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Archive pour le mot-clef ‘louange’

Je T’adore, mon Créateur et mon Seigneur !

mercredi 19 juillet 2023

Je T’adore, Créateur et Seigneur, caché dans le Très Saint Sacrement. Je T’adore pour toutes les œuvres de Tes mains dans lesquelles apparaissent tant de sagesse, de bonté et de miséricorde ; ô Seigneur, Tu as semé tant de beauté par toute la terre, et elle me parle de Ta splendeur, bien qu’elle ne soit que Ton faible reflet, inconcevable Beauté. Quoique Tu Te sois caché et dissimulé et que Tu aies dissimulé ta Beauté, mon œil illuminé par la foi T’atteint et mon âme reconnaît Son Créateur, son Bien suprême, et mon cœur entier sombre dans la prière de louange.

Mon Créateur et mon Seigneur, Ta bonté m’a encouragée à Te parler – Ta miséricorde fait disparaître l’abîme qui existe entre nous, qui sépare le Créateur de Sa créature. Parler avec Toi, ô Seigneur, est le délice de mon cœur ; je trouve en Toi tout ce que mon cœur peut désirer. Là Ta lumière éclaire mon esprit et le rend capable de Te connaître toujours plus profondément. Là, sur mon cœur se déversent des torrents de grâces, là mon âme puise la vie éternelle.

Ô mon Créateur et mon Seigneur, au-dessus de tous ces dons Toi, Tu Te donnes Toi-même à moi, et Tu T’unis étroitement avec Ta misérable créature. Ici nos cœurs se comprennent au-delà des mots ; ici personne n’est capable d’interrompre notre conversation. Ce dont je parle avec Toi, Ô Jésus, c’est notre secret, que les créatures ne connaîtront pas, et les anges n’ont pas l’audace de demander. Ce sont de secrets pardons que seuls Jésus et moi savons – c’est le secret de Sa miséricorde qui enveloppe chaque âme en particulier.

Pour cette inconcevable bonté, je T’adore, mon Créateur et mon Seigneur, de tout mon cœur et de toute mon âme. Et quoique mon adoration soit si pauvre et si petite, je suis cependant en paix, car je sais que Toi Tu sais qu’elle est sincère malgré son incapacité…

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

 

 

 

Louange

vendredi 12 août 2022

 

 

 

 

« Père…, je proclame ta louange ! »

mercredi 14 juillet 2021

Nous sommes invités à « chanter au Seigneur un chant nouveau » (Ps 149,1). C’est l’homme nouveau qui connaît ce chant nouveau. Le chant est joie et, si nous y regardons de plus près, il est amour. Celui qui sait aimer la vie nouvelle connaît ce chant nouveau. C’est pourquoi il faut que nous soyons avertis de ce qu’est la vie nouvelle pour pouvoir chanter ce chant nouveau. Tout ici appartient au même Royaume : homme nouveau, chant nouveau, Alliance nouvelle. L’homme nouveau chantera un chant nouveau et il appartiendra à l’Alliance nouvelle. (…)

Tu diras : « Moi, je le chante ». Tu chantes, oui tu chantes, je t’entends. Mais prenez garde que votre vie ne porte témoignage contre votre langue. Chantez de la voix, chantez par le cœur, chantez par votre bouche, chantez par votre conduite, « chantez au Seigneur un chant nouveau ». Tu te demandes ce que tu chanteras pour celui que tu aimes (…), et tu cherches quelles louanges lui chanter ? « Sa louange est dans l’assemblée des saints » (Ps 149,1 Vulg). La louange à chanter, c’est le chantre lui-même. Tu veux chanter des louanges à Dieu ? Sois toi-même ce que tu chantes. Tu es sa louange si tu vis bien.

Saint Augustin (354-430)

 

 

« David lui-même le nomme Seigneur. »

vendredi 4 juin 2021

Qui est semblable à toi, mon Seigneur Jésus Christ, mon doux amour, très haut et immense, et qui regarde les choses les plus humbles ? Qui est semblable à toi parmi les puissants, Seigneur, toi qui choisis les choses les plus faibles dans le monde ? Qui est tel que toi, qui as formé le ciel et la terre…, et qui veux trouver tes délices avec les enfants des hommes ? Quelle est ta grandeur, ô Roi des rois et Seigneur des seigneurs ? Toi qui commandes aux astres et qui approches ton cœur de l’homme ? Qui es-tu, toi qui tiens dans ta droite les richesses et la gloire ?… Ô amour, jusqu’où inclines-tu ta majesté ? Amour, où conduis-tu la source de la sagesse ? Assurément jusqu’à l’abîme de la misère…

« Venez, venez, venez » : je viens, je viens, je viens à toi, Jésus très aimant, toi que j’ai aimé, que j’ai recherché, que j’ai désiré. A cause de ta douceur, de ta compassion et de ta charité, t’aimant de tout mon cœur, de toute mon âme, de toute ma force, je me rends à ton appel.

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

(Références bibliques : Ps 112,6; Ex 15,11; 1Co 1,27; Pr 8,31; 1Tm 6,15; Jb 7,17; Pr 3,16; 18,4; Lc 10,27)

 

 

 

Le signe de Jonas

mercredi 24 février 2021

Dieu a montré de la patience devant la faiblesse de l’homme, parce qu’il voyait d’avance la victoire qu’il lui donnerait un jour par son Verbe ; car, quand « la puissance s’est déployée dans la faiblesse » (2Co 12,9), le Verbe a fait apparaître la bonté de Dieu et sa magnifique puissance.

En effet, il en a été de l’homme comme du prophète Jonas. Dieu a permis que celui-ci soit englouti par un monstre marin, non pour qu’il disparaisse et périsse totalement, mais pour qu’après avoir été rejeté par le monstre il soit plus soumis à Dieu et glorifie davantage celui qui lui donnait ce salut inespéré. C’était aussi pour amener les Ninivites à un ferme repentir et les convertir à celui qui les délivrait de la mort, frappés qu’ils ont été par le signe accompli en Jonas. (…) De la même manière, dès le commencement, Dieu a permis que l’homme soit englouti par le grand monstre, auteur de la désobéissance, non pour qu’il disparaisse et périsse totalement, mais parce que Dieu préparait à l’avance le salut accompli par son Verbe par le moyen du « signe de Jonas ». Ce salut a été préparé pour ceux qui auront pour Dieu les mêmes sentiments que Jonas et qui les confesseront dans les mêmes termes : « Je suis le serviteur du Seigneur et j’adore le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme » (Jon 1,9).

Dieu a voulu que l’homme, recevant de lui un salut inespéré, ressuscite d’entre les morts et glorifie Dieu en disant avec Jonas : « J’ai crié vers le Seigneur mon Dieu dans ma détresse, et il m’a répondu au ventre des enfers » (Jon 2,2). Dieu a voulu que l’homme demeure toujours fidèle à le glorifier et à lui rendre grâces sans cesse pour ce salut reçu de lui.

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208)

 

 

 

« Il fut saisi de pitié envers eux. »

samedi 6 février 2021

N’appelle pas Dieu juste. Car ce n’est pas dans ce que tu fais qu’est connue sa justice. Si David le nomme juste et droit (Ps 32,5), son Fils nous a révélé qu’Il est bien plutôt bon et doux : « Il est bon pour les méchants et les impies » (Lc 6,35). (…) Où est la justice de Dieu ? En ce que nous étions pécheurs, et que le Christ est mort pour nous ? (Cf. Rm 5,8) Si Dieu se montre compatissant ici bas, croyons qu’Il ne change pas.

Loin de nous d’avoir jamais cette pensée inique, et de dire que Dieu ne compatit pas. L’être propre de Dieu ne change pas comme changent les êtres qui meurent. (…) Rien ne manque ni ne s’ajoute à ce qu’Il a comme il advient aux créatures. Mais ce que Dieu a depuis le commencement, Il l’aura toujours, pour l’éternité. (…) Comme le dit le bienheureux Cyrille dans son commentaire de la Genèse, vénère Dieu par amour, et non à cause de ce dur nom de justice qu’on a mis sur lui. Aime-le comme on devrait l’aimer : non pour la récompense qu’Il te donnera, mais pour ce que nous avons reçu, pour ce monde qu’Il a créé afin de nous l’offrir. Qui pourrait lui rendre quoi que ce soit en retour de ce qu’Il a fait pour nous ? Parmi nos œuvres, qu’est-ce que nous pourrions lui rendre ? Au commencement, qui l’a persuadé de nous créer ? Et qui le prie pour nous, quand nous manquons de reconnaissance ? Ô l’admirable compassion de Dieu ! Ô la merveille de la grâce de Dieu notre créateur ! (…) Qui peut dire sa gloire ?

Isaac le Syrien (7e siècle)

 

 

Appelés à louer Dieu !

mardi 1 décembre 2020

Mon Dieu que vous êtes bon de nous appeler à vous louer ! Quoi de plus doux que de louer le bien-aimé ! (…) Louons Dieu !

Dieu lui-même nous en donne le précepte et l’exemple. Que de psaumes sont des psaumes de louanges ! « Que tout esprit loue le Seigneur » (Ps 150,6), « Louez le Seigneur, toutes les nations » (Ps 116,1)… Que de fois notre Seigneur s’écrie : « Je vous loue, mon Père, de ce que… ! » (Lc 10,1), combien de fois il lui donne ces noms de louange : « Père saint… Père juste… » (Jn 17,11.25) Et quand il nous apprend à prier, que nous fait-il dire ? « Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié » (Mt 6,9) c’est à-dire : soit glorifié aussi bien par les paroles que par les pensées et les actions de tous les hommes. (…)

La louange d’ailleurs est un besoin de l’amour, et même si Dieu ne nous donnait ni le précepte ni l’exemple de le louer, il serait pour nous obligatoire de le faire, par cela seul qu’il nous dit : « Votre premier commandement est de m’aimer ». L’admiration fait partie fondamentale de tout véritable amour : elle en est le fondement, la cause ; le motif du véritable amour, c’est le bien, la perfection qui est dans l’être aimé ; ce bien, cette perfection excitent l’admiration ; à la suite de l’admiration, et à peine distinct d’elle vient l’amour. Or la louange n’est autre chose que l’expression de l’admiration ; donc elle se trouve nécessairement (…) partout où est le véritable amour.

Louons donc Dieu, et intérieurement par les louanges muettes d’une amoureuse contemplation, et extérieurement par les paroles d’admiration que l’admiration de ses perfections mettra sur nos lèvres.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)

 

 

Vivre pour le louer

vendredi 28 février 2020

Pour chacune de nous, pourvu qu’elle soit saine et valide, le jeûne devrait être perpétuel. Les jeudis ordinaires, le jeûne est laissé au gré de chaque sœur, et celle qui préférerait ne pas jeûner doit être laissée libre. Quant à nous qui nous portons bien, nous jeûnons tous les jours sauf le dimanche et le jour de Noël. Nous ne sommes pas non plus obligées de jeûner durant le temps pascal, ainsi que nous le savons par un billet de saint François, ni aux fêtes de sainte Marie et des saints Apôtres, à moins qu’elles ne tombent un vendredi. Comme je l’ai dit plus haut, nous qui sommes bien portantes et valides, nous nous contentons chaque jour des seuls aliments permis en carême.

Cependant, nous n’avons pas un corps d’acier ni une solidité de granit ; nous sommes faibles et sujettes aux infirmités de la nature. Aussi je te prie, sœur bien-aimée, de modérer avec sagesse et discernement la rigueur exagérée de ton abstinence dont j’ai eu des échos. Et je te demande dans le Seigneur de vivre pour le louer, de rendre raisonnables les hommages que tu lui rends, et de toujours assaisonner ton sacrifice du sel de la sagesse.

Je te souhaite une santé aussi bonne que je puis le désirer pour moi-même.

Sainte Claire d’Assise (1193-1252)

 

 

 

« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme se prononcera pour lui devant les anges. »

samedi 19 octobre 2019

Je prends aujourd’hui la plume pour que mes paroles, s’estampant sur la feuille blanche, servent de louange perpétuelle au Dieu béni, auteur de ma vie, de mon âme, de mon cœur. Je voudrais que l’univers entier, avec les planètes, tous les astres et les innombrables systèmes stellaires, soit une immense étendue, polie et brillante, où je pourrais écrire le nom de Dieu. Je voudrais que ma voix soit plus puissante que mille tonnerres, et plus forte que le fracas de la mer, et plus terrible que le grondement des volcans, pour seulement dire : Dieu ! Je voudrais que mon cœur soit aussi grand que le ciel, pur comme celui des anges, simple comme celui de la colombe (Mt 10,16), pour y mettre Dieu ! Mais puisque toute cette grandeur dont tu rêves ne peut pas devenir réalité, contente-toi de peu et de toi-même qui n’es rien, frère Raphaël, car le rien même doit te suffire. (…)

Pourquoi se taire ? Pourquoi le cacher ? Pourquoi ne pas crier au monde entier et publier aux quatre vents les merveilles de Dieu ? Pourquoi ne pas dire aux gens et à tous ceux qui veulent l’entendre : voyez-vous ce que je suis ? Voyez-vous ce que j’ai été ? Voyez-vous ma misère se traînant dans la boue ? Car peu importe ; émerveillez-vous : malgré tout ça, je possède Dieu. Dieu est mon ami ! Que le sol s’effondre, et que la mer se dessèche de stupeur ! Dieu m’aime, moi, d’un tel amour que, si le monde entier le comprenait, toutes les créatures deviendraient folles et hurleraient de stupeur. Et encore, cela c’est peu. Dieu m’aime tellement que même les anges n’y comprennent rien ! (cf 1P 1,12)

La miséricorde de Dieu est grande ! M’aimer, moi ; être mon ami, mon frère, mon père, mon maître. Être Dieu, et moi, être ce que je suis ! (…) Comment ne pas devenir fou ; comment est-il possible de vivre, manger, dormir, parler et traiter avec tout le monde ? (…) Comment est-il possible, Seigneur ! Je sais ; tu me l’as expliqué : c’est par le miracle de ta grâce.

Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938)

 

 

 

 

« Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. »

dimanche 13 octobre 2019

À la méditation de l’amour de Dieu, j’ai été fort touché à la vue des biens que j’ai reçus de Dieu depuis le premier moment de ma vie jusqu’ici. Quelle bonté ! Quel soin ! Quelle providence, et pour le corps, et pour l’âme ! Quelle patience ! Quelle douceur ! (…) Dieu m’a fait pénétrer, ce me semble, et voir clairement cette vérité : premièrement, qu’il est dans toutes les créatures ; secondement, qu’il est tout ce qu’il y a de bon en elles ; troisièmement, qu’il nous fait tout le bien que nous recevons d’elles. Et il m’a semblé voir ce roi de gloire et de majesté appliqué à nous échauffer en nos habits, à nous rafraîchir en l’air, à nous nourrir dans les viandes, à nous réjouir dans les sons et dans les objets agréables, à produire en moi tous les mouvements nécessaires pour vivre et pour agir. Quelle merveille !

Qui suis-je, ô mon Dieu, pour être ainsi servi par vous, en tout temps, avec tant d’assiduité et en toutes choses avec tant de soin et d’amour ! Il agit de même dans toutes les autres créatures ; mais tout cela pour moi, comme un intendant zélé et vigilant qui fait travailler dans tous les endroits du royaume pour son roi. Ce qui est de plus admirable, c’est que Dieu fait cela pour tous les hommes, quoique presque personne n’y pense, si ce n’est quelque âme choisie, quelque âme sainte. Il faut du moins que j’y pense, que j’en sois reconnaissant.

Je m’imagine que, comme Dieu a sa gloire pour dernière fin de toutes ses actions, il fait toutes ces choses principalement pour l’amour de ceux qui y pensent et qui admirent en cela sa bonté, qui lui en savent gré, qui prennent de là occasion de l’aimer : les autres reçoivent les mêmes biens, comme par hasard et par bonne fortune. (…) Dieu rapporte incessamment à nous l’être, la vie, les actions de tout ce qu’il y a de créé dans l’univers. Voilà son occupation dans la nature ; la nôtre doit être de recevoir sans cesse ce qu’il nous envoie de toutes parts et de le lui renvoyer par des actions de grâces, en le louant et reconnaissant qu’il est l’auteur de toutes choses. J’ai promis à Dieu de le faire autant que je le pourrai.

Saint Claude la Colombière