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Archive pour le mot-clef ‘vie éternelle’

Enraciner son cœur dans le désir de la vie éternelle

lundi 6 octobre 2025

« Il ne sera pas habité, sa fortune ne durera pas, il ne poussera pas sa racine dans la terre. » (Jb 15,29 Vg) (…) L’homme ne s’enrichit de vertus que si son âme est habitée par Dieu tout-puissant. Mais comme la pensée de l’orgueilleux n’est pas habitée par la grâce de son créateur, il ne saurait s’enrichir de vertus. Ainsi, comme il est intérieurement vide, on peut dire : « Il ne sera pas habité », et c’est raison d’ajouter : « sa fortune ne durera pas. » (…)

Si nous appliquons cette expression à la terre de ce monde, il est bien évident qu’un arbre qui n’a pas de racine dans la terre est ébranlé par la brise la plus légère et tombe. Or, quand l’orgueilleux se fortifie contre le Seigneur tout-puissant, quand il court le cou dressé, quand il se dresse, la nuque grasse, contre l’auteur de la vie, il paraît avoir la stature d’un arbre. Il a cette stature mais il est sans racine, puisque, telle une douce brise, la simple mise en branle d’une sentence cachée lui arrache la vie. (…) Mais si par le mot de terre nous entendons la récompense de la vie éternelle qui fait dire au prophète : « Tu es mon partage dans la terre des vivants » (Ps 141,6), cet injuste ne pousse pas sa racine dans la terre, parce qu’il n’enracine jamais la pensée de son cœur au désir de la vie éternelle.

Ce que la racine est pour l’arbre, la pensée personnelle l’est, en effet, pour chaque homme, parce que ce qui apparaît de lui au-dehors est lié à ce qui en son for intérieur n’apparaît pas. C’est ce qui fait dire encore au prophète : « Il poussera sa racine vers le bas et il fera croître ses fruits vers le haut. » (Is 37,31) Oui, lorsque notre pensée s’oriente vers la compassion pour notre prochain dans la misère, nous pouvons dire que nous poussons notre racine vers le bas, afin de faire croître le fruit qui sera notre récompense dans le ciel.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

Augmentons chaque jour notre ardeur dans l’attente de la vie éternelle !

jeudi 28 août 2025

Un jour, tous les moines s’étaient rassemblés auprès d’Antoine afin d’entendre sa parole. Il leur dit avec l’assurance d’un prophète : « Les saintes Écritures suffisent à notre instruction ; néanmoins, c’est une bonne chose de nous encourager mutuellement dans la foi et de nous exciter par des entretiens. Vous donc, filialement, vous apportez à votre père ce que vous savez ; et moi, votre ancien, je vous transmets ce dont j’ai quelque expérience.

En tout premier lieu, efforçons-nous, tous ensemble, de ne pas nous relâcher après avoir bien commencé, et de ne pas nous décourager devant les difficultés ; ne nous disons pas : nous vivons depuis longtemps dans l’ascèse. Au contraire, augmentons chaque jour notre ardeur, comme si nous ne faisions que commencer. Car toute la vie de l’homme est bien courte, comparée aux siècles à venir, et tout le temps présent n’est rien auprès de la vie éternelle. Toute chose de ce monde se vend à sa valeur ou s’échange contre une autre de même prix ; mais la promesse de la vie éternelle s’achète à bon marché.

Ayant combattu sur la terre, nous obtiendrons non un héritage terrestre, mais un héritage céleste ; et quand nous aurons quitté ce corps corruptible, nous le reprendrons incorruptible. Ainsi donc, chers fils, ne nous décourageons pas, ne trouvons pas le temps long, ne croyons pas faire beaucoup ; car « il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui doit se révéler en nous (Rm 8,18). C’est pourquoi, mes fils, demeurons fermes dans l’ascèse, fuyons l’acédie. Le Seigneur en effet collabore avec nous, ainsi qu’il est écrit : « Quiconque a choisi le bien, Dieu collabore avec lui au bien » (cf. Rm 8,28).

Saint Athanase (295-373)

« Celui qui croit en moi vivra. »

mardi 29 juillet 2025

« Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. » Qu’est-ce que cela veut dire ? « Celui qui croit en moi, même s’il meurt comme Lazare, vivra », parce que Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. Déjà au sujet d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, les patriarches morts depuis longtemps, Jésus avait fait aux juifs la même réponse : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; non pas le Dieu des morts, mais des vivants, car tous vivent pour lui » (Lc 20,38). Crois donc, et même si tu es mort, tu vivras ! Mais si tu ne crois pas, même si tu es vivant, tu es réellement mort. (…) D’où vient la mort dans l’âme ? De ce que la foi n’y est plus. D’où vient la mort du corps ? De ce que l’âme n’y est plus. L’âme de ton âme, c’est la foi.

« Celui qui croit en moi, même s’il meurt dans son corps, aura la vie dans son âme, jusqu’à ce que le corps lui-même ressuscite pour ne plus mourir. Et tout homme qui vit dans la chair et croit en moi, bien qu’il doive mourir pour un temps en son corps, il ne mourra pas pour l’éternité, à cause de la vie de l’Esprit et de l’immortalité de la résurrection. »

Voilà ce que veut dire Jésus dans sa réponse à Marthe (…) « Crois-tu cela ? » « Oui, Seigneur, lui répond-elle, je crois que tu es le Christ, le fils de Dieu, qui es venu dans le monde. En croyant cela, j’ai cru que tu es la résurrection, j’ai cru que tu es la vie, j’ai cru que celui qui croit en toi, même s’il meurt, vivra ; j’ai cru que celui qui est vivant et qui croit en toi ne mourra pas pour l’éternité. »

Saint Augustin (354-430)

Plein de désirs, demandons la vie éternelle !

samedi 17 mai 2025

Celui qui demande à Dieu la seule chose qui importe et la recherche (cf. Ps 26,4), peut le faire avec certitude et confiance, sans craindre qu’il lui soit dommageable d’être exaucé. Hors de cela, tout ce qu’il demandera dans la prière ne lui servira de rien.

Ce bien unique, c’est la seule vie véritablement heureuse, celle où, nous-mêmes immortels et incorruptibles de corps et d’esprit, nous contemplerons pour toujours les délices du Seigneur. C’est en fonction de cette seule chose qu’il convient de rechercher les autres et de les demander. Celui qui la possédera aura tout ce qu’il voudra et ne pourra rien désirer que de bon. Là se trouve, en effet, la source de vie.

Il faut que nous en ayons soif dans la prière, tant que nous vivons dans l’espérance sans voir encore ce que nous espérons, et tant que nous sommes protégés par les ailes de celui vers qui monte tout notre désir d’être enivrés de l’abondance de sa maison et de boire au torrent de ses délices. Car chez lui se trouve la source de vie et en sa lumière nous verrons la lumière (cf. Ps 35, 8-10) quand nos désirs seront comblés et que nous n’aurons plus à chercher en gémissant mais à rester en possession de notre joie. (…)

Mais comment décrire l’objet de nos désirs, tant que nous ne le connaissons pas ? Certes, si nous l’ignorions entièrement, nous ne pourrions pas le désirer ; et en revanche, si nous le contemplions, nous n’aurions plus à le désirer ou à le chercher en gémissant.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

« Je leur donne la vie éternelle. »

dimanche 11 mai 2025

Voici que celui qui est bon, non par un don reçu, mais par nature, dit : « Je suis le bon Pasteur ». Et il poursuit, pour que nous imitions le modèle qu’il nous a donné de sa bonté : « Le bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11). Lui, il a réalisé ce qu’il a enseigné ; il a montré ce qu’il a ordonné. Bon Pasteur, il a donné sa vie pour ses brebis, pour changer son corps et son sang en notre sacrement, et rassasier de l’aliment de sa chair les brebis qu’il avait rachetées. La route à suivre est montrée : c’est le mépris qu’il a fait de la mort. Voici placé devant nous le modèle sur lequel nous avons à nous conformer. D’abord nous dépenser extérieurement avec tendresse pour ses brebis ; mais ensuite, si c’est nécessaire, leur offrir même notre mort.

Il ajoute : « Je connais — c’est-à-dire j’aime — mes brebis et mes brebis me connaissent ». C’est comme s’il disait en clair : « Qui m’aime, me suive ! », car celui qui n’aime pas la vérité ne la connaît pas encore. Voyez, frères très chers, si vous êtes vraiment les brebis du bon Pasteur, voyez si vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la vérité. Je parle non de la perception de la foi mais de celle de l’amour ; vous percevez non par votre foi, mais par votre comportement. Car le même évangéliste Jean, de qui vient cette parole, affirme encore : « Celui qui dit qu’il connaît Dieu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur » (1Jn 2,4). C’est pourquoi, dans notre texte, le Seigneur ajoute aussitôt : « De même que le Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis », ce qui revient à dire clairement : Le fait que je connais mon Père et que je suis connu de mon Père, consiste en ce que je donne ma vie pour mes brebis. En d’autres termes : Cet amour par lequel je vais jusqu’à mourir pour mes brebis montre combien j’aime le Père.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

« Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? »

lundi 3 mars 2025

Pour Dieu, appeler, c’est tourner vers nous le regard de son amour et de son élection. Et, pour nous, répondre c’est obéir à son amour par la sagesse de nos œuvres. De là ces justes paroles : « Du moins que je te parle, et toi, réponds-moi. » (Jb 13,22 Vg) Nous lui parlons, en effet, quand nous désirons, quand nous demandons son visage. Et Dieu répond à notre voix quand il apparaît à notre amour.

Mais qu’un homme halète du désir de l’éternité, alors, par une pénétrante autocritique il passe au crible chacun de ses actes, il cherche s’il n’est rien en lui qui puisse offenser le regard de son Créateur ; et Job est en droit d’ajouter : « Toutes mes iniquités et mes péchés, tous mes crimes et mes manquements, montre-les moi. » (Jb 13,23 Vg) Tel est en cette vie le lourd labeur du juste, se découvrir lui-même et en se découvrant pleurer, se corriger pour devenir meilleur. (…)

Tout homme donc qui, dans l’anxiété du désir de l’éternité, désire se présenter par-devant le juge qui vient, s’examine maintenant avec d’autant plus de pénétration qu’il se demande, oui, comment comparaître devant ce terrible juge en homme libre : il le supplie de lui montrer en quoi il lui déplaît, pour s’en punir en lui-même par la pénitence et, en devenant en ce monde son propre juge, ne plus être justiciable du Juge.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

Des chemins pour entrer dans la vie éternelle

jeudi 27 février 2025

Voulez-vous que je vous indique les chemins de la conversion ? Ils sont nombreux, variés et différents, mais tous conduisent au ciel. Le premier chemin de la conversion, c’est la condamnation de nos fautes. « Commence toi-même par dire tes fautes, pour être justifié » (Is 43,26). Et c’est pourquoi le prophète disait : « J’ai dit : Je veux confesser au Seigneur les iniquités que j’ai commises ; et toi, tu as pardonné le péché de mon cœur » (Ps 31,5). Condamne donc toi-même les fautes que tu as commises, et cela suffira pour que le Maître t’exauce. Celui qui condamne ses fautes, en effet, craindra davantage d’y retomber…

Il y en a un deuxième, qui n’est pas inférieur à celui-là, c’est de ne pas garder rancune à nos ennemis, de dominer notre colère pour pardonner les offenses de nos compagnons de service, car c’est ainsi que nous obtiendrons le pardon de celles que nous avons commises contre le Maître ; c’est la deuxième manière d’obtenir la purification de nos fautes. « Si vous pardonnez à vos débiteurs, dit le Seigneur, mon Père qui est aux cieux vous pardonnera aussi » (Mt 6,14).

Tu veux connaître le troisième chemin de la conversion ? C’est la prière fervente et attentive que tu feras du fond du cœur… Le quatrième chemin, c’est l’aumône ; elle a une puissance considérable et indicible… Ensuite, la modestie et l’humilité ne sont pas des moyens inférieurs pour détruire les péchés à la racine. Nous en avons pour témoin le publicain qui ne pouvait pas proclamer ses bonnes actions, mais qui les a toutes remplacées par l’offrande de son humilité et a déposé ainsi le lourd fardeau de ses fautes (Lc 18,9s).

Nous venons d’indiquer cinq chemins de la conversion… Ne reste donc pas inactif, mais chaque jour emprunte tous ces chemins. Ce sont des chemins faciles et tu ne peux pas prétexter ta misère.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

 

Nous avons reçu la promesse indéfectible de la vie éternelle

jeudi 20 avril 2023

La vie subsistante et vraie, c’est le Père qui, par le fils et en l’Esprit Saint, déverse sur tous sans exception les dons célestes. Grâce à sa miséricorde, nous aussi, hommes, nous avons reçu la promesse indéfectible de la vie éternelle. Et il ne faut pas refuser de croire, « car tout est possible à Dieu » (Mt 19,26). (…)

Les preuves de la vie éternelle foisonnent. À notre désir de l’acquérir, les divines Écritures indiquent les méthodes pour y arriver. Tout d’abord, il arrive aux Écritures d’enseigner qu’on l’obtient par la foi, car il est écrit : « Celui qui croit dans le Fils a la vie éternelle » (Jn 3,36) (…). Ailleurs, elle indique le martyre et la confession dans le Christ, quand elle dit : « Et qui hait sa vie en ce monde la gardera pour la vie éternelle » (Jn 12,25). Elle dit encore que la vie éternelle s’acquiert en mettant le Christ avant les richesses et la parenté : « Et quiconque a quitté frères ou sœurs, etc. aura la vie éternelle en partage » (Mt 19,29). Ou encore que c’est par l’observation des commandements : « Tu ne seras pas adultère, tu ne tueras pas, … » (Mt 19,18) ; c’est ce que Jésus répondit à cet interlocuteur qui lui disait : « Bon maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » (Mt 19,16). Encore, c’est évident, en se tenant à l’écart des œuvres mauvaises et en servant Dieu, car Paul dit : « Maintenant, délivrés du péché et devenus les serviteurs de Dieu, vous recueillez votre fruit sous forme de sanctification, et, finalement, la vie éternelle » (Rm 6,22).

La recherche de la vie éternelle comporte tant d’aspects qu’à cause de leur grand nombre, je l’ai laissée de côté. En effet, le Seigneur miséricordieux, a ouvert, non pas une porte unique, non pas une deuxième porte, mais de nombreuses portes pour entrer dans la vie éternelle, afin que tous, chacun autant qu’il dépend de lui, en profitent sans difficulté.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

Passer à la vie éternelle !

jeudi 9 mars 2023

« Tu l’as fortifié pour un peu de temps, pour le faire passer à une vie éternelle. » (Jb 14,20 Vg) Fortifié pour un peu de temps, l’homme l’a été puisque pour un temps mesuré il a reçu la force de vivre en ce monde de manière à passer dans une vie éternelle où aucune borne ne mettra un terme à sa vie. Mais dans cette brève durée où il a été fortifié, il se met en état de trouver dans l’éternité ou une joie sans fin ou des supplices qu’il subira sans y échapper jamais.

Et c’est bien parce qu’il a été fortifié pour un peu de temps que Job ajoute aussitôt ces justes paroles : « Tu changeras son visage et tu le congédieras. » Le visage de l’homme est changé quand sa beauté est détruite par la mort. Congédié, il l’est aussi, parce que des biens qu’il a acquis volontairement il est contraint de passer malgré lui au monde de l’éternité ; et quand il y est arrivé, ces biens dont de si longs tracas l’ont rendu maître, que vont-ils devenir quand il les a laissés ? Il l’ignore.

De là ces paroles encore : « Ses enfants seront-ils honorés ? seront-ils méprisés ? il ne le discerne pas. » (Jb 14,21 Vg) Si, en effet, ceux qui sont encore vivants ignorent en quel lieu se trouvent les âmes des morts, de même les morts ne savent pas comment est ordonnée la vie dans la chair de ceux qui leur survivent : la vie de l’esprit est aussi fort éloignée de la vie de la chair. Et si corporel et incorporel sont opposés dans leur nature, ils sont également distincts dans leur connaissance. Cette distinction ne vaut pourtant pas pour les âmes saintes, car, si elles voient en elles-mêmes la rayonnante splendeur de Dieu tout-puissant, on ne saurait croire qu’il puisse y avoir hors d’elles une existence qu’elles ignorent.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie. » (Jn 3,36)

jeudi 28 juillet 2022

[Sainte Catherine a entendu Dieu dire : ] Au dernier jour du jugement, lorsque le Verbe, mon Fils, revêtu de ma majesté, viendra juger le monde avec sa puissance divine, il ne viendra pas comme ce pauvre misérable qu’il était lors de sa naissance du sein de la Vierge, dans une étable au milieu des animaux, ou tel qu’il est mort, entre deux larrons. Alors, ma puissance était cachée en lui ; je lui laissais endurer comme homme peines et tourments. Non point que ma nature divine ait été séparée de la nature humaine, mais je le laissais souffrir comme un homme pour expier vos fautes. Non, ce n’est pas ainsi qu’il viendra au moment suprême : il viendra dans toute la puissance et dans tout l’éclat de sa propre personne…

Aux justes, il inspirera en même temps qu’une crainte respectueuse, une grande jubilation. Non pas que son visage change : son visage, en vertu de la nature divine, est immuable parce qu’il ne fait qu’un avec moi, et en vertu de la nature humaine son visage est également immuable puisqu’il a assumé la gloire de la résurrection. Aux yeux des réprouvés il apparaîtra terrible, parce que c’est avec cet œil d’épouvante et de trouble qu’ils portent au-dedans d’eux-mêmes que les pécheurs le verront.

N’est-ce pas ce qui se passe pour un œil malade ? Dans le soleil brillant il ne voit que ténèbres, alors que l’œil sain y voit la lumière. Ce n’est pas que la lumière ait quelque défaut ; ce n’est pas le soleil qui change. Le défaut est dans l’œil aveugle. C’est ainsi que les réprouvés verront mon Fils dans les ténèbres, la haine et la confusion. Ce sera la faute de leur propre infirmité et non pas à cause de ma majesté divine avec laquelle mon Fils apparaîtra pour juger le monde.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)