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Archive pour le mot-clef ‘puits’

« Rebecca venait puiser de l’eau au puits. »

samedi 2 juillet 2022

Juin 2014: Jésus et la Samaritaine. Vitrail du XIXè. Oeuvre de l’atelier LORIN. Egl. Saint Aignan. Chartres (28) France.
June 2014: Jesus and the Samaritan woman. Stained glass in St Aignan ch. Chartres (28) France.

« Rebecca venait puiser de l’eau au puits », nous dit l’Écriture (Gn 24,16). Chaque jour Rebecca venait aux puits, chaque jour elle puisait de l’eau. Et parce que chaque jour elle passait du temps près des puits, le serviteur d’Abraham a pu la trouver et la donner en mariage à Isaac. Peut-être penses-tu qu’il s’agit là d’un conte ou d’une belle histoire rapportée par l’Esprit Saint dans l’Écriture ? Non, il s’agit en vérité d’un enseignement spirituel, d’une instruction qui s’adresse à ton âme pour lui apprendre à venir chaque jour aux puits des Écritures, vers les eaux de l’Esprit Saint, à y puiser sans se lasser pour en remporter un vase bien rempli. C’est ainsi qu’agissait sainte Rebecca ; si elle avait fait autrement, elle n’aurait pas pu épouser le grand patriarche Isaac. (…)

Or tout ce que contient l’Écriture est symbolique : toi aussi, le Christ veut t’épouser. C’est à toi qu’il s’adresse par la promesse des prophètes, quand il dit : « Je ferai de toi mon épouse pour toujours ; je ferai de toi mon épouse dans la fidélité et la tendresse, et tu connaîtras le Seigneur » (Os 2,21s). Voulant donc te fiancer à lui, le Christ t’envoie un serviteur — la parole inspirée. Tu ne peux pas épouser le Christ sans l’avoir reçue. (…) Seuls ceux qui savent tirer l’eau en abondance des profondeurs des puits (…), qui ont une âme qui fait tout avec patience, qui est entièrement disponible, qui s’applique à aller au plus profond pour puiser les eaux de la connaissance, seule cette âme peut connaître les noces avec le Christ.

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« Je ferai de toi mon épouse dans la fidélité et la tendresse. » (Os 2,22)

samedi 5 juillet 2014

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      « Rebecca venait puiser de l’eau au puits », nous dit l’Écriture (Gn 24,16). Chaque jour Rebecca venait aux puits, chaque jour elle puisait de l’eau. Et parce que chaque jour elle passait du temps près des puits, le serviteur d’Abraham a pu la trouver et la donner en mariage à Isaac. Peut-être penses-tu qu’il s’agit là d’un conte ou d’une belle histoire rapportée par l’Esprit Saint dans l’Écriture ? Non, il s’agit en vérité d’un enseignement spirituel, d’une instruction qui s’adresse à ton âme pour lui apprendre à venir chaque jour aux puits des Écritures, vers les eaux de l’Esprit Saint, à y puiser sans se lasser pour en remporter un vase bien rempli. C’est ainsi qu’agissait sainte Rebecca ; si elle avait fait autrement, elle n’aurait pas pu épouser le grand patriarche Isaac…

Or tout ce que contient l’Écriture est symbolique : toi aussi, le Christ veut t’épouser. C’est à toi qu’il s’adresse par la promesse des prophètes, quand il dit : « Je ferai de toi mon épouse pour toujours ; je ferai de toi mon épouse dans la fidélité et la tendresse, et tu connaîtras le Seigneur » (Os 2,21s). Voulant donc te fiancer à lui, le Christ t’envoie un serviteur — la parole inspirée. Tu ne peux pas épouser le Christ sans l’avoir reçue… Seuls ceux qui savent tirer l’eau en abondance des profondeurs des puits…, qui ont une âme qui fait tout avec patience, qui est entièrement disponible, qui s’applique à aller au plus profond pour puiser les eaux de la connaissance, seule cette âme peut connaître les noces avec le Christ.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur la Genèse, n° 10,2 (trad. cf Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 84 et SC 7, p. 186 s)

 

 

 

L’intelligence

samedi 14 juillet 2012

Et je vous prie, du reste, de savoir appliquer votre intelligence et ne pas être comme les cordes disposées sur la poulie du puits, et qui tant qu’elles ne sont pas usées vont de la poulie à l’eau, de l’eau à la poulie sans jamais pouvoir changer. L’homme n’est pas un cordage lié, ni un instrument mécanique. L’homme est pourvu d’un cerveau intelligent et il doit s’en servir par lui-même selon les besoins et les circonstances. Car si la lettre de la parole est éternelle, les circonstances sont changeantes. Malheureux les maîtres qui ne savent pas vouloir la fatigue et la satisfaction d’en faire sortir à chaque fois un enseignement nouveau, c’est-à-dire l’esprit que les paroles anciennes et sages contiennent toujours. Ils seront semblables à l’écho qui ne peut que répéter dix et dix fois un seul mot sans rien y mettre du leur.

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie.

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« Serais-tu plus grand que notre père Jacob ? »

lundi 28 mars 2011

La vue de la beauté de Rachel a rendu Jacob en quelque manière plus fort : il a pu soulever l’énorme pierre de dessus le puits et abreuver le troupeau (Gn 29,10)… En Rachel qu’il épousait, il voyait le symbole de l’Église. C’est pourquoi il fallait qu’en l’embrassant il pleure et souffre (v. 11), afin de préfigurer par son mariage les souffrances du Fils… Combien plus belles les noces de l’Époux royal que celles de ses ambassadeurs ! Jacob a pleuré pour Rachel en l’épousant ; notre Seigneur a couvert l’Église de son sang en la sauvant. Les larmes sont le symbole du sang, car ce n’est pas sans douleur qu’elles jaillissent des yeux. Les pleurs du juste Jacob sont le symbole de la grande souffrance du Fils, par laquelle l’Église des nations a été sauvé.

Viens, contemple notre Maître : il est venu de chez son Père dans le monde, il s’est anéanti pour accomplir sa route dans l’humilité (Ph 2,7)… Il a vu les nations comme des troupeaux tout assoiffés, et la source de vie fermée par le péché comme par une pierre. Il a vu l’Église semblable à Rachel : alors il s’est élancé vers elle, a renversé le péché lourd comme un rocher. Il a ouvert pour son épouse le baptistère pour qu’elle s’y baigne ; il y a puisé, il a donné à boire aux nations de la terre, comme à ses troupeaux. De sa toute-puissance, il a soulevé le lourd poids des péchés ; pour le monde entier, il a mis à découvert la source d’eau douce…

Oui, pour l’Église, notre Seigneur s’est donné une grande peine. Par amour, le Fils de Dieu a vendu ses souffrances, afin d’épouser, au prix de ses plaies, l’Église abandonnée. Pour elle qui adorait les idoles, il a souffert sur la croix. Pour elle, il a voulu se livrer, afin qu’elle soit à lui, tout immaculée (Ep 5,25-27). Il a consenti à mener paître le troupeau entier des hommes, avec le grand bâton de la croix ; il n’a pas refusé de souffrir. Races, nations, tribus, foules et peuples, il a accepté de les conduire tous, pour avoir à lui, en retour, l’Église, son unique (Ct 6,9).

Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Homélie sur notre Seigneur et Jacob, sur l’Église et Rachel (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 98 rev.)