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Archive pour la catégorie ‘Prières et Chants’

« Ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? »

mardi 10 décembre 2024

L’âme dans l’attente de la venue du Seigneur :

Je ne sais pas, Seigneur, à quelle heure tu viendras,
Je veille donc sans cesse et je tends l’oreille,
Moi ta bien-aimée que tu as choisie,
Car je sais que tu aimes venir inaperçu.
Cependant le cœur pur, Seigneur, te pressent de loin.

Je t’attends, Seigneur, dans le calme et le silence,
Avec une grande nostalgie en mon cœur
Et un désir inassouvi.
Je sens que mon amour pour toi se change en brasier
Et comme une flamme s’élèvera dans le ciel, à la fin de mes jours :
Alors tous mes vœux se réaliseront.

Viens donc enfin — mon très doux Seigneur,
Et emporte mon cœur assoiffé
Là-bas chez toi, dans les hautes contrées des cieux
Où règne éternellement ta vie.

Car la vie sur terre n’est qu’une agonie,
Car mon cœur sent qu’il est créé pour les hauteurs
Et rien ne l’intéresse des plaines de cette vie.
Ma patrie, c’est le ciel ; je crois en cela invinciblement.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

 

 

 

« Ma maison sera une maison de prière. » (Is 56,7)

vendredi 22 novembre 2024

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très bon, Dieu éternel et tout-puissant.

Dans ta bonté pour ton peuple,
tu veux habiter cette maison de prière,
afin que ta grâce toujours offerte
fasse de nous un temple de l’Esprit (1Co 3,16)
resplendissant de ta sainteté.
De jour en jour, tu sanctifies l’Épouse du Christ,
l’Église dont nos églises d’ici-bas sont l’image,
jusqu’au jour où elle entrera dans la gloire du ciel,
heureuse de t’avoir donné tant d’enfants.

C’est pourquoi, avec les anges et tous les saints,
nous chantons et proclamons : Saint ! Saint ! Saint !…

Le Missel romain

 

 

 

Rassemblés des quatre vents au banquet de Dieu

mardi 5 novembre 2024

Au sujet de l’eucharistie, rendez grâce ainsi :

D’abord pour le calice :

Nous te rendons grâce, notre Père,
pour la sainte vigne de David ton serviteur
que tu nous as révélée par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !

Puis pour le pain rompu :

Nous te rendons grâce, notre Père,
pour la vie et la connaissance
que tu nous as révélées par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !
De même que ce pain que nous rompons,
autrefois disséminé sur les collines,
a été recueilli pour n’en faire plus qu’un,
que ton Église soit rassemblée ainsi
des extrémités de la terre dans ton Royaume.
Car à toi sont la gloire et la puissance dans les siècles !

Après vous être rassasiés, rendez grâce ainsi :

Nous te rendons grâce, Père saint,
pour ton saint nom
que tu as fait habiter en nos cœurs,
pour la connaissance, la foi et l’immortalité
que tu nous a révélées par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !

C’est toi, Maître tout-puissant, qui as créé l’univers,
à la louange de ton nom ;
tu as donné en jouissance
nourriture et breuvage à tous les hommes.
Mais à nous, tu as fait la grâce
d’une nourriture spirituelle
et d’un breuvage pour la vie éternelle,
par Jésus, ton Enfant.

Par-dessus tout, nous te rendons grâce
de ce que tu es puissant.
Gloire à toi dans les siècles !
Souviens-toi, Seigneur, de ton Église,
pour la délivrer du mal,
pour la rendre parfaite dans ton amour.
Rassemble-la des quatre vents, cette Église sanctifiée,
dans ton Royaume que tu lui as préparé.
Car à toi sont la puissance et la gloire dans les siècles !

« Que le Seigneur vienne » (Ap 22,20) et que ce monde passe.
Hosanna à la maison de David !
Celui qui est saint, qu’il s’approche ;
celui qui ne l’est pas, qu’il fasse pénitence.
« Marana tha ! » (1Co 16,22). Amen.

La Didachè (entre 60-120)

 

 

 

« Je crois en l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique. »

mardi 30 juillet 2024

« L’Église est sainte : aux yeux de la foi, l’Église…est indéfectiblement sainte. En effet le Christ, Fils de Dieu qui, avec le Père et l’Esprit, est proclamé « seul saint », a aimé l’Église comme son épouse, il s’est livré pour elle afin de la sanctifier, il se l’est unie comme son corps et l’a comblée du don de l’Esprit Saint pour la gloire de Dieu. » L’Église est donc « le peuple saint de Dieu », et ses membres sont appelés « saints » (Lumen gentium, 39,12 ; 1Co 6,1)… Par le Christ et en lui l’Église devient aussi sanctifiante… C’est en elle que « nous acquérons la sainteté par la grâce de Dieu »… En ses membres, la sainteté parfaite est encore à acquérir…

« Tandis que le Christ saint, innocent, sans tache, venu uniquement pour expier les péchés du peuple, n’a pas connu le péché, l’Église, elle, qui renferme des pécheurs dans son propre sein, est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et poursuit constamment son effort de pénitence et de renouvellement. » (LG 42) Tous les membres de l’Église, ses ministres y compris, doivent se reconnaître pécheurs. En tous, l’ivraie du péché se trouve encore mêlée au bon grain de l’Évangile jusqu’à la fin des temps.

L’Église rassemble donc des pécheurs saisis par le salut du Christ mais toujours en voie de sanctification : « L’Église est sainte tout en comprenant en son sein des pécheurs, parce qu’elle n’a elle-même d’autre vie que celle de la grâce. C’est en vivant de sa vie que ses membres se sanctifient ; c’est en se soustrayant à sa vie qu’ils tombent dans les péchés et les désordres qui empêchent le rayonnement de sa sainteté. C’est pourquoi elle souffre et fait pénitence pour ces fautes, dont elle a le pouvoir de guérir ses enfants par le sang du Christ et le don de l’Esprit Saint. »

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

 

« Que votre règne vienne ! »

jeudi 20 juin 2024

Dans la deuxième demande [de la prière du « Notre Père »], l’âme très pure exprime le vœu de voir arriver bientôt le règne de son Père.

Elle peut viser par là d’abord le règne inauguré chaque jour par le Christ dans l’âme des saints. C’est ce qui se produit, lorsque le diable une fois chassé de notre cœur avec les vices dont il l’infectait, et son empire évanoui, Dieu entre chez nous en souverain, en même temps que s’y répand la bonne odeur des vertus. La fornication vaincue, c’est la chasteté qui règne dans notre âme ; la fureur surmontée, la tranquillité ; la superbe foulée aux pieds, l’humilité.

Elle peut aussi avoir en vue celui qui a été promis pour un temps marqué d’avance à tous les parfaits d’une manière générale, à tous les enfants de Dieu. C’est alors que le Christ doit leur dire : « Venez, les bénis de mon Père ; entrez en possession du royaume qui vous a été préparé dès avant la création du monde. » (Mt 25,34) L’âme tient ses regards ardemment fixés sur cet heureux terme, pleine de désir et d’attente, et elle s’écrie : « Que votre règne arrive ! » Elle sait bien, car sa conscience lui en rend témoignage, que, dès qu’il aura paru, elle entrera en partage de ce royaume.

Saint Jean Cassien (v. 360-435)

 

 

 

Vous avez été aimé avant d’être aimé…

lundi 27 mai 2024

Ô très cher Père, quel est le cœur assez dur, assez obstiné pour ne pas s’attendrir s’il regarde l’amour que lui porte la Bonté divine. Aimez, aimez, pensez que vous avez été aimé avant d’être aimé. Car Dieu en regardant en lui-même, s’est passionné pour la beauté de sa créature, et il l’a faite, poussé par l’ardeur de son ineffable charité, uniquement pour qu’elle ait la vie éternelle et qu’elle jouisse du bonheur infini dont Il jouissait en lui-même.

Ô amour ineffable ! que vous avez bien prouvé cet amour ! L’homme, en perdant la grâce par le péché mortel, par la désobéissance commise contre vous, Seigneur, n’en a pas été privé. Considérez, mon Père, par quel moyen la clémence du Saint-Esprit a rétabli la grâce dans l’homme ; voyez comment la grandeur suprême de Dieu a revêtu l’esclavage de notre humanité avec un tel abaissement, avec une humilité si profonde, que tout notre orgueil doit en être confondu. Que les fils insensés d’Adam rougissent donc de voir Dieu humilié jusqu’à l’homme, comme si l’homme était maître de Dieu, et non pas Dieu maître de l’homme ; car l’homme n’est rien par lui-même ; tout ce qu’il a, Dieu le lui a donné par grâce et non par obligation. (…)

Oui, mon Père, pour l’amour de Dieu, augmentez le feu de votre désir en voulant donner votre vie pour Jésus crucifié, votre sang pour amour de son sang. Oh ! combien serait heureuse votre âme, et la mienne aussi, qui aime tant votre salut, si je vous voyais donner votre vie pour le nom du doux et bon Jésus. Je prie la souveraine et éternelle Bonté de nous rendre dignes du bonheur de lui sacrifier notre vie. Courez donc généreusement accomplir de grandes choses pour Dieu. (…) Répondez à la voix et à la clémence du Saint-Esprit, qui vous appelle si doucement.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

Écoute, Seigneur mon Dieu, cette prière pour ton peuple !

mercredi 15 mai 2024

Dieu de miséricorde, écoute la prière que je fais pour ton peuple. Ma fonction m’y oblige, mon cœur m’y incline et la considération de ta bonté m’y porte. Tu sais, doux Seigneur, combien je les aime, comment mon cœur leur est donné et à quel point ma tendresse leur est acquise. tu sais, mon Seigneur, que c’est sans dureté ni esprit de domination que je leur commande et combien je désire davantage leur être utile dans la charité que d’être le premier parmi eux, leur être soumis dans l’humilité et uni dans l’affection, tout comme l’un d’entre eux.

Aussi écoute-moi, Seigneur mon Dieu : écoute-moi, et que tes yeux soient ouverts sur eux jour et nuit. Étends tes ailes et protège-les, Seigneur très bon ; étends ta droite sainte et bénis-les ; répands dans leurs cœurs ton Esprit Saint, et qu’il les garde dans l’unité d’esprit et le lien de la paix, dans la chasteté de la chair et l’humilité de l’âme. (…)

Que sous l’action de ton Esprit, doux Seigneur, ils aient la paix en eux-mêmes, entre eux et avec moi ; qu’ils soient modestes, bienveillants ; qu’ils s’obéissent, s’entraident et se supportent mutuellement. Qu’ils aient la ferveur de l’esprit, la joie de l’espérance, une patience inlassable dans la pauvreté, l’abstinence, les travaux et les veilles, le silence et le recueillement. Sois au milieu d’eux selon ta ferme promesse. Et puisque tu sais ce dont chacun a besoin, je t’en prie, raffermis en eux ce qu’il y a de faible, (…), guéris ce qui est malade, apaise leurs chagrins, ranime les tièdes, rassure les instables, que tous se sentent aidés de ta grâce dans leurs besoins et leurs tentations.

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167)

 

 

 

Le vendredi saint : Célébration de la Passion du Seigneur

vendredi 29 mars 2024

Cette mort dont le genre humain fut frappé pour avoir mangé du fruit de l’arbre, aujourd’hui, par la croix, a été réduite à l’impuissance : en effet, la malédiction que toute notre race avait héritée de notre aïeule a été effacée grâce au Rejeton de la très pure Mère de Dieu, de celle que toutes les Puissances des cieux magnifient.

C’est par ton essence humaine que tu souffrais, à la façon d’un homme, ta Passion, non en ta nature divine, Seigneur, car, impossible par ta divinité, c’est dans la chair assumée que tu as supporté toutes tes souffrances : aussi en l’une et l’autre essence, Seigneur, nous te magnifions.

Dans un dessein de miséricorde le Maître, pour moi, s’anéantit et endure les souffrances de la chair, comblant mon néant ; par sa divinité il fait, de sa Passion, jaillir pour moi l’impassibilité et il couronne d’honneur mon déshonneur, lui que toutes les Puissances des cieux magnifient.

Par ta divine condescendance, Seigneur, l’Hadès a été réduit en captivité et les morts ont bondi hors des tombes ; car c’est toi qui est maintenant la Vie véritable, celle qui met fin au règne de la Mort et à la puissance de l’Hadès, toi que toutes les Puissances des cieux magnifient.

Même si tu as été déposé dans le tombeau comme un corps inanimé, en vertu de ta divinité, Maître, jusque parmi les morts tu t’es montré libre et, avec toi, de la corruption de l’Hadès tu as fait ressusciter le premier homme et toute sa race, grâce à ton adorable résurrection : c’est pourquoi avec les anges, toi l’Unique, le Sauveur, nous te magnifions. (…)

Toi qui as enfanté, Toute Sainte, le Verbe éternel devenu homme d’une façon extraordinaire en ton sein, celui qui par son sang précieux a recréé le monde et qui l’illumine lorsque la croix est exaltée, maintenant toutes les puissances des cieux te magnifient.

Livre d’heures du Sinaï (9e siècle)

 

 

 

Tu es venu nous sauver, nous qui étions perdus

samedi 2 mars 2024

Maître de tout, Christ, de tous ces maux délivre-nous,
des passions qui nous détruisent
et des pensées nées des passions.

À cause de toi nous fûmes créés,
afin de jouir des délices où tu nous mis dans le jardin du Paradis
planté par toi.

Nous avons fait venir sur nous le déshonneur présent
pour avoir préféré aux délices bienheureuses la ruine

dont nous avons reçu la rétribution en nous
qui avons échangé pour la mort la vie éternelle.

Maintenant donc, ô Maître, comme tu nous a regardés
à la fin regarde-nous.
Comme tu t’es fait homme, sauve-nous tous.

Car tu es venu nous sauver, nous qui étions perdus.
Ne nous détache pas de la part des sauvés.

Ressuscite les âmes et sauve les corps,
purifie-nous de toute souillure.

Brise les liens des passions qui nous tiennent,
toi qui as brisé les phalanges des démons impurs.

Et délivre-nous de leur tyrannie,
afin que nous puissions te servir toi seul, Lumière éternelle,

ressuscités des morts et avec les anges,
dansant la ronde bienheureuse,
éternelle indissoluble. Amen

Thalassius l’Africain

 

 

 

 

Que Ta miséricorde repose en moi, Seigneur !

lundi 26 février 2024

À chaque souffle de mon être, à chaque battement de mon cœur, à chacune des pulsations du sang dans mon corps, autant de fois je désire exalter Ta miséricorde, ô Très Sainte Trinité.

Je désire me transformer tout entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur ; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue sois miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain. (…)

Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)