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Archive pour le mot-clef ‘Espérance’

« Le règne de Dieu est survenu pour vous. »

jeudi 7 mars 2024

Les temps modernes ont fait grandir l’espérance de l’instauration d’un monde parfait qui, grâce aux connaissances de la science et à une politique scientifiquement fondée, semblait être devenue réalisable. Ainsi l’espérance biblique du règne de Dieu a été remplacée par l’espérance du règne de l’homme, par l’espérance d’un monde meilleur qui serait le véritable « règne de Dieu ». Voilà, en fin de compte, ce qui semblait être l’espérance, grande et réaliste, dont l’homme avait besoin ; elle était en mesure de mobiliser –- pour un certain temps –- toutes les énergies de l’homme… Mais au cours du temps il est devenu clair que cette espérance s’éloignait toujours plus. On s’est rendu compte que c’était peut-être une espérance pour les hommes d’après-demain, mais non une espérance pour moi. Et bien que le « espérer pour tous » fasse partie de la grande espérance humaine -– en effet, je ne peux pas devenir heureux contre les autres et sans eux –- il reste vrai qu’une espérance qui ne me concerne pas personnellement n’est pas une véritable espérance. Et il est devenu évident qu’il s’agissait d’une espérance contre la liberté…

Nous avons besoin des espérances –- des plus petites ou des plus grandes -– qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons pas atteindre. Précisément, le fait d’être gratifié d’un don fait partie de l’espérance. Dieu est le fondement de l’espérance –- non pas n’importe quel dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu’au bout (Jn 13,1)-– chacun individuellement et l’humanité tout entière. Son règne n’est pas un au-delà imaginaire, placé dans un avenir qui ne se réalise jamais ; son règne est présent là où il est aimé et où son amour nous atteint.

Benoît XVI

 

 

 

Un ange apparut à Joseph durant son sommeil.

lundi 18 décembre 2023

« Un ange apparut à Joseph durant son sommeil. » (Mt 2,19) Espérons, espérons… Vous ne nous laisserez pas dans l’obscurité quand nous aurons besoin de lumière… Nous pourrons être dans l’obscurité, nous pourrons y être longtemps et parfois douloureusement, mais c’est qu’alors l’obscurité sera utile à nos âmes et que, dans cette obscurité, Vous veillerez sur nous et nous conduirez par la main, sans que nous le sentions, et lorsqu’il faudra à nos âmes la lumière, Vous la donnerez toujours…

Vous pouviez, mon Dieu, conduire saint Joseph par bien d’autres moyens que des apparitions : il semble que c’est pour rendre, dès les premières pages de l’Évangile, évidente à nos yeux cette vérité de l’espérance qu’il faut avoir en votre grâce (que Vous nous donnez pour nous conduire à la gloire), que Vous nous montrez ainsi, dès l’ouverture du Nouveau Testament, ces anges, ces étoiles se levant à votre appel, pour guider les hommes… C’est comme un éclair qui illumine un moment la nuit de la terre et y fait voir, à nos yeux étonnés, votre manière de conduire les âmes. C’est un rideau qui se soulève un instant et nous laisse voir quelque chose de votre éternelle et infiniment bienfaisante Providence.

Saint Charles de Foucauld (1858-1916)

 

 

 

 

Dieu veille sur ceux qui espèrent

vendredi 29 janvier 2021

Pour moi, mon Dieu, je suis si persuadé que vous veillez sur ceux qui espèrent en vous et qu’on ne peut manquer de rien, quand on attend de vous toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci et de me décharger sur vous de toutes mes inquiétudes : « En paix, tout ensemble, je me couche et je m’endors ; car toi seul, Seigneur, me fais habiter en sécurité » (Ps 4,9 Vg).

Les hommes peuvent me dépouiller, et des biens et de l’honneur ; les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de vous servir ; je puis même perdre votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance ; je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher : « En paix, tout ensemble, je me couche et je m’endors ». Les autres peuvent attendre leur bonheur ou de leurs richesses ou de leurs talents ; les autres s’appuient ou sur l’innocence de leur vie ou sur la rigueur de leurs pénitences ou sur le nombre de leurs aumônes ou sur la ferveur de leur prière : « Toi seul, Seigneur, me fais habiter en sécurité ».

Pour moi, Seigneur, toute ma Confiance, c’est ma confiance même. Cette confiance ne trompa jamais personne : « Sachez que jamais personne qui a espéré dans le Seigneur n’a été confondu dans son espérance » (cf. Qo 2,11 Vg).

Saint Claude la Colombière (1641-1682)

 

 

L’espérance sauve, comme la foi.

lundi 13 août 2018

L’apôtre Paul dit que la création elle-même attend la révélation des enfants de Dieu (Rm 8,19). Cette création est maintenant livrée malgré elle au pouvoir du néant ; mais elle est dans l’espérance. Car elle espère que le Christ l’aidera par sa grâce à se libérer de l’esclavage de la dégradation inévitable, et à recevoir la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Ainsi il y aura une seule liberté, pour la création et pour les enfants de Dieu, lorsque la gloire de ceux-ci se révélera. Mais maintenant, tant que cette révélation se fait désirer, toute la création gémit en attendant de partager la gloire de notre adoption et de notre rédemption (v. 22)… Il est clair que les créatures qui gémissent en attendant l’adoption des fils ont en elles les premiers dons de l’Esprit (v. 9s). Cette adoption des fils, c’est la rédemption du corps tout entier, lorsque celui-ci, en qualité de fils adoptif de Dieu, verra face à face ce bien éternel et divin. Il y a déjà adoption filiale dans l’Église du Seigneur lorsque l’Esprit en nous s’écrie : « Abba, Père » (v. 15). Mais cette adoption sera parfaite lorsque ceux qui seront admis à voir la face de Dieu ressusciteront tous dans l’immortalité, l’honneur et la gloire. Alors la condition humaine s’estimera vraiment rachetée. C’est pourquoi l’apôtre Paul ose dire : « Nous avons été sauvés en espérance » (v. 24). En effet, l’espérance sauve, comme la foi, dont il est dit : « Ta foi t’a sauvé » (Mc 5,34).

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église

 

 

 

Livre d’Isaïe 40,25-31.

mercredi 7 décembre 2016

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À qui pourriez-vous me comparer, qui pourrait être mon égal ? – dit le Dieu Saint.
Levez les yeux et regardez : qui a créé tout cela ? Celui qui déploie toute l’armée des étoiles, et les appelle chacune par son nom. Si grande est sa force, et telle est sa puissance que pas une seule ne manque.
Jacob, pourquoi dis-tu, Israël, pourquoi affirmes-tu : « Mon chemin est caché au Seigneur, mon droit échappe à mon Dieu » ?
Tu ne le sais donc pas, tu ne l’as pas entendu ? Le Seigneur est le Dieu éternel, il crée jusqu’aux extrémités de la terre, il ne se fatigue pas, ne se lasse pas. Son intelligence est insondable.
Il rend des forces à l’homme fatigué, il augmente la vigueur de celui qui est faible.
Les garçons se fatiguent, se lassent, et les jeunes gens ne cessent de trébucher,
mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles ; ils déploient comme des ailes d’aigles, ils courent sans se lasser, ils marchent sans se fatiguer.

 

 

 

 

ReCommancements

jeudi 21 janvier 2016

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« La compagnie de la miséricorde est une lumière pour mieux comprendre ce que nous avons vécu, et une espérance qui nous accompagne au début d’une année nouvelle.
« On peut reparcourir les jours de l’année passée soit comme un souvenir des faits et des événements qui nous ramènent à des moments de joie et de douleur, ou bien en cherchant à comprendre si nous avons perçu la présence de Dieu qui renouvelle toute chose, et qui soutient de son aide.
« Nous sommes interpellés pour vérifier si les événements du monde se sont réalisés selon la volonté de Dieu ou si nous avons surtout écouté les projets des hommes souvent chargés d’intérêts personnels, d’une insatiable soif de pouvoir et de violence gratuite.
« Et aujourd’hui cependant nos yeux ont besoin de se concentrer particulièrement sur les signes que Dieu nous a accordés, pour toucher du doigt la force de son amour miséricordieux.
« Nous ne pouvons pas oublier que tant de journées ont été marquées par la violence, par la mort, par les souffrances indicibles de tant d’innocents, de réfugiés contraints de quitter leur patrie, d’hommes, de femmes et d’enfants sans domicile fixe, sans nourriture ni moyens de subsistance.
Et pourtant combien de grands gestes de bonté, d’amour et de solidarité ont rempli les journées de cette année, même s’ils ne sont pas devenus des nouvelles des journaux télévisés. Ces signes d’amour ne peuvent pas et ne doivent pas être obscurcis par la puissance du mal. Le bien est toujours vainqueur, même si à un certain moment il peut sembler plus faible et plus caché.
*
(…) Le fleuve en crue de l’arrogance, de la méchanceté humaine et de la misère ne peut rien contre l’océan de miséricorde qui inonde notre monde.

Extraits des homélies du pape François 31/12/2015 – 01/01/2016
zenit.org

 

 

Comme un enfant…

mardi 20 octobre 2015

eeltoulouse.fr

Il faut prendre le temps, sans brûler les étapes. À grandir trop vite, on pousse sans racine, on s’épuise, on s’étiole à la merci du vent.
Alors, pourquoi ne pas ménager dans nos vies rien qu’un petit espace où l’enfance est possible ? Ce n’est certes que l’enfance, et elle est passagère. Un jour nous traverserons le miroir obscurci, dans la lumière divine, nous verrons toutes choses. Mais pourquoi nous hâter ? Pourquoi refuser d’avoir Dieu comme père, qui veille tendrement sur chacun de nos pas ? Il pardonne nos fautes, il sait notre faiblesse. Il nous connaît chacun, bien mieux que nous-mêmes. Il sait tout le meilleur dont nous sommes capables. D’un œil bienveillant il bénit nos projets. L’indulgence d’un père, sa tendresse, son amour : tout cela m’est donné si avec foi j’espère. Mais l’espérance est dure, et ma foi est fragile. Le mystère divin parfois me désespère : je n’y comprends plus rien. Je voudrais tout lâcher, écrasé par le poids de trop grandes exigences. Alors je revisite en moi, comme l’enfance. Je redeviens celui qui ne s’inquiète plus. Qu’importe l’avenir, qui ne m’appartient pas. Qu’importe si de Dieu je ne saisis pas tout. La seule chose que je puis, avec certitude, c’est aimer aujourd’hui, les hommes qui m’entourent. La seule chose qui dure, quand tout sera passé. Aimer, comme l’enfant, sans « pourquoi » ni « comment ». Aimer, plus simplement.

Extrait de la méditation de frère Franck Dubois, dominicain
sur Corinthiens 13, 11-13
Signe dans la Bible 11/09/2015

escapamargue.blogspot.fr

 

 

 

 

 

« Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu paraître une grande lumière. »

lundi 5 janvier 2015

Capture d’écran 2014-12-20 à 11.23.58Jésus, notre Seigneur, le Christ,
nous est apparu du sein de son Père.
Il est venu et nous a tirés des ténèbres
et nous a illuminés de sa joyeuse lumière.

Le jour s’est levé pour les hommes ;
la puissance des ténèbres est chassée.
De sa lumière s’est levée pour nous une lumière
qui a éclairé nos yeux obscurcis.

Il a fait lever sa gloire sur le monde
et a éclairé les plus profonds abîmes.
La mort est anéantie, les ténèbres ont pris fin,
les portes de l’enfer sont en pièces.

Il a illuminé toutes les créatures,
ténèbres depuis les temps anciens.
Il a réalisé le salut et nous a donné la vie ;
ensuite il viendra dans la gloire
et il éclairera les yeux de tous ceux qui l’auront attendu.

Notre Roi vient dans sa grande gloire :
allumons nos lampes, sortons à sa rencontre (Mt 25,6);
réjouissons-nous en lui comme il s’est réjoui en nous
et nous réjouit par sa glorieuse lumière.

Mes frères, levez-vous, préparez-vous
pour rendre grâce à notre Roi et Sauveur
qui viendra dans sa gloire et nous réjouira
de sa joyeuse lumière dans le Royaume.

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l’Église
Hymne I sur la Résurrection (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.95)

 

 

Désert

samedi 23 août 2014
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Livre d’Isaïe 35,1-10
Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse, qu’il se couvre de fleurs des champs ! 
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On a retrouvé, dans le désert du Sahara, bien des fossiles marins, qui témoignent d’un temps où cette vaste étendue était traversée de mers et de lacs qui rendaient verdoyante une terre aujourd’hui aride et désolée. En certains endroits, il suffit de se baisser pour ramasser d’anciens coquillages, signes de cette époque révolue. On le sait bien : le désert peut progresser, et assécher les plus riants paysages. Ne le craignons-nous pas, en ces temps de réchauffement climatique ? Curieusement, l’inverse est en revanche inimaginable. Comme une application de plus de la fameuse loi de Murphy, selon laquelle « tout ce qui peut mal tourner va mal tourner », le désert peut progresser, mais non reculer. Alors quand Dieu promet de faire fleurir le désert, comme il le fait par la bouche du prophète Isaïe, nous pouvons bien être du bitatifs.
Qu’annonce Isaïe à un peuple d’Israël découragé, vaincu, exilé loin de sa terre ? Que Dieu n’a pas cessé d’être le Créateur qui, au premier matin du monde, a regardé le néant en face pour y faire surgir des merveilles. Que nos déserts de désespoir, d’ennui ou de médiocrité peuvent être, si nous l’acceptons, ce néant où Dieu peut encore créer, comme au premier jour. Notre découragement n’est bien souvent qu’un manque d’imagination : aucune fatalité ne s’impose au Créateur.Le jardin d’Éden dont furent chassés Adam et Eve, et dont la nostalgie nous habite, repose sans doute en nous sous de grandes quantités de sable. Laisserons-nous Dieu y faire toute chose nouvelle ?
Frère Adrien Candiard, dominicain
couvent du Caire
Signe dans la Bible

« Seigneur, sauve-moi ! »

lundi 4 août 2014

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-36. 

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Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C’est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant qu’il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth.
Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades.
Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés.

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Ma chère Meg, je ne peux pas manquer de confiance en Dieu ; pourtant je sens que la peur pourrait bien me submerger. Je me rappellerai que saint Pierre, à cause de son peu de foi, commençait à s’enfoncer sous un coup de vent, et je ferai comme lui : j’en appellerai au Christ et lui demanderai son secours. Ainsi j’espère qu’il me tendra la main, me saisira et ne me laissera pas sombrer dans la mer démontée.

Et s’il permet que je joue le rôle de Pierre dans sa conduite ultérieure, que je tombe tout à fait, en jurant et en abjurant (mais que notre Seigneur, dans la tendresse de sa miséricorde, m’en préserve, et qu’une telle chute me nuise plutôt que de me rapporter aucun avantage)…, s’il permet que je tombe, j’espère pourtant que dans sa bonté il jettera sur moi, comme sur Pierre, un regard plein de compassion (cf Lc 22,61) et qu’il me relèvera pour que je confesse de nouveau la vérité et que je libère ma conscience. J’espère aussi qu’il me fera supporter courageusement le châtiment et la honte d’un tel reniement.

Bref, ma chère Margot, je suis absolument certain que, sauf péché de ma part, Dieu ne m’abandonnera pas. En toute espérance et sécurité, je vais donc me confier totalement en lui… Donc, ma chère fille, garde un bon moral, ne te laisse troubler par rien de ce qui peut m’arriver en ce monde. Rien ne peut arriver sans que Dieu le veuille. Et, j’en ai la certitude, tout ce que cela peut être, si mauvais que cela nous paraisse, sera vraiment le meilleur.

Saint Thomas More (1478-1535), homme d’État anglais, martyr
Lettre écrite en prison, 1534 (trad. Rogers/bréviaire 22/06 rev.)