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Archive pour le mot-clef ‘Christ Seigneur’

Reconnais le Fils de Dieu et participe à la béatitude

jeudi 8 août 2024

Notre Seigneur Jésus Christ s’est fait homme, quand il était inconnu du grand nombre. Voulant enseigner la vérité inconnue, il rassembla ses disciples et leur dit : « Qui dit-on que je suis, moi le Fils de l’homme ? » (Mt 16,13).

Il ne cherchait pas une vaine gloire mais il voulait leur révéler la vérité, pour qu’ils n’aillent pas, eux les compagnons de Dieu Fils unique de Dieu, le prendre pour quelque homme ordinaire. Et comme ils lui répondaient : « Les uns, Élie ; les autres, Jérémie » (Mt 16, 14), il leur dit : ces gens-là sont excusables de ne pas savoir ; mais vous, les apôtres, qui en mon nom purifiez les lépreux, chassez les démons, ressuscitez les morts, vous ne devez pas ignorer celui par qui vous accomplissez ces prodiges. Et comme tous gardaient le silence, car cette science-là dépassait l’homme, Pierre, le chef des apôtres, le héraut en chef de l’Église, ne recourut pas à une parole qu’il aurait trouvée de lui-même : il suivit une inspiration qui ne venait pas de l’homme, mais du Père qui éclairait son intelligence, et il répondit : « Tu es le Christ » – pas simplement – mais « le Fils du Dieu vivant » (Mt 16,16) ; une béatitude succède à cette parole, car en vérité elle dépassait l’homme ; un sceau est apposé à cette déclaration : cette révélation-là vient du Père ; le Sauveur dit en effet : « Tu es bienheureux, Simon, fils de Jean, de ce que ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16,17).

Donc, qui reconnaît notre Seigneur Jésus Christ comme Fils de Dieu, participe à cette béatitude ; mais celui qui renie le Fils de Dieu est malheureux et misérable.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

Fête du Baptême de Notre Seigneur

lundi 9 janvier 2023

Je ne peux contenir ma joie, mon esprit exulte et tressaille. Je me sens presque emporté par l’ardeur de Jean pour annoncer la bonne nouvelle. C’est vrai que je ne suis pas Précurseur, mais comme lui je viens du désert. Le Christ est illuminé, resplendissons avec lui. Le Christ est baptisé, descendons avec lui pour pouvoir avec lui remonter nous aussi.

Jean baptiste, Jésus s’avance : il vient sanctifier le Baptiste. Il vient noyer dans les eaux le vieil Adam tout entier et, avant cela, – et pour cela – sanctifier les eaux du Jourdain. Le Baptiste refuse et Jésus insiste. La lampe dit au Ciel, la voix au Verbe, l’ami à l’Époux : C’est moi qui devrais être baptisé par toi. Jésus répond : laisse donc. Ceci s’accomplit pour réaliser en toute sagesse le dessein de Dieu.

Jésus remonte de l’eau entraînant et élevant le monde avec lui et il voit les cieux ouverts, ces cieux qu’autrefois Adam avait fermés pour lui et pour les siens, et ce paradis qui était comme scellé par un glaive de feu. Et l’Esprit témoigne de sa divinité ; il accourt vers son semblable, et une voix descend du ciel, car c’est du ciel que vient celui à qui on rend témoignage.

Nous entourons d’honneur aujourd’hui le baptême du Christ et nous sommes en fête pour le célébrer. Purifions-nous. Rien n’est plus agréable à Dieu que le salut des hommes et leur retour, c’est la clef de tout enseignement et de tous les mystères. Il en sera ainsi si vous êtes comme une lumière dans le monde, comme une force vitale pour les autres hommes, et comme de petites lumières autour du Christ la grande lumière, reflétant sur vos traits sa splendeur céleste.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390)

 

 

« Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache la garde pour la vie éternelle. »

vendredi 10 août 2012

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,24-26.
Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples :  » Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.

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Dans l’Église de Rome, le bienheureux Laurent exerçait les fonctions de diacre. C’est là qu’il distribuait aux fidèles le sang sacré du Christ, et c’est là qu’il a versé son propre sang pour le nom du Christ… L’apôtre saint Jean a mis en pleine clarté le mystère de la Cène du Seigneur lorsqu’il a dit : « Jésus a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1Jn 3,16). Saint Laurent a compris cela, mes frères, il l’a compris et il l’a fait ; il a préparé cette offrande par ce qu’il avait consommé à cette table. Il a aimé le Christ par sa vie ; il l’a imité par sa mort.

Et nous, mes frères, si nous l’aimons vraiment, nous devons l’imiter. La meilleure preuve que nous puissions lui donner de notre amour, c’est d’imiter ses exemples. « Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé son exemple pour que nous suivions ses traces » (1P 2,21)… Dans le jardin du Seigneur il y a vraiment toutes sortes de fleurs : non seulement les roses des martyrs, mais aussi les lys des vierges, le lierre des gens mariés, les violettes des veuves. Absolument aucune catégorie de gens, mes bien-aimés, ne doit désespérer de sa vocation : c’est pour tous que le Seigneur a souffert… Il faut donc comprendre comment, sans répandre notre sang, sans affronter les souffrances du martyre, le chrétien doit suivre le Christ.

L’apôtre Paul dit, au sujet du Christ Seigneur : « Lui qui était dans la condition de Dieu, il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ». Quelle majesté ! « Mais au contraire, il se dépouilla lui-même, en prenant la condition de serviteur, devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement » (Ph 2,6s). Quel abaissement ! Le Christ s’est abaissé : voilà, chrétien, ce qui est à ta disposition. « Le Christ s’est fait obéissant » (v. huit) : alors pourquoi être orgueilleux ?… Ensuite, après être allé jusqu’au bout de cet abaissement et avoir terrassé la mort, le Christ est monté au ciel : suivons-le.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 304 ; PL 38, 1385 (trad. cf bréviaire 10/08)

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