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Archive pour le mot-clef ‘Origène’

« Il sera rempli du Saint Esprit dès le sein de sa mère. »

jeudi 19 décembre 2024

La naissance de Jean est pleine de miracles. Un archange a annoncé l’avènement de notre Seigneur et Sauveur ; de même, un archange annonce la naissance de Jean. « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère. » Le peuple ne reconnaissait pas notre Seigneur qui accomplissait « des miracles et des prodiges » et guérissait leurs maladies, mais Jean, encore dans le sein maternel, exulte de joie. À l’arrivée de la mère de Jésus, on ne peut pas le retenir et il essaie d’aller à sa rencontre. « Dès l’instant que ta salutation a frappé mes oreilles, dit Élisabeth, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein » (Lc 1,44). Encore dans le sein de sa mère, Jean avait déjà reçu le Saint-Esprit…

L’Écriture dit ensuite « qu’il ramènera de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ». Jean en ramena « un grand nombre » ; le Seigneur, non pas un grand nombre, mais tous. En effet, c’était son œuvre de ramener le monde entier à Dieu le Père.

« Et il marchera le premier en présence du Seigneur dans l’esprit et la puissance d’Élie »… Comme en tous les prophètes, il y avait en Élie puissance et esprit… L’Esprit, qui avait reposé sur Élie, est venu sur Jean et la puissance qui habitait Élie est apparue en lui. L’un a été transporté au ciel (2R 2,11) mais l’autre a été le précurseur du Seigneur, et il est mort avant lui pour descendre au séjour des morts annoncer son avènement.

Origène (v. 185-253)

 

 

 

Être une pierre vivante

samedi 9 novembre 2024

Nous tous qui croyons dans le Christ Jésus, nous sommes appelés « pierres vivantes » selon les paroles de l’Écriture : « Mais vous, vous êtes des pierres vivantes, édifiées en maison spirituelle pour un sacerdoce saint afin d’offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ » (1P 2,5).

Or, quand il s’agit de pierres matérielles, nous savons qu’on veille à placer en premier dans les fondations les pierres les plus solides et les plus résistantes pour qu’on puisse placer par-dessus avec confiance le poids de l’édifice entier. Les pierres suivantes, de qualité un peu inférieure, on les range tout près des pierres de fondation, et ainsi de suite selon la résistance des pierres (…), jusqu’au toit. Il faut comprendre que cela s’applique également aux pierres vivantes, dont certaines sont aux fondations de notre édifice spirituel. Or quelles sont ces pierres placées dans les fondations ? « Les apôtres et les prophètes » ; c’est l’enseignement de Paul : « Édifiés, dit-il, sur les apôtres et les prophètes comme fondations, la pierre angulaire étant le Christ Jésus lui-même » (Ep 2,20).

Pour te préparer plus activement, toi qui m’écoutes, à la construction de cet édifice, pour être une des pierres voisines du fondement, tu dois savoir que c’est le Christ lui-même qui est le fondement de cet édifice que nous décrivons. Ainsi l’affirme l’apôtre Paul : « Nul ne peut poser d’autre fondement que celui qui s’y trouve, à savoir Jésus Christ » (1Co 3,11). Bienheureux donc ceux qui ont bâti des édifices religieux et saints sur un fondement aussi noble !

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« Purifie d’abord l’intérieur de la coupe. »

mardi 27 août 2024

Partons en guerre comme Josué ; prenons d’assaut la cité la plus considérable de ce monde – la malice – et détruisons les murailles orgueilleuses du péché. Regarderais-tu alentour quel chemin il faut prendre, quel champ de bataille il faut choisir ? Tu vas sans doute trouver mes paroles étonnantes ; elles sont vraies pourtant : limite tes recherches à toi seul. En toi est le combat que tu vas livrer ; à l’intérieur de toi l’édifice de malice qu’il faut saper ; ton ennemi sort du fond de ton cœur.

Ce n’est pas moi qui le dis, mais le Christ ; écoute-le : « C’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les paroles injurieuses » (Mt 15,19). Réalises-tu la puissance de cette armée ennemie qui s’avance contre toi du fond de ton cœur ? Les voilà, nos ennemis à massacrer au premier combat, à terrasser en première ligne. Si nous sommes capables de renverser leurs murailles et de les exterminer jusqu’à ce qu’il n’en reste aucun pour le raconter, aucun pour reprendre haleine (Jos 11,14), s’il n’en est plus un seul pour reprendre vie et pour resurgir dans nos pensées, alors Jésus nous donnera le grand repos.

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« Voici mon serviteur… »

samedi 20 juillet 2024

Au cours d’un repas, Jésus se lève de table et se dépouille de ses vêtements, prenant l’apparence d’un esclave, comme le montrent ces paroles : « Il prend un linge qu’il se noue à la ceinture », pour ne pas être complètement nu et pour essuyer les pieds de ses disciples avec son propre linge (Jn 13,2-5). Voyez à quel point s’abaisse la grandeur et la gloire du Verbe fait chair, pour laver les pieds de ses disciples : « Il verse de l’eau dans un bassin. »

« Abraham leva les yeux et vit des hommes debout devant lui. De la porte de sa tente, il courut à leur rencontre et se prosterna à terre en disant : ‘ Seigneur, si j’ai trouvé grâce devant toi, ne passe pas sans t’arrêter chez ton serviteur ‘ » (Gn 18,2-3). Mais Abraham ne prend pas lui-même de l’eau et ne déclare pas qu’il va laver les pieds des étrangers, parce qu’ils sont venus chez lui, mais il dit : « Qu’on apporte de l’eau et qu’on vous lave les pieds. » Joseph lui non plus n’a pas apporté d’eau pour laver les pieds de ses onze frères, mais c’était son intendant qui « leur apporta de l’eau pour se laver les pieds » (Gn 43,24).

Mais celui qui a déclaré : « Je suis venu non pour être servi mais pour servir » (Mt 20,28), et a dit à juste titre : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29), verse lui-même l’eau dans le bassin. Il savait que personne, sauf lui, ne pouvait laver les pieds des disciples pour que cette purification leur permette d’avoir part avec lui. L’eau, je pense, était une parole capable de laver les pieds des disciples, quand ils s’approchaient du bassin placé là pour eux par Jésus.

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« Si vous étiez les enfants d’Abraham, vous feriez les œuvres d’Abraham. »

mercredi 20 mars 2024

« Je sais que vous êtes enfants d’Abraham » (Jn 8,37). (…) On peut encore donner une autre explication fondée sur le texte grec : « Je sais que vous êtes de la race, ou littéralement, de la semence d’Abraham. » Pour rendre cette explication plus claire, voyons d’abord la différence qui existe entre la semence destinée à former le corps et l’enfant. Il est évident d’abord que la semence a en elle-même toutes les raisons constitutives de celui dont elle est la semence, bien qu’elles soient encore à l’état d’inaction et de repos. Mais après la transformation de cette semence et son action particulière sur la matière qui lui est présentée par la femme, l’enfant, au moyen de l’alimentation qu’il reçoit, prend lui-même la forme de celui qui l’a engendré. Quant au corps, tout enfant vient nécessairement d’une semence, mais toute semence ne se transforme pas en enfant. (…)

Il faut que celui qui est la semence d’Abraham, devienne aussi son fils en prenant sa ressemblance. Or, il peut arriver que par suite de sa négligence ou de son inaction, il détruise en lui cette précieuse semence. Quant à ceux à qui Notre-Seigneur s’adressait, toute espérance n’était pas encore détruite, Jésus savait qu’ils étaient encore la semence d’Abraham, et qu’ils n’avaient pas encore perdu le pouvoir de devenir enfants d’Abraham. C’est pourquoi il leur dit : « Si vous êtes les enfants d’Abraham, faites les œuvres d’Abraham. » S’ils avaient voulu laisser croître cette précieuse semence jusqu’à son parfait développement, ils auraient compris la parole de Jésus. (…)

Il en est qui se bornent à choisir une seule des œuvres d’Abraham, celle que l’Apôtre relève en ces termes : « Abraham crut à la parole de Dieu, et sa foi lui fut imputée à justice. » Mais si, comme ils le prétendent, la foi est la seule œuvre nécessaire, pourquoi le Sauveur n’a-t-il pas dit au singulier : « Faites l’œuvre d’Abraham » mais au pluriel : « Faites les œuvres d’Abraham » ? Ces paroles sont l’équivalent de celles-ci : Faites toutes les œuvres d’Abraham, en prenant toutefois la vie d’Abraham dans le sens allégorique et ses actions dans un sens spirituel. En effet, celui qui veut devenir le fils d’Abraham, ne doit point, à l’exemple d’Abraham, prendre ses servantes pour épouses, ni après la mort de sa femme en épouser une autre dans sa vieillesse.

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« En trois jours je le relèverai. »

dimanche 3 mars 2024

Il est grand, le mystère de notre résurrection, et extrêmement difficile à sonder. Il est annoncé dans beaucoup de textes de l’Écriture, mais surtout dans Ézéchiel (…) : « L’Esprit du Seigneur me déposa dans une vallée pleine d’ossements humains (…) ; ils étaient complètement desséchés. Le Seigneur me dit : Fils d’homme, ces ossements vivront-ils ? Je répondis : Seigneur, c’est toi qui le sais. Il me dit : Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur » (Ez 37,1-4). (…)

Quels sont donc ces ossements à qui il est dit : « Écoutez la parole du Seigneur » (…) sinon le Corps du Christ, dont le Seigneur disait : « Tous mes os sont disloqués » (Ps 21,15). (…) Comme a eu lieu la résurrection du corps véritable et parfait du Christ, un jour les membres du Christ (…) seront réunis, l’os à son os, la jointure à la jointure. Personne privé de cette jointure n’atteindra « l’homme parfait, à la stature du corps du Christ dans sa plénitude » (Ep 4,13). Alors (…) « tous les membres du corps, à plusieurs, formeront un seul corps » (1Co 12,12). (…)

Je dis cela à propos du Temple dont le Seigneur a dit : « Le zèle pour ta maison me dévore » (Ps 68,10), et à propos des juifs qui lui demandaient de leur montrer un signe, et enfin à propos de sa réponse (…) : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai ». Car il faut que soit chassé de ce temple, qui est le Corps du Christ, tout ce qui refuse la raison et ce qui relève du commerce, pour qu’à l’avenir ce temple ne soit plus une maison de marchands. Il faut en outre (…) qu’après sa destruction par ceux qui refusent la parole de Dieu, il soit relevé le troisième jour (…) Grâce à la purification de Jésus, ses disciples, ayant abandonné tout ce qui est déraisonnable et toute forme de commerce et à cause du zèle du Verbe, la Parole de Dieu, qui est présent en eux, ses disciples seront « détruits » pour être « relevés » par Jésus en trois jours. (…) Car il faut trois jours entiers pour que cette reconstruction soit achevée. C’est pourquoi l’on peut dire d’une part que la résurrection a eu lieu et d’autre part qu’elle est à venir : vraiment « nous avons été ensevelis avec le Christ » et « avec lui nous nous lèverons » (cf Rm 6,4). (…) « Tous revivront dans le Christ, mais chacun à son rang : comme prémices, le Christ, puis ceux qui seront au Christ lors de son avènement » (1Co 15,22s).

Origène (v. 185-253)

 

 

« J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et demeurer sur lui. »

mercredi 3 janvier 2024

Jésus est celui qui est « sorti de la souche de Jessé » selon la chair, « né de la lignée de David selon la chair », et aussi « établi dans sa puissance de Fils de Dieu selon l’Esprit qui sanctifie » (Is 11,1; Rm 1,3-4). Oui, il est « le rejeton sorti de la souche de Jessé », et pourtant il n’est pas un rejeton, lui « le Premier-né de toute la création » (Col 1,15) ; il n’est pas qu’un rejeton, lui le Dieu « Verbe qui au commencement était auprès de Dieu » (Jn 1,1), et pourtant celui qui est né selon la chair est bien « un rejeton sorti de la souche de Jessé : une fleur a jailli de ses racines » …

« Sur lui reposera l’esprit du Seigneur, esprit de sagesse et d’intelligence » (Is 11,2). L’esprit de sagesse n’a pas reposé sur Moïse, l’esprit de sagesse n’a pas reposé sur Josué, l’esprit de sagesse n’a reposé sur aucun des prophètes, ni sur Isaïe, ni sur Jérémie… Il est venu sur Moïse, mais après cette visite de l’esprit de sagesse, Moïse a manqué de foi : « Écoutez donc, rebelles, dit-il, est-ce que nous pouvons faire jaillir de l’eau pour vous de ce rocher ? » (Nb 20,10) Il est venu sur tous les justes. Il est venu sur Isaïe, mais que dit ce dernier ? « Je suis un homme aux lèvres impures et j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures » (Is 6,5)… L’Esprit peut bien venir sur n’importe quel homme, mais il ne peut pas y trouver de repos, car tout homme pèche et il n’y a pas de juste sur la terre qui fasse le bien sans jamais tomber. « Personne n’est pur de souillures » (Jb 14,4)… Si l’Esprit est venu sur beaucoup, il n’est demeuré sur aucun. Auparavant dans l’Écriture, il y a cette parole : « Mon esprit, dit le Seigneur, ne demeurera pas indéfiniment dans l’homme » (Gn 6,3)…

Jean le Baptiste a vu un homme, un seul, sur lequel l’Esprit a demeuré, et c’était le signe que Dieu lui avait donné : « Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est lui, le Fils de Dieu ».

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« S’en aller dans la paix. »

vendredi 29 décembre 2023

Syméon savait que personne ne peut nous faire sortir de la prison du corps, avec l’espoir de la vie future, si ce n’est celui qu’il tenait dans ses bras. C’est pourquoi il lui dit : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller dans la paix, car aussi longtemps que je ne portais pas le Christ et que je ne le serrais pas dans mes bras, j’étais comme prisonnier et ne pouvais pas me dégager de mes liens ». Et il est à remarquer que ceci ne vaut pas seulement pour Syméon, mais pour tous les hommes. Si quelqu’un quitte ce monde et veut gagner le Royaume, qu’il prenne Jésus en ses mains, qu’il l’entoure de ses bras, qu’il le serre sur sa poitrine, et alors il pourra se rendre tout joyeux là où il désire…

« Tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont enfants de Dieu » (Rm 8,14). C’est donc l’Esprit Saint qui mène Syméon au Temple. Si toi aussi tu veux tenir Jésus, le serrer dans tes bras et devenir digne de sortir de ta prison, efforce-toi de te laisser conduire par l’Esprit pour parvenir au temple de Dieu. Te voici dès maintenant dans le temple du Seigneur Jésus, c’est-à-dire son Église, son temple construit de pierres vivantes (1P 2,5)…

Si donc tu viens poussé par l’Esprit dans le temple, tu trouveras l’enfant Jésus, tu le prendras dans tes bras et tu diras : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s’en aller dans la paix ». Cette délivrance et ce départ se font dans la paix… Qui est celui qui meurt en paix, sinon celui qui a « la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence » et garde le cœur de ceux qui la possèdent ? (Ph 4,7) Qui est celui qui se retire en paix de ce monde, sinon celui qui comprend que Dieu est venu dans le Christ se réconcilier le monde ?

Origène (v. 185-253)

 

 

 

La perle de grande valeur

dimanche 30 juillet 2023

À l’homme « qui recherche de belles perles », il faut appliquer les paroles suivantes : « Cherchez et vous trouverez » et « Celui qui cherche, trouve » (Mt 7,7-8). En effet, à quoi peuvent bien se rapporter « cherchez » et « celui qui cherche, trouve » ? Disons-le sans hésiter : aux perles, et particulièrement à la perle acquise par l’homme qui a tout donné et tout perdu. A cause de cette perle, Paul dit : « J’ai accepté de tout perdre afin de gagner le Christ » (Ph 3,8). Par le mot « tout » il entend les belles perles, et par « gagner le Christ » l’unique perle de grand prix.

Précieuse, assurément, est la lampe pour ceux qui sont dans les ténèbres et qui en ont besoin jusqu’au lever du soleil. Précieuse aussi la gloire resplendissante sur le visage de Moïse (2Co 3,7) et aussi, je crois, sur celui des autres prophètes. Elle est belle à voir car elle nous aide à progresser jusqu’à ce que nous puissions contempler la gloire du Christ, à laquelle le Père rend témoignage en disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour » (Mt 3,17). « Ce qui a été glorieux de manière partielle ne l’est plus, parce qu’il y a maintenant une gloire qui dépasse tout » (2Co 3,10). Nous avons besoin en un premier temps d’une gloire susceptible de disparaître devant « la gloire qui dépasse tout », comme nous avons besoin « d’une connaissance partielle » qui « disparaîtra quand viendra ce qui est parfait » (1Co 13,9s).

Ainsi toute âme qui est encore dans l’enfance et chemine « vers la perfection d’adultes » (He 6,1) a besoin d’être enseignée, entourée, accompagnée jusqu’à ce que s’instaure en elle la « plénitude du temps » (Ga 4,4)… A la fin elle atteindra sa majorité et recevra son patrimoine : la perle de grand prix, « ce qui est parfait et qui fait disparaître ce qui est partiel » (1Co 13,10). Elle parviendra à ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ (Ph 3,8). Mais beaucoup ne comprennent pas la beauté des nombreuses perles de la Loi et de la « connaissance partielle » répandue chez tous les prophètes ; ils s’imaginent à tort que sans la Loi et les prophètes parfaitement compris ils pourront trouver l’unique perle de grand prix… : la compréhension plénière de l’Evangile et tout le sens des actes et des paroles du Christ Jésus.

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

vendredi 21 juillet 2023

Nous ne voyons pas que les paroles de la Genèse : « Au jour du sabbat Dieu s’est reposé de ses œuvres » se soient réalisées en ce septième jour de la création, ni même qu’elles se réalisent aujourd’hui. Nous voyons toujours Dieu au travail. Il n’y a pas de sabbat où Dieu cesse de travailler, de jour où il ne « fasse paraître son soleil sur les bons et sur les méchants et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes », où « il ne fasse pousser l’herbe sur les montagnes et les plantes au service des hommes » (…), où « il ne fasse mourir et ne fasse vivre. »

Aussi, le Seigneur répond à ceux qui l’accusaient de travailler et de guérir le jour du sabbat : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et moi aussi je travaille. » Il montrait par là que, durant le temps de ce monde, il n’y a pas de sabbat où Dieu se repose de veiller à la marche du monde et aux destinées du genre humain. (…) Dans sa sagesse de Créateur il ne cesse d’exercer sur ses créatures sa providence et sa bienveillance « jusqu’à la fin du monde ». Donc le vrai sabbat où Dieu se reposera de tous ses travaux sera le monde futur, quand « douleur, tristesse et gémissements s’enfuiront », et que Dieu sera « tout en tous ».

Origène (v. 185-253)

(Références bibliques : Gn 2,2; Mt 5,45; Ps 146,8; 1Sm 2,6; Jn 5,17; Mt 28,20; Is 35,10 LXX; Col 3,11)