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Archive pour le mot-clef ‘Nativité’

Naître avec le Christ

mercredi 3 janvier 2024

Maintenant que le Verbe s’est fait homme et qu’il a fait siennes nos misères, celles-ci sont détruites par lui. Les hommes ne sont pas morts sous leurs péchés ; mais ressuscités selon la force du Verbe, ils demeurent à jamais incorruptibles et immortels.

Quand son humanité naît de Marie, mère de Dieu, on dit que c’est lui qui naît. En réalité, cependant, c’est notre naissance qu’il prend en lui, et nous, nous ne sommes plus simplement de la terre qui doit retourner à la terre ; mais nous sommes réunis au Verbe du ciel qui veut nous mener au ciel. De même, n’est-ce pas sans raison qu’il a pris en lui les autres faiblesses du corps : c’est pour que nous ne soyons plus seulement des hommes, mais pour que, appartenant désormais au Verbe, nous participions à la vie éternelle.

C’en est donc fait de la mort que nous vaut notre première naissance en Adam : cette naissance et toutes les autres misères de la chair, ont été transportées dans le Verbe, nous, relevés de la terre, nous voyons la malédiction du péché enlevée par celui qui, en nous et pour nous, est devenu malédiction. Et c’est juste. De même que, faits de terre, nous mourons en Adam ; de même, régénérés par l’eau et l’esprit, nous sommes tous vivifiés dans le Christ. Dorénavant, la chair n’est plus chose terrestre, elle est faite Verbe, à cause du Verbe de Dieu qui, pour nous, est devenu chair.

Les hommes voient leurs faiblesses transférées et détruites en celui qui n’y est pas sujet ; ils deviennent donc forts et libres pour toujours. De même, en effet, que le Verbe, ayant pris un corps, est devenu homme, ainsi nous, les hommes, pris par la chair du Verbe, nous sommes divinisés par lui et faits héritiers de la vie éternelle.

Saint Athanase (295-373)

 

 

 

Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)

lundi 25 décembre 2023

Il faut que je sois enseveli avec le Christ, que je ressuscite avec lui, que j’hérite avec lui du ciel, que je devienne fils de Dieu. Voilà ce qu’est pour nous le grand mystère, voilà ce qu’est pour nous le Dieu incarné, devenu pauvre pour nous.

Il est venu relever la chair, sauver son image, réparer l’homme. Il est venu nous faire parfaitement un dans le Christ, dans le Christ qui est venu parfaitement et complètement en nous, pour mettre en nous tout ce qu’il est. Il n’y a plus ni juif ni païen, il n’y a plus ni esclave n homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, caractéristiques de la chair : il n’y a plus que la divine image que nous portons tous en nous, selon laquelle nous avons été créés, qu’il faut former et imprimer en nous, si fort qu’elle suffise à nous faire connaître.

Que de fêtes pour moi, en chacun des mystères du Christ ! Leur résumé à tous, c’est ma perfection, ma restauration, mon retour à l’innocence du premier Adam. Célèbre donc la nativité, qui a délié les liens de ta nativité ; honore la petite Bethléem, qui t’a conduit au ciel ; adore la crèche, par laquelle, privé de raison que tu étais, tu as été nourri par le Verbe. Cours avec l’étoile ; avec les mages, offre tes présents : l’or, l’encens, la myrrhe, au roi, au Dieu et à l’homme qui est mort pour toi. Glorifie Dieu avec les pasteurs ; avec les anges, chante des hymnes, et mêle-toi au chœur des archanges.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390)

 

 

 

Nativité de saint Jean Baptiste, solennité

samedi 24 juin 2023

Le plus grand des hommes a été envoyé pour rendre témoignage à Celui qui était plus qu’un homme. En effet, quand celui qui est « le plus grand d’entre les enfants des femmes » (Mt 11,11) dit : « Je ne suis pas le Christ » (Jn 1,20) et s’humilie devant le Christ, il nous faut comprendre qu’il y a dans le Christ plus qu’un homme… « De sa plénitude nous avons tous reçu » (Jn 1,16). Qu’est-ce à dire, « nous tous »? C’est-à-dire que les patriarches, les prophètes et les saints apôtres, ceux qui ont précédé l’Incarnation ou qui ont été envoyés depuis par le Verbe incarné lui-même, « nous avons tous reçu de sa plénitude ». Nous sommes des vases, il est la source. Donc…, Jean est homme, le Christ est Dieu : il faut que l’homme s’humilie, pour que Dieu soit exalté.

C’est pour apprendre à l’homme à s’humilier que Jean est né le jour à partir duquel les jours commencent à décroître ; pour nous montrer que Dieu doit être exalté, Jésus Christ est né le jour où les jours commencent à croître. Il y a ici un enseignement profondément mystérieux. Nous célébrons la nativité de Jean comme celle du Christ, parce que cette nativité est pleine de mystère. De quel mystère ? Du mystère de notre grandeur. Diminuons en nous-mêmes, pour croître en Dieu ; humilions-nous dans notre bassesse, pour être exaltés dans sa grandeur.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

 

« Tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. »

samedi 31 décembre 2022

Contemple les mystères de l’amour, alors tu verras « le sein du Père » que, seul, « le Fils unique nous a fait connaître », lui qui est Dieu (Jn 1,18). Dieu lui-même est amour (1Jn 4,8), et, à cause de cet amour, il s’est laissé voir par nous. Dans son être inexprimable, il est Père ; dans sa compassion pour nous, il est devenu Mère. En aimant, le Père se montre aussi féminin.

La preuve éclatante en est celui qu’il engendre de lui-même. Et ce Fils, fruit de l’amour, est amour. À cause de cet amour, il est descendu lui-même. À cause de cet amour, il a revêtu notre humanité. À cause de cet amour, librement, il a souffert tout ce qui relève de la condition humaine. Ainsi, en se mettant à la mesure de notre faiblesse, à nous qu’il aimait, il nous a mis en retour à la mesure de sa force à lui. Sur le point de s’offrir en sacrifice et de se donner lui-même comme prix de la rédemption, il nous a laissé un testament nouveau : « Je vous donne mon amour » (cf Jn 13,34; 14,27). Quel est cet amour ? Quelle valeur a-t-il ? Pour chacun de nous, « il a livré sa vie » (1Jn 3,16), une vie plus précieuse que l’univers entier.

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215)

 

 

 

Nativité

dimanche 25 décembre 2022

marie-gif« Mes enfants, je vous chéris et vous appelle à la prière et à la conversion. Que de temps s’écoule à votre réaction ; apprenez à accepter l’amour de mon Fils et vous pourrez aimer vos frères comme Lui-même vous aime. Mes enfants, par vos prières, sauvegardez et soulagez tous vos frères qui souffrent et luttent pour survivre. Priez, priez, priez, soyez attentifs à ma parole car je vous aime tous comme j’ai aimé mon propre Fils sur la terre. A toutes les mères, que vos enfants s’enrichissent de l’Amour et de la Parole de Paix de mon Fils. Je suis à vos côtés, appelez-moi et je vous soulagerai sur le chemin de votre évolution.

Je suis Marie Mère des hommes pour le salut du monde, au travers de la venue de mon Fils. Que cet Amour vous fasse accéder à la connaissance divine de l’Amour et de la Paix. »

Décembre 1998

Noël

samedi 24 décembre 2022

nativite« Mon enfant, écris ce que je te dicte pour tous mes fils au travers de ce monde. Le Pardon est arrivé à la naissance de mon Fils et Fils de Dieu. Mon fils, à Sa naissance, a offert à ce monde ce qu’il avait de plus cher, Sa Vie. Aujourd’hui vous allez réitérer Sa venue par une fête qui n’a plus le sens de son origine. Vous devez dans l’accueil de l’arrivée de mon Fils exhorter le monde à la conversion et à la prière. Une mère ne peut que protéger son fils de tous les dangers. Mon Fils est né pour vous préserver du danger de l’ignorance et de l’insouciance. »

Marie Mère des hommes – déc. 1998

« Abraham a vu mon jour, et il a été dans la joie. »

jeudi 7 avril 2022

À cause de leur âge, Abraham et sa femme étaient devenus incapables de donner la vie ; dans leurs corps à tous deux, la jeunesse s’était éteinte, mais leur espoir en Dieu restait bien vivant ; il ne faiblissait pas, il était indestructible.

C’est pourquoi Abraham, contre toute espérance, engendra Isaac, qui a été une figure accomplie du Seigneur. Il n’était pas naturel, en effet, que le sein déjà mort de Sarah puisse concevoir Isaac et qu’elle le nourrisse de son lait ; il ne l’était pas davantage que la Vierge Marie, sans connaître d’homme, conçoive le Sauveur du monde, et l’enfante sans perdre son intégrité… Devant la tente, l’ange avait dit au patriarche : « L’an prochain, à pareille époque, Sarah aura un fils » (Gn 18,14). L’ange aussi…dit à Marie : « Voici que la Comblée-de-Grâce va engendrer un fils » (Lc 1,28.31). Sarah avait ri en pensant à sa stérilité, en regardant son âge (v.12) ; sans croire à la parole, elle s’était écriée : « Comment Abraham et moi pourrions-nous avoir un enfant ? Nous sommes usés tous les deux ! » Marie, en songeant à la virginité qu’elle voulait garder, hésitait ; elle a dit : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais point d’homme ? » (Lc 1,34) La promesse était, certes, contre nature, mais celui qui, contre toute espérance, avait donné Isaac à Sarah, est vraiment né lui-même, selon la chair, de la Vierge Marie.

Lorsqu’Isaac a vu le jour selon la parole de Dieu, Sarah et Abraham ont été remplis de joie. Lorsque Jésus est venu au monde selon l’annonce de Gabriel, Marie et Joseph ont été dans l’allégresse… « Qui aurait dit à Abraham que Sarah dans sa vieillesse allaiterait un fils ? » s’exclamait la stérile. « Qui aurait dit au monde que de mon sein virginal je nourrirais un enfant avec mon lait ? » s’écriait Marie. En fait, ce n’est pas à cause d’Isaac que Sarah s’est mise à rire, mais à cause de celui qui est né de Marie ; et comme Jean Baptiste a manifesté sa joie par son tressaillement dans le sein de sa mère, Sarah a manifesté la sienne en riant.

Saint Éphrem (v. 306-373)

 

 

« Une lumière s’est levée. » (Mt 4,16)

lundi 3 janvier 2022

Parce que la nature humaine, pétrifiée par le culte des idoles et figée par la glace du paganisme, avait perdu toute agilité vers le bien, à cause de cela le soleil de justice se lève sur ce rigoureux hiver et amène le printemps. En même temps que les rayons montent à l’Orient, le vent du sud fait fondre cette glace, en réchauffant toute la masse, afin que l’homme pétrifié par le froid soit pénétré de chaleur par l’Esprit et fonde sous les rayons du Verbe, et qu’il devienne à nouveau une source jaillissante pour la vie éternelle. « Il soufflera son vent et les eaux couleront » (Ps 147,7 LXX). C’est ce que le Baptiste proclamait ouvertement aux Juifs, lorsqu’il leur disait que les pierres se lèveraient pour devenir des enfants du Patriarche (cf. Mt 3,9), imitant sa vertu.

Voilà ce que l’Église apprend du Verbe, quand elle reçoit l’éclat de la vérité par les fenêtres des prophètes et le treillis de la Loi, tant que le mur de la doctrine et ses figures, je veux dire la Loi, demeure (cf. Ct 2,9) ; il montre l’ombre des choses à venir, mais non pas l’image même des réalités. Mais derrière la Loi se tient la vérité qui suit la figure. Elle fait d’abord briller le Verbe pour l’Église par des prophètes, puis la révélation de l’Évangile dissipe tout le spectacle d’ombre des figures. Par elle « le mur de séparation est détruit » (Ep 2,14), et l’air dans la maison est envahi par la lumière céleste : point n’est besoin désormais de recevoir la lumière par des fenêtres, puisque la vrai lumière elle-même éclaire tout ce qui est à l’intérieur des rayons de l’Évangile.

C’est pourquoi le Verbe qui redresse ceux qui sont brisés crie à l’Église à travers les fenêtres : Relève-toi (de ta chute, bien-sûr), toi qui avais glissé dans la boue du péché, toi qui avais été enchaînée par le serpent, qui étais tombée à terre et que la désobéissance avait entraînée dans la chute. Relève-toi !

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395)

 

 

Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)

samedi 25 décembre 2021

Écoutez, bergers, le son des trompettes ; (…) Le Verbe est enfanté, Dieu est manifesté au monde ! Et vous, filles de rois, entrez dans la joie de la Mère de Dieu (cf Ps 44,10). Peuples, disons : « Béni sois-tu, notre Dieu nouveau-né, gloire à toi ! »

La Vierge, qui ne connaît pas d’homme (Lc 1,34), a mis au monde la joie, la tristesse ancestrale a cessé. Aujourd’hui l’Incréé est enfanté, celui que le monde ne peut contenir entre dans le monde. Aujourd’hui, la joie s’est manifestée aux hommes ; aujourd’hui l’erreur est jetée dans l’abîme. Peuples, disons : « Béni sois-tu, notre Dieu nouveau-né, gloire à toi ! »

Bergers (…), chantez le Maître qui est né à Bethléem (…), celui qui rachète le monde. Voici que la malédiction d’Ève est rompue, grâce à celui qui est né de la Vierge. (…) « Battons des mains avec des acclamations » (Ps 46,2) ; formons un chœur avec les anges. Le Seigneur est né de la Vierge Marie pour « relever ceux qui sont tombés et redresser ceux qui sont abattus » (Ps 144,14), ceux qui crient avec foi : « Béni sois-tu, notre Dieu nouveau-né, gloire à toi ! » (…)

L’auteur de la Loi s’est incarné sous la Loi (Ga 4,4), le Fils intemporel est né de la Vierge, le Créateur de l’univers est couché dans la crèche. Celui que le Père engendre éternellement, sans mère dans les cieux, est né de la Vierge, sans père sur la terre. Peuples, disons : « Béni sois-tu, notre Dieu nouveau-né, gloire à toi ! »

En vérité, la joie vient de naître dans l’étable. Aujourd’hui les chœurs angéliques se réjouissent ; toutes les nations célèbrent la Vierge immaculée ; notre ancêtre Adam danse de joie, car aujourd’hui est né le Sauveur. Peuples, disons : « Béni sois-tu, notre Dieu nouveau-né, gloire à toi ! »

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560)

 

 

 

Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)

vendredi 24 décembre 2021

J’ai vu briller l’étoile lumineuse

J’ai vu briller l’étoile lumineuse
Qui m’indiquait le berceau de mon Roi
Et dans la nuit calme et mystérieuse
Elle semblait s’orienter vers moi.
Puis j’entendis, pleine de charme,
La voix de l’Ange qui me dit :
« Recueille-toi, c’est en ton âme
Que le mystère est accompli.
Jésus, Splendeur du Père,
En toi s’est incarné.
Avec la Vierge Mère
Étreins ton Bien Aimé,
Il est à toi. »

Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906)