ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘désert’

« Il sortit et se retira dans un endroit désert. »

mercredi 6 septembre 2023

Ne peut-on raisonnablement avancer que le désert est le temple sans bornes de notre Dieu ? Car celui qui habite dans le silence doit certainement se plaire dans les lieux retirés. C’est là que souvent il s’est manifesté à ses saints ; c’est à la faveur de la solitude qu’il a daigné rencontrer les hommes.

C’est dans le désert que Moïse, la face inondée de lumière, voit Dieu. (…) Là, il est admis à converser familièrement avec le Seigneur ; il échange parole contre parole ; il s’entretient avec le Maître du ciel ainsi que l’homme a coutume de s’entretenir avec son semblable. Là, il reçoit le bâton puissant en prodiges ; et après être venu au désert comme pasteur de brebis, il quitte le désert en pasteur de peuples (Ex 3 ; 33,11 ; 34).

De la même manière, le peuple de Dieu, quand il doit être libéré d’Égypte et délivré des œuvres terrestres, ne gagne-t-il pas des lieux écartés, ne se réfugie-t-il pas dans les solitudes ? Oui, c’est dans le désert qu’il va approcher ce Dieu qui l’a arraché à la servitude. (…) Et le Seigneur se faisait le chef de son peuple en guidant ses pas à travers le désert. Sur la route, de jour et de nuit, il déployait une colonne, flamme ardente ou nuée rayonnante, signe venu du ciel. (…) Les enfants d’Israël obtinrent donc de voir le trône de Dieu et d’entendre sa voix, tandis qu’ils vivaient dans les solitudes du désert. (…)

Faut-il ajouter qu’ils ne parviennent à la terre de leurs désirs qu’après avoir séjourné au désert ? Pour que le peuple entre un jour en possession d’une contrée où coulaient le lait et le miel, il lui a fallu d’abord passer par des lieux arides et incultes. C’est toujours par des campements au désert que l’on s’achemine vers la véritable patrie. Qu’il habite une terre inhabitable, celui qui veut « voir les biens du Seigneur dans la terre des vivants » (Ps 26,13). Qu’il soit l’hôte du désert, celui qui veut devenir le citoyen des cieux.

Saint Eucher (? – v. 450)

 

 

 

« Qu’êtes-vous allés voir au désert ? »

jeudi 15 décembre 2022

Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu ; c’est là qu’on se vide, qu’on chasse de soi tout ce qui n’est pas Dieu et qu’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. Les Hébreux ont passé par le désert, Moïse y a vécu avant de recevoir sa mission, saint Paul, saint Jean Chrysostome se sont aussi préparés au désert. (…) C’est un temps de grâce, c’est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l’esprit intérieur : la vie intime avec Dieu, la conversation de l’âme avec Dieu dans la foi, l’espérance et la charité. Plus tard l’âme produira des fruits exactement dans la mesure où l’homme intérieur se sera formé en elle (Ep 3,16). (…)

On ne donne que ce qu’on a et c’est dans la solitude, dans cette vie seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l’âme qui oublie tout pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à lui. Donnez-vous tout entier à lui seul (…) et il se donnera tout entier à vous. (…) Regardez saint Paul, saint Benoît, saint Patrice, saint Grégoire le Grand, tant d’autres : quel long temps de recueillement et de silence ! Montez plus haut : regardez saint Jean Baptiste, regardez notre Seigneur. Notre Seigneur n’en avait pas besoin, mais il a voulu nous donner l’exemple.

Saint Charles de Foucauld (1858-1916)

 

 

Désert spirituel

vendredi 10 juin 2022

Cette épreuve consiste à ne plus s’attacher aux sensations de la prière, et faire l’effort d’aimer le Christ par sa volonté en toute circonstance.

Il peut arriver plusieurs fois dans la vie d’un chrétien que la prière devienne difficile voire qu’elle lui semble inutile. Il n’y a plus d’expérience de joie ou de paix, et prier devient presque un fardeau. Dans ce cas, à quoi bon prier ? Le grand François de Sales reconnaît la difficulté de cette situation. Afin de venir en aide à sa contemporaine Jeanne de Chantal, qui ressentait grandement ce vide intérieur, il lui fit parvenir les mots suivants.
C’est le haut point de la sainte religion de se contenter des actes nus, secs et insensibles, exercés par la seule volonté supérieure, comme ce serait le supérieur degré de l’abstinence de se contenter de ne manger jamais, sinon avec dégoût, à contrecoeur, et non-seulement sans goût ni saveur.
Vous m’avez fort bien exprimé votre souffrance, et n’avez rien à faire pour remède que ce que vous faites, protestant à notre Seigneur, en paroles même vocales, et quelquefois encore chantant, que vous voulez même vivre de la mort, et manger comme si vous étiez morte, sans goût, sans sentiment et connaissance.
Ce conseil n’est pas particulièrement réconfortant au premier abord. Mais il est honnête, affirmant qu’une telle épreuve doit être endurée par la volonté et l’effort tout en gardant confiance dans la grâce de Dieu. François de Sales encourage Jeanne de Chantal à offrir sa souffrance à Dieu.
Enfin ce Sauveur veut que nous soyons si parfaitement siens, que rien ne nous reste, pour nous abandonner entièrement à la merci de sa providence, sans réserve.
Si quelqu’un traverse un désert spirituel, la solution n’est surtout pas d’abandonner. Cette épreuve consiste à ne plus s’attacher aux sensations de la prière, et faire l’effort d’aimer le Christ par sa volonté en toute circonstance. Jésus paraîtra encore plus proche si l’on y parvient. C’est ainsi que les saints traversaient leur désert, en aimant Dieu malgré le manque de joie et de paix dans la prière.

Philip Kosloski journaliste
Conseils de saint François de Sales à sainte Jeanne de Chantal
aleteia.org

 

 

 

« Je vais la conduire au désert et là je parlerai à son cœur. » (Os 2,16)

lundi 2 août 2021

Matthieu donne plus d’explications [que Marc] sur la manière dont Jésus a eu pitié de la foule, quand il dit : « Il en eut pitié, et il guérit leurs infirmes. » Car avoir pitié des pauvres et de ceux qui n’ont pas de berger, c’est précisément leur ouvrir le chemin de la vérité en les instruisant, c’est faire disparaître leurs infirmités physiques en les soignant, mais c’est aussi les nourrir quand ils ont faim et les encourager ainsi à louer la générosité de Dieu. C’est ce que Jésus a fait. (…)

Mais il a aussi mis à l’épreuve la foi de la foule, et l’ayant éprouvée, il lui a donné en retour une récompense correspondante. En effet, il a gagné un endroit isolé pour voir si les gens se donneraient la peine de le suivre. Et ils l’ont suivi. Ils ont pris en toute hâte la route du désert, non sur des ânes ou des véhicules, mais à pied, et ils ont montré, par cet effort personnel, quel grand soin ils avaient de leur salut.

En retour, Jésus a accueilli ces gens fatigués. Comme sauveur et médecin plein de puissance et de bonté, il a instruit les ignorants, guéri les malades et nourri les affamés, manifestant ainsi quelle grande joie lui procure cet amour des croyants.

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735)

 

 

« Il sortit et se retira dans un endroit désert. »

mercredi 4 septembre 2019

Comment ne pas nous rappeler un Maître comme celui qui nous a appris la prière, qui nous l’a enseignée avec tant d’amour et avec un si vif désir qu’elle nous soit profitable ? (…) Vous savez qu’il nous enseigne à prier dans la solitude. C’est ainsi que notre Seigneur faisait toujours, quand il priait, non que cela lui soit nécessaire, mais parce qu’il voulait nous donner l’exemple. Nous avons déjà dit qu’on ne saurait parler en même temps à Dieu et au monde. Or ils ne font pas autre chose, ceux qui récitent des prières et par ailleurs écoutent ce qui se dit autour d’eux, ou s’arrêtent aux pensées qui se présentent sans se préoccuper de les repousser.

Je ne parle pas de ces indispositions qui surviennent parfois, ni, surtout de la mélancolie ou de la faiblesse d’esprit qui affligent certaines personnes et les empêchent, malgré leurs efforts, de se recueillir. Il en est de même pour ces orages intérieurs qui peuvent troubler quelquefois les fidèles serviteurs de Dieu, mais que celui-ci permet pour leur plus grand bien. Dans leur affliction, ils cherchent en vain le calme. Quoi qu’ils fassent, ils ne peuvent pas être attentifs aux prières qu’ils prononcent. Leur esprit, loin de se fixer à rien, s’en va tellement à l’aventure qu’il semble en proie à une sorte de frénésie. À la peine qu’ils en éprouvent, ils verront que ce n’est pas de leur faute ; qu’ils ne se tourmentent donc pas. (…) Puisque leur âme est malade, qu’ils s’appliquent à lui procurer quelque repos et s’occupent de quelque autre œuvre de vertu. Voilà ce que doivent faire les personnes qui veillent sur elles-mêmes et qui comprennent que l’on ne saurait parler à Dieu et au monde en même temps.

Ce qui dépend de nous, c’est d’essayer d’être dans la solitude pour prier. Et plaise à Dieu que cela suffise, je le répète, pour comprendre en présence de qui nous sommes et quelle réponse le Seigneur fait à nos demandes ! Pensez-vous qu’il se taise, bien que nous ne l’entendions pas ? Non, certes. Il parle au cœur quand c’est le cœur qui le prie.

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

 

 

 

 

« En toutes choses, il a connu l’épreuve comme nous, et il n’a pas péché. » (He 4, 15)

dimanche 18 février 2018

1378866653_1143_1200x667x0

« Écoute, ô Dieu, ma plainte, sois attentif à ma prière… Des confins de la terre je crie vers toi ; mon cœur est dans l’angoisse » (Ps 60,2-3). Des confins de la terre, c’est-à-dire de partout… Ce n’est donc pas une seule personne qui parle ainsi ; et pourtant si, c’est une seule personne, car il n’y a qu’un seul Christ dont nous sommes les membres (Ep 5,23)… Celui qui crie des confins de la terre est dans l’angoisse, mais il n’est pas abandonné. Car c’est nous, c’est-à-dire son corps, que le Seigneur a voulu préfigurer en son propre corps…

Il nous a symbolisés en sa personne quand il a voulu être tenté par Satan. On lit dans l’Évangile que notre Seigneur, le Christ Jésus, a été tenté au désert par le diable. Dans le Christ, c’est toi qui étais tenté, car le Christ avait pris de toi sa chair pour te donner son salut, de toi il prenait sa mort pour te donner sa vie, de toi il subissait ses outrages pour te donner son honneur. C’est donc de toi qu’il prenait aussi les tentations, pour te donner sa victoire. Si nous sommes tentés en lui, en lui aussi nous triomphons du diable.

Tu remarques bien que le Christ a été tenté, et tu ne remarques pas qu’il a remporté la victoire ? Reconnais-toi comme tenté en lui, reconnais-toi comme vainqueur en lui. Il aurait pu empêcher le diable de s’approcher de lui ; mais s’il n’avait pas été tenté, comment t’aurait-il enseigné la manière de vaincre dans la tentation ? C’est pourquoi ce n’est pas étonnant si, harcelé de tentations, il crie des confins de la terre selon ce psaume. Mais pourquoi n’est-il pas vaincu ? Le psaume continue : « Tu m’as établi sur le roc »… Souvenons-nous de l’Évangile : « Sur ce roc je bâtirai mon Église » (Mt 16,18). C’est donc l’Église, qu’il a voulue bâtir sur le roc, qui crie des confins de la terre. Mais qui est devenu rocher pour que l’Église puisse être bâtie sur le roc ? Écoutons saint Paul nous le dire : « Le rocher c’était le Christ » (1Co 10,4). C’est donc sur lui que nous sommes bâtis. Et voilà pourquoi ce roc sur lequel nous sommes bâtis a été le premier à être battu par les vents, les torrents et les pluies lorsque le Christ a été tenté par le diable (Mt 7,25). Voilà la fondation inébranlable sur laquelle il a voulu t’établir.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Les Discours sur les Psaumes, Ps 60 ; CCL 39, 766 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 88 ; cf bréviaire, 1er dimanche de Carême)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le samedi après les Cendres

samedi 17 février 2018

MosesAndTheBrassSerpent-765x1024

Le temps du Carême rappelle les quarante ans qu’Israël a passés dans le désert quand il était en marche vers la Terre Promise. Pendant cette période, le peuple a appris ce que signifiait vivre sous la tente, sans domicile fixe, dans une absence totale de sécurité. Bien des fois, il a été tenté de retourner en Égypte : là, au moins, il était sûr d’avoir à manger, même si c’était une nourriture d’esclaves. Dans la précarité du désert, c’est Dieu lui-même qui a fourni l’eau et la nourriture à son peuple et qui l’a protégé de tous les dangers. Ainsi l’expérience de dépendre totalement de Dieu s’est transformée pour les Hébreux en marche pour se libérer de l’esclavage et de l’idolâtrie des biens matériels.

Le temps du Carême aide les croyants à revivre, dans un effort de purification personnelle, ce même itinéraire spirituel en prenant conscience de la pauvreté et de la précarité de l’existence, et en redécouvrant l’intervention providentielle du Seigneur, qui invite à ouvrir les yeux sur les besoins de nos frères les plus nécessiteux. De cette façon, le Carême devient aussi le temps de la solidarité avec les individus et les peuples des nombreuses parties du monde qui se trouvent en situation précaire…

C’est de l’amour de Dieu que le chrétien apprend à secourir celui qui est dans le besoin…; il existe en effet une dimension plus élevée, indiquée par l’exemple du Christ lui-même : « Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer sa tête » (Mt 8,20). Il voulait exprimer ainsi sa disponibilité totale envers son Père du ciel, dont il voulait accomplir la volonté sans se laisser entraver par la possession de biens terrestres… Le Christ nous précède sur cette route. Sa présence est une force et un encouragement : il nous rend libres et nous fait devenir des témoins de son amour.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message pour le Carême 1997 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

 

 

 

« Il sortit et se retira dans un endroit désert. »

mercredi 6 septembre 2017

JesusDesert

Ne peut-on raisonnablement avancer que le désert est le temple sans bornes de notre Dieu ? Car celui qui habite dans le silence doit certainement se plaire dans les lieux retirés. C’est là que souvent il s’est manifesté à ses saints ; c’est à la faveur de la solitude qu’il a daigné rencontrer les hommes.

C’est dans le désert que Moïse, la face inondée de lumière, voit Dieu… Là, il est admis à converser familièrement avec le Seigneur ; il échange parole contre parole ; il s’entretient avec le Maître du ciel ainsi que l’homme a coutume de s’entretenir avec son semblable. Là, il reçoit le bâton puissant en prodiges ; et après être venu au désert comme pasteur de brebis, il quitte le désert en pasteur de peuples (Ex 3 ; 33,11 ; 34).

De la même manière, le peuple de Dieu, quand il doit être libéré d’Égypte et délivré des œuvres terrestres, ne gagne-t-il pas des lieux écartés, ne se réfugie-t-il pas dans les solitudes ? Oui, c’est dans le désert qu’il va approcher ce Dieu qui l’a arraché à la servitude… Et le Seigneur se faisait le chef de son peuple en guidant ses pas à travers le désert. Sur la route, de jour et de nuit, il déployait une colonne, flamme ardente ou nuée rayonnante, signe venu du ciel… Les enfants d’Israël obtinrent donc de voir le trône de Dieu et d’entendre sa voix, tandis qu’ils vivaient dans les solitudes du désert…

Faut-il ajouter qu’ils ne parviennent à la terre de leurs désirs qu’après avoir séjourné au désert ? Pour que le peuple entre un jour en possession d’une contrée où coulaient le lait et le miel, il lui a fallu d’abord passer par des lieux arides et incultes. C’est toujours par des campements au désert que l’on s’achemine vers la véritable patrie. Qu’il habite une terre inhabitable, celui qui veut « voir les biens du Seigneur dans la terre des vivants » (Ps 26,13). Qu’il soit l’hôte du désert, celui qui veut devenir le citoyen des cieux.

Saint Eucher (? – v. 450), évêque de Lyon
L’Éloge du désert (trad. Sœur Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 109)

 

psaume

 

 

 

 

 

Prière

dimanche 5 mars 2017

PriereJesus

 

 

 

Premier dimanche de Carême

dimanche 5 mars 2017

Jesusdesert

De même que le désir de la lumière suit les yeux sains, de même le désir de la prière suit le jeûne mené avec discernement. Quand un homme commence à jeûner, il désire communier à Dieu dans les pensées de son esprit. En effet le corps qui jeûne ne supporte pas de dormir toute la nuit sur sa couche. Quand le jeûne a scellé la bouche de l’homme, celui-ci médite en état de componction, son cœur prie, son visage est grave, les mauvaises pensées le quittent ; il est l’ennemi des convoitises et des vaines conversations. Jamais on n’a vu un homme jeûner avec discernement et être asservi au désir mauvais. Le jeûne mené avec discernement est une grande demeure abritant tout bien…

Car le jeûne est l’ordre qui a été donné dès le commencement à notre nature, pour la garder de manger le fruit de l’arbre (Gn 2,17), et c’est de là que vient ce qui nous trompe… C’est par là aussi que le Sauveur a commencé, quand il s’est révélé au monde dans le Jourdain. Après le baptême en effet, l’Esprit l’a mené dans le désert, où il a jeûné quarante jours et quarante nuits.

Tous ceux qui partent pour le suivre font désormais de même : c’est sur ce fondement qu’ils posent le commencement de leur combat, car cette arme a été forgée par Dieu… Et quand maintenant le diable voit cette arme dans la main d’un homme, cet adversaire et tyran se met à craindre. Il pense aussitôt à la défaite que lui a infligée le Sauveur dans le désert, il s’en souvient, et sa puissance est brisée. Il se consume dès qu’il voit l’arme que nous a donnée celui qui nous mène au combat. Quelle arme est plus puissante et ranime autant le cœur dans sa lutte contre les esprits du mal ?

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n° 85 (trad. DDB 1981, p. 424)