La vie subsistante et vraie, c’est le Père qui, par le fils et en l’Esprit Saint, déverse sur tous sans exception les dons célestes. Grâce à sa miséricorde, nous aussi, hommes, nous avons reçu la promesse indéfectible de la vie éternelle. Et il ne faut pas refuser de croire, « car tout est possible à Dieu » (Mt 19,26). (…)
Les preuves de la vie éternelle foisonnent. À notre désir de l’acquérir, les divines Écritures indiquent les méthodes pour y arriver. Tout d’abord, il arrive aux Écritures d’enseigner qu’on l’obtient par la foi, car il est écrit : « Celui qui croit dans le Fils a la vie éternelle » (Jn 3,36) (…). Ailleurs, elle indique le martyre et la confession dans le Christ, quand elle dit : « Et qui hait sa vie en ce monde la gardera pour la vie éternelle » (Jn 12,25). Elle dit encore que la vie éternelle s’acquiert en mettant le Christ avant les richesses et la parenté : « Et quiconque a quitté frères ou sœurs, etc. aura la vie éternelle en partage » (Mt 19,29). Ou encore que c’est par l’observation des commandements : « Tu ne seras pas adultère, tu ne tueras pas, … » (Mt 19,18) ; c’est ce que Jésus répondit à cet interlocuteur qui lui disait : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » (Mt 19,16). Encore, c’est évident, en se tenant à l’écart des œuvres mauvaises et en servant Dieu, car Paul dit : « Maintenant, délivrés du péché et devenus les serviteurs de Dieu, vous recueillez votre fruit sous forme de sanctification, et, finalement, la vie éternelle » (Rm 6,22).
La recherche de la vie éternelle comporte tant d’aspects qu’à cause de leur grand nombre, je l’ai laissée de côté. En effet, le Seigneur miséricordieux, a ouvert, non pas une porte unique, non pas une deuxième porte, mais de nombreuses portes pour entrer dans la vie éternelle, afin que tous, chacun autant qu’il dépend de lui, en profitent sans difficulté.
Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)