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Archive pour le mot-clef ‘St curé d’Ars’

« Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, comme un mauvais arbre n’en peut porter de bons. » (Mt 7,18)

mercredi 25 juin 2025

Jésus-Christ pouvait-il, mes frères, nous donner des preuves plus claires et plus certaines pour nous faire connaître et distinguer les bons chrétiens d’avec les mauvais, qu’en nous disant que nous les connaîtrons, non à leurs paroles, mais à leurs œuvres. « Un bon arbre, nous dit-il, ne peut porter de mauvais fruits, comme un mauvais arbre n’en peut porter de bons. » (Mt 7,18) Oui, mes frères, un chrétien qui n’a qu’une fausse dévotion, une vertu affectée et qui n’est qu’extérieure, malgré toutes les précautions qu’il prendra pour se contrefaire, ne tardera pas de laisser paraître de temps en temps les dérèglements de son cœur, soit dans ses paroles, soit dans ses actions. Non, mes frères, rien de si commun que ces vertus ‟en apparence”, c’est-à-dire cette hypocrisie. (…) Nous verrons au jugement que la plus grande partie des chrétiens n’ont eu qu’une religion de caprice ou d’humeur, c’est-à-dire, de penchants, et que très peu n’ont cherché que Dieu seul dans ce qu’ils ont fait.

Nous disons d’abord qu’un chrétien qui veut travailler sincèrement à son salut, ne doit pas se contenter de faire de bonnes œuvres ; mais il lui faut encore savoir pour qui il les fait et comment il doit les faire. En second lieux, nous disons qu’il n’est pas assez de paraître vertueux aux yeux du monde, mais qu’il faut encore l’être dans le cœur. Si, maintenant, mes frères, vous me demandez comment nous pourrons connaître qu’une vertu est véritable et qu’elle nous conduira au ciel, mes frères, le voici : écoutez-le bien, gravez-le bien dans votre cœur ; afin que chaque action que vous ferez, vous puissiez connaître si elle sera récompensée pour le ciel. Je dis que pour qu’une action plaise à Dieu, il faut qu’elle ait trois conditions : la première, qu’elle soit intérieure et parfaite ; la deuxième, qu’elle soit humble et sans retour sur soi-même ; la troisième, qu’elle soit constante et persévérante : si dans tout ce que vous faites, vous trouverez ces conditions, vous êtes sûrs de travailler pour le ciel.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

D’abord s’instruire

samedi 8 février 2025

Mes enfants, ce n’est pas peu de chose que la Parole de Dieu ! Les premiers mots de notre Seigneur à ses Apôtres furent ceux-ci : « Allez et instruisez » pour nous faire voir que l’instruction passe avant tout. Qu’est-ce qui nous a fait connaître notre religion ? Ce sont les instructions que nous avons entendues. Qu’est-ce qui nous donne l’horreur du péché, nous fait percevoir la beauté de la vertu, nous inspire le désir du ciel ? Les instructions.

Mes enfants pourquoi est-on si aveugle et si ignorant ? Parce qu’on ne fait point cas de la Parole de Dieu. Avec une personne instruite, il y a toujours de la ressource. Elle a beau s’égarer dans toutes sortes de mauvaises voies, on peut toujours espérer qu’elle reviendra au Bon Dieu tôt ou tard, quand ce ne serait qu’à l’heure de la mort. Au lieu qu’une personne qui n’est pas instruite de sa religion est comme un malade à l’agonie ; elle ne connaît ni la grandeur du péché, ni la beauté de son âme, ni le prix de la vertu ; elle se traîne de péché en péché. Une personne instruite a toujours deux guides qui marchent devant elle : le conseil et l’obéissance.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

Solennité de la Toussaint

vendredi 1 novembre 2024

« Soyez saints, parce que je suis saint » (Lv 19, 2), nous dit le Seigneur. Pourquoi Dieu nous fait-il un commandement semblable ? C’est que nous sommes ses enfants, et, si le Père est saint, les enfants le doivent être aussi. Il n’y a que les saints qui peuvent espérer le bonheur d’aller jouir de la présence de Dieu qui est la sainteté même. En effet, être chrétien, et vivre dans le péché, c’est une contradiction monstrueuse. Un chrétien doit être un saint.

Oui, voilà la vérité que l’Église ne cesse de nous répéter, et afin de la graver dans nos cœurs, elle nous représente un Dieu infiniment saint, sanctifiant une multitude infinie de saints qui semblent nous dire : « Souvenez-vous, chrétiens, que vous êtes destinés à voir Dieu et à le posséder ; mais vous n’aurez ce bonheur qu’autant que vous aurez retracé en vous, pendant votre vie mortelle, son image, ses perfections, et particulièrement sa sainteté, sans laquelle nul ne le verra. » Mais, si la sainteté de Dieu paraît au-dessus de nos forces, considérons ces âmes bienheureuses, cette multitude de créatures de tout âge, de tout sexe et de toute condition, qui ont été assujetties aux mêmes misères que nous, exposées aux mêmes dangers, sujettes aux mêmes péchés, attaquées par les mêmes ennemis, environnées des mêmes obstacles. Ce qu’elles ont pu faire, nous le pouvons aussi, nous n’avons aucune excuse pour nous dispenser de travailler à notre salut, c’est-à-dire à devenir saint. (…)

Concluons, en disant que si nous le voulons, nous pouvons être saints, car jamais le bon Dieu ne nous refusera sa grâce pour nous aider à le devenir. Il est notre père, notre Sauveur et notre ami. Il soupire avec ardeur de nous voir délivrés des maux de la vie. Il veut nous combler de toutes sortes de biens, après nous avoir donné, déjà dans ce monde, d’immenses consolations, avant-goût de celles du ciel, que je vous souhaite.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

 

Fête de saint Matthieu, apôtre et évangéliste

samedi 21 septembre 2024

Le premier moyen de persévérer dans le chemin qui conduit au ciel, c’est d’être fidèle à suivre et à profiter des mouvements de la grâce que Dieu veut bien nous accorder. Tous les saints ne sont redevables de leur bonheur qu’à leur fidélité à suivre les mouvements que l’Esprit Saint leur a donnés, et les damnés ne peuvent attribuer leur malheur qu’au mépris qu’ils en ont fait. Cela seul peut suffire pour vous en faire sentir tout le prix et la nécessité d’y être fidèles.

Mais me direz-vous, comment, par quel moyen pouvons-nous connaître que nous correspondons à ce que la grâce veut de nous, ou bien que nous y résistons ? Si vous ne savez pas, écoutez-moi un instant, et vous en connaitrez le plus essentiel. Je dis d’abord que la grâce, c’est une pensée qui nous fait sentir la nécessité d’éviter le mal et de faire le bien. (…) Les saints ne se sont sanctifiés que par leur grande attention à suivre toutes les bonnes inspirations que le bon Dieu leur envoyait, et les damnés ne sont tombés en enfer que parce qu’ils les ont méprisés. (…)

Nous voyons dans l’Évangile que toutes les conversions que Jésus-Christ a opérées pendant sa vie ont été appuyées sur la persévérance. Comment est-ce que saint Matthieu a été converti ? Nous savons bien que Jésus-Christ, l’ayant vu dans son bureau, lui dit de le suivre, et qu’il le suivit, mais ce qui nous assure que sa conversion a été véritable, c’est qu’il ne rentra plus dans ce bureau, qu’il ne commit plus d’injustice ; c’est qu’après avoir commencé à suivre Jésus-Christ, il ne le quitta plus. La persévérance dans la grâce, le renoncement pour toujours au péché, furent les marques très certaines de sa conversion.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

Heureux celui qui parlera en vérité !

samedi 15 juin 2024

Gardez-vous bien, nous dit Jésus-Christ, de fréquenter toute personne qui use de fourberie dans ses paroles et dans ses actions. En effet, mes frères, nous voyons que rien n’est plus indigne d’un chrétien, lequel doit être un fidèle imitateur de son Dieu qui est la droiture et la vérité même, que de penser une chose et de dire l’autre. Aussi Jésus-Christ, dans l’Évangile, nous recommande de ne jamais mentir : « Dites oui ou non, cela est ou cela n’est pas. » (Mt 5,37) Saint Pierre nous dit que nous devons être semblables aux petits enfants, qui sont simples et sincères, ennemis de tout mensonge et de toute dissimulation (cf. 1P 2,2). (…)

Considérons le mensonge par rapport à notre dignité de chrétiens ; nous, mes frères, qui, par le Baptême, sommes devenus les temples du Saint-Esprit qui est ennemi de tout mensonge, hélas ! mes frères, dès que nous avons le malheur de mentir, le Saint-Esprit s’en va et nous abandonne, et le démon prend sa place et devient notre maître. Voilà, mes frères, les tristes effets et les ravages effroyables que le mensonge produit en celui qui est si aveugle que de le commettre. Cependant, mes frères, que ces péchés sont communs dans le monde. (…)

Que devons-nous conclure de tout cela ? Le voici. C’est de ne jamais nous accoutumer à mentir ; car, une fois qu’on en a pris l’habitude, on ne peut plus s’en corriger ; il faut être sincère et véritable dans tout ce que nous disons et faisons. Si l’on ne veut pas nous croire, eh bien ! qu’on le laisse ! (…) Mes frères, comment pouvons-nous employer à mentir notre langue qui a été arrosée du sang précieux de Jésus-Christ, notre bouche, qui, tant de fois, a servi de tabernacle au corps adorable de Jésus-Christ ? Ô mon Dieu ! si nous pensions à tout cela, aurions-nous bien ce courage ? Heureux, mes frères, celui qui agira avec simplicité et qui parlera toujours dans la vérité ! C’est le bonheur que je vous souhaite.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ton âme. »

jeudi 6 juin 2024

Nous voyons que Dieu nous a créés avec de tels désirs, que rien de créé n’est capable de nous contenter. Présentez à une âme toutes les richesses et tous les trésors du monde, rien de cela ne pourra la contenter ; Dieu l’ayant créée pour lui, il n’y a aussi que lui seul qui soit capable de remplir tous ses vastes désirs. Oui, mes frères, notre âme peut aimer Dieu, ce qui est le plus grand de tous les bonheurs !

En l’aimant, nous avons tous les biens et les plaisirs que nous pouvons désirer sur la terre et dans le ciel (cf. Ps 72,25). Nous pouvons encore le servir : c’est à dire, le glorifier en chaque action de notre vie. Il n’y a pas jusqu’à la moindre chose que nous fassions, que Dieu n’en soit glorifié, si nous le faisons en vue de lui plaire. Notre occupation, pendant que nous sommes sur la terre, n’a rien de différent de celle des anges qui sont dans le ciel : la seule chose qui diffère, c’est que nous ne voyons tous ces biens que des yeux de la foi. (…)

Oui, mes frères, notre âme, pour l’avenir, sera éternelle, ainsi que Dieu lui-même. Non, non, mes frères, n’allons pas plus loin ; l’on se perd dans cet abîme de grandeur.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

Le jeudi saint

jeudi 28 mars 2024

Il faut vous dire un mot de ce que l’on entend par le mot de saint sacrifice de la messe. Vous savez que le saint sacrifice de la messe est le même que celui de la croix, qui a été offert une fois sur le Calvaire. Toute la différence qu’il y a, c’est que, quand Jésus-Christ s’est offert sur le Calvaire, ce sacrifice était visible (…). Mais, à la sainte messe, Jésus-Christ s’offre à son Père d’une manière invisible ; c’est-à-dire, que nous ne voyons que des yeux de l’âme et non de ceux du corps.

Voilà, mes frères, en abrégé, ce que c’est que le saint sacrifice de la messe. Mais, pour vous donner une idée de la grandeur du mérite de la sainte messe, mes frères, il me suffit de vous dire que la sainte messe réjouit toute la cour céleste, soulage toutes les pauvres âmes du purgatoire, attire sur la terre toutes sortes de bénédictions, et rend plus de gloire à Dieu que toutes les souffrances de tous les martyrs, que les pénitences de tous les solitaires, que toutes les larmes qu’il ont répandues depuis le commencement du monde et que tout ce qu’ils feront jusqu’à la fin des siècles.

Si vous m’en demandez la raison, c’est tout clair : toutes ces actions sont faites par des pécheurs plus ou moins coupables ; tandis que dans le saint sacrifice de la messe, c’est un Homme-Dieu égal à son Père qui lui offre le mérite de sa mort et passion. Vous voyez, d’après cela, mes frères, que la sainte messe est d’un prix infini.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

 

Celui qui juge est plus coupable que celui qui est jugé

samedi 9 mars 2024

Nous voyons que le pharisien jugeait bien témérairement le publicain d’être un voleur, parce qu’il recevait les impôts ; en disant, sans le savoir, qu’il demandait plus qu’il ne fallait et qu’il ne se servait de son autorité que pour faire des injustices. Cependant, ce prétendu voleur se retire des pieds de Dieu, justifié, et ce pharisien, qui se croyait parfait, s’en va chez lui plus coupable ; ce qui nous montre que, le plus souvent, celui qui juge est plus coupable que celui qui est jugé. (…)

Mais ces mauvais cœurs, ces cœurs orgueilleux, jaloux et envieux, puisque ce sont ces trois vices qui engendrent tous ces jugements que l’on porte sur ses voisins… A-t-on volé quelqu’un ? A-t-on perdu quelque chose ? De suite, nous pensons que c’est peut-être bien un tel qui a fait cela, et nous le pensons sans même en avoir la moindre connaissance. Ah ! Mes frères, si vous connaissiez bien ce péché, vous verriez que c’est un des péchés les plus à craindre, qui est le moins connu et le plus difficile à corriger. Écoutez ces cœurs qui sont imbus de ce vice. Si quelqu’un exerce quelque emploi, quelque charge dans lesquels d’autres ont fait quelque injustice ; de suite, ils concluent que tous ceux qui prennent la place font de même, qu’ils ne valent pas mieux que les autres, qu’ils sont tous des voleurs et des adroits. (…)

Ah ! mes frères, si nous avions le bonheur d’être exempts de l’orgueil et de l’envie, nous ne jugerions jamais personne, nous nous contenterions de pleurer sur nos misères spirituelles et de prier pour les pauvres pécheurs, et pas autre chose ; étant bien convaincus que le bon Dieu ne nous demandera compte que de nos actions et non de celles des autres.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

La confession nous prépare au temps de Pâques

vendredi 23 février 2024

Pourquoi, est-ce, mes frères, que l’Église a établi le saint temps de Carême ? C’est, me direz-vous, pour nous préparer à célébrer dignement le saint temps de Pâques, qui est un temps où le bon Dieu semble redoubler ses grâces, et excite le remords de nos consciences pour nous faire sortir du péché. (…)

Examinons la question de plus près. Pour faire une bonne confession, qui puisse nous réconcilier avec Dieu, il faut détester nos péchés de tout notre cœur, non parce que nous voudrions pouvoir nous cacher à nous-mêmes ; mais il faut nous repentir d’avoir offensé un Dieu si bon, d’être resté si longtemps dans le péché, d’avoir méprisé toutes ses grâces par lesquelles il nous sollicitait d’en sortir. Voilà, mes frères, ce qui doit faire couler nos larmes et briser notre cœur. Dites-moi, mon ami, si vous aviez cette véritable douleur, ne vous empresseriez-vous pas de réparer le mal qui en est la cause et de vite rentrer en grâce avec Dieu ? Que diriez-vous d’un homme qui, mal à propos, se serait brouillé avec son ami, mais qui, reconnaissant sa faute, s’en repent de suite ; ne cherchera-t-il pas la manière de se réconcilier ? Si son ami fait quelques démarches auprès de lui pour cela, ne profitera-t-il pas de l’occasion ? Mais au contraire, s’il méprisait tout, n’auriez-vous pas raison de dire qu’il lui est égal d’être bien ou mal avec cette personne ? La comparaison est sensible. Celui qui a eu le malheur de tomber dans le péché, soit par faiblesse ou surprise, ou même par malice, s’il en a véritable regret, pourra-t-il rester longtemps dans cet état ? N’aura-t-il pas de suite recours au sacrement de Pénitence ? (…)

Soupirons sans cesse après notre véritable patrie qui le ciel, notre gloire, notre récompense et notre félicité. C’est ce que je vous souhaite…

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

Qu’une âme est précieuse aux yeux de Dieu !

jeudi 15 février 2024

Pour connaître le prix de notre âme, nous n’avons qu’à considérer ce que Jésus-Christ a fait pour elle. Qui de nous, mes frères, pourra jamais comprendre combien le bon Dieu estime notre âme, puisqu’il a fait tout ce qu’il était possible à un Dieu de faire, pour rendre heureuse une créature. Pour se sentir plus porté à l’aimer, il a voulu la créer à son image et ressemblance ; afin qu’en la contemplant, il se contemplât lui-même. Aussi voyons-nous qu’il donne à notre âme les noms les plus tendres et les plus capables de montrer un amour jusqu’à l’excès.

Il l’appelle son enfant, sa sœur, sa bien-aimée, son épouse, son unique, sa colombe. Mais ce n’est pas assez : l’amour se montre encore bien mieux par les actions que par paroles. Voyez son empressement à venir du ciel, pour prendre un corps semblable au nôtre ; et épousant notre nature, il a épousé toutes nos infirmités, sinon le péché : ou plutôt il a voulu se charger de la justice que son Père demandait de nous. Voyez son anéantissement dans le mystère de l’Incarnation. (…) Est-ce bien là, mes frères, un amour digne d’un Dieu qui est l’amour ? Est-ce bien là, mes frères, nous montrer l’estime qu’il fait d’une âme ? En est-ce assez pour nous faire comprendre ce qu’elle vaut et les soins que nous en devons prendre ?

Ah ! Mes frères, si nous avions le bonheur, une fois dans notre vie, de bien comprendre la beauté et la valeur de notre âme, ne serions-nous pas prêts, comme Jésus-Christ, à faire tous les sacrifices pour la conserver ? Oh ! qu’une âme est belle, qu’elle est précieuse aux yeux de Dieu même ! Comment se peut-il faire que nous en fassions si peu de cas, et que nous la traitions plus durement que le plus vil des animaux ?

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)