Selon son dessein dès l’origine, Dieu a créé l’homme et la femme à son image. L’Écriture dit : « À l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa » (Gn 1,27). Il est donc important de comprendre, dans le livre de la Genèse, cette grande vérité : l’image de lui-même que Dieu a placée dans l’homme passe aussi à travers la complémentarité des sexes. L’homme et la femme, qui s’unissent dans le mariage, reflètent l’image de Dieu et sont en quelque sorte la révélation de son amour. Non seulement de l’amour que Dieu nourrit pour l’être humain, mais aussi de la mystérieuse communion qui caractérise la vie intime des trois Personnes divines.
En outre, on peut considérer comme image de Dieu l’engendrement lui-même, qui fait de la famille un sanctuaire de la vie. L’apôtre Paul dit que « toute parenté tire son nom de Dieu » (Ep 3,14-15). C’est lui qui est la source ultime de la vie. On peut donc affirmer que la généalogie de toute personne plonge ses racines dans l’éternel. En engendrant un enfant, les parents agissent comme collaborateurs de Dieu. Mission vraiment sublime ! Par conséquent, il n’est pas étonnant que Jésus ait voulu élever le mariage à la dignité de sacrement, et que saint Paul en parle comme d’un « grand mystère », le mettant en relation avec l’union du Christ et son Église (Ep 5,32).
Saint Jean-Paul II (1920-2005)