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Archive pour le mot-clef ‘Saintes Ecritures’

« Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » (Jn 8,12)

lundi 4 avril 2022

Avec quelle espérance aller à la rencontre du Christ, nous qui sommes asservis jusqu’à maintenant aux plaisirs de la chair ? (…)

Le Christ est le Sauveur de l’âme et du corps. Celui qui suit ses traces est délivré du mal. (…)

Notre Seigneur et notre Dieu, c’est Jésus Christ. L’intelligence qui le suit ne demeurera pas dans les ténèbres (cf. Jn 12,46). (…)

La lumière de l’âme, c’est la sainte connaissance. L’insensé qui en est privé, chemine comme dans les ténèbres. (…)

Celui qui aime Jésus sera délivré du mal. Et celui qui le suit verra la vraie connaissance. (…)

Il cherche les raisons de Dieu, celui qui le vénère. Et il les trouve, celui qui est épris de la vérité. (…)

Le Seigneur soutient, dans sa compassion, tous ceux qui tombent, et il redresse tous ceux qui ont été renversés (cf. Ps 144(145),14 LXX). (…)

L’étude des paroles de Dieu enseigne la connaissance de Dieu à celui qui cherche en vérité, avec désir et piété. (…)

Celui qui écoute le Christ s’éclaire. Et celui qui l’imite se redresse. (…)

Le Christ, notre Seigneur et notre Dieu, c’est Jésus, lequel nous a donné la foi en lui, qui nous mène à la vie.

Thalassius l’Africain

 

 

 

samedi 22 janvier 2022

 

 

 

Fête de saint Luc, évangéliste

vendredi 18 octobre 2019

Parmi toutes les Écritures, même le Nouveau Testament, les évangiles l’emportent à juste titre, du fait qu’ils sont le témoignage principal sur la vie et l’enseignement du Verbe incarné, notre Sauveur. Que les quatre évangiles aient une origine apostolique, l’Église partout et toujours l’a affirmé et l’affirme. Ce que les apôtres ont prêché sur l’ordre du Christ, plus tard, eux-mêmes et des hommes apostoliques nous l’ont transmis, sous l’inspiration de l’Esprit divin, dans des écrits qui sont le fondement de notre foi, c’est-à-dire l’Évangile à quatre formes, selon Matthieu, Marc, Luc et Jean.

De façon ferme et absolument constante, la sainte Mère Église a affirmé et affirme, que les quatre évangiles énumérés, dont elle atteste sans hésiter l’historicité, transmettent fidèlement ce que Jésus le Fils de Dieu, pendant qu’il vivait parmi les hommes, a réellement fait et enseigné en vue de leur salut éternel, jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel (Ac 1,1-2). Après l’Ascension du Seigneur, les apôtres ont transmis à leurs auditeurs ce que Jésus avait dit et fait, avec cette intelligence plus profonde dont ils jouissaient eux-mêmes, instruits qu’ils étaient par les événements glorieux du Christ et enseignés par la lumière de l’Esprit de vérité (Jn 14,26).

Les auteurs sacrés ont composé les quatre évangiles, en triant certains détails entre beaucoup de ceux que la parole ou déjà l’écriture avait transmis, en en faisant entrer quelques-uns en une synthèse, ou en les exposant en tenant compte de l’état des églises, en gardant enfin la forme d’une proclamation, afin de pouvoir ainsi toujours nous communiquer des choses vraies et authentiques sur Jésus. Ils les ont écrits dans cette intention, soit d’après leur propre mémoire, leurs propres souvenirs, soit d’après le témoignage de ceux « qui furent dès le début témoins oculaires et serviteurs de la Parole », afin que nous « connaissions la vérité des enseignements que nous avons reçus » (Lc 1,1-2).

Concile Vatican II

 

 

 

 

« Alors on verra le Fils de l’homme venir…avec grande puissance. »

dimanche 18 novembre 2018

« Il reste encore beaucoup de terre à posséder » (Jos 13,1)… Considère le premier avènement de notre Seigneur et Sauveur, quand il est venu semer sa parole sur la terre. Il s’est emparé de toute la terre par la seule force de ces semailles : il a mis en fuite les puissances adverses et les anges rebelles qui dominaient les esprits des nations, et en même temps il a semé sa parole et répandu ses églises. Telle est sa première possession de toute la terre.

Suis-moi cependant… à travers les lignes subtiles de l’Écriture, et je te montrerai ce qu’est la seconde conquête d’une terre dont on dit à Josué/Jésus qu’on en a beaucoup laissé. Écoute les paroles de Paul : « Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il fasse de tous ses ennemis l’escabeau de ses pieds » (1Co 15,25; Ps 109,1). Voilà la terre dont on dit qu’elle a été laissée jusqu’à ce que tous soient complètement soumis à ses pieds et qu’ainsi il prenne tous les peuples dans son héritage… En ce qui concerne notre temps, nous voyons bien des choses « qui restent » et ne sont pas encore soumises aux pieds de Jésus ; or il faut qu’il entre en possession de tout. Car il ne pourra y avoir de fin du monde que lorsque tout lui aura été soumis. Le prophète dit en effet : « Toutes les nations lui seront soumises, des extrémités des fleuves jusqu’aux extrémités de la terre ; devant lui se prosterneront les Éthiopiens » (Ps 71 LXX), et « D’au-delà des fleuves de l’Éthiopie ils lui présenteront des offrandes » (So 3,10).

Il résulte de là qu’à son second avènement Jésus dominera cette terre dont il reste beaucoup à posséder. Mais bienheureux ceux qui auront été ses sujets dès le premier avènement ! Ils seront vraiment comblés de faveurs, malgré la résistance de tant d’ennemis et les attaques de tant d’adversaires ; ils recevront… leur part de la Terre Promise. Mais lorsque la soumission aura été faite par la force, au jour où il faut que « soit détruit le dernier ennemi, c’est-à-dire la mort » (1Co 15,26), il ne pourra plus y avoir de faveur pour ceux qui refuseront de se soumettre.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien

 

 

 

« Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes. »

vendredi 16 septembre 2016

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Nous le savons, parmi ses disciples, Jésus en choisit douze pour être les pères du nouvel Israël, et il les choisit pour qu’ « ils soient avec lui et pour les envoyer prêcher ». Ce fait est évident, mais, outre les Douze, colonnes de l’Église, pères du nouveau Peuple de Dieu, sont choisies également de nombreuses femmes pour être au nombre des disciples. Je ne peux que brièvement évoquer celles qui se trouvent sur la route de Jésus lui-même, depuis la prophétesse Anne jusqu’à la Samaritaine, à la Syrophénicienne, à la femme qui avait de pertes de sang et à la pécheresse pardonnée. Je n’insisterai pas non plus sur les personnages de quelques paraboles vivantes, par exemple celles de la maîtresse de maison qui cuit le pain, de la ménagère qui perd sa pièce d’argent, de la veuve qui importune le juge. Plus significatives dans notre réflexion aujourd’hui sont ces femmes qui ont joué un rôle actif dans le cadre de la mission de Jésus.

En premier lieu, on pense naturellement à la Vierge Marie, qui par sa foi et son concours maternel coopéra de façon unique à notre rédemption au point qu’Élisabeth a pu la proclamer « bénie entre toutes les femmes », ajoutant : « Bienheureuse celle qui a cru ». Devenue disciple de son Fils, Marie a manifesté à Cana sa foi totale en lui et l’a suivi jusqu’à la croix, où elle a reçu de lui une mission maternelle envers tous ses disciples de tous temps, représentés par Jean.

Viennent ensuite plusieurs femmes qui, à des titres divers, ont gravité autour de la personne de Jésus dans une fonction de responsabilité. En sont un exemple éloquent celles qui suivaient Jésus pour l’assister de leurs ressources et dont Luc nous transmet quelques noms : Marie de Magdala, Jeanne, Suzanne, et « beaucoup d’autres ». Ensuite, les évangiles nous informent que les femmes, à la différence des Douze, n’ont pas abandonné Jésus à l’heure de la Passion. Parmi elles se détache, en particulier, Marie de Magdala qui, non seulement a assisté à la Passion, mais encore a été la première à témoigner du Ressuscité et à l’annoncer. C’est précisément à elle que saint Thomas d’Aquin réserve la qualification unique de « apôtre des apôtres », y adjoignant ce beau commentaire : « Comme une femme avait annoncé au premier homme des paroles de mort, de même une femme annonça aux apôtres les paroles de vie ».

Benoît XVI

(Références bibliques : Mc 3,14-15 ; Lc 2,36-38 ; Jn 4,1-39 ; Mc 7,24-30 ; Mt 9,20-22 ; Lc 7,36-50 ; Mt 13,33 ; Lc 15,8-10 ; Lc 18,1-18 ; Lc 1,42 ; Lc 1,45 ; Jn 2,25 ; Jn 19,25-27 ; Lc 8,2-3 ; Mt 27,56.61 ; Mc 15,40 ; Jn 20,1.11-18)

Carême 2016 – jour 3

vendredi 12 février 2016
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Mes enfants,
 
Merci de me lire et de m’accorder vos prières. Il faut en ces temps de jeûne et de prière, accentuer vos efforts d’Amour et de Paix.
Mes enfants, il faut prier pour tous vos frères qui sont dans l’ennui et la tourmente de l’incertitude et du découragement. Priez, Priez, Priez afin que l’Esprit de Dieu apporte son souffle de repos sur ces êtres. Mes enfants, ne laissez pas votre esprit s’égarer en d’illusoires supputations et suppositions d’un avenir que vous ne connaissez pas et que vous cherchez tant à deviner. Vous devez infléchir votre pensée dans la confiance en l’Éternel, Notre Père et Seigneur. Le vagabondage de l’esprit n’est que le reflet de désirs intérieurs et souvent peu conciliables avec votre avenir. Unissez-vous dans une prière ferme et sans détour. Approfondissez par la réflexion les paroles Divines et réalisez la portée de ces messages pour vous guider vous-mêmes, avant de vouloir gérer un itinéraire utopique pour autrui.
 
Marie Mère des hommes – Mars 1995
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La liberté humaine : « Les gens le supplièrent de partir de leur région. »

mercredi 2 juillet 2014

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Établi par Dieu dans un état de justice, l’homme, séduit par le Malin, a abusé de sa liberté dès le début de l’histoire en se dressant contre Dieu et en désirant parvenir à sa fin en dehors de Dieu. Alors qu’ils avaient connu Dieu, « ils ne lui ont pas rendu la gloire qui convient à un Dieu…, mais les ténèbres ont rempli leur cœur sans intelligence », et « ils ont servi la créature plutôt que le Créateur » (Rm 1,21s). Notre propre expérience confirme ce que la Révélation divine nous fait connaître ainsi. Car l’homme, s’il examine son cœur, se découvre enclin aussi au mal et emmêlé dans des maux multiples qui ne peuvent pas venir de son Créateur, qui est bon. Refusant souvent de reconnaître Dieu comme son origine, l’homme a, par le fait même, brisé l’ordre juste qui l’orientait à sa fin ultime, et, en même temps, il a rompu toute harmonie, par rapport à lui-même, par rapport aux autres hommes et par rapport à toute la création.

C’est donc en lui-même que l’homme est divisé. C’est pourquoi toute la vie des hommes, individuelle et collective, se manifeste comme une lutte, combien dramatique, entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres. Bien plus, l’homme se découvre incapable par lui-même de vaincre les assauts du mal de façon efficace ; et ainsi chacun se sent comme chargé de chaînes. Mais le Seigneur en personne est venu pour restaurer l’homme dans sa liberté et sa force, le rénovant intérieurement, et jetant dehors « le prince de ce monde » (Jn 12,31), qui le retenait dans l’esclavage du péché. Quant au péché, il amoindrit l’homme lui-même en l’empêchant d’atteindre sa plénitude.

La vocation sublime de l’homme, comme sa profonde misère, dont tous font l’expérience, trouvent leur signification ultime à la lumière de cette Révélation.

Concile Vatican II
Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 13

 

 

 

« Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. »

vendredi 21 mars 2014

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« Je suis la vraie vigne, » dit Jésus (Jn 15,1)… On creuse des tranchées autour de cette vigne, c’est-à-dire on creuse des embûches par la ruse. Quand on complote pour faire tomber quelqu’un dans un piège, c’est comme si on creusait une fosse devant lui. C’est pourquoi il s’en lamente en disant : « Ils ont creusé une fosse devant moi » (Ps 56,7)… Voici un exemple de ces pièges : « Ils ont amené une femme adultère » au Seigneur Jésus « en disant : ‘ Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? ’ » (Jn 8,3s)… Et un autre : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? » (Mt 22,17)…

Mais ils ont découvert que ces embûches ne nuisaient pas à la vigne ; au contraire, en creusant ces fosses, ce sont eux-mêmes qui sont tombés dedans (Ps 56,7)… Alors, ils ont encore creusé : non seulement les mains et les pieds (Ps 21,17), mais ils ont percé son côté avec une lance (Jn 19,34) et ont mis à découvert l’intérieur de ce cœur très saint, qui avait déjà été blessé par la lance de l’amour. Dans le cantique de son amour, l’Époux dit : « Tu as blessé mon cœur, ma sœur, mon épouse » (Ct 4,9 Vulg). Seigneur Jésus, ton cœur a été blessé d’amour par ton épouse, ton amie, ta sœur. Pourquoi donc fallait-il que tes ennemis le blessent encore ? Que faites-vous, ennemis ?… Ne saviez-vous pas que ce cœur du Seigneur Jésus, déjà frappé, est déjà mort, déjà ouvert, et ne peut plus être atteint par une autre souffrance ? Le cœur de l’Époux, du Seigneur Jésus, a déjà reçu la blessure de l’amour, la mort de l’amour. Quel autre mort pourrait l’atteindre ?… Les martyrs aussi rient quand on les menace, se réjouissent quand on les frappe, triomphent quand on les tue. Pourquoi ? Parce qu’ils sont déjà morts par amour dans leur cœur, « morts au péché » (Rm 6,2) et au monde…

Le cœur de Jésus donc a été blessé et mis à mort pour nous… ; la mort physique a triomphé un moment, mais pour être vaincue à jamais. Elle a été anéantie quand le Christ est ressuscité des morts, parce que « sur lui la mort n’a plus aucun pouvoir » (Rm 6,9).

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l’Église
La Vigne mystique, ch. 3, § 5-10

 

 

 

 

« Tu as les paroles de la vie éternelle. »

samedi 20 avril 2013

Les Saintes Écritures contiennent la Parole de Dieu et, parce qu’elles sont inspirées, elles sont réellement la parole de Dieu ; c’est pourquoi l’étude des Saintes Lettres doit être comme l’âme de la sainte théologie. C’est aussi de la même parole de l’Écriture que le ministère de la parole, autrement dit la prédication pastorale, la catéchèse et toute l’instruction chrétienne…est nourri de façon salutaire et trouve sa vigueur…

Le saint Concile exhorte avec force et de façon spéciale tous les chrétiens…à acquérir par la lecture fréquente des divines Écritures « une science éminente de Jésus Christ » (Ph 3,8), car « ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ » (S. Jérôme). Qu’ils abordent donc de tout leur cœur le texte sacré lui-même, soit par la sainte liturgie, qui est remplie des paroles divines, soit par une lecture priante, soit par des cours faits pour cela ou par d’autres méthodes qui, avec l’approbation et le soin qu’en prennent les Pasteurs de l’Église, se répandent de manière louable partout de notre temps. Mais qu’ils se rappellent que la prière doit accompagner la lecture de la Sainte Écriture pour que s’établisse un dialogue entre Dieu et l’homme, car « c’est à lui que nous nous adressons quand nous prions ; c’est lui que nous écoutons, quand nous lisons les révélations divines » (S. Ambroise)…

Ainsi donc, par la lecture et l’étude des Livres saints, « que la Parole de Dieu accomplisse sa course et soit glorifiée » (2Th 3,1), et que le trésor de la révélation, confié à l’Église, remplisse de plus en plus les cœurs des hommes. La vie de l’Église reçoit son développement de la fréquentation assidue du mystère eucharistique ; de même il est permis d’espérer un nouvel élan de la vie spirituelle à partir d’un respect accru pour la Parole de Dieu, qui « demeure à jamais » (Is 40,8; 1P 1,23).

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur la Révélation divine « Dei Verbum », § 24-26