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L’humanité T’appelle sans fin, Dieu de miséricorde !

28 septembre 2025

Sois adoré, notre Dieu miséricordieux,
Notre Créateur et Seigneur tout-puissant,
Nous Te rendons gloire avec la plus profonde humilité,
Nous plongeant dans l’océan de Ta Divinité.

L’homme n’a pas résisté à l’heure de l’épreuve,
À l’incitation du mal il devint infidèle envers Toi,
Il a perdu la grâce et les dons, il ne lui est resté que la misère,
Larmes, souffrances, douleur, amertume – jusqu’à ce qu’il repose dans la tombe.

Mais, Toi, ô Dieu miséricordieux, Tu n’as pas laissé périr l’humanité,
Et Tu lui as donné la promesse d’un Rédempteur.
Tu ne nous permets pas de désespérer, si grandes que soient nos colères,
Tu envoies tes prophètes à Israël.

Cependant, nuit et jour, l’humanité T’appelle,
De son abîme de misère, de péchés et de toutes douleurs.
Entends ses gémissements et ses pleurs, Toi qui règnes dans le ciel,
Dieu de grande miséricorde, Dieu de pitié.

L’homme s’est rendu coupable, mais il n’est pas capable de demander pardon,
Car un gouffre infini s’est ouvert entre Dieu et l’homme,
Par la voix de sa misère il crie : envoie-nous Ta pitié,
Mais Yahvé se tait… et les siècles passent l’un après l’autre.

De toute l’humanité s’accroît la nostalgie,
De Celui qui Lui était promis.
Viens Agneau de Dieu, effacer nos colères,
Viens éclairer nos ténèbres, comme un rayon de lumière.

L’humanité T’appelle sans fin, Seigneur des Seigneurs,
Elle appelle Ton insondable miséricorde et Ta pitié.
Ô grand Yahvé, permets-nous d’obtenir le pardon.
Souviens-Toi de Ta bonté et pardonne nos colères.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

« Ces paroles restaient voilées pour eux. »

27 septembre 2025

Parmi toutes les grandes choses et les merveilles que l’on peut dire du Christ, il en est une qui dépasse absolument l’admiration dont est capable l’esprit humain ; la fragilité de notre intelligence mortelle ne sait pas comment la comprendre ou l’imaginer. C’est que la toute-puissance de la majesté divine, la Parole même du Père (Jn 1,1), la propre Sagesse de Dieu (1Co 1,24), en laquelle toutes choses ont été créées — ce qui est visible comme ce qui est invisible (Jn 1,3; Col 1,16) — s’est laissé enfermer dans les limites de cet homme qui s’est manifesté en Judée. Tel est l’objet de notre foi. Et il y a plus encore : nous croyons que la Sagesse de Dieu est entrée dans le sein d’une femme, qu’elle est née dans les vagissements et les pleurs communs à tous les nourrissons. Et nous avons appris qu’après cela le Christ a connu le trouble devant la mort au point de s’écrier : « Mon âme est triste à en mourir » (Mt 26,38), et qu’enfin il a été traîné à une mort honteuse entre toutes parmi les hommes, même si nous savons qu’il est ressuscité le troisième jour. (…)

En vérité, faire entendre de telles choses à des oreilles humaines, essayer de les exprimer par des mots, dépasse le langage des hommes (…) et probablement celui des anges.

Origène (v. 185-253)

« Les souffrances du Messie et la gloire qui suivrait sa Passion » (1P 1,11)

26 septembre 2025

À l’approche de sa mort, le Sauveur s’écriait : « Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils » (Jn 17,1). Or, sa gloire, c’est la croix. Comment donc pourrait-il avoir cherché à éviter ce qu’il avait demandé à un autre moment ? Que sa gloire soit la croix, l’Évangile nous l’enseigne en disant : « L’Esprit Saint n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (Jn 7,39). Voici le sens de cette parole : la grâce n’avait pas encore été donnée, parce que le Christ n’était pas encore monté sur la croix pour réconcilier Dieu et les hommes. En effet, c’est la croix qui a réconcilié les hommes avec Dieu, qui a fait de la terre un ciel, qui a réuni les hommes aux anges. Elle a renversé la citadelle de la mort, détruit la puissance du démon, délivré la terre de l’erreur, posé les fondements de l’Église. La croix, c’est la volonté du Père, la gloire du Fils, la jubilation de l’Esprit Saint. Elle est l’orgueil de saint Paul : « Que la croix de notre Seigneur Jésus Christ reste mon seul orgueil » (Ga 6,14).

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

Hérode cherchait à voir Jésus

25 septembre 2025

Les prophètes annonçaient d’avance que Dieu serait vu des hommes, conformément à ce que dit aussi le Seigneur : « Bienheureux les cœurs purs, parce qu’ils verront Dieu » (Mt 5,8). Certes, selon sa grandeur et sa gloire inexprimable, « nul ne verra Dieu et vivra » (Ex 33,20), car le Père est insaisissable. Mais selon son amour, sa bonté envers les hommes et sa toute puissance, il va jusqu’à accorder à ceux qui l’aiment le privilège de voir Dieu — ce que, précisément, prophétisaient les prophètes — car « ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu » (Lc 18,27).

Par lui-même, en effet, l’homme ne pourra jamais voir Dieu ; mais Dieu, s’il le veut, sera vu des hommes, de ceux qu’il veut, quand il veut et comme il veut. Car Dieu peut tout : vu autrefois par l’entremise de l’Esprit selon le mode prophétique, puis vu par l’entremise du Fils selon l’adoption, il sera vu encore dans le Royaume des cieux selon la paternité, l’Esprit préparant d’avance l’homme pour le Fils de Dieu, le Fils le conduisant au Père, et le Père lui donnant l’incorruptibilité et la vie éternelle, qui résultent de la vue de Dieu pour ceux qui le voient. Car, de même que ceux qui voient la lumière sont dans la lumière et participent à sa splendeur, de même ceux qui voient Dieu sont en Dieu et participent à sa splendeur. Or, vivifiante est la splendeur de Dieu. Ils auront donc part à la vie, ceux qui voient Dieu.

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208)

« Ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle. »

24 septembre 2025

Le mandat [du Christ] est : « Allez dans le monde entier ; proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16,15), parce que « la création aspire de toutes ses forces à la révélation des enfants de Dieu » (Rm 8,19). Toute la création signifie aussi tous les aspects de la nature humaine (…). Les enseignements de l’Église sur les situations contingentes sont sujets à des développements importants ou nouveaux et peuvent être l’objet de discussion, mais nous ne pouvons pas éviter d’être concrets. (…) Les pasteurs, en accueillant les apports des différentes sciences, ont le droit d’émettre des opinions sur tout ce qui concerne la vie des personnes, du moment que la tâche de l’évangélisation implique et exige une promotion intégrale de chaque être humain.

On ne peut plus affirmer que la religion doit se limiter à la sphère privée et qu’elle existe seulement pour préparer les âmes pour le ciel. Nous savons que Dieu désire le bonheur de ses enfants, sur cette terre aussi, bien que ceux-ci soient appelés à la plénitude éternelle, puisqu’il a créé toutes choses « afin que nous en jouissions » (1Tm 6,17), pour que tous puissent en jouir. Il en découle que la conversion chrétienne exige de reconsidérer « spécialement tout ce qui concerne l’ordre social et la réalisation du bien commun » (S. Jean-Paul II).

En conséquence, personne ne peut exiger de nous que nous reléguions la religion dans la secrète intimité des personnes, sans aucune influence sur la vie sociale et nationale, sans se préoccuper de la santé des institutions de la société civile, sans s’exprimer sur les événements qui intéressent les citoyens. Qui oserait enfermer dans un temple et faire taire le message de saint François d’Assise et de la bienheureuse Teresa de Calcutta ? Ils ne pourraient pas l’accepter. Une foi authentique — qui n’est jamais confortable et individualiste — implique toujours un profond désir de changer le monde, de transmettre des valeurs, de laisser quelque chose de meilleur après notre passage sur la terre.

Pape François

« Ma mère et mes frères »

23 septembre 2025

Malgré l’unité organique réelle de la tête et du corps, l’Église se tient à côté du Christ comme une personne indépendante. En tant que Fils du Père éternel, le Christ vivait avant le commencement des temps et avant toute existence humaine. Ensuite, par l’acte de la création, l’humanité vivait avant que le Christ n’ait pris sa nature et ne se soit intégré à elle. Mais par son Incarnation, il lui a apporté sa vie divine ; par son œuvre de rédemption, il l’a rendu capable de recevoir la grâce si bien qu’il l’a recréé une deuxième fois… L’Église est l’humanité rachetée, nouvellement créée de la substance même du Christ.

La cellule primitive de cette humanité rachetée, c’est Marie ; c’est en elle que s’est accomplie pour la première fois la purification et la sanctification par le Christ, c’est elle la première qui a été remplie de l’Esprit Saint. Avant que le Fils de Dieu soit né de la Sainte Vierge, il a créé cette Vierge pleine de grâce et, en elle et avec elle, l’Église…

Toute âme purifiée par le baptême et élevée à l’état de grâce est, par là même, créée par le Christ et née pour le Christ. Mais elle est créée dans l’Église et elle naît par l’Église… Ainsi l’Église est la mère de tous ceux à qui s’adresse la rédemption. Elle l’est par son union intime avec le Christ, et parce qu’elle se tient à ses côtés en qualité d’Épouse du Christ pour collaborer à son œuvre de rédemption.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942)

« Faites attention à la manière dont vous écoutez. »

22 septembre 2025

« Que chacun soit toujours prêt à écouter, mais lent à parler » (Jc 1,19). Oui, frères, je vous le dis franchement…, moi qui vous parle fréquemment sur votre propre demande : ma joie est sans mélange quand je suis au rang des auditeurs ; ma joie est sans mélange quand j’écoute, et non quand je parle. C’est alors que je goûte la parole en toute sûreté ; ma satisfaction n’est pas menacée par la vaine gloire. Quand on est assis sur la pierre solide de la vérité, comment redouterait-on le précipice de l’orgueil ? « J’écouterai, dit le psalmiste, et tu me rempliras de joie et d’allégresse » (Ps 50,10). Je ne suis donc jamais plus joyeux que lorsque j’écoute ; c’est notre rôle d’auditeur qui nous maintient dans une attitude d’humilité.

Au contraire, si nous prenons la parole (…) nous avons besoin d’une certaine retenue ; même si je ne cède pas à l’orgueil, j’ai peur de le faire. Si j’écoute par contre, personne ne peut enlever ma joie (Jn 16,22), car personne n’en est témoin. C’est bien la joie de l’ami de l’époux dont saint Jean dit « qu’il se tient debout et qu’il écoute » (Jn 3,29). Il se tient debout parce qu’il écoute. Le premier homme, lui aussi, parce qu’il écoutait Dieu, se tenait debout ; dès qu’il a écouté le serpent, il est tombé. L’ami de l’époux est donc « ravi de joie à la voix de l’Époux » ; ce qui fait sa joie, ce n’est pas sa propre voix de prédicateur, de prophète, mais la voix de l’Époux lui-même.

Un sermon attribué à Saint Augustin (354-430)

St Matthieu

21 septembre 2025

Matthieu était probablement galiléen de naissance. Il exerçait la profession de publicain ou de receveur des tributs pour les romains, profession très odieuse parmi les juifs. Son nom fut d’abord Lévi. Il était à son bureau, près du lac de Génésareth, où apparemment il recevait le droit de péage, lorsque Jésus-Christ l’aperçut et l’appela. Sa place était avantageuse ; mais aucune considération ne l’arrêta, et il se mit aussitôt à la suite du Sauveur. Celui qui l’appelait par sa parole le touchait en même temps par l’action intérieure de sa grâce.

Lévi, appelé Matthieu après sa conversion, invita Jésus-Christ et ses disciples à manger chez lui ; il appela même au festin ses amis, espérant sans doute que les entretiens de Jésus les attireraient aussi à Lui. C’est à cette occasion que les pharisiens dirent aux disciples du sauveur : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Et Jésus, entendant leurs murmures, répondit ces belles paroles : « Les médecins sont pour les malades et non pour ceux qui sont en bonne santé. Sachez-le donc bien, je veux la miséricorde et non le sacrifice ; car je suis venu appeler non les justes, mais les pécheurs. »

Après l’Ascension, saint Matthieu convertit un grand nombre d’âmes en Judée ; puis il alla prêcher en Orient, où il souffrit le martyre. Il est le premier qui ait écrit l’histoire de Notre-Seigneur et sa doctrine, renfermées dans l’évangile qui porte son nom. On remarque, dans l’évangile de saint Matthieu, qu’il se nomme le publicain, par humilité, aveu touchant, et qui nous montre bien le disciple fidèle de celui qui a dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. » On rapporte qu’il évangélisa l’Éthiopie. Là, il se rendit populaire par un miracle : il fit le signe de la croix sur deux dragons très redoutés, les rendit doux comme des agneaux et leur commanda de s’enfuir dans leurs repaires.

Ce fut le signal de la conversion d’un grand nombre. La résurrection du fils du roi, au nom de Jésus-Christ, produisit un effet plus grand encore et fut la cause de la conversion de la maison royale et de tout le pays. On attribue à saint Matthieu l’institution du premier couvent des vierges. C’est en défendant contre les atteintes d’un prince une vierge consacrée au Seigneur, que le saint apôtre reçut le coup de la mort sur les marches de l’autel.

« La semence, c’est la parole de Dieu. »

20 septembre 2025

L’origine de l’Écriture ne se situe pas dans la recherche humaine, mais dans la divine révélation qui provient du « Père des lumières », « de qui toute paternité au ciel et sur terre tire son nom » (Jc 1,17 ;Ép 3,15). De lui, par son Fils Jésus Christ, s’écoule en nous l’Esprit Saint. Par l’Esprit Saint, partageant et distribuant ses dons à chacun de nous selon sa volonté (He 2,4), la foi nous est donnée et « par la foi, le Christ habite en nos cœurs » (Ep 3,17). De cette connaissance de Jésus Christ découle, comme de sa source, la fermeté et l’intelligence de toute la sainte Écriture. Il est donc impossible d’entrer dans la connaissance de l’Écriture sans posséder d’abord la foi infuse du Christ, comme la lumière, la porte et le fondement de toute l’Écriture…

L’aboutissement ou le fruit de la sainte Écriture n’est pas n’importe quoi, c’est la plénitude du bonheur éternel. Car dans l’Écriture sont « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68) ; elle est donc écrite, non seulement pour que nous croyions, mais aussi pour que nous possédions la vie éternelle dans laquelle nous verrons, nous aimerons et où nos désirs seront entièrement comblés. Alors, nos désirs étant comblés, nous connaîtrons vraiment « l’amour qui surpasse toute connaissance » et ainsi nous serons « remplis de la plénitude de Dieu » (Ep 3,19). C’est à cette plénitude que la divine Écriture s’efforce de nous introduire ; c’est donc en vue de cette fin, c’est dans cette intention que la sainte Écriture doit être étudiée, enseignée et entendue.

Saint Bonaventure (1221-1274)

« Les Douze l’accompagnaient, ainsi que des femmes. »

19 septembre 2025

« Si tu savais le don de Dieu » (Jn 4,10), dit Jésus à la Samaritaine au cours d’un de ces dialogues admirables qui montrent toute son estime pour la dignité de chaque femme et pour la vocation qui permet à chacune de participer à sa mission de Messie. (…) L’Église désire remercier la très sainte Trinité pour le « mystère de la femme » et pour toute femme, pour ce qui constitue la dimension éternelle de sa dignité féminine, pour les « merveilles de Dieu » qui, dans l’histoire des générations humaines, se sont accomplies en elle et par elle. En définitive, n’est-ce pas en elle et par elle que s’est accompli ce qu’il y a de plus grand dans l’histoire de l’homme sur terre, l’événement que Dieu lui-même se soit fait homme ?

C’est pourquoi l’Église rend grâce pour toutes les femmes et pour chacune d’elles : pour les mères, pour les sœurs, pour les épouses ; pour les femmes consacrées à Dieu dans la virginité ; pour les femmes dévouées à tant d’êtres humains qui attendent l’amour gratuit d’une autre personne ; pour les femmes qui veillent sur l’être humain dans la famille, ce signe fondamental de la communauté humaine ; pour les femmes qui exercent une profession, celles sur qui pèse parfois une grande responsabilité sociale. (…)

L’Église rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l’histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations ; elle rend grâce pour tous les charismes dont l’Esprit Saint a doté les femmes dans l’histoire du Peuple de Dieu. (…) L’Église demande en même temps que ces « manifestations de l’Esprit » inestimables (1Co 12,4s) (…) soient attentivement reconnues, mises en valeur, afin qu’elles concourent au bien commun de l’Église et de l’humanité.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)