comparée au grain semé dans un champ : ceux qui l’écoutent avec foi et s’agrègent au petit troupeau du Christ ont accueilli le Royaume lui-même. Puis la semence, par sa propre force, germe et se développe jusqu’au temps de la moisson. De même les miracles de Jésus sont une preuve que le Royaume est véritablement venu sur terre : « Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, c’est donc que le Royaume de Dieu est déjà survenu pour vous ». Mais, avant tout, le Royaume se manifeste dans la personne même du Christ, Fils de Dieu et Fils de l’homme, qui est venu « pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude ».

Et quand Jésus, après avoir souffert la mort en croix pour les hommes, a été ressuscité, il est apparu établi comme Seigneur et Christ, comme Prêtre éternel, et il a répandu en ses disciples l’Esprit promis par le Père. Dès lors, l’Église pourvue des dons de son Fondateur et attachée à ses préceptes de charité, d’humilité et d’abnégation, reçoit la mission d’annoncer et d’instaurer en toutes les nations le Royaume du Christ et de Dieu dont, sur terre, elle constitue le germe et le commencement. Dans l’intervalle, à mesure qu’elle grandit, elle aspire à l’accomplissement du Royaume, elle espère et souhaite de toutes ses forces être unie à son Roi dans la gloire.

Concile Vatican II

« Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette. »

vendredi 3 octobre 2025

Née de l’amour du Père éternel, fondée dans le temps par le Christ Rédempteur, rassemblée dans l’Esprit Saint, l’Église a une fin salvifique et eschatologique qui ne peut être pleinement atteinte que dans le monde à venir. Mais elle est présente dès maintenant sur cette terre, rassemblée du milieu des hommes ; elle se compose de membres de la cité terrestre qui sont appelés à former, déjà au sein de l’histoire humaine, la famille des enfants de Dieu, qui doit croître sans cesse jusqu’à la venue du Seigneur… À la fois « assemblée visible et communauté spirituelle » (LG 8), l’Église fait route avec toute l’humanité et partage le sort terrestre du monde ; elle est comme le ferment et pour ainsi dire l’âme de la société humaine destinée à être renouvelée dans le Christ et transformée en famille de Dieu.

Cette compénétration de la cité terrestre et de la cité céleste ne peut être perçue que par la foi ; bien plus, elle demeure le mystère de l’histoire humaine, qui est troublée par le péché jusqu’à la pleine révélation de la gloire des enfants de Dieu (Rm 8,18s). L’Église, en poursuivant sa fin propre, le salut, ne fait pas seulement que l’homme communie à la vie divine. Elle répand aussi sa lumière en la faisant rejaillir d’une certaine façon sur le monde entier, surtout du fait qu’elle rétablit et ennoblit la dignité de la personne humaine, qu’elle fortifie la cohésion de la société humaine, et qu’elle donne à l’activité quotidienne des hommes une orientation et une signification plus profondes. Ainsi, par chacun de ses membres et par toute la communauté qu’elle forme, l’Église croit pouvoir contribuer largement à ce que la famille des hommes et son histoire deviennent plus humaines…

L’Église, tandis qu’elle aide le monde et reçoit beaucoup de lui, tend à un seul but : que le Règne de Dieu vienne et que le salut de tout le genre humain s’instaure. Tout le bien que le peuple de Dieu peut communiquer à la famille humaine, au temps de son pèlerinage sur cette terre, découle du fait que l’Église est « le sacrement universel du salut » (LG 48), manifestant et réalisant en même temps le mystère de l’amour de Dieu à l’égard de l’homme.

Concile Vatican II

« Tu as les paroles de la vie éternelle. »

samedi 10 mai 2025

Les Saintes Écritures contiennent la Parole de Dieu et, parce qu’elles sont inspirées, elles sont réellement la parole de Dieu ; c’est pourquoi l’étude des Saintes Lettres doit être comme l’âme de la sainte théologie. C’est aussi de la même parole de l’Écriture que le ministère de la parole, autrement dit la prédication pastorale, la catéchèse et toute l’instruction chrétienne…est nourri de façon salutaire et trouve sa vigueur…

Le saint Concile exhorte avec force et de façon spéciale tous les chrétiens…à acquérir par la lecture fréquente des divines Écritures « ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus » (Ph 3,8), car « ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ » (S. Jérôme). Qu’ils abordent donc de tout leur cœur le texte sacré lui-même, soit par la sainte liturgie, qui est remplie des paroles divines, soit par une lecture priante, soit par des cours faits pour cela ou par d’autres méthodes qui, avec l’approbation et le soin qu’en prennent les Pasteurs de l’Église, se répandent de manière louable partout de notre temps. Mais qu’ils se rappellent que la prière doit accompagner la lecture de la Sainte Écriture pour que s’établisse un dialogue entre Dieu et l’homme, car « c’est à lui que nous nous adressons quand nous prions ; c’est lui que nous écoutons, quand nous lisons les révélations divines » (S. Ambroise)…

Ainsi donc, par la lecture et l’étude des Livres saints, « que la Parole de Dieu accomplisse sa course et soit glorifiée » (2Th 3,1), et que le trésor de la révélation, confié à l’Église, remplisse de plus en plus les cœurs des hommes. La vie de l’Église reçoit son développement de la fréquentation assidue du mystère eucharistique ; de même il est permis d’espérer un nouvel élan de la vie spirituelle à partir d’un respect accru pour la Parole de Dieu, qui « demeure à jamais » (Is 40,8; 1P 1,23).

Concile Vatican II

 

 

 

Est-ce qu’ils marchent avec nous ?

mercredi 26 février 2025

Quant à ceux qui n’ont pas encore reçu l’Évangile, eux aussi sont ordonnés de diverses manières au peuple de Dieu. Et en premier lieu, ce peuple qui a reçu les alliances et les promesses, et dont le Christ est issu selon la chair (Rm 9,4-5), peuple très aimé du point de vue de l’élection, « à cause de leurs pères, car les dons et l’appel de Dieu sont irrévocables » (Rm 11,28-29). Mais le dessein de salut embrasse aussi ceux qui reconnaissent le Créateur, en premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, qui jugera les hommes au dernier jour.

Quant aux autres qui cherchent le Dieu inconnu à travers des ombres et des images, Dieu n’est pas loin d’hommes de cette sorte, puisque c’est lui qui donne à tous vie, souffle et toutes choses (Ac 17,25-28) et que, comme Sauveur, il veut que tous les hommes soient sauvés (1Tm 2,4). En effet, ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l’Évangile du Christ et son Église et cherchent cependant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’accomplir dans leurs actions sa volonté telle qu’ils la connaissent par ce que leur dicte leur conscience, eux aussi peuvent arriver au salut éternel. La Providence divine ne refuse pas les secours nécessaires pour le salut à ceux qui, sans faute de leur part, ne sont pas encore parvenus à une connaissance explicite de Dieu, mais cherchent, non sans le secours de la grâce divine, à mener une vie droite. En effet, tout ce qui se trouve de bon et de vrai chez eux est considéré par l’Église comme une préparation à l’Évangile et comme un don de Celui qui illumine tout homme pour qu’il ait finalement la vie.

Concile Vatican II

 

 

« Cette femme était païenne. »

jeudi 13 février 2025

À notre époque où le genre humain devient de jour en jour plus étroitement uni et où les relations entre les divers peuples augmentent, l’Église examine plus attentivement quelles sont ses relations avec les religions non-chrétiennes. Dans sa tâche de promouvoir l’unité et la charité entre les hommes, et même entre les peuples, elle examine ici d’abord ce que les hommes ont en commun et qui les pousse à vivre ensemble leur destinée.

Tous les peuples forment, en effet, une seule communauté ; ils ont une seule origine, puisque Dieu a fait habiter toute la race humaine sur la face de la terre, ils ont aussi une seule fin dernière : Dieu, dont la providence, les témoignages de bonté et les desseins de salut s’étendent à tous, jusqu’à ce que les élus soient réunis dans la Cité sainte, que la gloire de Dieu illuminera et où tous les peuples marcheront à sa lumière.

Les hommes attendent des diverses religions la réponse aux énigmes cachées de la condition humaine, qui, hier comme aujourd’hui, troublent profondément le cœur humain… De façons diverses, elles s’efforcent d’aller au-devant de l’inquiétude du cœur humain en proposant des voies, c’est-à-dire des doctrines, des règles de vie et des rites sacrés.

L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu’elle-même tient et propose, cependant apportent souvent un rayon de la Vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses.

Concile Vatican II

[Références bibliques : Ac 17,26 ; Sg 8,1 ; Ac 14,17 ; 1Tm 2,4 ; Ap 21,23 ; Jn 14,6 ; 2Co 5,18-19]

 

 

 

« Rentre auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »

lundi 3 février 2025

Comme le Fils a été envoyé par le Père, il a lui-même envoyé les apôtres (Jn 20,21) en disant : « Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,19s). Ce commandement solennel du Christ d’annoncer la vérité qui sauve, l’Église l’a reçu des apôtres pour qu’elle l’accomplisse « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8). Dès lors, elle fait siennes les paroles de l’apôtre Paul : « Malheur à moi, si je n’évangélise pas » (1Co 9,16), et elle continue donc sans répit à envoyer des missionnaires jusqu’à ce que les jeunes Églises soient pleinement établies et qu’elles poursuivent à leur tour l’œuvre de l’évangélisation.

En effet l’Esprit Saint la pousse à travailler à la pleine réalisation du dessein de Dieu, qui a établi le Christ comme principe de salut pour le monde entier. En proclamant l’Évangile, l’Église attire à la foi ceux qui l’écoutent, elle les incite à professer cette foi, elle les dispose au baptême, les arrache à l’esclavage de l’erreur et les incorpore au Christ, pour qu’ils grandissent en lui par la charité jusqu’à atteindre la pleine stature. Son activité fait que toute trace de bien, quelle qu’elle soit, présente dans le cœur et la pensée des hommes, dans leurs rites et leurs cultures, non seulement ne périsse pas, mais soit purifiée, élevée et portée à la perfection pour la gloire de Dieu, la confusion du démon et le bonheur de l’homme.

À chacun des disciples du Christ incombe, pour sa part, la charge de jeter la semence de la foi. Mais si tout homme peut baptiser les croyants, il appartient cependant au prêtre de parfaire l’édification du Corps par le sacrifice eucharistique, accomplissant ainsi ce que Dieu a dit par le prophète : « Du levant au couchant du soleil mon nom est grand parmi les nations, et en tout lieu un sacrifice et une offrande pure sont offerts à mon nom » (Ml 1,11). C’est ainsi que l’Église à la fois prie et travaille, afin que le monde tout entier devienne le Peuple de Dieu, le Corps du Seigneur et le Temple de l’Esprit Saint.

Concile Vatican II

 

 

« Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant (…), proclamant l’Évangile du Royaume. »

samedi 7 décembre 2024

Dans l’exercice de leur charge d’enseigner, que les évêques annoncent aux hommes l’Évangile du Christ, – cette charge l’emporte sur les autres, si importantes soient-elles – et, dans la force de l’Esprit, qu’ils les appellent à la foi ou les confirment dans la foi vivante ; qu’ils leur proposent le mystère intégral du Christ, c’est-à-dire ces vérités qu’on ne peut ignorer sans ignorer le Christ lui-même, et qu’ils leur montrent de même la voie divinement révélée pour rendre gloire à Dieu et par là même obtenir le bonheur éternel.

Les évêques doivent en outre montrer aux hommes que, selon le dessein de Dieu Créateur, les réalités terrestres elles-mêmes et les institutions humaines sont également ordonnées au salut des hommes, et qu’en conséquence elles peuvent contribuer d’une façon non négligeable à l’édification du Corps du Christ.

Ils enseigneront donc, selon la doctrine de l’Église, combien il faut estimer la personne humaine, sa liberté et sa vie corporelle elle-même ; la famille, son unité et sa stabilité, la procréation et l’éducation des enfants ; la société civile avec ses lois et ses professions ; le travail et le loisir, les arts et les inventions techniques ; la pauvreté et la richesse. Ils exposeront enfin comment résoudre les très graves questions concernant la possession des biens matériels, leur accroissement et leur juste distribution, la paix et la guerre, la communauté fraternelle de tous les peuples.

Concile Vatican II

 

 

 

« Il y avait là…une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, de Tyr et de Sidon, qui étaient venus l’entendre. »

lundi 28 octobre 2024

Les évêques étant successeurs des Apôtres reçoivent du Seigneur, à qui tout pouvoir a été donné dans le ciel et sur la terre, la mission d’enseigner toutes les nations et de prêcher l’Évangile à toute créature, afin que tous les hommes, par la foi, le baptême et l’accomplissement des commandements, obtiennent le salut . Pour remplir cette mission, le Christ Seigneur a promis aux Apôtres l’Esprit Saint, et, le jour de Pentecôte, l’a envoyé du ciel pour que, grâce à sa vertu, les Apôtres soient ses témoins jusqu’à l’extrémité de la terre devant les nations, les peuples et les rois. Cette charge, confiée par le Seigneur aux pasteurs de son peuple, est un véritable service : dans la Sainte Écriture, il est appelé expressément « diakonia » ou ministère. (…)

Parmi les charges principales des évêques, la prédication de l’Évangile est la première. Les évêques, en effet, proclament la foi et amènent au Christ de nouveaux disciples ; ce sont des enseignants authentiques, revêtus de l’autorité du Christ, qui prêchent au peuple commis à leur soin les vérités de foi à croire et à appliquer dans la pratique de la vie. Ils éclairent ces mêmes vérités à la lumière du Saint-Esprit en tirant du trésor de la révélation du neuf et de l’ancien ; ils les font fructifier et veillent à écarter de leur troupeau les erreurs qui le menacent. Les évêques, quand ils enseignent en communion avec le pontife romain, doivent être respectés par tous comme les témoins de la vérité divine et catholique. Les fidèles doivent accepter l’instruction donnée par leur évêque au nom de Jésus Christ en matière de foi et de morale et y adhérer avec un respect religieux.

Concile Vatican II

(Références bibliques : Mt 28,18-20; Mc 16,15-16; Ac 1,8; 2,1s; 9,15; 1,17.25; Mt 13,52)

 

 

 

« Il les envoya proclamer le règne de Dieu. »

mercredi 25 septembre 2024

Envoyée par Dieu aux peuples pour être « le sacrement universel du salut », l’Église, en vertu des exigences intimes de sa propre catholicité, et obéissant au commandement de son Fondateur (cf Mc 16,15), est tendue de tout son effort vers la prédication de l’Évangile à tous les hommes. Les apôtres eux-mêmes, en effet, sur lesquels l’Église a été fondée, ont suivi les traces du Christ, « prêché la parole de vérité et engendré des églises » (St Augustin). Le devoir de leurs successeurs est de perpétuer cette œuvre, afin que « la parole de Dieu soit divulguée et glorifiée » (2Th 3,1), le Royaume de Dieu annoncé et instauré dans le monde entier.

Mais, dans l’ordre actuel des choses, dont découlent de nouvelles conditions pour l’humanité, l’Église, sel de la terre et lumière du monde (cf Mt 5,13-14), est appelée de façon plus pressante à sauver et à rénover toute créature, afin que tout soit restauré dans le Christ, et qu’en lui les hommes constituent une seule famille et un seul peuple de Dieu.

Concile Vatican II

 

 

 

« Maris, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Eglise, il s’est livré pour elle. » (Ep 5,25)

vendredi 16 août 2024

L’homme et la femme qui, par l’alliance conjugale « ne sont plus deux mais une seule chair », s’aident et se soutiennent mutuellement par l’union intime de leurs personnes et de leurs activités ; ils prennent ainsi conscience de leur unité et l’approfondissent sans cesse davantage. Cette union intime, don réciproque de deux personnes, non moins que le bien des enfants, exigent l’entière fidélité des époux et requièrent leur unité indissoluble.

Le Christ Seigneur a comblé de bénédictions cet amour aux aspects multiples, issu de la source divine de la charité, et constitué à l’image de son union avec l’Église (Ep 5,32). De même en effet que Dieu a pris autrefois l’initiative d’une alliance d’amour et de fidélité avec son peuple, ainsi, maintenant, le Sauveur des hommes, Époux de l’Église, vient à la rencontre des époux chrétiens par le sacrement de mariage. Il continue de demeurer avec eux pour que les époux, par leur don mutuel, puissent s’aimer dans une fidélité perpétuelle, comme lui-même a aimé l’Église et s’est livré pour elle (Ep 5,25).

L’amour conjugal authentique est assumé dans l’amour divin et il est dirigé et enrichi par la puissance rédemptrice du Christ et l’action salvifique de l’Église, afin de conduire efficacement à Dieu les époux, de les aider et de les affermir dans leur mission sublime de père et de mère. C’est pourquoi les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état, sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial ; en accomplissant leur mission conjugale et familiale avec la force de ce sacrement, pénétrés de l’Esprit du Christ qui imprègne toute leur vie de foi, d’espérance et de charité, ils parviennent de plus en plus à leur perfection personnelle et à leur sanctification mutuelle ; c’est ainsi qu’ensemble ils contribuent à la glorification de Dieu.

Concile Vatican II