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Archive pour le mot-clef ‘Israël’

« Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent. »

jeudi 5 janvier 2012

Jacob, le fils cadet d’Isaac et de Rebecca, tu l’as appelé ton bien-aimé, Seigneur ; tu as changé son nom en celui d’Israël (Gn 32,29). Tu lui as révélé l’avenir, en lui montrant l’échelle dressée de la terre au ciel : à son sommet se tenait Dieu, les yeux fixés sur le monde, et sur l’échelle montaient et descendaient les anges… C’était le symbole du grand mystère, comme l’ont dit les hommes que l’Esprit éclairait…

Et moi, pour le bien, je suis aussi le cadet. Pour le mal, assurément je suis un homme mûr, comme l’aîné Ésaü… : j’ai vendu mon trésor pour assouvir ma convoitise (Gn 25,33) et j’ai effacé mon nom du Livre de Vie où sont inscrits dans les cieux les premiers des bénis (Ps 68,29).

Je te supplie, ô toi, Lumière d’en haut, Prince des chœurs de feu. Que pour moi aussi soient ouvertes les portes du ciel, comme elles l’ont été autrefois pour Israël. Mon âme déchue, de grâce, fais-la monter par l’échelle de lumière, signe mystérieux donné aux hommes de leur retour de la terre vers le ciel. Par la ruse du Malin, j’ai perdu l’onction parfumée de ton Esprit ; daigne de nouveau oindre ma tête par ta droite protectrice. Je ne te résiste pas, ô puissant, dans un corps à corps comme Jacob (Gn 32,25), car je ne suis que faiblesse.

Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père, 85-95 ; SC 203 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 114)

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Saint Michel

jeudi 29 septembre 2011
Généralement appelé Michel dans notre langue, le plus fameux des Mikaël bibliques (ou Michaël : « Qui est comme Dieu ») est l’un des trois anges dont les noms sont cités dans les livres canoniques.
La tradition judéo-chrétienne reconnaît l’archange Mikaël dans le « chef des armées de Yahvé » qui apparaît à Josué près de Jéricho (1), et déjà dans « l’Ange de Yahvé » qui marche devant le peuple de l’Exode (2). N’est-il pas en effet « le chef d’Israël » (3) ? Son « ange gardien » en quelque sorte, la Providence ayant doté chaque nation d’un tel « prince » (4). C’est dans ce rôle de protecteur du peuple israélite que Mikaël affronte par exemple « le chef des rois de Perse » (5), c’est-à-dire l’ange affecté à leur royaume; au même titre, il pourra être appelé à « fortifier » tel de ses auxiliaires angéliques dans les missions afférentes aux conflits entre Perse et Grecs (Yawan) évoqués par Daniel (6).
On retrouvera, nommément cité, ce même protecteur céleste dans la figure du « grand chef » surgi « au temps de détresse » que connut Israël sous Antiochus Epiphane (7)… Image du « temps de détresse » qui précédera la résurrection des morts à la fin des temps, et la Venue du Seigneur (8). Stratège du Royaume éternel en lutte contre les forces du mal, champion de la vraie « force tranquille » fondée sur la justice et la sagesse divines, tel que le montre Jude évoquant un débat qui l’oppose au diable « à propos du corps de Moïse » (9), ou chef de guerre vigoureux à la tête de l’armée des anges et vainqueur du Dragon de l’Apocalypse (10), Mikaël est sans doute aussi « l’archange » dont la voix annoncera le suprême avènement du Christ à la fin des temps (11).
Protecteur du peuple de Dieu dès l’ancienne Loi, il est tout naturellement tenu pour celui du nouvel Israël. Dès les premiers âges du christianisme jusqu’à nos jours, l’Eglise militante eut recours à son patronage : Rome (au VI° siècle) après Byzance (au IV° siècle), lui dédiait une basilique où « sa fête » était célébrée le 29 septembre (12)… jour choisi par Paul VI pour l’ouverture du concile de Vatican II en 1963. « Fille aînée » de l’Eglise, la France n’est pas en reste. Deux manifestations célèbres de l’archange marquent son histoire. Celle de 708, auprès d’Aubert évêque d’Avranches, est à l’origine de l’abbaye érigée sur le mont Tombe et devenue sous Philippe Auguste « la Merveille » où tous les rois de France firent pélerinage. Puis celle qui définit la mission libératrice de Jeanne d’Arc, à qui « saint Michel » se présentait lui-même en défenseur du royaume des lys… Celui-ci lui en sut gré au cours des âges : plus de cinq cents communes françaises furent vouées à son patronage, et soixante-sept portent encore son nom.

(1) : Jos 5,13-15
(2) : Ex 14,19 ; 23,20-23 ; 32,34 ; 33,2
(3) : Da 12,1
(4) : Ecq 17,17 ou 14 selon les versions; cf Dt 32,8 du texte grec
(5) : Da 10,13
(6) : Da 10,20-21 et 11,1b
(7) : Da 12,1-3
(8) : cf Mat 24,21-22 et 29-31 ; Marc 13,19-20 et 24-27 ; Luc 21,23 et 25-27 ; 1 Th 4,14-17 ; cf 1 Cor 15,22-23
(9) : Jude 9
(10) : Ap 12,7-9
(11) : 1 Th 4,16
(12) : La saint Michel est aussi célébrée le 8 mai, anniversaire d’une apparition de l’archange en 491 sur un éperon du massif du Gargano (aujourd’hui Monte S. Angelo, sur le littoral des Pouilles); les Français se souviennent que cette date du 8 mai fut celle de la libération d’Orléans qui inaugurait la mission de Jeanne d’Arc en 1429, et de l’armistice conclue à Reims en 1945, qui mettait fin à la seconde guerre mondiale en Europe.

André-Marie Gérard, Dictionnaire de la Bible, Paris, Robert Laffont, Coll. Bouquins, 1989

Saint Michel prépare le temps où ce seront de simples bergers (telle Jeanne d’Arc) qui guideront les peuples et non les intelligentsia égoïstes et fières, rompues à la malice, étrangères à l’amour.
Saint Michel a pour mission de séparer le chaud du froid, le saint du corrompu, le bon grain de l’ivraie. Mollesse, tiédeur, apathie, lâcheté, sont jugées et fendues pour départager la lumière des ténèbres.
Combien de conjurations ténébreuses, combien d’acoquinements complaisants par l’or, le pouvoir, le sexe, la spiritualité facile, avec la Bête dominatrice ! Pleine de promesses et de fascination, elle a ce pouvoir d’enrager les brebis et de les faire hurler avec les loups qui les dévorent.
Combien de raisonnements hautains et pervers réduits d’un coup par l’humilité obéissante du Lieutenant de Dieu !
Sans son appui, comment demeurer fidèle au Christ ? Ange de la décision et … du martyre, le glaive au poing, il accompagne indéfectiblement l’homme qui a choisi.

Marc Lorient, Introduction à Saint Michel « Qui est comme Dieu », Prières, 1996
© Editions Bénédictines – Rue E. Guinnepain – 36170 Saint-Laurent-du-Sault – France

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Zaïn

samedi 30 juillet 2011

Souviens-toi de la parole donnée à ton serviteur, Sur laquelle tu as fondé mon espérance.
C’est ici ma consolation dans mon affliction, Que ta parole me rende la vie.
Des orgueilleux me couvrent de railleries ; Je ne me détourne point de ta loi.
Je me souviens de tes jugements d’autrefois, Eternel, Et j’en suis consolé.
Une colère ardente me saisit à la vue des méchants, Qui abandonnent ta loi.
Tes statuts sont mes cantiques Dans la maison où je séjourne comme un passant.
Je me souviens la nuit de ton nom, ô Eternel, Et je garde ta loi.
C’est là ma part, D’observer tes commandements.

Psaume 119

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Zayin est une lettre de puissance et de discernement, le pouvoir du libre-arbitre accordant le choix de faire ou de ne pas faire. Zayin force à s’assumer, à se prendre en charge, il symbolise le combat intérieur, le choc des oppositions, le but à atteindre et la forteresse à conquérir. Il est la tension constante entretenu entre l’homme et ses valeurs.
Par sa septième place dans l’alphabet, il évoque le Chabbat.

Le nombre 7 que représente Zayin, est aussi dans la Bible :
• 7 jours de la Création
• 7 jours de la semaine
• 7 terres
• 7 mers
• 7 cieux
• 7 Palais célestes
• le jubilée après 7 fois 7 ans
• les 7 branches de la Ménorah
• 7 les Patriarches d’Israël (Abraham, Isaac, Jacob, Moïse, Aaron, Joseph, David).
Le 7 est le nombre de l’accomplissement de l’espace et du temps et de la réflexion après un cycle accompli.

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Comme des brebis au milieu des loups

vendredi 8 juillet 2011

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,16-23.
Jésus disait aux douze Apôtres :  » Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc adroits comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas encore passé dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

Le câprier

mardi 17 mai 2011

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En Israël, entre Tel-Aviv et Jérusalem, il existe un parc de paysages bibliques qui présente tout le cadre écologique de la flore et de la faune de la Bible un  jardin :  Neot Kedumim –  JARDINS D’ISRAEL.

En Israël, entre Tel-Aviv et Jérusalem, il existe un parc de paysages bibliques qui présente tout le cadre écologique de la flore et de la faune de la Bible un  jardin :  Neot Kedumim –  JARDINS D’ISRAEL.

L’emblème de NEOT KEDUMIM est le caprier, arbrisseau très robuste qui se développe dans les climats les plus arides et les plus rudes. Il pousse sur les murettes, s’enfonce entre les roches. Il pousse même entre les immenses blocs de pierre du Mur occidental à Jérusalem, mur de soutènement du Temple que les romains pensaient avoir détruit entièrement.Par ses racines profondes et son tronc résistant il peut continuer à pousser même après avoir été coupé un certain nombre de fois. Aussi cet arbrisseau symbolise la survie et la continuité du Peuple d’Israël.

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Prochain

vendredi 1 avril 2011

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28-34.

Un scribe, s’avança vers Jésus et lui demanda :  » Quel est le premier de tous les commandements? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

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Conversion

mardi 8 mars 2011

Le Carême est le temps de préparation à la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la Résurrection du Christ.

Le Carême commence le Mercredi des cendres – mercredi 9 mars 2011 – et s’achève le Samedi saint au soir, veille de Pâques – samedi 23 avril 2011.

La Semaine sainte – dernière semaine de Carême – qui commence avec le dimanche des Rameaux, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi saint au soir et le dimanche de Pâques, les chrétiens célèbrent la Résurrection du Christ.

Un temps de conversion

La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert (Matthieu 4, 1-11) entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Le Carême, temps de conversion, repose sur la prière, la pénitence et le partage. La pénitence n’est pas une fin en soi, mais la recherche d’une plus grande disponibilité intérieure. Le partage peut prendre différentes formes, notamment celle du don.

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La France

jeudi 4 novembre 2010

« La France est la terre d’asile de la Foi », mais les Français sont l’écueil à son essor. Dieu le Père insiste sur ce fait : tous les pays sont appelés à s’identifier à la foi du Divin Créateur, mais la France aura un rôle primordial dans l’avènement futur. Il ne faut en ce point ni consulter le facteur racial, ni les frontières matérielles et géographiques, la représentation d’un peuple, mais uniquement un point géographique de l’étendue du monde comme l’a été et le sera Israël.

Marie Mère des hommes – mars 1993

Melons et pastèques

mercredi 21 juillet 2010

« Les enfants d’Israël se mirent à pleurer, disant : Qui nous fera manger de la chair ? Il nous souvient des poissons que nous mangions en Égypte sans qu’il nous en coûtât rien, des Concombres, des Melons, des Porreaux, des Oignons et des Aulx. »        Nombres XI, 4-5

Hélas ! Quel esprit de murmure chez les Israélites ! Dieu, par sa main puissante, les avait retirés de la servitude ; pour eux, il avait ouvert la Mer Rouge, envoyé le nuage miraculeux, fait jaillir l’eau vive du rocher et rendu douce l’eau de Mara ; pour eux, il avait fait descendre la manne du ciel, et maintenant ils oublient toutes ces délivrances et se plaignent de n’avoir que de la manne devant les yeux. Ils se rappellent les excellentes productions de l’Égypte, en oubliant la servitude qui les y faisait tant souffrir. Grand avertissement pour nous, si souvent tentés de les imiter !??Les diverses plantes réunies dans le verset cité, formaient la nourriture ordinaire des Égyptiens, et, par conséquent, les Juifs, bien que traités et nourris en esclaves, pouvaient se les procurer comme ces derniers ; l’habitude les leur faisait préférer à tout autre aliment.?D’après le docteur Kitto, lorsque Damiette fut assiégée en 1218, plusieurs Égyptiens des moins robustes moururent par suite de la privation des aulx, des oignons, des poissons, des fruits et des légumes auxquels ils étaient accoutumés ; ils avaient cependant du blé en quantité.

Le Melon (Cucumis Mélo) et la Pastèque (Cucurbita Citruttus) sont probablement compris tous les deux dans le verset cité. Le gros fruit jaune du premier est souvent servi sur nos tables ; il est aussi abondamment cultivé en Amérique. Cette plante paraît être originaire de la région caucasienne. Elle prospère également dans les terrains secs et les sols humides ; quelques variétés semblent avoir été cultivées en Égypte à une époque très reculée. Dans les pays chauds, ce fruit atteint un développement considérable.?Il y a en Égypte une espèce de Melon (Cucumis Chate) plus estimée que les autres ; elle y est regardée comme la variété la plus salubre et comme l’une de celles dont les personnes délicates ont le moins à se défier. Son jus fournit une boisson agréable, fort goûtée des Égyptiens.?La Pastèque ou Melon d’eau se distingue des autres espèces par ses feuilles découpées et son fruit très aqueux, mais d’une saveur peu sucrée. Dans les contrées chaudes de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique ce fruit atteint souvent six décimètres (22 pouces) de diamètre ; il est globuleux et uni, la pulpe est d’un blanc de neige, plus ou moins teinte de rouge foncé, et contient des graines noires.?Dans quelques parties de l’Amérique méridionale, la Pastèque est énorme ; Humboldt rapporte que dans la presqu’île d’Araya, souvent privée de pluie pendant quinze mois, et où par conséquent un fruit juteux est fort estimé, on voit fréquemment des Pastèques pesant vingt-cinq à trente kilogrammes (50 à 60 livres).?En Égypte, on en mange beaucoup pendant l’été. On l’y emploie à la fois comme nourriture, boisson rafraîchissante et remède ; c’est le seul médicament des pauvres atteints de la fièvre. Pour ce dernier usage, on préfère l’espèce la plus sucrée ; lorsque les fruits sont complètement mûrs, on en exprime le jus, on le sucre, et l’on en boit abondamment.?On cultive la Pastèque en Palestine ; c’est au pied du mont Carmel que se trouvent, dit-on, les meilleures. On en sale et on en rôtit, sans en retirer les graines, écrit le docteur Kitto, et ce comestible, assez extraordinaire, vendu dans les bazars, trouve de nombreux amateurs.