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Archive pour le mot-clef ‘Présentation de Jésus’

Présentation du Seigneur au Temple, fête

vendredi 2 février 2024

Suivant la sainte alliance des Patriarches,
Tu as reçu la circoncision le huitième jour,
Pour que, le cœur incirconcis de l’homme,
Tu le fasses circoncire grâce à ton Esprit.

Toi qui es le Législateur, selon la Loi
Tu es entré au Temple pour y être offert ;
Et Toi qui es l’Ancien des jours, le vieillard
Te caressait l’enfant, dans ses saints bras.

Moi qui par le péché étais né dans le vice,
Tu m’as enfanté de nouveau en la Fontaine sacrée ;
Je me suis dépouillé [de ma nouvelle naissance] par la tromperie du Mauvais,
Je me suis replongé dans la fange des vices.

Purifie-moi derechef par ta Naissance,
En m’offrant au Père qui est au ciel,
Grâce aux supplications de la Mère de Dieu
Et du vieillard Siméon.

Saint Nersès Snorhali (1102-1173)

 

 

 

Présentation du Seigneur au Temple, fête

jeudi 2 février 2023

Nazareth est l’école où l’on commence à comprendre la vie de Jésus, l’école de l’Évangile. Ici on apprend à regarder, à écouter, à méditer et à pénétrer la signification, si profonde et si mystérieuse, de cette très simple, très humble et très belle manifestation du Fils de Dieu. Peut-être apprend-on même insensiblement à l’imiter… Comme nous voudrions redevenir enfant et nous remettre à cette école humble et sublime de Nazareth ; comme nous voudrions près de Marie recommencer à acquérir la vraie science de la vie et la sagesse supérieure des vérités divines !…

Une leçon de silence d’abord. Que renaisse en nous l’estime du silence, cette admirable et indispensable condition de l’esprit, en nous qui sommes assaillis par tant de clameurs, de fracas et de cris dans notre vie moderne, bruyante et hypersensibilisée. Ô silence de Nazareth, enseigne-nous le recueillement, l’intériorité, la disposition à écouter les bonnes inspirations et les paroles des vrais maîtres ; enseigne-nous le besoin et la valeur des préparations, de l’étude, de la méditation, de la vie personnelle et intérieure, de la prière que Dieu seul voit dans le secret (Mt 6,6).

Une leçon de vie familiale. Que Nazareth nous enseigne ce qu’est la famille, sa communion d’amour, son austère et simple beauté, son caractère sacré et inviolable ; apprenons de Nazareth comment la formation qu’on y reçoit est douce et irremplaçable ; apprenons quel est son rôle primordial sur le plan social.

Une leçon de travail. Nazareth, maison du « fils du charpentier » (Mt 13,55) : c’est ici que nous voudrions comprendre et célébrer la loi sévère et rédemptrice du labeur humain ; ici, rétablir la conscience de la noblesse du travail ; ici, rappeler que le travail ne peut pas avoir une fin en lui-même, mais que sa liberté et sa noblesse lui viennent, en plus de sa valeur économique, des valeurs qui le finalisent. Comme nous voudrions saluer ici tous les travailleurs du monde entier et leur montrer leur grand modèle, leur frère divin, le prophète de toutes leurs justes causes, le Christ notre Seigneur.

Saint Paul VI

 

 

 

Reçois l’Enfant dans tes bras

jeudi 29 décembre 2022

Le Maître de la parfaite humilité ne se contenta pas, Lui, l’égal en tout de son Père, de se soumettre à la plus humble des Vierges ; il se soumit encore à la Loi, afin de racheter et de libérer de l’esclavage de la corruption « ceux qui étaient sous la Loi, et de leur donner part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu » (Gal. 4, 5 et Rom. 8, 21). Il voulut aussi que sa Mère, bien que toute pure, observât la loi de la purification. Rédempteur de tous, il voulut être racheté lui-même comme premier-né, présenté dans le temple de Dieu et il voulut qu’une victime fût offerte pour lui en présence des justes exultant de joie.

Exulte donc toi aussi avec ce saint vieillard et avec Anne si âgée. Cours au-devant de la Mère et de l’Enfant et que l’amour triomphe de la honte, que l’affection chasse la crainte. Reçois l’Enfant dans tes bras, toi aussi, et dis avec l’épouse : « je le tiens et ne le laisserai point aller » (Cant. 3,4). Sois dans les transports avec le très saint vieillard et chante avec lui : « Maintenant, Seigneur, laissez aller en paix votre serviteur, selon votre parole ».

Saint Bonaventure (1221-1274)

 

 

 

Présentation du Seigneur au Temple, fête

mardi 2 février 2021

« Une femme toucha la frange du vêtement de Jésus et elle fut guérie. » (Mt 9,20) Si cette femme, à toucher l’extrémité de son vêtement, en retira tant d’avantages, que penser de Syméon qui « reçut l’enfant dans ses bras », et, le tenant dans ses bras, s’abandonnait à la joie, voyant qu’il portait l’enfant venu pour libérer les captifs (Lc 4,18), et que lui-même allait être délivré des liens du corps ? Il savait que personne ne pouvait faire sortir quelqu’un de la prison du corps avec l’espoir de la vie future sinon celui qu’il tenait dans ses bras. Et c’est à lui qu’il s’adresse : « C’est maintenant, Seigneur, que tu laisses ton serviteur s’en aller en paix. Car aussi longtemps que je ne tenais pas le Christ, aussi longtemps que je ne le pressais pas dans mes bras, j’étais emprisonné et ne pouvais pas sortir de mes liens ».

Ces mots, d’ailleurs, ce n’est pas seulement de Syméon, mais de tout le genre humain qu’il faut les entendre. Si quelqu’un quitte le monde, si quelqu’un est libéré de la prison et de la demeure des captifs pour obtenir la royauté, qu’il prenne Jésus dans ses mains et l’entoure de ses bras, qu’il le tienne tout entier sur son cœur, et alors, bondissant de joie, il pourra se rendre où il désire.

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« Elle parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. »

mercredi 30 décembre 2020

« Dieu prépare pour eux une cité » (He 11,16) : la foi et le bien commun. Dans la présentation de l’histoire des patriarches et des justes de l’Ancien Testament, la lettre aux Hébreux met en relief un aspect essentiel de leur foi. Elle ne se présente pas seulement comme un chemin, mais aussi comme l’édification, la préparation d’un lieu dans lequel les hommes peuvent habiter ensemble…. Si l’homme de foi s’appuie sur le Dieu de l’Amen, sur le Dieu fidèle (Is 65,16), et devient ainsi lui-même assuré, nous pouvons ajouter que cette fermeté de la foi fait référence aussi à la cité que Dieu prépare pour l’homme. La foi révèle combien les liens entre les hommes peuvent être forts quand Dieu se rend présent au milieu d’eux. Il ne s’agit pas seulement d’une fermeté intérieure, d’une conviction stable du croyant : la foi éclaire aussi les relations entre les hommes, parce qu’elle naît de l’amour et suit la dynamique de l’amour de Dieu. Le Dieu digne de confiance donne aux hommes une cité fiable.

En raison de son lien avec l’amour (Ga 5,6), la lumière de la foi se met au service concret de la justice, du droit et de la paix. La foi naît de la rencontre avec l’amour originaire de Dieu en qui apparaissent le sens et la bonté de notre vie… La lumière de la foi est capable de valoriser la richesse des relations humaines, leur capacité à perdurer, à être fiables et à enrichir la vie commune. La foi n’éloigne pas du monde et ne reste pas étrangère à l’engagement concret de nos contemporains.

Sans un amour digne de confiance, rien ne pourrait tenir les hommes vraiment unis entre eux. Leur unité ne serait concevable que fondée uniquement sur l’utilité, sur la composition des intérêts, sur la peur, mais non pas sur le bien de vivre ensemble, ni sur la joie que la simple présence de l’autre peut susciter… Oui, la foi est un bien pour tous, elle est un bien commun. Sa lumière n’éclaire pas seulement l’intérieur de l’Église et ne sert pas seulement à construire une cité éternelle dans l’au-delà ; elle nous aide à édifier nos sociétés, afin que nous marchions vers un avenir plein d’espérance.

Pape François

 

 

 

« Maintenant…tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix. »

mardi 29 décembre 2020

« Le Royaume de Dieu est proche » (Lc 21,31). Le Royaume de Dieu, très chers frères, approche désormais. Avec la fin du monde s’annoncent déjà la récompense de la vie, le bonheur du salut éternel, la sécurité perpétuelle et la joie du paradis que nous avons jadis perdue. Et déjà les réalités du ciel succèdent aux réalités humaines, les grandes aux petites, les éternelles aux temporelles. Y a-t-il lieu de s’inquiéter, d’appréhender l’avenir ?…

En effet, il est écrit que « le juste vit de sa foi » (Rm 1,17). Si vous êtes justes, si vous vivez de la foi, si vous croyez vraiment en Jésus Christ, pourquoi ne vous réjouissez-vous pas d’être appelés vers le Christ…, puisque vous êtes forts de la promesse de Dieu et destinés à être avec le Christ ? Prenez l’exemple de Syméon, le juste : il a été vraiment juste et a observé fidèlement les commandements de Dieu. Une inspiration divine lui avait appris qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ, si bien que lorsque le Christ enfant est venu au Temple avec sa mère, il a réalisé, éclairé par l’Esprit Saint, que le Sauveur était né, comme il lui avait été prédit ; et à sa vue, il a compris que sa mort était imminente.

Tout joyeux de cette perspective et sûr désormais d’être prochainement rappelé auprès de Dieu, il a pris l’enfant dans ses bras et s’est exclamé en bénissant le Seigneur : « Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut ». Il prouvait ainsi et il témoignait que la paix de Dieu appartient bien à ses serviteurs, qu’ils jouissent des douceurs de la quiétude et de la liberté lorsque, soustraits aux tourments du monde, ils gagnent le refuge et la sécurité éternels… C’est alors seulement que l’âme trouve la paix véritable, le repos total, la sécurité durable et perpétuelle.

Saint Cyprien (v. 200-258)

 

 

« Lumière pour éclairer les nations »

dimanche 2 février 2020

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Qui, en tenant aujourd’hui un cierge allumé en sa main, ne se rappelle pas aussitôt ce vieillard qui en ce jour a reçu en ses bras Jésus, Verbe dans la chair, lumière dans la cire, et a témoigné qu’il était la lumière qui éclaire tous les peuples ? Et le vieillard était lui-même flamme ardente qui éclaire, rendant témoignage à la lumière, lui qui, dans l’Esprit Saint dont il était rempli, est venu recevoir, ô Dieu, ton Amour au milieu de ton temple (Ps 47,10) et témoigner qu’il est l’Amour et la lumière de ton peuple…

Réjouis-toi, juste vieillard ; vois aujourd’hui ce que tu avais entrevu par avance : les ténèbres du monde sont dissipées, les nations marchent à sa lumière (Is 60,3). La terre entière est remplie de la gloire (Is 6,3) de cette lumière que tu cachais autrefois dans ton cœur et qui aujourd’hui illumine tes yeux… Embrasse, ô saint vieillard, la Sagesse de Dieu, et que ta jeunesse se renouvelle (Ps 102,5). Reçois sur ton cœur la miséricorde de Dieu, et ta vieillesse connaîtra la douceur de la miséricorde. « Il reposera sur mon sein », dit l’Écriture (Ct 1,12). Même quand je le rendrai à sa mère, il demeurera avec moi ; mon cœur sera enivré de sa miséricorde, plus encore le cœur de sa mère… Je rends grâces et je me réjouis pour toi, pleine de grâce, tu as mis au monde la miséricorde que j’ai reçue ; le cierge que tu as préparé, je le tiens en mes mains…

Et vous frères, voyez le cierge qui brûle entre les mains de Syméon, allumez vos cierges en lui empruntant sa lumière… Alors, non seulement vous porterez une lumière entre vos mains, mais vous serez vous-mêmes lumière. Lumière dans vos cœurs, lumière dans vos vies, lumière pour vous, lumière pour vos frères.

Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er Sermon pour la Purification, 2-3 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 396 ; cf SC 166, p 311s)

 

« Elle parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. »

lundi 30 décembre 2019

Ô rameau de Jessé, toi qui es un signe pour tous les peuples, « combien de rois et de prophètes ont désiré te voir et ne t’ont pas vu !». Heureux celui qui dans sa vieillesse a été comblé du don divin de ta vue ! Il a tremblé du désir de voir le signe ; « il l’a vu et il a été dans la joie ». Ayant reçu le baiser de paix, il a quitté ce monde la paix au cœur, mais non sans avoir proclamé que Jésus était né pour être un signe de contradiction. Et cela s’est accompli : à peine apparu, le signe de paix a été contredit — mais par ceux qui ont la paix en haine. Car il est « la paix pour les hommes de bonne volonté », mais pour les mal intentionnés « une pierre d’achoppement ». Hérode, lui, « se troubla et tout Jérusalem avec lui ». Le Seigneur est venu chez lui, « mais les siens ne l’ont pas reçu ». Heureux les pauvres bergers qui, veillant dans la nuit, ont été jugés dignes de voir ce signe !

En ce temps-là déjà, il se cachait aux prétendus sages et prudents, mais il se révélait aux humbles. Aux bergers l’ange a dit : « Voici pour vous un signe ». Il est pour vous, les humbles et les obéissants, pour vous qui ne vous targuez pas de science orgueilleuse mais qui veillez « jour et nuit, méditant la loi de Dieu ». Voici votre signe ! Celui que promettaient les anges, celui que réclamaient les peuples, celui qu’avaient prédit les prophètes ; maintenant Dieu l’a fait et il vous le montre. (…)

Voici donc votre signe, mais signe de quoi ? De pardon, de grâce, de paix, d’une « paix qui n’aura plus de fin ». « Voici votre signe : un enfant enveloppé de langes et couché dans une crèche. » Mais Dieu est en lui, se réconciliant le monde. (…) C’est le baiser de Dieu, le médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus homme et Christ, vivant et régnant pour les siècles.

Saint Bernard (1091-1153)

(Références bibliques : Is 11,10; Lc 10,24; Lc 2,30; Jn 8,56; Lc 2,14; Lc 2,34; Jn 1,11; Mt 11,25; Lc 2,12; Ps 1,2; Is 9,6; 1Tm 2,5)

 

 

 

Présentation du Seigneur au Temple, fête

vendredi 2 février 2018

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Allons à la rencontre du Christ, nous tous qui honorons et vénérons son mystère avec ferveur, avançons vers lui de tout notre cœur. Que tous sans exception participent à cette rencontre, que tous y portent leurs lumières. Si nos cierges donnent un tel éclat, c’est d’abord pour montrer la splendeur divine de celui qui vient, celui qui fait resplendir l’univers et l’inonde d’une lumière éternelle qui repousse les ténèbres du mal. C’est aussi et surtout pour manifester avec quelle splendeur de notre âme, nous-mêmes devons aller à la rencontre du Christ. De même, en effet, que la Mère de Dieu, la Vierge très pure, a porté dans ses bras la lumière véritable à la rencontre de « ceux qui gisaient dans les ténèbres » (Is 9,1 ;Lc 1,79), de même, illuminés par ses rayons et tenant en mains une lumière visible pour tous, hâtons-nous à la rencontre du Christ.

C’est évident : puisque « la lumière est venue dans le monde » (Jn 1,9) et l’a illuminé alors qu’il baignait dans les ténèbres, puisque « le Soleil levant qui vient d’en haut nous a visités » (Lc 1,78), ce mystère est le nôtre… Courons donc ensemble, allons tous à la rencontre de Dieu… Soyons-en tous illuminés, mes frères, soyons-en tous resplendissants. Que nul d’entre nous ne demeure à l’écart de cette lumière, comme un étranger ; que nul ne s’obstine à rester plongé dans la nuit. Avançons plutôt vers la clarté ; marchons, illuminés, à sa rencontre et recevons avec le vieillard Syméon cette lumière glorieuse et éternelle. Avec lui, exultons de tout notre cœur et chantons une hymne d’action de grâce à Dieu, Père de la lumière (Jc 1,17), qui nous a envoyé la clarté véritable pour nous tirer des ténèbres et nous rendre resplendissants.

Le salut de Dieu, « qu’il a préparé à la face de tous les peuples » et qu’il a manifesté pour notre gloire de nouvel Israël, voilà que « nous l’avons vu » à notre tour (Lc 2,30s), grâce au Christ. Et aussitôt nous avons été délivrés de la nuit de notre péché, comme Syméon a été délivré des liens de la vie présente en voyant le Christ.

Saint Sophrone de Jérusalem (?-639), moine, évêque
Homélie pour la fête des lumières ; PG 87c, 3291 (trad. bréviaire 2 février, rev. ; cf Orval)

 

 

Anne voit enfin Dieu dans son Temple

samedi 30 décembre 2017

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Ce Dieu que le monde ne peut étreindre, comment l’homme au regard si limité peut-il le cerner ? L’amour ne se soucie pas de savoir si une chose est sûre, convenable ou possible. L’amour… ignore la mesure. Il ne se console pas sous prétexte que c’est impossible ; la difficulté ne l’arrête pas… L’amour ne peut pas ne pas voir ce qu’il aime… Comment se croire aimé de Dieu sans le contempler ? Ainsi, l’amour qui désire voir Dieu, même s’il n’est pas raisonné, est inspiré par l’intuition du cœur. C’est pourquoi Moïse a osé dire : « Si j’ai trouvé grâce devant toi, montre-moi ta face » (Ex 33,13s), et le psalmiste : « Montre-moi ton visage » (cf 79,4)…

Dieu donc, connaissant le désir des hommes de le voir, a choisi un moyen pour se rendre visible qui soit un grand bienfait pour les habitants de la terre, sans être pour autant une déchéance vis-à-vis du ciel. La créature que Dieu avait faite sur terre semblable à lui pouvait-elle passer au ciel pour peu honorable ? « Faisons l’homme à notre image et ressemblance » avait-il dit (Gn 1,26)… Si Dieu avait emprunté au ciel la forme d’un ange, il serait demeuré tout autant invisible ; par contre, si sur terre il s’était incarné dans une nature inférieure à celle de l’homme, il aurait fait injure à la divinité et rabaissé l’homme au lieu de l’élever. Que personne donc, frères très chers, ne considère comme une injure portée à Dieu le fait qu’il soit venu aux hommes par un homme, et qu’il ait trouvé chez nous ce moyen d’être vu de nous.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 147, sur le mystère de l’Incarnation (trad. coll. Icthus, vol. 8, p. 114)