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Archive pour le mot-clef ‘pénitence’

Préparons un sacrifice de miséricorde

samedi 17 février 2024

Pour traduire en actes ce bien de la charité, mes frères, il est vrai que tous les temps sont bons ; et pourtant, les jours que nous vivons nous y exhortent particulièrement. Ceux qui désirent accueillir la Pâque du Seigneur avec la sainteté de l’esprit et du corps doivent s’efforcer avant tout d’acquérir cette grâce qui contient la somme des vertus et « couvre une multitude de péchés » (1 P 4,8).

Sur le point donc de célébrer le plus grand de tous les mystères, celui où le sang de Jésus Christ a effacé nos iniquités, préparons tout d’abord le sacrifice de la miséricorde. Ce que la bonté de Dieu nous a donné, nous le rendons ainsi à ceux qui nous ont offensés. Que les injures soient jetées dans l’oubli, que les fautes ignorent désormais la torture et que toutes les offenses soient libérées de la peur de la vengeance ! (…) Ainsi lorsque nous dirons, selon l’enseignement du Seigneur : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés » (Mt 6,12), nous ne douterons pas, en formulant notre prière, d’obtenir le pardon de Dieu.

Nous devons aussi montrer une bonté plus généreuse envers les pauvres et ceux qui souffrent de diverses faiblesses, pour que des voix plus nombreuses puissent rendre grâces à Dieu et que nos jeûnes contribuent au soulagement de ceux qui sont dans le besoin. Aucun dévouement des croyants n’est plus agréable au Seigneur que celui dont ses pauvres bénéficient : là où Dieu trouve le souci de la miséricorde, il reconnaît l’image de sa bonté.

Saint Léon le Grand (?-v. 461)

 

 

 

 

L’origine du Carême : accompagner les catéchumènes vers le baptême à Pâques

vendredi 16 février 2024

Après ce temps consacré à l’observance du jeûne, l’âme, purifiée et épuisée, parvient au baptême. Elle reprend des forces en se plongeant dans les eaux de l’Esprit ; tout ce qui avait été brûlé par les flammes des maladies renaît de la rosée de la grâce du ciel. Abandonnant la nature périssable du vieil homme (Ep 4,22), le nouveau baptisé reçoit une nouvelle jeunesse… Par une nouvelle naissance, il renaît autre, alors qu’il est le même que celui qui avait péché.

Par un jeûne ininterrompu de quarante jours et de quarante nuits, Élie a mérité de mettre fin, grâce à l’eau du ciel, à une sécheresse longue et pénible de la terre entière (1R 19,8; 18,41) ; il a étanché la soif brûlante du sol, en lui apportant une pluie abondante. Ces faits se sont produits pour nous servir d’exemple, pour que nous méritions, après un jeûne de quarante jours, la pluie bénie du baptême, afin que l’eau du ciel arrose toute la terre, aride depuis longtemps chez nos frères du monde entier. Le baptême comme une rosée du salut mettra fin à la longue stérilité du monde païen. En effet, c’est de sécheresse et d’aridité spirituelle que souffre quiconque n’a pas été baigné de la grâce du baptême.

Par un jeûne du même nombre de jours et de nuits, le saint Moïse a mérité de parler à Dieu, de demeurer, de séjourner avec lui, de recevoir de ses mains les préceptes de la Loi (Ex 24,18)… Nous aussi, frères très chers, jeûnons avec ferveur pendant toute cette période, pour que…à nous aussi les cieux s’ouvrent et le séjour des morts se ferme.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420)

 

 

 

Le mercredi des Cendres

mercredi 14 février 2024

Ce temps fort de l’année liturgique est caractérisé par le message biblique qui peut se résumer en un mot… : « Convertissez-vous »… La cérémonie suggestive des cendres élève notre esprit vers la réalité éternelle qui ne passe jamais, vers Dieu qui est le principe et la fin, l’alpha et l’oméga de notre existence (Ap 21,6). La conversion, en effet, n’est rien d’autre qu’un retour à Dieu, en évaluant les réalités terrestres à la lumière indéfectible de sa vérité. C’est une évaluation qui nous entraîne à avoir toujours plus clairement conscience du fait que nous ne sommes que de passage au milieu des vicissitudes laborieuses de cette terre, et qui nous pousse et nous encourage à accomplir tous les efforts possibles pour que le Royaume de Dieu soit inauguré en nous-mêmes, et pour que sa justice triomphe.

Le terme « pénitence » est également synonyme de « conversion ». Le Carême nous invite à mettre en pratique l’esprit de pénitence, non pas dans sa signification négative de tristesse et de frustration, mais dans celle d’élévation de l’esprit, de libération du mal, de détachement du péché et de toutes les influences qui peuvent entraver notre marche vers la plénitude de la vie. Pénitence comme remède, comme réparation, comme changement de mentalité qui dispose à la foi et à la grâce, mais qui suppose volonté, effort et persévérance. Pénitence comme expression d’un libre et généreux engagement à la suite du Christ.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

« Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs. »

samedi 13 janvier 2024

Le peuple entier a beau pécher, il ne décourage pas la miséricorde de Dieu. Le peuple fabriqua un veau et Dieu ne se départit pas de sa miséricorde ; les hommes renièrent Dieu, mais Dieu ne se renia pas lui-même (cf. 2Tm 2,13). « Voici tes dieux, Israël » (Ex 32,4), avaient dit les Hébreux, et même après cela le Dieu d’Israël, fidèle à lui-même, se fit leur sauveur. Or le peuple ne fut pas seul à pécher ; avec lui pécha son grand prêtre Aaron. C’est en effet Moïse qui dit : « La colère du Seigneur s’éleva aussi contre Aaron et », ajoute-t-il, « je priai pour lui, et Dieu lui pardonna » (cf. Dt 21,8). Alors Moïse, priant pour le grand prêtre pécheur, désarma le Seigneur, et Jésus, le Fils unique, lorsqu’il prie pour nous, ne désarme pas Dieu ? Celui-ci n’empêcha pas Aaron coupable d’accéder à la fonction de grand prêtre, et il t’empêchera, toi qui sors du paganisme, d’accéder au salut ?

Fais désormais pénitence, toi aussi, ô homme, de la même manière, et rien n’empêchera la grâce de venir à toi. Adopte dorénavant une conduite irréprochable, car Dieu aime les hommes en vérité, et cet amour nul ne pourra fournir une explication plausible : quand bien même toutes les langues se grouperaient ensemble, elle demeureraient encore incapables de rendre un compte, même partiel, de la miséricorde de Dieu. Car nous, nous exposons une partie de ce qui est écrit sur sa miséricorde pour les hommes, mais nous ne savons pas à quel niveau s’est élevé son pardon à l’égard des anges : car à eux aussi il pardonne, puisqu’il n’y a qu’une seule créature sans péché : Jésus qui nous purifie de nos fautes. Aux anges aussi il accorde le pardon convenable.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

Ferme ta porte et prie pour que tes fautes te soient remises

mercredi 22 février 2023

Évite soigneusement une vaine méfiance à l’égard de la conversion. Tu peux savoir ce que peut la conversion ? Tu peux savoir la puissance de l’arme de salut et apprendre ce que peut la confession ? (…)

Ezéchias, par sa conversion, fit rapporter une décision divine déjà prise. Il était malade. Isaïe lui dit : « Mets ordre à tes affaires, car tu vas mourir et non pas vivre » (« 2R 20,1 ; Is 38,1). (…) Ézéchias ne se déroba point à la pénitence. La parole de l’Écriture lui revint à la mémoire : « Quand tu te détourneras du mal pour pleurer, alors tu seras sauvé » (Is 30,15), il se détourna vers la muraille et, de son lit, tendit sa pensée vers le ciel (l’épaisseur des murs, en effet, ne retarde pas les prières qui montent d’un cœur pieux) : « Seigneur », dit-il, « souviens-toi de moi » (Is 38,3). Il suffit en effet, pour que je guérisse, que tu te souviennes de moi. (…) Et l’homme à qui la sentence du prophète avait ôté tout espoir de survivre, se vit attribuer un supplément de quinze années, tandis que le soleil, en témoignage, marchait à reculons. Ainsi donc, le soleil recula en faveur d’Ézéchias, et, en faveur du Christ, le soleil s’éclipsa : il ne recula pas, il s’éclipsa, montrant ainsi la différence entre les deux, Ézéchias et Jésus. Le premier eut le pouvoir d’annuler une sentence de Dieu, et Jésus n’accorderait pas le pardon des fautes ?

Détourne-toi et pleure sur toi-même, ferme ta porte et prie pour que tes fautes te soient remises, afin que Dieu détourne de toi les flammes brûlantes : car la confession a la force d’éteindre le feu même, comme elle peut apprivoiser les lions. (…) Vous aussi donc, de grand cœur confessez vos fautes au Seigneur, pour obtenir d’une part le pardon de vos péchés passés, recevoir par ailleurs le don céleste, et finalement hériter, avec tous les saints, du royaume des cieux, dans le Christ Jésus à qui appartient la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

« Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. »

mercredi 11 août 2021

En donnant part aux apôtres de son propre pouvoir de pardonner les péchés, le Seigneur leur donne aussi l’autorité de réconcilier les pécheurs avec l’Église. Cette dimension ecclésiale de leur tâche s’exprime notamment dans la parole solennelle du Christ à Simon Pierre : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux » (Mt 16,19). « Cette même charge de lier et de délier qui a été donnée à Pierre a été aussi donnée au collège des apôtres unis à leur chef (Mt 18,18; 28,16-20) » (Vatican II LG 22).

La formule d’absolution en usage dans l’Église latine exprime les éléments essentiels de ce sacrement : le Père des miséricordes est la source de tout pardon. Il réalise la réconciliation des pécheurs par la Pâque de son Fils et le don de son Esprit, à travers la prière et le ministère de l’Église : « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés ». (…)

Le Christ agit en chacun des sacrements. Il s’adresse personnellement à chacun des pécheurs : « Mon enfant, tes péchés sont remis » (Mc 2,5). Il est le médecin qui se penche sur chacun des malades qui ont besoin de lui pour les guérir (cf Mc 2,17). Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle. La confession personnelle est donc la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.

Catéchisme de l’Église catholique

Souhait de Marie Mère des hommes

vendredi 4 avril 2014

« Je vais vous demander une contribution à vous, à tous.

Chaque vendredi de chaque semaine, à 9h30 précises et jusqu’à 10H00, pardon, 21h30 et 22h00, je vous demande tous ensemble de me consacrer une demi-heure de prière, une demi-heure pour tous ceux qui souffrent sur cette terre, pour tous ceux qui n’ont pas le loisir de connaître ce que vous connaissez aujourd’hui, pour tous ceux qui vont subir tant de chose.

Je veux que cette demi-heure, vous l’apportiez à tous sans distinction ni de couleur, ni de race, car tout être humain est identique.

A chacun d’entre vous je vais demander aussi, je sais que certains ne le feront pas, mais je vous le demande. Je vais vous demander le Vendredi de faire pénitence, je vous demanderai de prendre le pain et l’eau lors du Vendredi. Mais vous ne le ferez pas pour Jésus, vous le ferez, pour tous vos frères qui ont faim. Je ne vous demande pas de faire les deux repas, simplement un. Pour ceux qui n’auront pas la force de le faire, parce que je sais que beaucoup ne le feront pas, alors je leur demande seulement d’avoir une pensée et peut-être d’éviter une friandise, d’éviter quelque chose de particulier qu’ils aimeraient prendre ce jour-là. »

Marie Mère des hommes – septembre 1994

 

 

 

 

Dans l’Église, le Christ nous appelle à la conversion.

mercredi 18 septembre 2013

JP II

L’Église vit d’une vie authentique lorsqu’elle professe et proclame la miséricorde, attribut le plus admirable du Créateur et du Rédempteur, et lorsqu’elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice. Dans ce cadre, la méditation constante de la parole de Dieu, et surtout la participation consciente et réfléchie à l’eucharistie et au sacrement de pénitence ou de réconciliation ont une grande signification.

L’eucharistie nous rapproche toujours de cet « amour plus fort que la mort » (Ct 8,6) : en effet « chaque fois que nous mangeons ce pain et que nous buvons cette coupe », non seulement « nous annonçons la mort » du Rédempteur, mais aussi « nous proclamons sa résurrection, dans l’attente de sa venue dans la gloire » (Missel romain; cf 1Co 11,26). La liturgie eucharistique, célébrée en mémoire de celui qui, dans sa mission messianique, nous a révélé le Père par sa parole et par sa croix atteste l’amour inépuisable en vertu duquel il désire toujours s’unir à nous et ne faire qu’un avec nous, allant à la rencontre de tous les cœurs humains.

C’est le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation qui « aplanit la route » (Lc 3,3; Is 40,3) de chacun, même quand il est accablé par de lourdes fautes. Dans ce sacrement, tout homme peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c’est-à-dire l’amour qui est plus fort que le péché.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 13 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

Nourriture spirituelle

vendredi 1 mars 2013

« Mes enfants, qu’en ces temps de carême vous sachiez en chaque jour Lui offrir une parcelle de vous-mêmes, une parcelle de votre nature profonde et aimante et non pas un semblant de vous-mêmes par une privation que vous donnez par rituel. Non, car en mon Fils ce n’est pas un rite qu’il faut Lui accorder, mais seulement le naturel de chaque chose, de chaque sentiment, de chaque volonté d’agir pour que l’union soit, et qu’elle soit innée pour tous.

Mes enfants, je vous demande à tous de faire pénitence en ces temps afin de suivre la retraite de mon Fils avant sa crucifixion ; je vous demande de faire œuvre d’abstinence et de recueillement. Venez prier et faire don de votre table pour ce monde, apportez tout ceci à mon Fils afin qu’Il en fasse don à tous ceux qui sont dans la faim et dans l’attente de la bonne parole. Laissez-vous nourrir de l’enseignement Divin et ne détournez pas le regard de votre frère qui souffre ; offrez-lui le don de vous pour que règne ce monde en unité avec le Père Eternel. »

Marie Mère des hommes – février 1997

 

 

Pénitence

vendredi 16 mars 2012

« Je vais vous demander une contribution à vous, à tous.

Chaque vendredi de chaque semaine, à 9h30 précises et jusqu’à 10H00, pardon, 21h30 et 22h00, je vous demande tous ensemble de me consacrer une demi-heure de prière, une demi-heure pour tous ceux qui souffrent sur cette terre, pour tous ceux qui n’ont pas le loisir de connaître ce que vous connaissez aujourd’hui, pour tous ceux qui vont subir tant de chose.

Je veux que cette demi-heure, vous l’apportiez à tous sans distinction ni de couleur, ni de race, car tout être humain est identique.

A chacun d’entre vous je vais demander aussi, je sais que certains ne le feront pas, mais je vous le demande. Je vais vous demander le Vendredi de faire pénitence, je vous demanderai de prendre le pain et l’eau lors du Vendredi. Mais vous ne le ferez pas pour Jésus, vous le ferez, pour tous vos frères qui ont faim. Je ne vous demande pas de faire les deux repas, simplement un. Pour ceux qui n’auront pas la force de le faire, parce que je sais que beaucoup ne le feront pas, alors je leur demande seulement d’avoir une pensée et peut-être d’éviter une friandise, d’éviter quelque chose de particulier qu’ils aimeraient prendre ce jour-là. »

Marie Mère des hommes – septembre 1994