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Archive pour le mot-clef ‘enfant de Dieu’

« Tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. »

samedi 31 décembre 2022

Contemple les mystères de l’amour, alors tu verras « le sein du Père » que, seul, « le Fils unique nous a fait connaître », lui qui est Dieu (Jn 1,18). Dieu lui-même est amour (1Jn 4,8), et, à cause de cet amour, il s’est laissé voir par nous. Dans son être inexprimable, il est Père ; dans sa compassion pour nous, il est devenu Mère. En aimant, le Père se montre aussi féminin.

La preuve éclatante en est celui qu’il engendre de lui-même. Et ce Fils, fruit de l’amour, est amour. À cause de cet amour, il est descendu lui-même. À cause de cet amour, il a revêtu notre humanité. À cause de cet amour, librement, il a souffert tout ce qui relève de la condition humaine. Ainsi, en se mettant à la mesure de notre faiblesse, à nous qu’il aimait, il nous a mis en retour à la mesure de sa force à lui. Sur le point de s’offrir en sacrifice et de se donner lui-même comme prix de la rédemption, il nous a laissé un testament nouveau : « Je vous donne mon amour » (cf Jn 13,34; 14,27). Quel est cet amour ? Quelle valeur a-t-il ? Pour chacun de nous, « il a livré sa vie » (1Jn 3,16), une vie plus précieuse que l’univers entier.

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215)

 

 

 

« Nous sommes des serviteurs quelconques. »

mardi 10 novembre 2015

nature

Que personne ne se glorifie de ce qu’il fait, puisque c’est en simple justice que nous devons notre service au Seigneur… Tant que nous vivons, nous devons toujours travailler pour notre Seigneur. Reconnais donc que tu es un serviteur tenu à un grand nombre de services. Ne te rengorge pas d’être appelé « enfant de Dieu » (1Jn 3,1) : reconnaissons cette grâce, mais n’oublions pas notre nature. Ne te vante pas si tu as bien servi, car tu as fait ce que tu devais faire. Le soleil remplit son rôle, la lune obéit, les anges font leur service. Saint Paul, « l’instrument choisi par le Seigneur pour les païens » (Ac 9,15), écrit : « Je ne mérite pas le nom d’apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu » (1Co 15,9). Et si ailleurs il montre qu’il n’a conscience d’aucune faute, il ajoute ensuite : « Mais je n’en suis pas justifié pour autant » (1Co 4,4). Nous non plus, ne prétendons pas être loués pour nous-mêmes, ne devançons pas le jugement de Dieu.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Sur l’Evangile de saint Luc 8, 31-32 (trad. Véricel, Evangile commenté, p. 265 ; cf SC 52,p. 113)