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Archive pour juillet 2023

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

vendredi 21 juillet 2023

Nous ne voyons pas que les paroles de la Genèse : « Au jour du sabbat Dieu s’est reposé de ses œuvres » se soient réalisées en ce septième jour de la création, ni même qu’elles se réalisent aujourd’hui. Nous voyons toujours Dieu au travail. Il n’y a pas de sabbat où Dieu cesse de travailler, de jour où il ne « fasse paraître son soleil sur les bons et sur les méchants et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes », où « il ne fasse pousser l’herbe sur les montagnes et les plantes au service des hommes » (…), où « il ne fasse mourir et ne fasse vivre. »

Aussi, le Seigneur répond à ceux qui l’accusaient de travailler et de guérir le jour du sabbat : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi aussi je travaille. » Il montrait par là que, durant le temps de ce monde, il n’y a pas de sabbat où Dieu se repose de veiller à la marche du monde et aux destinées du genre humain. (…) Dans sa sagesse de Créateur il ne cesse d’exercer sur ses créatures sa providence et sa bienveillance « jusqu’à la fin du monde ». Donc le vrai sabbat où Dieu se reposera de tous ses travaux sera le monde futur, quand « douleur, tristesse et gémissements s’enfuiront », et que Dieu sera « tout en tous ».

Origène (v. 185-253)

(Références bibliques : Gn 2,2; Mt 5,45; Ps 146,8; 1Sm 2,6; Jn 5,17; Mt 28,20; Is 35,10 LXX; Col 3,11)

 

 

Les parfums du Christ

jeudi 20 juillet 2023

L’humilité fervente est le fruit de la lumière de Dieu sur l’âme. Il serait donc vain de prétendre l’acquérir par ses propres efforts. (…) Il est nécessaire de demander la lumière d’humilité. Il n’importe pas moins de la bien recevoir. (…)

« Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » proclame Jésus. L’humilité et la douceur sont ses vertus caractéristiques, le parfum personnel de son âme, celui qu’il laisse sur son passage et qui indique les lieux où il règne. L’humilité du Christ Jésus, humilité fervente par excellence, procède de la lumière du Verbe qui habite corporellement en lui et l’écrase de sa transcendance. Car entre la nature divine et la nature humaine du Christ Jésus, unies par les liens de l’union hypostatique, subsiste la distance de l’Infini… Cet Infini écrase l’humanité et la plonge en des abîmes d’adoration et d’humilité où nul autre ne saurait le suivre, car nul autre n’a contemplé de si près et si profondément l’Infini. Mais cet infini est amour qui se donne, onction qui se répand. Aussi l’écrasement qu’il produit est-il suave, paisible et béatifiant. Le Christ Jésus est aussi doux qu’il est humble.

Humilité et douceur, force et suavité, parfum du Christ et aussi parfum de l’humilité fervente, c’est le signe authentique de contacts divins et un appel discret mais pressant à de nouvelles visites de la Miséricorde de Dieu.

Bienheureux Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (1894-1967)

 

 

 

Je T’adore, mon Créateur et mon Seigneur !

mercredi 19 juillet 2023

Je T’adore, Créateur et Seigneur, caché dans le Très Saint Sacrement. Je T’adore pour toutes les œuvres de Tes mains dans lesquelles apparaissent tant de sagesse, de bonté et de miséricorde ; ô Seigneur, Tu as semé tant de beauté par toute la terre, et elle me parle de Ta splendeur, bien qu’elle ne soit que Ton faible reflet, inconcevable Beauté. Quoique Tu Te sois caché et dissimulé et que Tu aies dissimulé ta Beauté, mon œil illuminé par la foi T’atteint et mon âme reconnaît Son Créateur, son Bien suprême, et mon cœur entier sombre dans la prière de louange.

Mon Créateur et mon Seigneur, Ta bonté m’a encouragée à Te parler – Ta miséricorde fait disparaître l’abîme qui existe entre nous, qui sépare le Créateur de Sa créature. Parler avec Toi, ô Seigneur, est le délice de mon cœur ; je trouve en Toi tout ce que mon cœur peut désirer. Là Ta lumière éclaire mon esprit et le rend capable de Te connaître toujours plus profondément. Là, sur mon cœur se déversent des torrents de grâces, là mon âme puise la vie éternelle.

Ô mon Créateur et mon Seigneur, au-dessus de tous ces dons Toi, Tu Te donnes Toi-même à moi, et Tu T’unis étroitement avec Ta misérable créature. Ici nos cœurs se comprennent au-delà des mots ; ici personne n’est capable d’interrompre notre conversation. Ce dont je parle avec Toi, Ô Jésus, c’est notre secret, que les créatures ne connaîtront pas, et les anges n’ont pas l’audace de demander. Ce sont de secrets pardons que seuls Jésus et moi savons – c’est le secret de Sa miséricorde qui enveloppe chaque âme en particulier.

Pour cette inconcevable bonté, je T’adore, mon Créateur et mon Seigneur, de tout mon cœur et de toute mon âme. Et quoique mon adoration soit si pauvre et si petite, je suis cependant en paix, car je sais que Toi Tu sais qu’elle est sincère malgré son incapacité…

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

 

 

 

Une semonce par zèle d’amour

mardi 18 juillet 2023

« Et plût au ciel que votre âme fût à la place de la mienne ! Je vous consolerais, moi aussi, par mes paroles et je hocherais ma tête au-dessus de vous. Ma bouche saurait vous fortifier et je remuerais mes lèvres comme si je vous épargnais. » (Jb 16,5-6 Vg) Quelquefois devant des esprits sans droiture que ne peut redresser la prédication des hommes, il est nécessaire de leur souhaiter, en toute bonté, les fléaux de Dieu. Car si l’on en vient là dans le zèle d’un grand amour, ce n’est pas certes pas un châtiment que l’on demande pour l’égaré, mais une semonce, c’est une prière qui s’exprime ainsi plutôt qu’une malédiction.

Il faut le remarquer, Job ne dit pas : « Plût au ciel que mon âme fût à la place de la vôtre ! » car il n’aurait fait que se maudire lui-même s’il avait souhaité de devenir semblable à eux. Ce qu’il a voulu, c’est l’élévation de ceux auxquels il avait souhaité un sort semblable au sien. Or nous consolons les esprits sans droiture au milieu des flagellations quand nous leur faisons voir que les coups du dehors affermissent en eux leur salut intérieur. Et nous hochons la tête quand nous infléchissons leur esprit, qui est la partie maîtresse de notre être, vers la compassion. Et nous les fortifions au milieu des flagellations quand nous clamons la violence de leur douleur par la douceur de nos paroles.

On trouve, en effet, des hommes qui, pour être fermés à la vie intérieure, se trouvent abattus par les coups du dehors jusqu’au désespoir, ce qui fait dire au Psalmiste : « Ils ne résisteront pas dans les malheurs » (Ps 139,11 Vg), car seul est à même de résister aux malheurs extérieurs, celui qui demande toujours sa joie à son espérance intérieure.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

Combattre pour rester dans le vrai Dieu

lundi 17 juillet 2023

[Sainte Hildegarde présente une vision où vice et vertu se répondent :]

– La lâcheté : « Je ne prendrai aucun risque, de peur d’être exilée et privée de protecteur. Si je m’exposais aux offenses des autres, je perdrais mes moyens d’existence et serais privée de mes amis. J’honore les nobles et les riches, je ne m’occupe pas des saints et des pauvres, puisqu’ils ne peuvent rien me donner. Je veux être en paix avec tous pour ne pas risquer de périr. Si je me battais, on riposterait ; si je faisais du mal, on m’en ferait encore plus. Je me tiendrai donc tranquille : qu’on me fasse bien ou mal, je me tairai. Il vaut mieux parfois pour moi mentir et tromper que dire la vérité ; il vaut mieux gagner que perdre et éviter les forts que les combattre. À quoi bon entreprendre ce que je pourrai ne pas achever ? (…) »

– Victoire [ou courage chrétien] : « En divaguant, abrutie par la peur, tu es partie en exil et tu as trompé l’homme… Tu n’as aucune honnêteté. Moi, je tiens le glaive des vertus de Dieu avec lequel je pourfends les injustices… Je ne veux pas d’une vie croupissant dans la poussière et les vanités de ce monde, mais je désire venir à la source jaillissante… Je combats le vieux serpent et ses dépouilles avec le mystère de la Divinité Écriture pour rester dans le vrai Dieu… »

La lâcheté suit la dureté comme une vilaine tache. L’homme lâche ne veut pas s’opposer aux vices, mais les attire par sa paresse. Les imbéciles, dans leur insignifiance, se croient honnêtes alors qu’ils aiment l’oisiveté, ne pensent à faire aucun bien, mais se tournent vers la médisance, s’attachent lâchement aux insinuations et aux calomnies et les développent au point que cela occupe complètement leur cœur. Ils échangent la confiance qu’ils devraient avoir en l’aide de Dieu et des hommes contre leur plaisir.

Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)

 

 

 

Comment travailles-tu le champ de ton cœur ?

dimanche 16 juillet 2023

À celui qui, de bon cœur, accepte volontiers la semence de mes paroles, j’accorde en surabondance les dons de l’Esprit Saint, comme à un bon champ. Mais celui qui parfois la reçoit, parfois la refuse, est comme un champ qui tantôt reverdit et tantôt se dessèche.

Montre-moi comment tu travailles le champ de ton cœur et comment tu le cultives ! Si ton travail intérieur me plaît, je te donnerai une excellente récolte. C’est selon ton travail que sera ta récolte et ta récompense. Est-ce que je donne du fruit à la terre sans travail ? De même, je ne t’en donnerai pas, ô homme, sans la sueur que je te demande. Car tu as reçu de moi ce qui te permet de travailler ton âme.

Certains pensent qu’ils peuvent être tout ce qu’ils veulent, refusant d’examiner ce qu’ils sont et ce qu’ils peuvent faire, sans consulter Celui qui les a formés et qui est leur Dieu… ils veulent traiter Dieu comme un domestique qui accomplisse entièrement leur volonté. Dès lors, je ne veux pas accorder mes dons ni ensemencer un champ vide en un homme qui essaie de s’unir à moi avec cet orgueil, en faisant comme si, dans l’aliénation de son ignorance, il ne me connaissait pas…

Ô homme, pourquoi n’as-tu pas regardé le champ de ton âme pour y enlever les herbes inutiles, les épines et les ronces, en m’invoquant et en t’examinant toi-même, avant de venir à moi comme si tu étais ivre, fou et en t’ignorant toi-même, puisque tu ne peux achever aucune œuvre de lumière sans mon secours ? (…) Sans moi, tu ne peux rien faire…

Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)

 

 

 

Je puis tout par Jésus qui me fortifie !

samedi 15 juillet 2023

Quel est le moyen de fortifier notre faiblesse? c’est l’amour. (…) Nous n’avons d’autres choses à faire que de placer notre affection, notre désir, notre amour dans un être plus fort que nous, c’est-à-dire en Dieu, où nous trouvons toute force.

C’est notre Dieu qui nous a aimés sans être aimé. Aussi, dès que l’âme a trouvé et goûté un si doux amour, plus fort que tout ce qui est fort, elle ne peut plus rechercher et désirer autre chose que lui. Hors de lui, elle ne demande et ne veut rien ; elle est forte parce qu’elle est appuyée et fixée sur une chose ferme et inébranlable. Elle ne change jamais, quoi qu’il arrive, et elle suit toujours les traces et les mouvements de Celui qu’elle aime. Comme elle n’a qu’un cœur et qu’une volonté avec lui, elle voit parfaitement que le Christ a aimé la peine et l’humiliation, tout Fils de Dieu qu’il était ; il a été, parmi les hommes, un Agneau humble, doux et méprisé.

Aussi ses serviteurs se réjouissent de suivre cette voie, ils fuient et détestent tout ce qui lui est contraire. Ils sont devenus une même chose avec lui, et ils aiment ce que Dieu aime, et détestent ce que Dieu déteste. Ils reçoivent une force si grande, que rien ne peut leur nuire. Ils sont comme de vrais chevaliers qui voient les plus grandes tempêtes sans s’en inquiéter. Ils ne craignent rien, parce qu’ils ne se confient pas en eux-mêmes ; ils ont mis toute leur espérance, toute leur foi en Dieu, qu’ils aiment, parce qu’ils voient qu’il est fort, qu’il veut et peut les secourir. Ils disent alors avec une grande humilité, comme saint Paul : « Je puis tout par Jésus crucifié qui est en moi et me fortifie » (cf. Ph 4,13)

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

« Celui qui persévéra jusqu’à la fin, sera sauvé. » (Mt 10,22)

vendredi 14 juillet 2023

« Celui qui persévéra jusqu’à la fin, sera sauvé » (Mt 10,22) Celui, nous dit le Sauveur du monde, qui combattra et qui persévèrera jusqu’à la fin de ses jours, sans avoir été vaincu, ou qui, étant tombé, s’est relevé et persévère, sera couronné, c’est-à-dire sauvé : paroles, mes frères, qui devraient nous faire trembler et nous glacer d’effroi, si nous considérons d’un côté les dangers auxquels nous sommes exposés, et de l’autre, notre faiblesse et le nombre des ennemis qui nous environnent. (…)

Mais, me direz-vous, qu’est-ce que c’est que persévérer ? Mon ami, voici ! C’est être prêt à tout sacrifier : ses biens, sa volonté, sa liberté et sa vie même, plutôt que de déplaire à Dieu. Mais me direz-vous encore, qu’est-ce que c’est que de ne pas persévérer ? Voici ! C’est de retomber dans les péchés que nous avons déjà confessés, de suivre les mauvaises compagnies qui nous ont porté au péché qui est le plus grand de tous les malheurs, puisque nous y avons perdu notre Dieu. (…) Hélas ! Mes frères, si tous les saints ont tremblé toute leur vie, par crainte de ne pas persévérer, que sera-ce donc de nous qui, sans vertu, presque sans confiance en Dieu, de nous-mêmes chargés de péchés, ne sommes nullement attentifs à prendre garde de ne pas nous laisser enfiler dans les pièges que le démon nous tend ; nous qui marchons comme des aveugles au milieu des plus grands dangers, qui dormons tranquillement parmi une foule d’ennemis, les plus acharnés à notre perte !

Mais me direz-vous, que faut-il donc faire pour ne pas succomber ? Mon ami, Voici : il faut fuir les occasions qui nous ont fait tomber les autres fois ; avoir sans cesse recours à la prière, et enfin, fréquenter souvent et dignement les sacrements ; si vous le faites, si vous suivez ce chemin, vous êtes sûr de persévérer ; mais si vous ne prenez ces précautions, vous aurez beau faire et prendre toutes vos mesures, vous ne laisserez pas d’être perdu.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

« Que votre paix vienne sur elle. »

jeudi 13 juillet 2023

L’Esprit Saint nous donne cet avertissement : « Où est l’homme qui désire la vie, épris du jour où voir le bonheur ? Garde ta langue du mal, tes lèvres des paroles trompeuses. Évite le mal, fais le bien, recherche la paix et poursuis-la » (Ps 33,13-15). Le fils de la paix doit chercher la paix et la poursuivre ; celui qui connaît et aime le lien de la charité doit garder sa langue du mal et de la discorde. Parmi ses commandements divins et ses enseignements de salut, le Seigneur, à la veille de sa Passion, a ajouté ceci : « Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne » (Jn 14,27). Tel est l’héritage qu’il nous a légué : tous les dons, toutes les récompenses qu’il nous a promis, il les a liés au maintien de la paix. Si nous sommes les héritiers du Christ, demeurons donc dans la paix du Christ ; si nous sommes les enfants de Dieu, nous devons être pacifiques : « Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5,9). Il faut que les enfants de Dieu soient pacifiques, doux de cœur, simples en paroles, en parfait accord par l’affection, unis fidèlement par les liens de l’unanimité.

Cette unanimité a existé jadis sous les apôtres (Ac 4,32). De même, le nouveau peuple des croyants garde les commandements du Seigneur et maintient la charité. La preuve est dans l’Écriture qui dit : « La multitude des croyants avait un seul cœur et une seule âme » (Ac 4,32). Et encore : « Tous, d’un seul cœur, participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères » (1,14). D’où l’efficacité de leurs prières ; d’où leur confiance qu’ils obtiendraient tout ce qu’ils demandaient à la miséricorde du Seigneur.

Saint Cyprien (v. 200-258)

 

 

 

« Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche. »

mercredi 12 juillet 2023

Lorsque l’Esprit prophétique annonce l’avenir, voici comment il parle : « Une loi sortira de Sion et une parole, le Verbe du Seigneur, de Jérusalem ; il jugera parmi les nations et il convaincra une grande multitude. Les nations feront de leurs épées des fers de charrues, et de leurs lances des faucilles ; ils n’apprendront plus à faire la guerre » (Is 2,3-4).

Ces paroles se sont réalisées de façon convaincante. Douze hommes sont partis de Jérusalem pour parcourir le monde. C’était des hommes simples et qui ne savaient pas parler. Mais par la puissance de Dieu, ils ont annoncé à tous les hommes qu’ils étaient envoyés par le Christ pour enseigner à tous la parole de Dieu. Et nous, qui autrefois ne savions que nous entre-tuer, non seulement nous ne combattons plus nos ennemis, mais, pour ne pas mentir ni tromper nos juges, nous confessons le Christ avec joie et nous mourons martyrs. (…)

Écoutez ce qui a été dit de ceux qui annonceraient sa venue. C’est David le roi prophète qui parle, inspiré par l’Esprit prophétique : « Le jour l’annonce au jour ; la nuit le dit à la nuit. Il n’y a pas de nation de quelque langue que ce soit qui n’entende leur parole. Leur voix s’est répandue sur toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux limites de la terre » (Ps 18,2). (…) Dans une autre prophétie, l’Esprit prophétique annonce par le même David : « Chantez un cantique au Seigneur par toute la terre : annoncez chaque jour son salut. (…) Que les nations se réjouissent, car le Seigneur a régné du haut du bois » (Ps 95 LXX). (…)

David a fait cette prophétie quinze cents ans avant que le Christ fait homme ait été crucifié ; or personne avant lui n’a été crucifié pour le salut des nations, ni personne après lui. Au contraire, à notre époque, Jésus Christ a été crucifié, est mort, est ressuscité, et il est remonté au ciel où il règne, et cette bonne nouvelle, répandue dans le monde entier par les apôtres, est la joie de ceux qui attendent l’immortalité qu’il a promise.

Saint Justin (v. 100-160)