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« Alors on verra le Fils de l’homme venir…avec grande puissance. »

« Il reste encore beaucoup de terre à posséder » (Jos 13,1)… Considère le premier avènement de notre Seigneur et Sauveur, quand il est venu semer sa parole sur la terre. Il s’est emparé de toute la terre par la seule force de ces semailles : il a mis en fuite les puissances adverses et les anges rebelles qui dominaient les esprits des nations, et en même temps il a semé sa parole et répandu ses églises. Telle est sa première possession de toute la terre.

Suis-moi cependant… à travers les lignes subtiles de l’Écriture, et je te montrerai ce qu’est la seconde conquête d’une terre dont on dit à Josué/Jésus qu’on en a beaucoup laissé. Écoute les paroles de Paul : « Il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il fasse de tous ses ennemis l’escabeau de ses pieds » (1Co 15,25; Ps 109,1). Voilà la terre dont on dit qu’elle a été laissée jusqu’à ce que tous soient complètement soumis à ses pieds et qu’ainsi il prenne tous les peuples dans son héritage… En ce qui concerne notre temps, nous voyons bien des choses « qui restent » et ne sont pas encore soumises aux pieds de Jésus ; or il faut qu’il entre en possession de tout. Car il ne pourra y avoir de fin du monde que lorsque tout lui aura été soumis. Le prophète dit en effet : « Toutes les nations lui seront soumises, des extrémités des fleuves jusqu’aux extrémités de la terre ; devant lui se prosterneront les Éthiopiens » (Ps 71 LXX), et « D’au-delà des fleuves de l’Éthiopie ils lui présenteront des offrandes » (So 3,10).

Il résulte de là qu’à son second avènement Jésus dominera cette terre dont il reste beaucoup à posséder. Mais bienheureux ceux qui auront été ses sujets dès le premier avènement ! Ils seront vraiment comblés de faveurs, malgré la résistance de tant d’ennemis et les attaques de tant d’adversaires ; ils recevront… leur part de la Terre Promise. Mais lorsque la soumission aura été faite par la force, au jour où il faut que « soit détruit le dernier ennemi, c’est-à-dire la mort » (1Co 15,26), il ne pourra plus y avoir de faveur pour ceux qui refuseront de se soumettre.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien

 

 

 

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