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Archive pour le mot-clef ‘prière’

Je veux éternellement répondre à Ton amour !

jeudi 19 septembre 2024

Mon Jésus, affermis les forces de mon âme, pour que l’ennemi ne gagne rien. Sans Toi, je ne suis que faiblesse, sans Ta grâce, que suis-je sinon un abîme de misère. La misère est ma propriété.

Ô Plaie de la Miséricorde, Cœur de Jésus, cache-moi dans Ta profondeur comme une goutte de Ton propre sang et ne m’en laisse pas sortir pour l’éternité. Enferme-moi dans Tes profondeurs et enseigne-moi Toi-même comment T’aimer. Amour éternel, façonne Toi-même mon âme pour qu’elle soit capable d’un amour réciproque pour Toi. Ô Amour vivant, rends-moi capable de T’aimer toujours. Je veux éternellement répondre à Ton amour par la réciprocité. Ô Christ, un seul de Tes regards m’est plus cher que des milliers de mondes, que le ciel entier.

Tu peux, Seigneur, rendre mon âme telle qu’elle puisse te comprendre dans toute Ta plénitude, tel que Tu es. Je sais et je crois que Tu peux tout ; puisque Tu as daigné Te donner à moi si généreusement, je sais que Tu peux être plus généreux encore ; fais-moi entrer dans Ton intimité aussi loin que peut l’être la nature humaine…

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

 

 

 

« Jésus s’en alla dans la montagne pour prier Dieu. »

mardi 10 septembre 2024

Toute âme humaine est en elle-même un temple de Dieu : voilà ce qui nous ouvre une perspective vaste et toute nouvelle. La vie de prière de Jésus est la clé pour comprendre la prière de l’Église. Nous voyons que le Christ a participé au service divin, à la liturgie de son peuple ; il a mené la liturgie de l’ancienne alliance à s’accomplir en celle de la nouvelle alliance.

Mais Jésus n’a pas seulement pris part au service divin public prescrit par la Loi. Les évangiles font des références plus nombreuses encore à sa prière solitaire dans le silence de la nuit, sur les sommets sauvages des montagnes, dans les endroits déserts. Quarante jours et quarante nuits de prière ont précédé la vie publique de Jésus (Mt 4,1-2). Il s’est retiré dans la solitude de la montagne pour prier avant de choisir ses douze apôtres et de les envoyer en mission. À l’heure du mont des Oliviers, il s’est préparé à aller jusqu’au Golgotha. Le cri qu’il a poussé vers le Père en cette heure la plus pénible de sa vie nous est dévoilé en quelques brèves paroles qui brillent comme des étoiles dans nos propres heures au mont des Oliviers. « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Lc 22,42). Elles sont comme un éclair qui illumine pour nous un instant la vie la plus intime de l’âme de Jésus, le mystère insondable de son être d’homme-Dieu et de son dialogue avec le Père. Ce dialogue a certainement duré toute sa vie, sans jamais s’interrompre.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942)

 

 

 

« Jésus se rendit dans la montagne, à l’écart, pour prier. »

lundi 5 août 2024

Cher frère, j’habite un désert situé en Calabre et assez éloigné de tous côtés des habitations des hommes ; j’y suis avec mes frères religieux, dont certains pleins de science ; ils montent une garde sainte et persévérante, dans l’attente du retour de leur Maître, pour lui ouvrir dès qu’il frappera (Lc 12,36). (…)

Ce que la solitude et le silence du désert apportent d’utilité et de divine jouissance à ceux qui les aiment, ceux-là seuls le savent qui en ont fait l’expérience. Là, en effet, les hommes forts peuvent se recueillir autant qu’ils le désirent, demeurer en eux-mêmes, cultiver assidûment les vertus et se nourrir avec bonheur des fruits du paradis. Là on s’efforce d’acquérir cet œil dont le clair regard blesse d’amour le divin Époux et dont la pureté donne de voir Dieu. Là on s’adonne à un repos bien rempli et on s’apaise dans une action tranquille. Là Dieu donne à ses athlètes, pour le labeur du combat, la récompense désirée : une paix que le monde ignore et la joie dans l’Esprit Saint. (…)

En effet qu’est-ce qu’il y a de plus contraire à la raison, à la justice, à la nature même, que de préférer la créature au Créateur, de poursuivre les biens périssables plus que les biens éternels, ceux de la terre plus que ceux du ciel ? (…) La Vérité donne ce conseil à tous : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau, et moi je vous donnerai le repos » (Mt 11,28). N’est-ce pas une peine par trop ingrate et stérile d’être tourmenté par la concupiscence, affligé sans cesse par les soucis, les anxiétés, les craintes e les douleurs engendrés par ces désirs ? (…) Fuis, mon frère, toutes ces inquiétudes, passe de la tempête de ce monde au repos tranquille et sûr du port.

Saint Bruno ( ?-1101)

 

 

 

 

Cherchez en lisant, frappez en priant et vous entrerez en contemplant !

mardi 25 juin 2024

La douceur de la vie bienheureuse est recherchée dans la lecture, trouvée dans la méditation, demandée dans la prière, et savourée dans la contemplation. C’est pourquoi le Seigneur lui-même dit : « Cherchez et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira » (Mt 7,7). Cherchez en lisant, vous trouverez en méditant. Frappez en priant, vous entrerez en contemplant. La lecture présente en quelque sorte une nourriture solide à la bouche, la méditation la mâche et la broie, la prière obtient le sens du goût, la contemplation est la douceur même qui réjouit et refait. La lecture atteint l’écorce, la méditation pénètre la moelle, la prière exprime le désir, et la contemplation savoure la douceur obtenue. L’esprit voit qu’il ne peut atteindre par lui-même la douceur tant désirée de la connaissance et de l’expérience. Plus son cœur devient profond, plus la hauteur de Dieu lui paraît lointaine. Il s’humilie alors et se réfugie dans la prière. (…)

“J’ai longtemps médité en mon cœur, et un feu s’est allumé dans ma méditation : le désir de te connaître davantage. Quand tu romps pour moi le pain de la sainte Écriture, tu m’es connu dans cette fraction du pain (cf. Lc 24, 30-35). Et plus je te connais, plus je désire te connaître, non seulement dans l’écorce de la lettre mais dans la saveur de l’expérience. Je ne demande pas cela, Seigneur, en raison de mes mérites, mais à cause de ta miséricorde. J’avoue, en effet, que je suis pécheur et indigne, mais « les petits chiens eux-mêmes mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres » (Mt 15,27). Donne-moi donc, Seigneur, les gages de l’héritage futur, une goutte au moins de la pluie céleste pour rafraîchir ma soif, car je brûle d’amour.”

Guigues le Chartreux (?-1188)

 

 

 

Dirige mon âme vers le ciel !

vendredi 14 juin 2024

Moi, doublement atteint
Par les flèches mortifères du Mauvais,
Je crie comme l’infirme :
« Impose le remède à la blessure profonde de mon âme. »

Ôte des yeux de mon esprit la poussière des vices,
Celle de l’intérieur et celle de l’extérieur,
Afin que je voie clairement au ciel
La face de l’Archétype.

Et au lieu d’entendre la parole commune
Dans le réceptacle de mon ouïe,
Imprime en lui la parole de la sainte Écriture,
Du Testament où parle Dieu.

Place une sentinelle auprès des lèvres de ma bouche,
Pour que je ne parle pas au détriment de l’âme,
Mais que je prenne la parole toujours selon ta volonté,
Pour l’édification et le profit de l’auditeur.

Accorde à mes mains actives la grâce
D’accomplir le bien durable ;
De ne pas s’appliquer aux plaisirs,
Aux choses palpables, nuisibles.

Et si ces sens venaient à glisser et à scandaliser,
Fais que j’imite, selon le commandement,
Celui qui a préféré se sacrifier,
Afin de ne pas subir totalement le châtiment.

Dirige les pas de mon âme vers le ciel,
Et affermis-les sur le Roc inébranlable,
Afin qu’ils ne soient pas pour tout mon être
Une occasion de tomber dans le feu.

Saint Nersès Snorhali (1102-1173)

 

 

 

 

Écoute, Seigneur mon Dieu, cette prière pour ton peuple !

mercredi 15 mai 2024

Dieu de miséricorde, écoute la prière que je fais pour ton peuple. Ma fonction m’y oblige, mon cœur m’y incline et la considération de ta bonté m’y porte. Tu sais, doux Seigneur, combien je les aime, comment mon cœur leur est donné et à quel point ma tendresse leur est acquise. tu sais, mon Seigneur, que c’est sans dureté ni esprit de domination que je leur commande et combien je désire davantage leur être utile dans la charité que d’être le premier parmi eux, leur être soumis dans l’humilité et uni dans l’affection, tout comme l’un d’entre eux.

Aussi écoute-moi, Seigneur mon Dieu : écoute-moi, et que tes yeux soient ouverts sur eux jour et nuit. Étends tes ailes et protège-les, Seigneur très bon ; étends ta droite sainte et bénis-les ; répands dans leurs cœurs ton Esprit Saint, et qu’il les garde dans l’unité d’esprit et le lien de la paix, dans la chasteté de la chair et l’humilité de l’âme. (…)

Que sous l’action de ton Esprit, doux Seigneur, ils aient la paix en eux-mêmes, entre eux et avec moi ; qu’ils soient modestes, bienveillants ; qu’ils s’obéissent, s’entraident et se supportent mutuellement. Qu’ils aient la ferveur de l’esprit, la joie de l’espérance, une patience inlassable dans la pauvreté, l’abstinence, les travaux et les veilles, le silence et le recueillement. Sois au milieu d’eux selon ta ferme promesse. Et puisque tu sais ce dont chacun a besoin, je t’en prie, raffermis en eux ce qu’il y a de faible, (…), guéris ce qui est malade, apaise leurs chagrins, ranime les tièdes, rassure les instables, que tous se sentent aidés de ta grâce dans leurs besoins et leurs tentations.

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167)

 

 

 

Ô mon amour, Dieu de ma vie !

jeudi 2 mai 2024

Que suis-je, ô mon Dieu, amour de mon cœur ? Hélas, hélas, que je te suis dissemblable. Voici que moi, je suis comme une infime gouttelette de ta bonté, et toi, tu es l’océan rempli de toute douceur.

Ô amour, amour, ouvre, ouvre sur moi si petite les entrailles de ta bonté ; fais jaillir sur moi toutes les cataractes de ta très bénigne paternité ; fais sourdre sur moi toutes les sources du grand abîme de ton infinie miséricorde. Que m’engloutisse le gouffre de ta charité. Que je sois immergée dans l’abîme et l’océan de ta miséricordieuse bonté. Que je disparaisse dans le déluge de ton vivant amour, comme disparaît une goutte d’eau de la mer, dans la profondeur de son immensité. Que je meure, que je meure dans le torrent de ton immense pitié, comme meurt l’étincelle du feu dans le courant impétueux du fleuve.

Que la rosée de ton amour m’enveloppe. Que la coupe de ton amour m’enlève la vie. Que le secret dessein de ton très sage amour opère et achève en moi la glorieuse mort d’amour, cet amour qui donne la vie. Là, je perdrai ma vie en toi, là où tu vis éternellement, ô mon amour, Dieu de ma vie. Amen.

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

 

 

 

« Je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. »

mercredi 24 avril 2024

Ô bon Maître, Jésus Christ, j’étais sans aucun secours, je ne demandais rien, je n’y pensais même pas, et ta lumière m’a éclairé dans ma nuit… Tu as écarté de moi le fardeau qui m’écrasait, tu as repoussé ceux qui m’assaillaient, tu m’as appelé d’un nom nouveau (Ap 2,17), emprunté au tien, le nom de chrétien. J’étais accablé, tu m’as redressé. Tu m’as dit : « Confiance, je t’ai racheté, moi qui ai donné ma vie pour toi. Si tu veux t’attacher à moi, tu échapperas au mal et à l’abîme où tu cours, je te conduirai en mon Royaume… »

Oui, Seigneur, tu as tout fait pour moi ! J’étais dans les ténèbres et je n’en savais rien…, je descendais vers le gouffre de l’injustice, j’étais tombé dans la misère du temps pour tomber plus bas encore. Et à l’heure où je me trouvais sans secours, tu m’as éclairé. Sans même que je te le demande, tu m’as illuminé. En ta lumière, j’ai vu ce qu’étaient les autres et ce que je suis… ; tu m’as donné confiance en mon salut, toi qui as donné ta vie pour moi… Je le reconnais, ô Christ, je me dois tout entier à ton amour.

Saint Anselme (1033-1109)

 

 

 

Dimanche de la miséricorde

dimanche 7 avril 2024

Montre-moi, mon Dieu, Ta miséricorde,
Selon la pitié du Cœur de Jésus.
Entends mes soupirs et mes prières,
Et les larmes d’un cœur contrit.

Ô Dieu tout-puissant, toujours miséricordieux,
Ta pitié n’est jamais épuisée,
Bien que ma misère ait l’immensité de la mer,
J’ai une absolue confiance en la miséricorde du Seigneur.

Ô Trinité éternelle, Dieu de bonté à jamais,
Ta pitié n’est jamais calculée,
J’ai donc confiance en l’océan de Ta miséricorde
Et je Te perçois, Seigneur, bien qu’un voile m’isole.

Que la toute-puissance de Ta miséricorde, ô Seigneur,
Soit glorifiée par le monde entier,
Que Sa gloire ne cesse à jamais,
Annonce, mon âme, avec ardeur la miséricorde de Dieu.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

 

 

 

Que Ta miséricorde repose en moi, Seigneur !

lundi 26 février 2024

À chaque souffle de mon être, à chaque battement de mon cœur, à chacune des pulsations du sang dans mon corps, autant de fois je désire exalter Ta miséricorde, ô Très Sainte Trinité.

Je désire me transformer tout entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur ; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue sois miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain. (…)

Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)