ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘jardin’

« Heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent. »

jeudi 24 juillet 2025

Un arbre abattu, coupé même sur le pied, repousse et refleurit ; et un homme abattu ne revivra pas ? Les semences moissonnées reposent, dorment dans les greniers et revivent au printemps ; et l’homme moissonné, jeté dans les greniers de la mort, ne revivra pas ? Un bourgeon de vigne, une branche coupée et transplantée, se ravivent et portent des fruits ; et l’homme pour qui tout a été créé, une fois tombé ne pourra pas se relever ?…

Contemplez donc ce qui se passe autour de vous. Méditez sur le tableau de ce vaste univers. Je sème du blé ou toute autre graine; il tombe et meurt, il pourrit et ne peut plus servir à la nourriture de l’homme. Mais de sa pourriture il renaît, il s’élève, il se multiplie. Or pour qui a-t-il été créé ? N’est-ce pas pour notre usage ? Ce n’est pas pour elles-mêmes que toutes ces semences sont sorties du néant. Donc ce qui a été créé pour nous meurt et renaît, et nous, pour qui ce prodige s’opère tous les jours, notre mort serait sans réveil ?

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

Que le croyant s’occupe de la terre sans négliger le ciel !

samedi 21 juin 2025

[Sainte Hildegarde présente une vision où vice et vertu se répondent :]

– Souci du monde : « Quel souci vaut mieux que celui du monde ? Si je pliais les genoux, cela ne me donnerait ni nourriture ni vêtement… Je me procurerai donc tout ce que je pourrai acquérir en pensant, en parlant et en travaillant, tant que je pourrai vivre sur la terre. »

– Aspiration aux choses du ciel : « Dieu fournit ce qui est nécessaire… aucun produit ne pousse sans sa grâce. Toi, tu ne cherches pas Dieu dans ton cœur. Moi, je suis la vie et la verdeur de toutes les bonnes œuvres et le collier de toutes les vertus… Je ne cherche, je ne désire, je ne veux rien d’autre que ce qui est saint, je suis la cithare de la joie. Je suis du ciel en toute chose. »

Le souci du monde est un esprit errant dans l’insignifiance et discourant partout à grand bruit ; les hommes qui souffrent de ce vice subissent une grande agitation du corps et de l’âme, mais s’y plaisent comme dans un grand calme. Car ce qui est agitation pour les autres leur est repos ; et ce qui est repos pour les autres les agite. Ils sont plongés dans les soins et les soucis comme s’ils étaient assis dans une baignoire. Toutes leurs visées et tous leurs désirs tendent aux biens de ce monde et ils ne s’occupent que d’avantages temporaires et passagers. Que le croyant prenne sa charrue et ses bœufs en pensant tout de même à Dieu, qu’il suive les préceptes du Maître en s’occupant de la terre sans négliger le ciel.

Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)

« L’Époux est avec eux. »

lundi 16 janvier 2017

jardin-en-hiver

« J’exulte de joie dans le Seigneur, mon âme jubile en mon Dieu…, comme un jeune époux se pare du diadème, comme l’épouse met ses bijoux. » Tête et membres, Époux et Épouse, Christ et Église, nous sommes un seul corps. Désormais, dans le Christ Époux la couronne du triomphe brillera pour toujours –- lui, ma tête, qui a souffert un peu de temps ; tandis que sur moi, son Épouse, étincelleront les bijoux de ses victoires et de ses grâces.

« De même que la terre fait éclore ses germes et qu’un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. » Il est l’Époux, et moi son Épouse ; il est le Seigneur Dieu, et moi sa terre et son jardin ; il est le jardinier, et moi son champ. Le même qui, comme Créateur, est mon Seigneur et mon Dieu, est aussi mon jardinier parce qu’il s’est fait homme… Lorsque le jardinier « plante et arrose et que Dieu donne la croissance », de la même manière lui qui est l’Unique va planter par son humanité et arroser en annonçant la Bonne Nouvelle, et par sa divinité va donner la croissance grâce à son Esprit. Alors moi, l’Église, je vais « faire éclore et germer la justice de la foi et la louange de Dieu », non seulement devant le peuple juif, mais « devant toutes les nations ». Elles « verront mes œuvres bonnes », en lisant les paroles et les actions des patriarches et des prophètes, en écoutant la voix des apôtres et en accueillant leur lumière ; elles verront et croiront, et « rendront ainsi gloire au Père qui est dans les cieux ».

Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
De la Trinité et de ses œuvres, 42, Sur Isaïe, 2, 26 (trad. Sr. Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 157 rev.)

(Références bibliques : Is 61,10s ; 1Co 12,12 ; Rm 12,5 ; Ep 5,23 ; Jn 15,1 ; 1Co 3,6-9 ; Mt 5,16)

 

 

 

 

Carême 2016 – jour 20

jeudi 3 mars 2016

croix-arbre-de-vie-z

Ceux qui auront écouté et pratiqué la voix de Dieu seront revêtus de l’armure étincelante qui assurera votre protection lors du châtiment Divin. Ceux qui s’en seront détournés seront projetés dans l’abîme de la Bête immonde. Rien ne sera sans que le monde ne soit averti en tout point de son sol et de ses eaux, de ses sommets et de ses entrailles ; la terre sera illuminée du signe de Dieu pour que l’homme comprenne qu’il n’a pas su embellir et protéger le jardin Divin.

Marie Mère des hommes – avril 1996

 

 

 

Donner du fruit trente, soixante ou cent pour un

mercredi 28 janvier 2015

Seed Mandala

Frères, il y a deux sortes de champs : l’un est le champ de Dieu, l’autre celui de l’homme. Tu as ton domaine ; Dieu aussi a le sien. Ton domaine, c’est ta terre ; le domaine de Dieu, c’est ton âme. Est-il juste que tu cultives ton domaine et que tu laisses en friche celui de Dieu ? Si tu cultives ta terre et que tu ne cultives pas ton âme, c’est parce que tu veux mettre ta propriété en ordre et laisser en friche celle de Dieu ? Est-ce juste ? Est-ce que Dieu mérite que nous négligions notre âme qu’il aime tant ? Tu te réjouis en voyant ton domaine bien cultivé ; pourquoi ne pleures-tu pas en voyant ton âme en friche ? Les champs de notre domaine nous feront vivre quelques jours en ce monde ; le soin de notre âme nous fera vivre sans fin dans le ciel…

Dieu a daigné nous confier notre âme comme son domaine ; mettons-nous donc à l’œuvre de toutes nos forces avec son aide, pour qu’au moment où il viendra visiter son domaine, il le trouve bien cultivé et parfaitement en ordre. Qu’il y trouve une moisson et non des ronces ; qu’il y trouve du vin et non du vinaigre ; du blé plutôt que de l’ivraie. S’il y trouve tout ce qui peut plaire à ses yeux, il nous donnera en échange les récompenses éternelles, mais les ronces seront vouées au feu.

Saint Césaire d’Arles (470-543), moine et évêque
Sermons au peuple, n° 6 ; CCL 103, 32 (trad. SC 175, p. 327 et Orval)

 

 

Goutte

jeudi 13 mars 2014

cascade

Vous êtes le symbole d’une nouvelle cascade qui arrosera nombre de plaines et permettra la floraison et l’élévation de la nature, des plantes et des fleurs. Vous serez à la source de ce jardin, du renouveau de ce jardin et chaque goutte de votre amour sera aussi un parfum spécifique qui emplira le coeur, et emplira l’âme de tous ceux qui passeront à vos côtés. Regardez bien cette cascade, elle tombe, c’est une eau fraîche transparente. Tout le long de son cours, elle n’est qu’espérance, elle n’est que développement. Sans bruit, elle coule et intensifie tous les végétaux. Elle est cette sève qui fait fleurir, qui fait grandir qui donne explosion à la nature. Vous êtes ces petites gouttes qui permettent l’enrichissement de la nature.

A vous par ces gouttelettes de rafraichir et d’apporter à tous une humilité, un sentiment d’amour inexplicable mais tellement quantifiable dans la chaleur de chacun.

Marie Mère des hommes – février 2014

 

 

 

« Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? »

mardi 2 avril 2013

« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Saints anges, vous connaissez pourtant bien celui qu’elle pleure et qu’elle cherche. Pourquoi donc raviver ses larmes en le rappelant à sa mémoire ? Mais Marie peut donner libre cours à toute sa peine et à ses pleurs, car la joie d’une consolation inespérée approche. « Elle se retourne et voit Jésus debout, mais ne le reconnaît pas. » Scène remplie de charme et de bonté, où celui qui est désiré et cherché se montre et pourtant se cache. Il se cache pour être cherché avec plus d’ardeur, trouvé avec plus de joie, retenu avec plus de soin, jusqu’à ce qu’il soit introduit, pour y rester, dans la demeure de l’amour (cf Ct 3,4). Voilà comment la Sagesse « mène son jeu sur la surface de la terre, elle qui se plaît chez les enfants des hommes » (Pr 8,31).

« Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Tu as celui que tu cherches, et tu l’ignores ? Tu as la vraie joie éternelle, et tu pleures ? Tu l’as en toi, celui que tu cherches dehors. Vraiment tu te tiens dehors tout en larmes près d’une tombe. Ma tombe, c’est ton cœur ; je n’y suis pas mort, mais j’y repose, vivant pour l’éternité. Ton âme est mon jardin. Tu avais raison de penser que je suis jardinier. Nouvel Adam, je cultive mon paradis et je le garde. Tes larmes, ton amour et ton désir sont mon ouvrage. Tu me possèdes en toi sans le savoir : voilà pourquoi tu me cherches au dehors. Je vais donc t’apparaître là aussi pour te faire rentrer en toi-même afin que tu trouves à l’intérieur celui que tu cherches dehors.

Homélie monastique anonyme du 13e siècle
Méditation sur la Passion et la Résurrection du Christ, 38 ; PL 184, 766 (trad. Orval)

La bourrache

samedi 23 juin 2012

La bourrache officinale est commune dans toute la France. On la trouve au bord des chemins ou sur les terrains abandonnés. Provenant de pays plus orientaux, elle s’est échappée des jardins où elle était cultivée pour ses propriétés culinaires. Depuis, elle a colonisé l’Europe. C’est une annuelle qui peut parfois survivre dans les régions aux hivers doux.

De taille moyenne, les tiges recouvertes de petits poils raides sont assez robustes. Parfois ramifiées sur le haut, elles sont remplies d’un suc incolore. Les feuilles vert-foncé sont rugueuses. Celles de la base, grandes et ovales, forment une rosette. Plus on s’approche du sommet, plus leur taille diminue. Les fleurs étoilées et pointues, d’un bleu profond, sont regroupées en cymes légèrement pendantes. Les étamines noir-pourpre forment un cône émergeant de la corolle. Les fleurs peuvent apparaître dès le mois de mai.

Où l’installer ?

La beauté de ses fleurs fait de la bourrache une plante très décorative qui peut sans complexe intégrer les massifs ornementaux. Elle agrémentera également avantageusement un jardin sauvage.

Mais la bourrache a bien d’autres vertus que sa beauté. Ses fleurs et ses feuilles sont comestibles et la sommité fleurie a des propriétés médicinales. De plus, c’est une plante mellifère. N’hésitez donc pas à en semer quelques graines en bordure du potager.

Culture et entretien

La culture de la bourrache ne demande pas d’efforts particuliers. Peu exigeante, elle se développe dans un sol léger, bien exposé au soleil ; elle accepte toutefois la mi-ombre.

Les semis se font en mars/avril, voire au début de l’automne dans les régions du sud. Vous pouvez aussi profiter des semis spontanés qui apparaissent au printemps. En effet, la bourrache se ressème très facilement toute seule ; elle peut même devenir envahissante si vous laissez les nouveaux plants s’installer.

Les pieds ont besoin d’un peu d’espace pour grandir ; éclaircissez les repousses en ne gardant qu’un pied tous les 40 cm.

Question arrosage, veillez à ce qu’elle ne manque pas trop d’eau, surtout lorsqu’elle est jeune ou quand la sécheresse s’installe. Un bon paillage lui fera grand bien.

Quelle utilisation ?

De la bourrache officinale, ce sont essentiellement les feuilles et les fleurs qui sont consommées. Les feuilles crues et hachées accompagnent les salades, les crudités ou les sauces. Elles peuvent également se consommer cuites ou en beignets. Les fleurs agrémentent délicatement les salades.

Pour ce type de consommation, cueillez-la au fur et à mesure des besoins.

D’un point de vue médicinal, si vous voulez vous préparer des infusions pectorales et diurétiques aux fleurs de bourraches, cueillez celles-ci en début de floraison, lorsqu’elles sont épanouies et mettez les à sécher sans tarder dans l’obscurité

Le saviez-vous ?

  • La consommation de bourrache donnait du courage aux jeunes soldats romains
  • La bourrache fraîche est riche en vitamine C

.

.

Le semeur

mardi 19 juin 2012

Les âmes doivent se faire par elles-mêmes. Je passe, je jette la semence. Secrètement la semence travaille. L’âme doit être respectée dans son travail. Si la première semence ne s’enracine pas, on en sème une autre, une autre encore… ne renonçant que quand on a des preuves certaines de l’inutilité de l’ensemencement. Et on prie. La prière, c’est comme la rosée sur les mottes, elle les garde fraîches et fécondes, et la semence peut germer. Ne fais-tu pas ainsi, femme, avec tes légumes? Maintenant écoutez la parabole du travail de Dieu dans les cœurs pour fonder son Royaume, car chaque cœur est un petit royaume de Dieu sur la terre. Ensuite, après la mort, tous ces petits royaumes s’agglomèrent en un seul, dans le Royaume des Cieux, Royaume sans bornes, saint, éternel. Le Royaume de Dieu dans les cœurs est créé par le Divin Semeur. Il vient à son domaine – l’homme appartient à Dieu car tout homme Lui appartient dès son origine – et Il y répand sa semence. Puis Il s’en va vers d’autres domaines, vers d’autres cœurs. Les jours succèdent aux nuits et les nuits aux jours. Les jours amènent le soleil et la pluie: dans ce cas, le rayonnement de l’amour divin et l’effusion de la divine sagesse qui parle à l’esprit. Les nuits amènent les étoiles et le silence reposant: dans notre cas, les rappels lumineux de Dieu et le silence pour l’esprit afin de permettre à l’âme le recueillement et la méditation. La semence, dans cette succession d’imperceptibles influences providentielles et puissantes, se gonfle, s’ouvre, met des racines, les enfonce, pousse à l’extérieur les premières petites feuilles, elle croît. Tout cela sans l’aide de l’homme. La terre produit spontanément l’herbe issue de la semence, puis l’herbe se fortifie et porte l’épi qui se lève, puis l’épi se dresse, se gonfle, se durcit, devient blond, dur, parfait dans la formation du grain. Quand il est mûr, le semeur revient et y met la faux parce qu’est venu pour cette semence le moment du parfait achèvement. Il ne pourrait se développer davantage et c’est le moment de le cueillir. Dans les cœurs, ma parole fait le même travail. Je parle des cœurs qui accueillent la semence. Mais le travail est lent. Il faut éviter de tout abîmer par des interventions intempestives. Comme c’est dur pour la petite semence de s’ouvrir et d’enfoncer ses racines dans la terre! Pour le cœur dur et sauvage, ce travail est difficile aussi. Il doit s’ouvrir, se laisser fouiller, accueillir des nouveautés, peiner pour les nourrir, apparaître différent parce que recouvert de choses humbles et utiles et non plus de l’attrayante, pompeuse, inutile et exubérante floraison qui le revêtait précédemment. Il doit se contenter de travailler humblement, sans attirer l’admiration pour réaliser utilement l’Idée divine. Il doit activer toutes ses capacités pour croître et former l’épi. Il doit se consumer d’amour pour devenir grain. Et quand, après avoir triomphé des respects humains tellement, tellement, tellement pénibles, après avoir fatigué, souffert pour s’adapter à son nouveau vêtement, voilà qu’il doit s’en dépouiller pour subir une taille cruelle. Tout donner pour tout avoir. Rester dépouillé, pour être revêtu au Ciel de la robe des saints. La vie du pécheur qui devient saint est le plus long, le plus héroïque, le plus glorieux combat. Je vous le dis.

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie

Géthsémani

vendredi 1 juin 2012

Il revient à son rocher plus lentement et tout penché. Il s’y agenouille en appuyant ses bras au rocher qui n’est pas lisse, mais à mi-hauteur il a une sorte de sein, comme si on l’avait travaillé exprès. Sur ce sein de dimension réduite, il a poussé une petite plante qui me semble de ces fleurettes semblables à de petits lys que j’ai vues aussi en Italie. Les petites feuilles sont rondes mais dentelées sur les bords et charnues avec des fleurettes sur les tiges très grêles. On dirait des petits flocons de neige qui saupoudrent la grisaille du rocher et les feuilles d’un vert foncé. Jésus appuie ses mains près d’elles et les fleurettes Lui frôlent la joue car il pose sa tête sur ses mains jointes et il prie. Après un moment il sent la fraîcheur des petites corolles et il lève la tête. Il les regarde, les caresse, leur parle: “Vous êtes pures!… Vous me réconfortez! Dans la petite grotte de Maman, il y avait aussi de ces fleurettes… et elle les aimait car elle disait: « Quand j’étais petite, mon père me disait: ‘Tu es un lys si petit et tout plein de la rosée céleste’ « … Maman! Oh! Maman!” Il éclate en sanglots. La tête sur ses mains jointes, retombé un peu sur ses talons, je le vois et l’entends pleurer, alors que ses mains serrent ses doigts et se tourmentent l’une l’autre. Je l’entends qui dit: “A Bethléem aussi… et je te les ai apportées, Maman. Mais celles-ci, qui te les apportera désormais?…” Puis il recommence à prier et à méditer. Elle doit être bien triste sa méditation, angoissée plutôt que triste car, pour y échapper, il se lève, va en avant et en arrière en murmurant des paroles que je ne saisis pas, levant son visage, le rabaissant, faisant des gestes, passant sur ses yeux, sur ses joues, sur ses cheveux, ses mains avec des mouvements machinaux et agités, comme ceux de quelqu’un qui est dans une grande angoisse. Ce n’est rien de le dire. Le décrire est impossible. Le voir, c’est partager son angoisse. Il fait des gestes vers Jérusalem. Puis il recommence à élever les bras vers le ciel comme pour demander de l’aide. Il enlève son manteau comme s’il avait chaud. Il le regarde… Mais que voit-il? Ses yeux ne regardent pas autre chose que sa torture et tout sert à cette torture pour l’augmenter, même le manteau tissé par sa Mère. Il le baise et dit: “Pardon, Maman! Pardon!” Il semble le demander à l’étoffe filée et tissée par l’amour de sa Mère… Il le reprend. Il est pris par un tourment. Il veut prier pour le surmonter, mais avec la prière reviennent les souvenirs, les appréhensions, les doutes, les regrets… C’est toute une avalanche de noms… de villes… de personnes… de faits… Je ne puis le suivre car il est rapide et irrégulier. C’est sa vie évangélique qui défile devant Lui…

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie