http://youtu.be/6iXn_P8f2eY
Archive pour août 2012
« Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache la garde pour la vie éternelle. »
vendredi 10 août 2012Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,24-26.
Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples : » Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.
.
.
Dans l’Église de Rome, le bienheureux Laurent exerçait les fonctions de diacre. C’est là qu’il distribuait aux fidèles le sang sacré du Christ, et c’est là qu’il a versé son propre sang pour le nom du Christ… L’apôtre saint Jean a mis en pleine clarté le mystère de la Cène du Seigneur lorsqu’il a dit : « Jésus a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1Jn 3,16). Saint Laurent a compris cela, mes frères, il l’a compris et il l’a fait ; il a préparé cette offrande par ce qu’il avait consommé à cette table. Il a aimé le Christ par sa vie ; il l’a imité par sa mort.
Et nous, mes frères, si nous l’aimons vraiment, nous devons l’imiter. La meilleure preuve que nous puissions lui donner de notre amour, c’est d’imiter ses exemples. « Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé son exemple pour que nous suivions ses traces » (1P 2,21)… Dans le jardin du Seigneur il y a vraiment toutes sortes de fleurs : non seulement les roses des martyrs, mais aussi les lys des vierges, le lierre des gens mariés, les violettes des veuves. Absolument aucune catégorie de gens, mes bien-aimés, ne doit désespérer de sa vocation : c’est pour tous que le Seigneur a souffert… Il faut donc comprendre comment, sans répandre notre sang, sans affronter les souffrances du martyre, le chrétien doit suivre le Christ.
L’apôtre Paul dit, au sujet du Christ Seigneur : « Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ». Quelle majesté ! « Mais au contraire, il se dépouilla lui-même, en prenant la condition de serviteur, devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement » (Ph 2,6s). Quel abaissement ! Le Christ s’est abaissé : voilà, chrétien, ce qui est à ta disposition. « Le Christ s’est fait obéissant » (v. huit) : alors pourquoi être orgueilleux ?… Ensuite, après être allé jusqu’au bout de cet abaissement et avoir terrassé la mort, le Christ est monté au ciel : suivons-le.
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 304 ; PL 38, 1385 (trad. cf bréviaire 10/08)
.
.
Fête de l’Assomption
jeudi 9 août 2012
Nous nous retrouverons le mercredi 15 août pour notre grande rencontre à l’occasion de l’Assomption de la Vierge Marie.
9h30 Accueil au Mas Dieu (Montarnaud 34)
10h Procession de Marie Mère des hommes
11h Messe en l’Eglise de Montarnaud
12h15 Angélus et repas convivial au Mas.
Un repas est proposé ce jour là pour ceux qui le souhaitent (12 euros).
14h Prière du Rosaire « les mystères glorieux »
15h Message
Une prière de guérison clôturera cette journée.
Fête de la Transfiguration du Seigneur
lundi 6 août 2012Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,2-10.
Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d’une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s’entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu’ils avaient vu, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d’entre les morts ».
« Son visage resplendit comme le soleil » (Mt 17,2)
Quoi d’étonnant que le visage de Jésus soit devenu comme le soleil, puisqu’il était lui-même le soleil ? Il était le soleil, mais caché derrière un nuage. Maintenant le nuage s’écarte, et il resplendit pour un instant. Quel est ce nuage qui s’écarte ? Ce n’est pas la chair elle-même, mais la faiblesse de la chair qui disparaît un moment.
Ce nuage, c’est celui dont parle le prophète : « Voici que le Seigneur montera sur une nuée légère » (Is 19,1) : nuée de la chair qui couvre la divinité, légère car cette chair ne porte en elle-même rien de mal ; nuée qui dissimule la splendeur divine, légère car elle doit s’élever jusqu’à la splendeur éternelle. C’est le nuage dont il est dit dans le Cantique des Cantiques : « Je me suis assise à l’ombre de celui que je désire » (Ct 2,3). Nuage léger car cette chair est celle de « l’Agneau qui enlève les péchés du monde » (Jn 1,29) ; et une fois ceux-ci enlevés, le monde est élevé dans les hauteurs des cieux, délesté du poids de tous ses péchés.
Le soleil voilé par cette chair n’est pas « celui qui se lève pour les bons et les méchants » (Mt 5,45), mais « le Soleil de justice » (Ml 3,20) qui se lève seulement pour ceux qui craignent Dieu. Habituellement voilée par le nuage de la chair, cette « lumière qui éclaire tous les hommes » (Jn 1,9) brille aujourd’hui de tout son éclat. Aujourd’hui elle glorifie cette même chair ; elle la montre déifiée aux apôtres, pour que les apôtres la révèlent au monde.
Pierre le Vénérable (1092-1156), abbé de Cluny
Sermon 1 pour la Transfiguration ; PL 189, 959 (trad. cf Grâce de la Transfiguration, Bellefontaine 1990, coll. Vie monastique, n°24, p. 149).
.
« Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim. »
dimanche 5 août 2012Dans les Écritures, il est question de la tendresse de Dieu pour le monde, et nous lisons que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils » Jésus (Jn 3,16) pour qu’il soit comme nous, et qu’il nous apporte la bonne nouvelle que Dieu est amour, que Dieu vous aime et qu’il m’aime. Dieu veut que nous nous aimions les uns les autres comme il aime chacun d’entre nous (cf Jn 13,34).
Nous savons tous, en regardant la croix, à quel point Jésus nous a aimés. Lorsque nous regardons l’eucharistie nous savons combien il nous aime maintenant. C’est pourquoi il s’est fait lui-même « pain de vie » afin de satisfaire notre faim pour son amour, et puis, comme si ce n’était pas suffisant pour lui, il s’est fait lui-même l’affamé, l’indigent, le sans-abri, afin que vous et moi puissions satisfaire sa faim pour notre amour humain. Car c’est pour cela que nous avons été créés, pour aimer et être aimés.
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
The Word To Be Spoken, ch. 6 (trad. Jésus, celui qu’on invoque, p. 85)
.
.
St Jean-Marie-Baptiste Vianney, prêtre († 1859)
samedi 4 août 2012C’est le 13 février 1818 que M. Vianney est arrivé dans le petit village. Dès le début il se fit remarquer par sa bonté, sa gaieté, sa vertu et sa grande piété.
L’ambition du nouveau curé était de faire du village une terre de sainteté. Ses efforts pour rechristianiser le village restèrent d’abord sans résultats, puis son charisme fit des miracles.
Mlle d’Ars écrira : « Nous sommes les enfants gâtés de la Providence. Je n’ai pas connu de prêtre aussi pieux que lui ; il est continuellement à l’église, offrant à Dieu l’encens de ses prières ; à l’autel, c’est un ange, un séraphin ; en chaire, ce n’est pas un vrai orateur comme M. Berger, mais c’est un homme pénétré de l’amour de Dieu. Il ne mange presque rien ; je crains que ce genre de vie n’abrège ses jours. Priez Dieu qu’il le soutienne et nous le conserve longtemps ».
Lors de ses remplacements dans les paroisses voisines il se fit vite une réputation de sainteté, son confessionnal était toujours assiégé. « Ce prêtre a de grandes vues ; il donne de sages conseils, sa direction est douce et ferme ; mais il faut se soumettre et se résigner. Ce petit curé d’Ars a été impitoyable pour les soirées et les bals de la sous-préfecture. Au reste, il a raison, et je tâcherai de lui obéir », dira le sous-préfet.
Il est bien évident qu’il fut l’objet de critiques, d’ironies de la part d’autres prêtres, d’accusation qui ne le laissèrent pas insensible, et d’enquêtes de l’Évêché.
Jean-Marie Vianney disait : « J’étais tourmenté le jour par les hommes, la nuit par le démon, et cependant j’éprouvais une grande paix, une grande consolation ».
Les tourments du grappin
Il se dévouait sans compter pour son prochain, il faisait des intérims et des missions dans les paroisses d’alentour, il se mortifiait pour sauver les âmes. La nuit il était tourmenté par le démon qu’il appela le « grappin ».
C’est en 1824 que sont apparus les premiers bruits. Plusieurs prêtres furent les témoins de cette lutte qui n’effrayait nullement M. Vianney. « La cure trembla, les vitres des fenêtres résonnèrent ; tout le monde se leva, effrayé, et on courut à la chambre de M. Vianney. Ils le trouvèrent couché dans son lit, qui était au milieu de la chambre. « C’est, leur dit-il en souriant, le grappin qui a traîné mon lit jusque là ! » Il les rassura, en leur disant : « N’ayez aucune crainte ! » Ses confrères cessèrent de le plaisanter à ce sujet et de lui faire des reproches ».
La « Providence »
Monsieur le Curé Vianney, malgré toutes ses privations et son état de santé chancelante était débordant d’activité et toujours à la recherche du bien qu’il pouvait faire. C’est ainsi que l’éducation des enfants lui tenait particulièrement à cœur. C’est grâce à sa ténacité et à la bonne volonté de quelques personnes que la première école allait voir le jour.
Il transformera la « Providence » en orphelinat et en maison d’accueil pour « les jeunes pauvresses abandonnées ». Il trouvera toujours au bon moment l’argent nécessaire, mais non sans crainte, pour faire les travaux et nourrir ces pauvres enfants.
Dieu répondra toujours à son appel à l’aider dans l’accomplissement de sa tâche.
« Une prière bien agréable à Dieu, c’est de demander à la Sainte Vierge d’offrir au Père Éternel son divin Fils, tout sanglant, tout déchiré, pour la conversion des pécheurs : c’est la meilleure prière que l’on puisse faire… Mes enfants, écoutez bien : toutes les fois que j’ai obtenu une grâce, je l’ai demandée de cette manière ; cela n’a jamais manqué. »
.
.
« N’est-il pas le fils du charpentier ? »
vendredi 3 août 2012Frères, souvenez-vous du patriarche Joseph…, de qui Joseph, l’époux de Marie, n’a pas hérité seulement le nom, mais la chasteté, l’innocence et les grâces… Le premier a reçu du ciel l’intelligence des songes (Gn 40; 41) ; le second a eu non seulement la connaissance des secrets du ciel mais l’honneur d’y participer. Le premier a pourvu à la substance de tout un peuple en lui fournissant le blé en abondance (Gn 41,55) ; le second a été établi gardien du pain vivant qui doit donner la vie au monde entier comme à lui-même (Jn 6,51). Il n’y a pas de doute que Joseph, qui a été fiancé à la mère du Sauveur, n’ait été un homme bon et fidèle, ou plutôt le « serviteur sûr et avisé » (Mt 25,21) que le Seigneur a établi sur sa famille pour être la consolation de sa mère, le père nourricier de son humanité, le coopérateur fidèle de son dessein sur le monde.
Et il était de la maison de David…, descendant de la race royale, noble par sa naissance, mais plus noble encore par le cœur. Oui, il état vraiment fils de David, non seulement par le sang, mais par sa foi, par sa sainteté, par sa ferveur au service de Dieu. En Joseph, le Seigneur a trouvé vraiment, comme en David, « un homme selon son cœur » (1S 13,14), à qui il a pu confier en toute sécurité le plus grand secret de son cœur. Il lui a révélé « les intentions les plus cachées de sa Sagesse » (Ps 50,8), lui a fait connaître une merveille qu’aucun des princes de ce monde n’a connue ; il lui a accordé enfin de voir « ce que tant de rois et de prophètes ont désiré voir et n’ont pas vu », d’entendre celui que beaucoup ont désiré « entendre et qu’ils n’ont pas entendu » (Lc 10,24). Et non seulement de le voir et de l’entendre, mais de le porter en ses bras, de le conduire par la main, de le presser sur son cœur, de l’embrasser, de le nourrir et de le garder.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
2ème homélie sur ces paroles de l’Évangile : « L’ange Gabriel fut envoyé », § 16
.
.