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Archive pour le mot-clef ‘conversion’

Fête de la conversion de saint Paul, apôtre

samedi 25 janvier 2025

Qu’est-ce que l’homme, quelle est la noblesse de sa nature, et de quel courage est capable ce vivant, l’apôtre Paul l’a montré plus que tout autre.

Chaque jour il donnait toute sa mesure, et au milieu des dangers qui le harcelaient, il avait une audace toujours neuve, comme en témoignent ses propres paroles : « Oubliant le chemin que j’ai derrière moi, je suis tendu vers ce qui est en avant » (Ph 3,13). Lorsqu’il sent venir la mort, il invite à partager sa joie en disant : « Réjouissez-vous, oui, réjouissez-vous avec moi » (Ph 2,18). Parmi les dangers, les injures et tous les opprobres, il exulte et il écrit aux Corinthiens : « Je me complais dans les infirmités, les injures et les persécutions » (2 Co 12,10). Pour Paul, une seule chose était à craindre et à fuir : offenser Dieu. De même, rien d’autre ne l’attirait que de plaire à Dieu, rien, même pas les biens du ciel ; ce qui montre l’ardeur de son amour pour le Christ. (…)

Telles étaient ses dispositions lorsqu’il demanda d’être exclu de la gloire du ciel pour sauver les Juifs qui avaient manqué leur salut (cf. Rm 9,3). Ce qui prouve à quel point leur perte lui était pénible. Si elle ne lui avait pas été si douloureuse, il n’aurait pas fait une telle demande, considérant son choix comme plus tolérable et plus consolant. Et ce n’était pas une simple déclaration d’intention mais un véritable cri du cœur : « Ce m’est une grande tristesse, et une douleur continuelle en mon cœur » (Rm 9,2). À qui pourrait-on comparer cet homme qui s’afflige pour le monde entier ?

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

 

Dans l’Église le Christ nous appelle à la conversion

mercredi 18 septembre 2024

L’Église vit d’une vie authentique lorsqu’elle professe et proclame la miséricorde, attribut le plus admirable du Créateur et du Rédempteur, et lorsqu’elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice. Dans ce cadre, la méditation constante de la parole de Dieu, et surtout la participation consciente et réfléchie à l’eucharistie et au sacrement de pénitence ou de réconciliation ont une grande signification.

L’eucharistie nous rapproche toujours de cet « amour plus fort que la mort » (Ct 8,6) : en effet « chaque fois que nous mangeons ce pain et que nous buvons cette coupe », non seulement « nous annonçons la mort » du Rédempteur, mais aussi « nous proclamons sa résurrection, dans l’attente de sa venue dans la gloire » (Missel romain; cf 1Co 11,26). La liturgie eucharistique, célébrée en mémoire de celui qui, dans sa mission messianique, nous a révélé le Père par sa parole et par sa croix atteste l’amour inépuisable en vertu duquel il désire toujours s’unir à nous et ne faire qu’un avec nous, allant à la rencontre de tous les cœurs humains.

C’est le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation qui « aplanit la route » (Lc 3,3; Is 40,3) de chacun, même quand il est accablé par de lourdes fautes. Dans ce sacrement, tout homme peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c’est-à-dire l’amour qui est plus fort que le péché.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

« Revenez à moi de tout votre cœur. » (Jl 2,12)

lundi 26 août 2024

Parcourons tous les âges et nous apprendrons que, de génération en génération, le Maître a offert la possibilité de se convertir à tous ceux qui voulaient se tourner vers lui. Noé prêcha la conversion, et ceux qui l’écoutèrent furent sauvés. Jonas annonça aux Ninivites la destruction qui les menaçait ; ils se repentirent de leurs péchés, ils apaisèrent Dieu par leurs supplications et ils obtinrent le salut, bien qu’étrangers à Dieu…

Par sa volonté toute-puissante, il veut faire participer tous ceux qu’il aime à la conversion. C’est pourquoi nous devons obéir à sa magnifique et glorieuse volonté. Implorons humblement sa miséricorde et sa bonté ; confions-nous à sa compassion en abandonnant les préoccupations frivoles, la discorde et la jalousie qui ne conduisent qu’à la mort…

Restons humbles, mes frères, rejetons tous les sentiments d’orgueil, de jactance, de vanité et de colère… Attachons-nous fermement aux préceptes et aux commandements du Seigneur Jésus, nous rendant dociles et humbles devant ses paroles. Car voici ce que dit la parole sainte : « Vers qui tournerai-je mon regard, sinon vers l’homme doux, pacifique, qui tremble à mes paroles ? » (Is 66,2).

Saint Clément de Rome

 

 

 

 

Fête de la conversion de saint Paul, apôtre

jeudi 25 janvier 2024

C’est avec raison, frères bien-aimés, que la conversion de « celui qui enseigne les nations » (1Tm 2,7) est une fête que tous les peuples célèbrent aujourd’hui avec joie. En effet nombreux sont les surgeons qui ont poussé de cette racine ; une fois converti, Paul est devenu l’instrument de la conversion du monde entier. Autrefois, lorsqu’il vivait encore dans la chair mais non selon la chair (cf Rm 8,5s), il a converti beaucoup à Dieu par sa prédication ; aujourd’hui encore, alors qu’il vit en Dieu une vie plus heureuse, il ne cesse de travailler à la conversion des hommes par son exemple, sa prière et sa doctrine. (…)

Cette fête est une grande source de biens pour ceux qui la célèbrent. (…) Comment désespérer, quelle que soit l’énormité de nos fautes, quand on entend que « Saul, ne respirant encore que menace et meurtre contre les disciples du Seigneur » a été changé soudainement en « un instrument de choix » ? (Ac 9,1.15) Qui pourrait dire, sous le poids de son péché : « Je ne peux pas me relever pour mener une vie meilleure », alors que, sur la route même où le conduisait son cœur assoiffé de haine, le persécuteur acharné est devenu subitement un prédicateur fidèle ? Cette seule conversion nous montre en un jour magnifique la grandeur de la miséricorde de Dieu et la puissance de sa grâce. (…)

Voilà bien, mes frères, un modèle parfait de conversion : « Mon cœur est prêt, Seigneur, mon cœur est prêt. (…) Que veux-tu que je fasse ? » (Ps 56,8; Ac 9,6) Parole brève, mais combien pleine, vivante, efficace et digne d’être exaucée ! Qu’il se trouve peu de gens dans cette disposition d’obéissance parfaite, qui aient renoncé à leur volonté au point que leur cœur même ne leur appartienne plus. Qu’il se trouve bien peu de gens qui à chaque instant cherchent non pas ce qu’ils veulent eux-mêmes mais ce que Dieu veut et qui lui disent sans cesse : « Seigneur, que veux-tu que je fasse ? »

Saint Bernard (1091-1153)

 

 

 

Dieu nous appelle inlassablement à la conversion

lundi 28 août 2023

La bonté de Dieu, comme je le répète souvent, n’a pas abandonné ceux qu’il a créés, mais elle se tourne encore vers eux et les rappelle de nouveau : « Venez à moi, vous qui êtes fatigués et accablés, je vous procurerai le repos » (Mt 11,28). C’est-à-dire : vous voilà fatigués, vous voilà malheureux, vous avez fait l’expérience du mal de votre désobéissance. Allons, convertissez-vous enfin ; (…) vivez par l’humilité, vous qui étiez morts par l’orgueil. (…)

Oh ! mes frères, que ne fait pas l’orgueil ? Oh ! Quel pouvoir possède l’humilité ! Qu’avait-on besoin de tous ces détours ? Si dès le commencement, l’homme était resté humble et avait obéi à Dieu (…), il ne serait pas tombé. Après sa déchéance, Dieu lui a encore fourni une occasion de se repentir et d’obtenir miséricorde ; mais il a gardé la tête haute. Dieu, en effet, est venu lui dire : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9), c’est-à-dire : « De quelle gloire es-tu tombé ? » (…) Puis il lui a demandé : « Pourquoi as-tu péché ? Pourquoi as-tu désobéi ? », voulant par là lui faire dire : « Pardonne-moi ». Mais (…) il n’y a ni humilité ni repentir, mais le contraire. L’homme réplique : « La femme que tu m’as donnée s’est jouée de moi » (v. 12) ; il ne dit pas « ma femme » mais « la femme que tu m’as donnée », comme on dirait : « Le fardeau que tu m’as mis sur la tête ». Il en est ainsi, frères : quand un homme n’accepte pas de se voir pécheur, il ne craint pas d’accuser Dieu lui-même.

Dieu s’adresse ensuite à la femme et lui dit : « Pourquoi n’as-tu pas gardé, toi non plus, le commandement ? », comme s’il disait : « Toi au moins, dis : Pardonne-moi, pour que ton âme s’humilie et obtienne miséricorde ». Mais (…) la femme répond à son tour : « Le serpent m’a trompée » (v. 13), comme pour dire : « Si lui a péché, en quoi suis-je coupable, moi ? » Que faites-vous, malheureux ? (…) Reconnaissez votre faute ; ayez pitié de votre nudité ! Mais ni l’un ni l’autre n’a daigné se reconnaître pécheur.

Dorothée de Gaza (v. 500-?)

 

 

 

Fête de la conversion de saint Paul, apôtre

mercredi 25 janvier 2023

Il ne me déplaît pas de prendre l’exemple de Paul. Muni des lettres qu’il avait demandées pour aller contre le Christ, il se dirigeait sur Damas quand soudain, sur son chemin, la grâce du Saint Esprit l’inonde, il n’a plus cette cruauté qui était la sienne, il est changé et voilà qu’il s’offre pour le Christ aux coups qu’il venait porter aux Chrétiens ; celui qui, hier, vivant selon la chair, s’employait à livrer à la mort les Saints du Seigneur, prend plaisir maintenant, pour sauver la vie des Saints, à immoler la vie de sa propre chair. Les froides machinations de sa cruauté sont transformées en une charité ardente et celui qui était blasphémateur et persécuteur a maintenant trouvé l’humilité et la piété du prédicateur. Celui qui tenait pour un gain sans pareil de tuer le Christ dans ses disciples considère désormais que sa vie, c’est le Christ et que son gain, c’est de mourir.

Ainsi l’eau a été lâchée et la terre est retournée (cf. Jb 12,15 Vg), puisque, la grâce du Saint Esprit à peine accueillie, l’âme de Paul a transformé sa condition d’être immobile et cruel. En sens contraire, par la bouche du Prophète, le Seigneur exprime ces plaintes contre Éphraïm : « Éphraïm est devenu un pain cuit sous la cendre qu’on ne retourne pas. » (Os 7,8) Le pain cuit sous la cendre a une charge de cendre au-dessus de lui ; le dessous est pur, et le dessus est d’autant plus souillé que le poids de la cendre est plus lourd. Si donc une âme ne pense qu’aux choses de la terre, quelle charge a-t-elle sur elle ? n’est-ce pas une masse de cendre ? Mais si elle a la volonté de se retourner, la face pure qu’elle avait enfoncée vers le bas est ramenée vers le haut, une fois secouée la cendre dont elle était chargée.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

Nativité

dimanche 25 décembre 2022

marie-gif« Mes enfants, je vous chéris et vous appelle à la prière et à la conversion. Que de temps s’écoule à votre réaction ; apprenez à accepter l’amour de mon Fils et vous pourrez aimer vos frères comme Lui-même vous aime. Mes enfants, par vos prières, sauvegardez et soulagez tous vos frères qui souffrent et luttent pour survivre. Priez, priez, priez, soyez attentifs à ma parole car je vous aime tous comme j’ai aimé mon propre Fils sur la terre. A toutes les mères, que vos enfants s’enrichissent de l’Amour et de la Parole de Paix de mon Fils. Je suis à vos côtés, appelez-moi et je vous soulagerai sur le chemin de votre évolution.

Je suis Marie Mère des hommes pour le salut du monde, au travers de la venue de mon Fils. Que cet Amour vous fasse accéder à la connaissance divine de l’Amour et de la Paix. »

Décembre 1998

Consentir à la conversion

vendredi 30 septembre 2022

Dieu incite l’homme à se lever du péché, puis avec la lumière de la foi il éclaire l’intelligence, ensuite par un certain goût et une certaine saveur il embrase la volonté. Tout cela, Dieu l’accomplit en un instant, quoique nous l’exprimions en beaucoup de paroles et en y introduisant un intervalle de temps.

Cette œuvre, Dieu la produit plus ou moins dans les hommes, selon le fruit qu’il prévoit. A chacun est donné lumière et grâce afin que, faisant ce qui est en son pouvoir, il puisse se sauver rien qu’en donnant son consentement. Ce consentement se fait de la manière suivante : Quand Dieu a fait son œuvre, il suffit à l’homme de dire : « Je suis content, Seigneur, fais de moi ce qui te plaît, je me décide à ne plus jamais pécher et à laisser là pour ton amour toute chose au monde ».

Ce consentement et ce mouvement de la volonté se font si rapidement que la volonté de l’homme s’unit à celle de Dieu sans que lui-même s’en aperçoive, d’autant plus que cela se fait en silence. L’homme ne voit pas le consentement, mais il lui reste une impression intérieure qui le pousse à donner suite. Dans cette opération, il se trouve si enflammé qu’il reste étourdi et stupéfait, et il ne peut pas se tourner ailleurs. Par cette union spirituelle l’homme est lié à Dieu d’un lien presque indissoluble, parce que Dieu fait presque tout, ayant pris le consentement de l’homme. Si celui-ci se laisse mener, Dieu le règle et le conduit à cette perfection à quoi il le destine.

Sainte Catherine de Gênes (1447-1510)

 

 

 

« Réveille-toi, toi qui dors ; relève-toi d’entre les morts. » (Ep 5,14)

dimanche 11 septembre 2022

« J’irai trouver mon père, et je lui dirai : ‘Père, j’ai péché contre le ciel et contre toi.’’ » Tel est notre premier aveu, au Créateur, au maître de la miséricorde, au juge de la faute. Bien qu’il connaisse tout, Dieu attend l’expression de notre aveu ; car « la confession des lèvres obtient le salut » (Rm 10,10). (…)

Voilà ce que se disait le fils cadet ; mais ce n’est pas assez de parler, si tu ne viens pas au Père. Où le chercher, où le trouver ? « Il se leva. » Lève-toi d’abord, toi qui jusqu’ici étais assis et endormi. Voilà ce que dit l’apôtre Paul : « Debout, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts » (Ep 5,14). (…) Debout donc, cours à l’Église : là est le Père, là est le Fils, là est l’Esprit Saint. Celui qui t’entend parler dans le secret de ton âme vient à ta rencontre ; et quand tu es encore loin, il te voit et il accourt. Il voit dans ton cœur ; il accourt, pour que personne ne te retarde ; il t’embrasse aussi. (…) Il se jette à ton cou pour te relever, toi qui gisais chargé de péchés, tourné vers la terre ; il te retourne vers le ciel pour que tu puisses y chercher ton Créateur. Le Christ se jette à ton cou, pour dégager ta nuque du joug de l’esclavage et y suspendre son joug de douceur. (…) Il se jette à ton cou, lorsqu’il dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et je vous réconforterai ; prenez sur vous mon joug » (Mt 11,28). Telle est la manière dont il t’étreint, si tu te convertis.

Et il fait apporter une robe, un anneau, des chaussures. La robe est le vêtement de la sagesse (…), l’habillement spirituel et le vêtement des noces. L’anneau est-il autre chose que le sceau d’une foi sincère et l’empreinte de la vérité ? Quant aux chaussures, c’est la prédication de la Bonne Nouvelle.

Saint Ambroise (v. 340-397)

 

 

 

Le Christ nous appelle tous à la conversion

mardi 23 août 2022

Nous n’avons pas de vertu, pas parce que c’est difficile, mais parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de patience, parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de tempérance, parce que nous ne voulons pas. Nous n’avons pas de chasteté, pour la même raison. Si nous le voulions, nous serions saints, et c’est beaucoup plus difficile d’être ingénieur que d’être saint. Si nous avions la foi !…

Vie intérieure, vie de l’esprit, vie d’oraison : mon Dieu, que ça doit être difficile ! Pas du tout. Enlève de ton cœur ce qui gêne, et tu y trouveras Dieu. Avec ça, le travail est fait. Très souvent nous cherchons ce qu’il n’y a pas, et, par contre, nous passons à côté d’un trésor que nous ne voyons pas. C’est pareil avec Dieu, que nous cherchons (…) dans un maquis de choses, qui plus elles sont compliquées et plus elles nous semblent meilleures. Et pourtant, Dieu nous le portons en dedans, et, là, nous ne le cherchons pas ! Recueille-toi au-dedans de toi-même ; regarde ton néant ; regarde le néant du monde ; mets-toi au pied d’une croix et, si tu es simple, tu verras Dieu. (…)

Si Dieu n’est pas en notre âme, c’est parce que nous ne voulons pas. Nous avons un tel amoncellement d’attentions, de distractions, de penchants, de désirs, de vanités, de présomptions, nous avons tellement de monde en nous, que Dieu s’éloigne. Dès qu’on le veut, Dieu remplit l’âme de telle manière qu’il faut être aveugle pour ne pas le voir. Une âme veut-elle vivre selon Dieu ? Qu’elle enlève tout ce qui n’est pas lui, et c’est fait. C’est relativement facile. Si nous le voulions, si nous le demandions à Dieu avec simplicité, nous ferions de grands progrès dans la vie de l’esprit. Si nous le voulions, nous serions des saints, mais nous sommes si bêtes que nous ne voulons pas ; nous préférons perdre le temps en de stupides vanités.

Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938)