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Archive pour le mot-clef ‘Maria Valtorta’

Le Juste Chemin

vendredi 10 mai 2013

“Je parlerai toujours, pour que le monde ne devienne pas tout entier idolâtre. Et je parlerai aux miens, à ceux que j’ai choisis pour vous répéter mes paroles. L’Esprit de Dieu parlera, et eux comprendront ce que les sages eux-mêmes ne sauront pas comprendre. En effet les savants étudieront la parole, la phrase, la manière, le lieu, le comment, l’instrument, à travers lesquels la Parole parle, alors que ceux que j’ai choisis ne se perdront pas dans ces études inutiles, mais écouteront, perdus dans l’amour, et comprendront puisque ce sera l’Amour qui leur parlera. Eux distingueront les pages ornées des savants ou les pages menteuses des faux prophètes, des rabbis d’hypocrisie, qui enseignent des doctrines corrompues ou enseignent ce qu’ils ne pratiquent pas, ils les distingueront des paroles simples, vraies, profondes qui viendront de Moi. Mais le monde les haïra à cause de cela, car le monde me hait Moi-Lumière et il hait les fils de la Lumière, le monde ténébreux qui aime les ténèbres propices à son péché. Mes brebis me connaissent et me connaîtront et me suivront toujours, même sur les chemins sanglants et douloureux que je parcourrai le premier, et qu’eux parcourront après Moi. Les chemins qui conduisent les âmes à la Sagesse. Les chemins que le sang et les pleurs de ceux qui sont persécutés parce qu’ils enseignent la justice, rendent lumineux parce qu’ils brillent dans le brouillard des fumées du monde et de Satan, et sont comme des sillages d’étoiles pour conduire ceux qui cherchent la Voie, la Vérité, la Vie, et ne trouvent personne pour les y conduire, car c’est de cela que les âmes ont besoin: de ceux qui les conduisent à la Vie, à la Vérité, au juste Chemin. Dieu est plein de pitié pour ceux qui cherchent et ne trouvent pas non pas par leur faute, mais par la paresse des pasteurs idoles. Dieu est plein de pitié pour les âmes qui, laissées à elles-mêmes, se perdent et sont accueillies par les ministres de Lucifer, tout prêts à accueillir ceux qui se sont égarés, pour en faire des prosélytes de leurs doctrines. Dieu est plein de pitié pour ceux qui sont trompés seulement parce que les rabbis de Dieu, les prétendus rabbis de Dieu, se sont désintéressés d’eux. Dieu est plein de pitié pour ceux qui vont à la rencontre du découragement, des brouillards, de la mort, par la faute de faux maîtres, qui de maîtres n’ont que le vêtement et l’orgueil d’être appelés de ce nom. Et pour ces pauvres âmes, comme Il a envoyé les prophètes pour son peuple, comme Il m’a envoyé Moi pour le monde entier, ainsi ensuite, après Moi, Il enverra les serviteurs de la Parole, de la Vérité et de l’Amour pour répéter mes paroles. Car ce sont mes paroles qui donnent la Vie. C’est pourquoi mes brebis de mainte nant et de plus tard auront la Vie que je leur donne à travers ma Parole qui est Vie éternelle pour ceux qui l’accueillent, et ne périront jamais et que personne ne pourra arracher de mes mains.”

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

 

 

Suivre Jésus…

vendredi 15 mars 2013

Jésus reprend: “Mais savez-vous ce que cela veut dire et ce que cela impose de venir derrière Moi? Je vais répondre à ces seules paroles, parce que la curiosité ne mérite pas qu’on lui réponde et parce que celui qui a faim de mes paroles me donne, en conséquence, son amour et désire s’unir à Moi. Car, parmi ceux qui ont parlé, il y a deux groupes: les curieux, dont je ne m’occupe pas, les volontaires que j’instruis, sans feinte, de la sévérité de cette vocation. Venir à Moi comme disciple, cela veut dire renoncer à tous les amours pour un seul amour: le mien. Amour égoïste pour soi-même, amour coupable pour les richesses, pour la sensualité ou la puissance, amour honnête pour l’épouse, amour saint pour la mère, le père, amour affectueux des fils et des frères ou pour les fils et les frères, tout doit céder à mon amour, si on veut être mien. En vérité je vous dis que plus libres que les oiseaux qui planent dans les cieux doivent être mes disciples, plus libres que les vents qui parcourent les espaces sans que personne les retienne, personne ni rien. Libres, sans lourdes chaînes, sans lacets d’amour matériel, sans même les fils d’araignée fins des plus légères barrières. L’esprit est comme un papillon délicat enfermé dans un lourd cocon de chair, et son vol peut s’alourdir ou s’arrêter tout à fait, par l’action d’une iridescente et impalpable toile d’araignée, l’araignée de la sensualité, du manque de générosité dans le sacrifice. Moi, je veux tout, sans réserve. L’esprit a besoin de cette liberté de donner, de cette générosité de donner, pour pouvoir être certain de ne pas rester pris dans la toile d’araignée des affections, des coutumes, des réflexions, des peurs, tendues comme les fils de cette araignée monstrueuse qu’est Satan, voleur des âmes. Si quelqu’un veut venir à Moi et ne hait pas saintement son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et jusqu’à sa vie, il ne peut être mon disciple. J’ai dit: « hait saintement ». Vous, dans votre cœur, vous dites: « La haine, Lui l’enseigne, n’est jamais sainte. Lui, donc se contredit ». Non. Je ne me contredis pas. Je dis de haïr la pesanteur de l’amour, la passion charnelle de l’amour pour le père et la mère, l’épouse et les enfants, les frères et les sœurs, et la vie elle-même mais, d’autre part, j’ordonne d’aimer avec la liberté légère, qui est le propre des esprits, les parents et la vie. Aimez-les en Dieu et pour Dieu, ne faisant jamais passer Dieu après eux, vous occupant et vous préoccupant de les amener là où le disciple est arrivé, c’est-à-dire à Dieu Vérité. Ainsi vous aimerez saintement les parents et Dieu, en conciliant les deux amours et en faisant des liens du sang non pas un poids mais une aile, non pas une faute, mais la justice. Même votre vie, vous devez être prêts à la haïr pour me suivre. Hait sa vie celui qui, sans peur de la perdre ou de la rendre humainement triste, la consacre à mon service. Mais ce n’est qu’un semblant de haine. Un sentiment qui est appelé de manière incorrecte: « haine », par la pensée de l’homme qui ne sait pas s’élever, de l’homme uniquement terrestre, de peu supérieur à la brute. En réalité cette haine apparente qui est le refus des satisfactions sensuelles à l’existence, pour donner une vie toujours plus grande à l’esprit, c’est de l’amour. C’est de l’amour, le plus élevé qui existe, le plus béni. Ce refus des basses satisfactions, cette interdiction de la sensualité des affections, ce risque des reproches et des commentaires injustes, des punitions, des répudiations, des malédictions et, peut-être des persécutions, est une suite de peines. Mais il faut les embrasser et se les imposer comme une croix, un gibet sur lequel on expie toutes les fautes passées pour aller justifiés vers Dieu, et par lequel on obtient de Dieu toute grâce vraie, puissante, sainte, pour ceux que nous aimons. Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, celui qui rie sait pas le faire, ne peut pas être mon disciple.

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

 

 

Désormais

dimanche 20 janvier 2013

Marie se nourrit de la contemplation de son Jésus et aussi Jean qui est au bout de la table et reste suspendu aux lèvres de son Maître. Marie s’aperçoit que les serviteurs parlotent avec le majordome et que celui-ci est gêné et Elle comprend qu’il y a quelque chose de désagréable. “Fils” dit-elle doucement en attirant l’attention de Jésus avec cette parole. “Fils, ils n’ont plus de vin.” “Femme, qu’y a-t-il, désormais entre Moi et Toi?” Jésus en disant cette phrase sourit encore plus doucement et Marie sourit, comme deux qui savent une vérité qui est leur joyeux secret que tous les autres ignorent. Marie ordonne aux serviteurs: “Faites ce que Lui vous dira.” Marie a lu dans les yeux souriants de son Fils l’assentiment, voilé d’un grand enseignement pour tous les “appelés”. Et Jésus ordonne aux serviteurs: “Emplissez d’eau les cruches.” Je vois les serviteurs emplir les jarres de l’eau apportée du puits. (J’entends le grincement de la poulie qui monte et descend le seau qui déborde). Je vois le majordome qui se verse un peu de ce liquide avec un regard de stupeur, qui l’essaie avec une mimique d’un plus grand étonnement et le goûte. Il parle au maître de maison et à l’époux son voisin. Marie regarde encore son Fils et sourit; puis recevant un sourire de Lui, incline la tête en rougissant légèrement. Elle est heureuse. Dans la salle passe un murmure. Les têtes se tournent vers Jésus et Marie. On se lève pour mieux voir. On va vers les jarres. Un silence, puis un chœur de louanges à Jésus. Mais Lui se lève et dit une seule parole: “Remerciez Marie” et puis, il quitte le repas. Sur le seuil il répète: “La paix à cette maison et la bénédiction de Dieu sur vous” et il ajoute: “Mère, je te salue.”

Jésus m’explique le sens de la phrase. “Ce « désormais », que beaucoup de traducteurs passent sous silence, est la clef de la phrase et l’explique avec son vrai sens. Je fus le Fils soumis à la Mère, jusqu’au moment où la volonté de mon Père m’indiqua que l’heure était venue d’être le Maître. À partir du moment où ma mission commença, je ne fus plus le Fils soumis à sa Mère, mais le Serviteur de Dieu. Les liens qui M’unissaient à Celle qui m’avait engendré étaient rompus. Ils s’étaient transformés en liens de plus haut caractère. Ils s’étaient tous réfugiés dans l’esprit. L’esprit appelait toujours « Maman » Marie, ma Sainte. L’amour ne connut pas d’arrêt, ne s’attiédit pas, au contraire, il ne fut jamais aussi parfait que lorsque, séparé d’Elle pour une seconde naissance, Elle me donna au monde, pour le monde, comme Messie, comme Évangélisateur. Sa troisième, sublime maternité mystique, ce fut quand, dans le déchirement du Golgotha, Elle m’enfanta à la Croix, en faisant de Moi, le Rédempteur du monde.  » Qu’y a-t-il désormais entre Moi et Toi? « . J’étais d’abord tien, uniquement tien. Tu me commandais, Je t’obéissais. Je t’étais soumis « . Maintenant, j’appartiens à ma mission. Ne l’ai-je peut-être pas dit? « Celui qui met la main à la charrue et se retourne pour saluer ceux qui restent, n’est pas apte au Royaume de Dieu ». J’avais mis la main à la charrue pour ouvrir avec le soc, non pas la glèbe mais les cœurs, pour y semer la parole de Dieu. Je ne l’avais enlevée cette main que quand on me l’avait arrachée de là pour la clouer à la Croix et pour ouvrir par la torture de ce clou le Cœur de mon Père en faisant sortir de la plaie le pardon pour l’humanité. Ce « désormais », oublié par plusieurs, voulait dire ceci: « Tu m’as été tout, ô Mère tant que je fus le Jésus de Marie de Nazareth et tu m’es tout en mon esprit mais, depuis que je suis le Messie attendu, j’appartiens à mon Père. Attends encore un peu et ma mission terminée, je serai de nouveau tout à toi. Tu me recevras encore dans tes bras comme quand j’étais petit et personne ne te le disputera plus, ce Fils qui est le tien que l’on regardera comme la honte de l’humanité, dont on te jettera la dépouille pour te couvrir toi aussi de l’opprobre d’être la mère d’un criminel. Et puis tu m’auras de nouveau, triomphant et puis, tu m’auras pour toujours, triomphante toi aussi, au Ciel. Mais maintenant, j’appartiens à tous ces hommes et j’appartiens au Père qui m’a envoyé vers eux ». Voilà ce que veut dire ce petit « désormais », si chargé de signification.” Jésus m’a donné cette instruction: “Quand j’ai dit aux disciples: « Allons faire plaisir à ma Mère » j’avais donné à la phrase un sens plus relevé qu’il ne semblait. Ce n’était pas le plaisir de me voir, mais d’être l’Initiatrice de mon activité miraculeuse et la Première Bienfaitrice de l’humanité. Gardez-en toujours le souvenir. Mon premier miracle est arrivé par Marie. Le premier. Symbole que Marie est la clef du miracle. Je ne refuse rien à ma Mère et, à cause de sa prière, J’avance même le temps de la grâce. Je connais ma Mère, la seconde en Bonté après Dieu. Je sais que vous faire grâce, c’est la faire heureuse puisqu’Elle est la « Toute Amour ». Voilà pourquoi j’ai dit, Moi qui savais: « Allons lui faire plaisir ». En outre, j’ai voulu rendre manifeste au monde sa puissance en même temps que la mienne. Destinée à être unie à Moi dans la chair – car nous fûmes une seule chair: Moi en Elle, et Elle autour de Moi, comme des pétales de lis autour d’un pistil odorant et plein de vie – unie à Moi dans la douleur – car nous fûmes sur la Croix, Moi avec ma chair, Elle avec son esprit, de même que le lis exhale son parfum avec sa corolle et l’essence qu’on en tire – il était juste qu’Elle me fût unie dans la puissance qui se manifeste au monde. Je vous dis à vous ce que Je disais aux invités: « Remerciez Marie. C’est par Elle que vous avez eu le Maître du miracle et que vous avez toutes mes grâces, spécialement celles du pardon ». Repose en paix. Nous sommes avec toi.”

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

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« Seigneur, Dieu Très-Haut, ne tarde pas d’envoyer ton Serviteur pour apporter la paix sur la terre. »

samedi 22 décembre 2012

« Seigneur, Dieu Très-Haut, ne tarde pas d’envoyer ton Serviteur pour apporter la paix sur la terre. Suscite le temps favorable et la vierge pure et féconde pour l’avènement de ton Christ.

Père, Père Saint, accorde à ta servante d’offrir sa vie dans ce but.

Accorde-moi de mourir après avoir vu ta Lumière et ta Justice sur la terre et d’avoir vu, accomplie, la Rédemption.

O Père Saint envoie à la terre ce qui a fait soupirer les Prophètes.

Envoie à ta servante le Rédempteur.

Qu’à l’heure où se terminera ma journée s’ouvre pour moi ta demeure parce que ses portes auront déjà été ouvertes par ton Christ, pour tous ceux qui ont espéré en Toi. Viens, viens, ô Esprit du Seigneur. »

Maria Valtorta, « De l’évangile tel qu’il m’a été révélé. »

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Oui

samedi 8 décembre 2012

« Oui » j’ai dit. Oui. Cela suffit. Ce « oui » a annulé le « non » d’Ève à l’ordre de Dieu. « Oui, Seigneur, comme tu veux. Je connaîtrai ce que tu veux. Je vivrai comme tu veux. Je jouirai si tu le veux. Je souffrirai pour ce que tu veux. Oui, toujours oui, mon Seigneur, depuis le moment où ton rayon me fit Mère jusqu’au moment où tu m’as appelée à Toi. Oui, toujours oui. Toutes les voix de la chair, toutes les inclinations de ma sensibilité, sous le poids de ce oui perpétuel qui est à moi. Et comme au-dessus d’un piédestal de diamant, mon esprit à qui manque les ailes pour voler vers Toi, mais qui est le maître de tout mon moi dompté et asservi pour te servir dans la joie, pour te servir dans la douleur. Mais, souris, ô Dieu. Et sois heureux. La faute est vaincue. Elle est enlevée, elle est détruite. Elle gît sous mon talon. Elle est lavée dans mes larmes, détruite par mon obéissance. De mon sein naîtra l’Arbre nouveau. Il portera le Fruit qui connaîtra tout le mal pour l’avoir souffert en Lui-même, et donnera tout le bien. À Lui pourront venir les hommes et je serai heureuse s’ils le cueillent, même sans penser qu’il naît de moi. Pour que l’homme se sauve et que Dieu soit aimé, qu’on fasse de sa servante ce que l’on fait de la terre où un arbre se dresse: une marche pour monter ».

Maria Valtorta, « De l’Evangile tel qu’il m’a été révélé. »

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Donner

samedi 10 novembre 2012

Jésus cesse de regarder les gens du Temple pour observer une pauvre petite femme, vêtue de marron foncé, qui monte honteuse les marches et va vers un mur où se trouvent des têtes de lions ou autres animaux du même genre, la bouche ouverte. Beaucoup s’y rendent, mais Jésus paraissait ne pas s’en occuper. Maintenant, au contraire, il suit la démarche de la petite femme. Son œil la regarde avec pitié et devient d’une grande douceur quand il la voit allonger une main et jeter dans la bouche de pierre de l’un de ces lions quelque chose. Et quand la pauvrette, en se retirant, passe près de Lui, il lui dit le premier: “Paix à toi, femme.”
Celle-ci, stupéfaite, lève la tête interdite.
“Paix à toi” répète Jésus. “Va, car le Très-Haut te bénit.”
Cette pauvre femme reste bouche bée, puis murmure un salut et s’en va.
“Elle est heureuse dans son malheur” dit Jésus en sortant de son silence. “Maintenant elle est heureuse car la bénédiction de Dieu l’accompagne. Écoutez, amis, et vous qui êtes autour de Moi. Voyez- vous cette femme? Elle n’a donné que deux piécettes, moins qu’il n’en faut pour payer le repas d’un passereau en cage, et pourtant elle a donné davantage que tous ceux qui, depuis l’ouverture du Temple à l’aurore, ont versé leur obole au Trésor du Temple.
Écoutez. J’ai vu des riches en grand nombre mettre dans ces bouches des sommes capables de la rassasier pendant une année et de revêtir sa pauvreté qui n’est décente que parce qu’elle est propre. J’ai vu des riches qui, avec une satisfaction visible, mettaient des sommes avec lesquelles on aurait pu rassasier les pauvres de la Cité Sainte pendant un jour ou plus, et leur faire bénir le Seigneur. Mais, en vérité, je vous dis que personne n’a donné plus qu’elle. Son obole est charité, l’autre ne l’est pas. Elle est générosité, l’autre ne l’est pas. Elle est sacrifice, l’autre ne l’est pas. Aujourd’hui cette femme ne mangera pas car elle n’a plus rien. Il lui faudra d’abord travailler pour un salaire pour qu’elle puisse donner du pain à sa faim. Elle n’a pas de richesses en réserve; elle n’a pas de parents qui gagnent pour elle. Elle est seule. Dieu lui a enlevé parents, mari et enfants, lui a enlevé le peu de bien qu’ils lui avaient laissé, et plus que Dieu le lui ont enlevé les hommes; ces hommes qui maintenant, avec de grands gestes, vous les voyez?, continuent de jeter à l’intérieur leur superflu dont une grande partie est extorquée par l’usure aux pauvres mains de ceux qui sont faibles et qui ont faim. Eux disent qu’il n’y a pas de sang ni d’affection supérieurs au Temple et de cette façon enseignent à ne pas aimer le prochain. Moi, je vous dis qu’au-dessus du Temple, il y a l’amour. La Loi de Dieu est amour et Il n’aime pas qui n’a pas pitié de son prochain. L’argent superflu, l’argent soufflé par l’usure, par la rancœur, par la dureté, par l’hypocrisie, ne chante pas la louange de Dieu et n’attire pas sur le donateur la bénédiction céleste. Dieu le rejette. Il engraisse cette caisse, mais ce n’est pas de l’or pour l’encens: c’est de la boue qui vous submerge, ô ministres, qui ne servez pas Dieu mais votre intérêt; mais c’est un lacet qui vous étrangle, ô docteurs, qui enseignez une doctrine de votre invention; mais c’est un poison qui vous corrode ce reste d’âme que vous avez encore, ô pharisiens. Dieu ne veut pas ce qui reste. Ne soyez pas des Caïns. Dieu ne veut pas ce qui est le fruit de la dureté. Dieu ne veut pas ce qui élevant une voix plaintive dit: « Je devais rassasier un affamé, mais on m’a refusé pour étaler leurs fastes là-dedans. Je devais aider un vieux père, une mère chancelante, et on m’a refusé parce que cette aide n’aurait pas été connue du monde, et je dois résonner ma sonnerie pour que le monde voie le donateur ». Non, rabbi qui enseignes que ce qui est reste doit être donné à Dieu et qu’il est permis de refuser au père et à la mère pour donner à Dieu. Le premier commandement c’est: « Aime Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence, de toute ta force ». Ce n’est donc pas le superflu, mais ce qui est notre sang qu’il faut Lui donner, en aimant souffrir pour Lui. Souffrir, non pas faire souffrir. Et s’il en coûte beaucoup de donner parce qu’il est désagréable de se dépouiller des richesses, et que le trésor est le cœur de l’homme, vicieux par nature, c’est justement parce qu’il en coûte qu’il faut donner. Par justice: car tout ce que l’on a, on l’a par la bonté de Dieu. Par amour: car c’est une preuve d’amour d’aimer le sacrifice pour donner de la joie à ceux qu’on aime. Souffrir pour offrir. Mais souffrir. Non pas faire souffrir, je le répète. Car le second commandement dit: « Aime ton prochain comme toi-même ». Et la loi précise qu’après Dieu, les parents sont le prochain à qui l’on a l’obligation de donner honneur et aide. Je vous dis donc
en vérité que cette pauvre femme a compris la loi mieux que les sages, et qu’elle est justifiée plus que tout autre et bénie, puisque dans sa pauvreté elle a tout donné à Dieu alors que vous, vous donnez le superflu et le donnez pour grandir dans l’estime des hommes. Je sais que vous me haïssez parce que je parle ainsi. Mais tant que cette bouche pourra parler, elle parlera de cette façon. Vous joignez votre haine pour Moi au mépris pour la pauvresse que je loue. Mais ne croyez pas faire de ces deux pierres un double piédestal pour votre orgueil. Ce sera la meule qui vous broiera.
Allons. Laissons les vipères se mordre pour augmenter leur venin. Que celui qui est pur, bon, humble, contrit et qui veut connaître le vrai visage de Dieu, me suive.”

Jésus dit:
“Et toi, à qui rien ne reste puisque tu m’as tout donné, donne-moi ces deux dernières piécettes. Devant tant que tu m’as donné, elles sembleront, pour les étrangers, un rien. Mais pour toi qui n’as plus qu’elles, elles sont tout. Mets-les dans la main de ton Seigneur. Et ne pleure pas. Ou du moins: ne pleure pas seule. Pleure avec Moi qui suis le seul qui puisse te comprendre et qui te comprends sans la brume d’humanité qui est toujours un voile intéressé pour la vérité.” […]

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Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com

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Plus que du pain…

dimanche 19 août 2012

C’est pour bien davantage qu’un peu de pain, destiné à devenir ordure après la digestion, que l’on doit me suivre. Ce n’est pas pour la nourriture qui emplit le ventre, mais pour celle qui nourrit l’âme, car vous n’êtes pas seulement des animaux qui doivent brouter et ruminer, ou fouiller avec le groin et s’engraisser. Mais vous êtes des âmes! C’est cela que vous êtes! La chair c’est le vêtement, l’être c’est l’âme. C’est elle qui est immortelle. La chair, comme tout vêtement, s’use et finit, et ne mérite pas qu’on s’en occupe comme si c’était une perfection à laquelle il faut donner tous ses soins. Cherchez donc ce qu’il est juste de se procurer, non ce qui est injuste. Cherchez à vous procurer non la nourriture qui périt, mais celle qui dure pour la vie éternelle. Celle-là, le Fils de l’homme vous la donnera toujours, quand vous la voudrez. Car le Fils de l’homme a à sa disposition tout ce qui vient de Dieu et peut vous le donner; Lui est Maître, et Maître magnanime, des trésors de Dieu Père qui a imprimé sur Lui son sceau pour que les yeux honnêtes ne soient pas confondus.

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie
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Jésus marche sur les eaux

mardi 7 août 2012

(MariaValtorta, «l’Évangile tel qu’il m’a été révélé» tome 3)

La soirée est avancée. Il fait presque nuit car on voit à peine sur le sentier qui grimpe sur un coteau où l’on voit ça et là des arbres qui me semblent être des oliviers mais étant donné le peu de lumière, je ne puis l’assurer. En somme, ce sont des arbres de taille moyenne, avec une épaisse frondaison et tordus comme le sont d’ordinaire les oliviers. Jésus est seul, habillé de blanc avec son manteau bleu foncé. Il monte et s’enfonce parmi les arbres. Il chemine d’un pas allongé et tranquille, sans hâte, mais à cause de la longueur de ses foulées il fait, sans se presser, beaucoup de chemin. Il marche jusqu’à ce qu’il rejoigne une sorte de balcon naturel d’où la vue s’étend sur le lac tout à fait paisible sous la lumière des étoiles dont les yeux de lumière fourmillent maintenant dans le ciel. Le silence enveloppe Jésus de son embrassement reposant. Il le détache des foules et de la terre et les Lui fait oublier, en l’unissant au ciel qui semble s’abaisser pour adorer le Verbe de Dieu et le caresser de la lumière de ses astres. Jésus prie dans sa pose habituelle: debout et les bras en croix. Il a derrière Lui un olivier et paraît crucifié sur ce fût obscur. La frondaison le dépasse de peu, grand comme il est, et remplace, par une parole qui convient au Christ, l’inscription de la croix. Là-bas: « Roi des juifs ». Ici: « Prince de la paix ». L’olivier pacifique s’exprime bien pour qui sait entendre. Jésus prie longuement, puis il s’assied sur le balcon qui sert de base à l’olivier, sur une grosse racine qui dépasse et il prend son attitude habituelle: les mains jointes et les coudes sur les genoux. Il médite. Qui sait quelle divine conversation il échange avec le Père et l’Esprit en ce moment où il est seul et peut être tout à Dieu. Dieu avec Dieu! Il me semble que plusieurs heures passent ainsi car je vois les étoiles se déplacer et plusieurs sont déjà descendues à l’occident. Justement pendant qu’un semblant de lumière, ou plutôt de luminosité parce que cela ne peut encore s’appeler lumière, se dessine à l’extrême horizon du côté de l’orient, un frisson de vent secoue l’olivier. Puis, c’est le calme. Puis, il reprend plus fort. Avec des pauses syncopées, il devient de plus en plus violent. La lumière de l’aube qui commençait à peine, est arrêtée dans sa progression par une masse de nuages noirs qui viennent occuper le ciel, poussée par des rafales de vent toujours plus fortes. Le lac aussi a perdu sa tranquillité. Il me semble qu’il va subir une bourrasque comme celle que j’ai déjà vue dans la vision de la tempête. Le bruissement des feuilles et le grondement des flots remplissent maintenant l’espace, il y a un moment si tranquille. Jésus sort de sa méditation. Il se lève. Il regarde le lac. Il y cherche, à la lumière des étoiles qui restent et de l’aube malade, et il voit la barque de Pierre qui avance péniblement vers la rive opposée, mais n’y arrive pas. Jésus s’enveloppe étroitement dans son manteau dont il relève le bord, qui traîne et qui le gênerait dans la descente, sur sa tête, comme si c’était un capuchon, et il descend rapidement, non par la route qu’il avait suivie mais par un sentier rapide qui rejoint directement le lac. Il va si vite qu’il semble voler.

Il parvient à la rive fouettée par les vagues qui font sur la grève une bordure bruyante et écumeuse. Il poursuit rapidement son Chemin comme s’il ne marchait pas sur l’élément liquide tout agité, mais sur un plancher lisse et solide. Maintenant Lui devient lumière. Il semble que le peu de lumière qui arrive encore des rares étoiles qui s’éteignent et de l’aube orageuse se concentre sur Lui et elle forme une sorte de phosphorescence qui éclaire son corps élancé. Il vole sur les flots, sur les crêtes écumeuses, dans les replis obscurs entre les vagues, les bras tendus en avant avec son manteau qui se gonfle autour des joues et qui flotte, comme il peut, serré comme il est autour du corps, avec un battement d’ailes. Les apôtres le voient et poussent un cri d’effroi que le vent apporte à Jésus.
« Ne craignez pas. C’est Moi. »
La voix de Jésus, malgré le vent contraire, se répand sans difficulté sur le lac.
« Est-ce bien Toi, Maître? » demande Pierre. « Si c’est Toi, dis-moi de venir à ta rencontre en marchant comme Toi sur les eaux. »
Jésus sourit: « Viens » dit-il simplement, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde de marcher sur l’eau. Et Pierre, demi-nu comme il est avec une courte tunique sans manches, fait un saut par-dessus bord et va vers Jésus. Mais, quand il est à une cinquantaine de mètres de la barque et à peu près autant de Jésus, il est pris par la peur. Jusque là, il a été soutenu par son élan d’amour. Maintenant l’humanité a raison de lui et… il tremble pour sa vie. Comme quelqu’un qui se trouve sur un sol qui se dérobe ou sur des sables mouvants, il commence à chanceler, à s’agiter, à s’enfoncer. Plus il s’agite et tremble de peur, plus il s’enfonce. Jésus s’est arrêté et le regarde. Sérieux, il attend mais il ne lui tend même pas la main. Il garde ses bras croisés. Il ne fait plus un pas et ne dit plus un mot. Pierre s’enfonce. Disparaissent les chevilles, puis les jambes, puis les genoux. Les eaux arrivent à l’aine, la dépassent, montent vers la ceinture. La terreur se lit sur son visage. Une terreur qui paralyse aussi sa pensée. Ce n’est plus qu’une chair qui a peur de se noyer. Il ne pense même pas à se jeter à l’eau. A rien. Il est hébété par la peur. Finalement, il se décide à regarder Jésus. Et il suffit qu’il le regarde pour que son esprit commence à raisonner, à saisir où se trouve le salut.
« Maître, Seigneur, sauve-moi. »
Jésus desserre ses bras et, comme s’il était porté par le vent et par l’eau, il se précipite vers l’apôtre et lui tend la main en disant:
« Oh! homme de peu de foi. Pourquoi as-tu douté de Moi? Pourquoi as-tu voulu agir tout seul?  »
Pierre, qui s’est agrippé convulsivement à la main de Jésus, ne répond pas. Il le regarde pour voir s’il est en colère, il le regarde avec un reste de peur qui se mêle au repentir qui s’éveille.
Mais Jésus sourit et le tient étroitement par le poignet jusqu’à ce que, après avoir rejoint la barque, ils en franchissent le bord et y entrent. Et Jésus commande:
« Allez à la rive. Lui est tout trempé.  »
Et il sourit en regardant le disciple humilié. Les vagues s’apaisent pour faciliter l’abordage ,et la ville, vue l’autre fois du haut d’une colline, apparaît au-delà de la rive. La vision s’arrête ici.

(Correspondance avec Matthieu 14,22 Marc 6,45 Jean 6,1)

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L’intelligence

samedi 14 juillet 2012

Et je vous prie, du reste, de savoir appliquer votre intelligence et ne pas être comme les cordes disposées sur la poulie du puits, et qui tant qu’elles ne sont pas usées vont de la poulie à l’eau, de l’eau à la poulie sans jamais pouvoir changer. L’homme n’est pas un cordage lié, ni un instrument mécanique. L’homme est pourvu d’un cerveau intelligent et il doit s’en servir par lui-même selon les besoins et les circonstances. Car si la lettre de la parole est éternelle, les circonstances sont changeantes. Malheureux les maîtres qui ne savent pas vouloir la fatigue et la satisfaction d’en faire sortir à chaque fois un enseignement nouveau, c’est-à-dire l’esprit que les paroles anciennes et sages contiennent toujours. Ils seront semblables à l’écho qui ne peut que répéter dix et dix fois un seul mot sans rien y mettre du leur.

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie.

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Si le grain ne meurt

vendredi 22 juin 2012

“C’est en mourant que je donne la vie. En mourant, j’édifie. En mourant, je crée le Peuple nouveau. C’est dans le sacrifice que l’on a la victoire. En vérité je vous dis que si le grain de froment tombé sur la terre ne meurt pas, il reste infécond, mais si au contraire il meurt, voilà qu’il produit beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra. Celui qui hait sa vie en ce monde, la sauvera pour la vie éternelle. Moi, ensuite, j’ai le devoir de mourir pour donner cette vie éternelle à tous ceux qui me suivent pour servir la Vérité. Que celui qui veut me servir vienne: la place n’est pas limitée dans mon Royaume à tel ou tel peuple. Quiconque veut me servir qu’il vienne à Moi et me suive, et où je serai, sera aussi mon serviteur. Et celui qui me sert, sera honoré par mon Père, Unique, Vrai Dieu, Seigneur du Ciel et de la Terre, Créateur de tout ce qui existe, Pensée, Parole, Amour, Vie, Chemin, Vérité; Père, Fils, Esprit Saint, Un en étant Trin, Trin tout en étant Unique, Seul, Vrai Dieu. Mais maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je? Je dirai peut-être: « Père sauve-moi de cette heure »? Non, parce que je suis venu pour cela: pour arriver à cette heure. Et alors je dirai: « Père glorifie ton Nom! » Jésus ouvre les bras en croix, une croix pourpre contre la blancheur des marbres du portique, il lève son visage en s’offrant, en priant, en montant avec son âme vers le Père. Et une voix, plus forte que le tonnerre, immatérielle en ce sens qu’elle ne ressemble à aucune voix d’homme, mais très sensible à toutes les oreilles, emplit le ciel serein de la magnifique journée d’avril et elle vibre, plus puissante que l’accord d’un orgue géant, d’une très belle tonalité et elle proclame: “Et Moi, Je l’ai glorifié et Je le glorifierai encore.”

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie

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