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Archive pour le mot-clef ‘Bethléem’

Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)

lundi 25 décembre 2023

Il faut que je sois enseveli avec le Christ, que je ressuscite avec lui, que j’hérite avec lui du ciel, que je devienne fils de Dieu. Voilà ce qu’est pour nous le grand mystère, voilà ce qu’est pour nous le Dieu incarné, devenu pauvre pour nous.

Il est venu relever la chair, sauver son image, réparer l’homme. Il est venu nous faire parfaitement un dans le Christ, dans le Christ qui est venu parfaitement et complètement en nous, pour mettre en nous tout ce qu’il est. Il n’y a plus ni juif ni païen, il n’y a plus ni esclave n homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, caractéristiques de la chair : il n’y a plus que la divine image que nous portons tous en nous, selon laquelle nous avons été créés, qu’il faut former et imprimer en nous, si fort qu’elle suffise à nous faire connaître.

Que de fêtes pour moi, en chacun des mystères du Christ ! Leur résumé à tous, c’est ma perfection, ma restauration, mon retour à l’innocence du premier Adam. Célèbre donc la nativité, qui a délié les liens de ta nativité ; honore la petite Bethléem, qui t’a conduit au ciel ; adore la crèche, par laquelle, privé de raison que tu étais, tu as été nourri par le Verbe. Cours avec l’étoile ; avec les mages, offre tes présents : l’or, l’encens, la myrrhe, au roi, au Dieu et à l’homme qui est mort pour toi. Glorifie Dieu avec les pasteurs ; avec les anges, chante des hymnes, et mêle-toi au chœur des archanges.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390)

 

 

 

Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)

mercredi 24 décembre 2014

Bethleem

Bethléem, prépare-toi : les portes de l’Éden s’ouvrent pour tous. Réjouis-toi, Éphrata (Mi 5,1), car dans la grotte la Vierge fait fleurir l’arbre de vie… Le Christ s’approche pour nous servir ; il prend, lui, le Créateur, la forme de l’œuvre de ses mains. Riche de sa divinité et plein de miséricorde, il apporte au malheureux Adam une création et une naissance nouvelles. Il incline les cieux, et du sein de la Vierge il s’approche de nous, revêtu de notre chair. Il va naître dans la grotte de Bethléem, selon les Écritures ; il va paraître comme un enfant, lui qui donne la vie aux enfants dans le sein de leur mère.

Allons à sa rencontre ; allons à Bethléem dans la joie et l’âme en fête. Le Seigneur…vient chez lui comme un étranger ; accueillons-le afin de devenir les hôtes de son paradis et d’y demeurer par la miséricorde de celui qui naît dans l’étable. Déjà s’ouvrent à nous les portiques de l’Incarnation du Verbe de Dieu.

Cieux, soyez dans la joie ! Anges, tressaillez d’allégresse ! Que la terre et ceux qui l’habitent se livrent à la joie avec les bergers et les mages ! La Vierge Marie s’avance, portant un vase d’albâtre plein de parfum ; elle l’apporte dans la grotte, afin d’embaumer nos âmes de son parfum dans l’Esprit Saint. Accourez, puissances des anges ! Vous qui habitez Bethléem, préparez la crèche, car le Christ est en chemin, la Sagesse s’avance. Fidèles, recevez donc nos vœux ; peuples, disons pour réjouir la Mère de Dieu : « Béni soit celui qui vient, notre Dieu ! » (Mt 21,9) Le Christ notre Dieu va paraître au grand jour ; il ne tardera pas. Il va naître d’une Vierge immaculée ; bientôt il reposera dans la grotte… Mène le choeur, Isaïe, annonce le Verbe de Dieu, prophétise-nous comment le buisson de la Vierge est en feu sans se consumer (Ex 3,2)… L’astre mystérieux qui s’arrête au-dessus de l’étable désigne l’Auteur de la vie, le Seigneur qui vient sauver tous les hommes.

Liturgie byzantine
Vêpres du 20 décembre (trad. cf Guéranger, L’Année liturgique, 3e mardi Avent)

 

 

 

Épiphanie du Seigneur

dimanche 5 janvier 2014

Epiphanie

Chers frères et sœurs !

Nous avons célébré dans la basilique la fête de l’Épiphanie, Épiphanie signifie manifestation de Jésus à tous les peuples, représentés aujourd’hui par les Mages, qui arrivèrent à Bethléem de l’Orient pour rendre hommage au Roi des Juifs dont ils avaient appris la naissance par l’apparition d’une nouvelle étoile dans le ciel (cf. Mt 2, 1-12). En effet, avant l’arrivée des Mages, la connaissance de cet événement avait peu dépassé le cercle familial : outre Marie et Joseph, et probablement d’autres proches, il était connu des pasteurs de Bethléem qui, ayant entendu l’annonce joyeuse, avaient accouru pour voir l’enfant alors qu’il se trouvait encore dans la mangeoire. La venue du Messie, celui qui était attendu par les peuples et que les Prophètes avaient prédit, demeurait ainsi au début caché. Jusqu’à ce que ces mystérieux personnages, les Mages, arrivent précisément à Jérusalem pour demander des nouvelles du «roi des Juifs», né depuis peu. Évidemment, s’agissant d’un roi, ils se rendirent au palais royal où résidait Hérode. Mais celui-ci ne savait rien de cette naissance et, très préoccupé, il convoqua immédiatement les prêtres et les scribes qui, sur la base de la célèbre prophétie de Michée (cf. 5, 1), affirmèrent que le Messie devait naître à Bethléem. Et en effet, repartis dans cette direction, les Mages virent de nouveau l’étoile qui les guida jusqu’au lieu où se trouvait Jésus. Une fois entrés, ils se prosternèrent et l’adorèrent, lui offrant des dons symboliques : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Voilà l’épiphanie, la manifestation : la venue et l’adoration des Mages est le premier signe de l’identité singulière du fils de Dieu qui est aussi l’enfant de la Vierge Marie. Dès lors commença à se diffuser la question qui accompagnera toute la vie du Christ et qui, de diverses manières, traverse les siècles : qui est ce Jésus ?

Chers amis, c’est la question que l’Église veut susciter dans le cœur de tous les hommes : qui est Jésus ? C’est le souci spirituel qui pousse la mission de l’Église : faire connaître Jésus, son Évangile, pour que chaque homme puisse découvrir sur son visage humain le visage de Dieu, et être éclairé par son mystère d’amour. L’Épiphanie préannonce l’ouverture universelle de l’Église, son appel à évangéliser tous les peuples. Mais l’Épiphanie nous dit aussi de quelle manière l’Église réalise cette mission : en reflétant la lumière du Christ et en annonçant sa Parole. Les chrétiens sont appelés à imiter le service que rendit l’étoile aux Mages. Nous devons resplendir comme des enfants de lumière, pour attirer le monde à la beauté du Royaume de Dieu. Et à tous ceux qui cherchent la vérité, nous devons offrir la Parole de Dieu qui conduit à reconnaître Jésus « le Dieu véritable et la Vie éternelle » (1 Jn 5, 20).

Encore une fois, nous ressentons en nous une profonde reconnaissance pour Marie, la Mère de Jésus. Elle est l’image parfaite de l’Église qui donne au monde la lumière du Christ: elle est l’Etoile de l’évangélisation. Respice Stellam, nous dit saint Bernard : Regarde l’Etoile, toi qui cherches la vérité et la paix ; tourne ton regard vers Marie et Elle te montrera Jésus, lumière pour chaque homme et pour tous les peuples.

Bonne fête à tous !

Benoît XVI – Angélus

Place Saint-Pierre
Jeudi 6 janvier 2011

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

Ste Marie, Mère de Dieu, solennité

mercredi 1 janvier 2014

croix-arbre-de-vie-z

« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (Is 9,5)… Avec Marie nous contemplons le visage du Christ : en cet enfant…c’est Dieu qui vient nous visiter « pour guider nos pas au chemin de la paix » (Lc 1,79). Marie le contemple…en s’interrogeant sur le sens des prodiges qui entourent le mystère de Noël.

Noël, c’est un mystère de joie : les anges…ont présenté aux bergers l’événement comme « une grande joie pour tout le peuple » (v. 10)…, malgré l’éloignement du domicile, la pauvreté de la mangeoire, l’indifférence du peuple, l’hostilité du pouvoir.

Noël, c’est un mystère d’amour : amour du Père, qui a envoyé son Fils unique dans le monde pour nous faire don de sa propre vie (1Jn 4,9). Amour de « Dieu-avec-nous », l’Emmanuel (Mt 1,23) venu sur terre pour mourir sur la croix : dans la grotte glacée, entourée de silence, la Vierge Mère…pressent déjà le drame sanglant du Calvaire. Le Prince de la paix (Is 9,5), né aujourd’hui à Bethléem, donnera sa vie sur le Golgotha afin que règne l’amour sur la terre.

Noël, c’est un mystère de paix : de la grotte de Bethléem s’élève aujourd’hui un appel pressant pour que le monde ne cède pas à la méfiance, au soupçon, à la défiance, même si le tragique phénomène du terrorisme accroît les incertitudes et les peurs. Les croyants de toutes les religions, ainsi que les hommes de bonne volonté, bannissant toute forme d’intolérance et de discrimination, sont appelés à construire la paix…

Avec toi, Vierge Mère, nous nous arrêtons pour méditer devant la mangeoire où repose l’enfant, pour partager ton émerveillement face à l’immense bienveillance de Dieu. Donne-nous ton regard, Marie, pour déchiffrer le mystère qui se cache sous les membres fragiles de ton fils. Apprends-nous à reconnaître son visage sur celui des enfants de toute race et de toute culture. Aide-nous à être des témoins crédibles de son message de paix et d’amour, afin que les hommes et les femmes de notre temps, qui est encore marqué par de fortes luttes et des violences inouïes, sachent eux aussi reconnaître dans l’enfant qui est entre tes bras l’unique Sauveur du monde, source intarissable de la paix véritable à laquelle aspirent profondément tous les cœurs.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message Urbi et Orbi 25/12/2002 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

voeux

 

Solennité de la Nativité du Seigneur – Messe de Minuit

mardi 24 décembre 2013

Natale_del_Signore_PChers Frères et Sœurs,

« Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? Lui, il siège là-haut. Mais il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre ». Ainsi chante Israël dans un de ses Psaumes (112 [113], 5-6), où il exalte à la fois la grandeur de Dieu et sa proximité bienveillante à l’égard des hommes. Dieu demeure dans les hauteurs, mais il se penche vers le bas… Dieu est immensément grand et bien au-dessus de nous. C’est là la première expérience de l’homme. La distance semble infinie. Le Créateur de l’univers, Celui qui conduit tout, est très loin de nous : c’est ce qui paraît tout d’abord. Mais ensuite vient l’expérience surprenante : Celui auquel rien n’est égal, qui « siège là-haut », Celui-ci regarde vers le bas. Il se penche vers le bas. Il nous voit et Il me voit. Ce regard de Dieu vers en bas est plus qu’un regard d’en-haut. Le regard de Dieu est un agir. Le fait qu’Il me voit, qu’il me regarde, me transforme de même que le monde autour de moi. Ainsi le psaume continue-t-il immédiatement : « De la poussière il relève le faible… ». Par son regard vers le bas il me relève, avec bienveillance il me prend par la main et m’aide à m’élever, moi précisément, du bas vers le haut. « Dieu s’abaisse ». Cette parole est une parole prophétique. Dans la nuit de Bethléem, elle a acquis une signification complètement nouvelle. L’abaissement de Dieu a pris un réalisme inouï et inimaginable auparavant. Il s’abaisse – il vient, Lui, comme bébé et dans la misère de l’étable, symbole de toute nécessité et de l’état d’abandon des hommes. Dieu descend réellement. Il devient un enfant et se met dans la condition de dépendance totale qui est celle d’un être humain qui vient de naître. Le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain. Dieu est dans l’étable. Dans l’Ancien Testament, le temple était considéré presque comme le marchepied du trône de Dieu ; l’arche sacrée comme le lieu où, de façon mystérieuse, Celui-ci était présent au milieu des hommes. Ainsi on savait que, au-dessus du temple, secrètement, se tenait la nuée de la gloire de Dieu. Maintenant, elle se tient au-dessus de l’étable. Dieu est dans la nuée de la misère d’un bébé sans toit : quelle nuée impénétrable et néanmoins nuée de la gloire ! De quelle façon, en effet, sa prédilection pour l’homme, sa préoccupation pour lui pourraient apparaître plus grandes et plus pures ? La nuée de la dissimulation, de la pauvreté de l’enfant qui a totalement besoin de l’amour, est en même temps la nuée de la gloire. Parce que rien ne peut être plus sublime, plus grand que l’amour qui de cette manière s’abaisse, descend, se rend dépendant. La gloire du vrai Dieu devient visible quand s’ouvrent les yeux du cœur devant l’étable de Bethléem. […]

Le récit de Noël selon saint Luc, que nous venons d’entendre dans le passage évangélique, nous raconte que Dieu a soulevé un peu le voile derrière lequel il se cache, d’abord devant des personnes de très basse condition, devant des personnes qui dans la haute société étaient plutôt méprisées : devant les bergers qui dans les champs autour de Bethléem gardaient leurs troupeaux. Luc nous dit que ces personnes « veillaient ». Nous pouvons ainsi nous sentir ramenés à un thème central du message de Jésus dans lequel, à maintes reprises et avec une urgence croissante jusqu’au Jardin des oliviers, revient l’invitation à la vigilance – à rester éveillés pour nous apercevoir de la venue du Seigneur et y être préparés. […]

De plus, saint Luc nous raconte que les bergers eux-mêmes étaient « enveloppés » de la gloire de Dieu, de la nuée de lumière, ils se trouvaient au cœur même de la splendeur de cette gloire. Enveloppés de la nuée sainte, ils écoutent le cantique de louange des anges : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime ». Et qui sont ces hommes qu’il aime sinon les petits, ceux qui veillent, ceux qui sont dans l’attente, qui espèrent dans la bonté de Dieu et le cherchent en regardant vers Lui, de loin ?

[…] La gloire de Dieu est au plus haut des cieux, mais cette hauteur de Dieu réside maintenant dans l’étable, ce qui était vil est devenu sublime. Sa gloire est sur la terre, elle est la gloire de l’humilité et de l’amour. Et encore : la gloire de Dieu est la paix. Là où il est, là est la paix. Il est là où les hommes ne veulent pas faire par eux-mêmes de la terre le paradis, en recourant pour cela à la violence. Il est avec les personnes dont le cœur veille, avec les humbles et avec ceux qui sont « en phase » avec sa grandeur, avec la grandeur de l’humilité et de l’amour. À ceux-là, il donne sa paix, afin que, par eux, la paix entre dans ce monde.

Au Moyen âge, le théologien Guillaume de Saint-Thierry a affirmé une fois : Dieu – à partir d’Adam – a vu que sa grandeur provoquait chez l’homme une résistance ; que l’homme se sent limité dans son être même et menacé dans sa liberté. C’est pourquoi Dieu a choisi une voie nouvelle. Il est devenu enfant. Il s’est rendu dépendant et faible, nécessiteux de notre amour. Aujourd’hui – nous dit ce Dieu qui s’est fait petit enfant – vous ne pouvez plus avoir peur de moi, désormais vous pouvez seulement m’aimer.

Avec ces pensées, nous nous approchons en cette nuit de l’enfant de Bethléem, de ce Dieu qui, pour nous, a voulu se faire enfant. Sur chaque enfant, il y a le reflet de l’enfant de Bethléem. Tout enfant réclame notre amour. En cette nuit, pensons donc d’une façon particulière à ces enfants auxquels l’amour des parents est refusé. Aux enfants des rues qui n’ont pas de foyer. Aux enfants qui sont utilisés d’une façon brutale comme soldats et dont on fait des instruments de violence, plutôt que de pouvoir être porteurs de réconciliation et de paix. Aux enfants qui, par l’industrie de la pornographie et par toutes les autres formes abominables d’abus, sont blessés au plus profond de leur âme. L’Enfant de Bethléem est un nouvel appel qui nous est adressé pour faire tout ce qui est possible afin que soient mis un terme aux épreuves de ces enfants, de faire tout ce qui est possible afin que la lumière de Bethléem touche le cœur des hommes. Ce n’est qu’à travers la conversion des cœurs, ce n’est qu’à travers un changement au plus intime de l’homme que peut être dépassée la cause de tout ce mal, que peut être vaincu le pouvoir du malin. Ce n’est que si les hommes changent, que change le monde et, pour changer, les hommes ont besoin de la lumière qui vient de Dieu, de cette lumière qui, de façon si inattendue, est entrée dans notre nuit.

En parlant de l’enfant de Bethléem, nous pensons également à la localité qui porte le nom de Bethléem, nous pensons à ce pays dans lequel Jésus a vécu et qu’il a profondément aimé. Et nous prions pour que, là, advienne la paix. Que cessent la haine et la violence. Que s’éveille la compréhension réciproque, que se réalise une ouverture des cœurs qui ouvre les frontières. Que descende la paix que les anges ont chantée au cours de cette nuit.

[…] En cette heure, nous entrons dans le chant de louange de la création et notre louange est en même temps une prière : Oui, Seigneur, fais-nous voir un peu de la splendeur de ta gloire. Et donne la paix sur la terre. Fais de nous des hommes et des femmes de paix, de ta paix. Amen.

Extraits de l’Homélie du pape Benoît XVI -Basilique Vaticane © Copyright 2008 – Libreria Editrice Vaticana

 

Pour lire & l’Homélie complète :

>>> Noël – Messe de Minuit

La Nativité selon sainte Brigitte de Suède

mercredi 9 janvier 2013

Lorsque moi, Brigitte, étais à Bethléem, je vis une Vierge enceinte, affublée d’un blanc manteau et d’une subtile et fine tunique, au travers de laquelle je voyais la chair virginale, le ventre de laquelle était grandement plein, d’autant qu’elle était prête à enfanter. Il y avait avec elle un honnête vieillard, et tous deux avaient un bœuf et un âne; et étant, entrées dans une caverne, le vieillard, ayant lié le bœuf et l’âne à la crèche, porta une lampe allumée à la Sainte Vierge, et la ficha en la muraille, s’écartant un peu de la Sainte Vierge pendant qu’elle enfanterait.

Cette Vierge donc se déchaussa, quitta son manteau blanc, ôta le voile de sa tête et le mit auprès d’elle; et je vis ses cheveux beaux à merveille, comme des fleurs éparpillées sur sa tunique, sur ses épaules. Elle tira lors de son sein deux draps de fin lin et deux de laine, très-blancs et très-purs, pour envelopper l’enfant; et elle portait encore deux autres petits draps de lin pour le couvrir et lui lier la tête; et elle les mit auprès d’elle, afin d’en user à temps et saison.

Or, toutes choses étant ainsi prêtes, la Sainte Vierge, ayant fléchi le genou, se mit avec une grande révérence en oraison; et elle tenait le dos contre la crèche, et la face levée vers le ciel vers l’orient; et ayant levé les mains et ayant les yeux fixés au ciel, elle était en extase, suspendue en une haute et sublime contemplation, enivrée des torrents de la divine douceur; et étant de la sorte en oraison, je vis le petit enfant se mouvoir dans son ventre et naître en un moment, duquel il sortait un si grand et ineffable éclat de lumière que le soleil ne lui était en rien comparable, ni l’éclat de la lumière que le bon vieillard avait mise en la muraille, car la splendeur divine de cet enfant avait anéanti la clarté de la lampe; et la manière de l’enfantement fut si subtile et si prompte que je ne peux connaître et discerner comment et en quelle partie elle se faisait.

Je vis incontinent ce glorieux enfant, gisant à terre, nu et pur, la chair duquel était très-pure. Je vis aussi la peau secondine auprès de lui enveloppée et grandement pure. J’ouïs lors les chants mélodieux des anges, et soudain le ventre de la Vierge, qui était enflammé, se remit en sa naturelle consistance, et je vis son corps d’une beauté admirable, tendre et délicat.

Or, la Vierge, sentant qu’elle avait enfanté, ayant baissé la tête et joint les mains, adora l’enfant avec grande révérence et lui dit : O mon Dieu et mon Seigneur, soyez le très-bien venu ! Et lors l’enfant, pleurant et comme tremblotant de froid et de la dureté du pavé où il gisait, s’émouvait un peu, et étendait ses bras, cherchant quelque soulagement et la faveur de la Mère. La mère le prit lors en ses bras, le serra sur son sein, et l’échauffa sur sa poitrine avec des joies indicibles et avec une tendre et maternelle compassion. Et lors s’asseyant à terre, elle le mit en son giron et prit de ses doigts son nombril, qui soudain fut coupé, d’où il ne sortit ni sang ni aucune autre chose; et après elle l’enveloppa de petits drapeaux de lin et de laine, et avec des langes et des liens, elle serra son petit corps avec un bandeau qui était cousu en quatre lieux à la partie du drap de linge, et après, elle lui lia la tête.

Ces choses étant accomplies, le vieillard entra, et se prosternant à deux genoux, adorant l’enfant, il pleurait de joie.

La Sainte Vierge ne changea point de couleur en cet enfantement; elle ne fut point infirme, ni aussi les forces corporelles ne lui diminuèrent point comme les autres femmes ont accoutumé. Il n’y parut autre chose, sinon que les flancs se retirèrent à la première consistance en laquelle ils étaient avant qu’elle conçût. Après elle se leva, ayant son cher enfant entre les bras, et saint Joseph et elle le mirent en la crèche, et l’adorèrent à genoux avec des joies indicibles.

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Le très Saint Nom de Jésus

jeudi 3 janvier 2013

Dans le Martyrologe Romain, cette mémoire est définie ainsi : « Le très saint Nom de Jésus, devant qui doit fléchir tout genou, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, pour la gloire de la divine majesté. » Ces paroles sont extraites de la lettre de St Paul aux Philippiens (2, 8-11) :  « il s’est abaissé lui-même en devenant obéissant jusqu’à mourir, et à mourir sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms, afin qu’au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l’abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que toute langue proclame : “Jésus Christ est le Seigneur”, pour la gloire de Dieu le Père. »

C’est au jour de sa circoncision, selon la loi de Moïse, que le divin Enfant de Bethléem reçut le nom de Jésus, le huitième jour après sa naissance. L’ange Gabriel le lui avait assigné à l’avance au jour de l’Annonciation : « Vous l’appellerez Jésus, car il délivrera son peuple de l’esclavage du péché. »

Qui dira la grandeur de sa signification, puisqu’il signifie Sauveur ; la grandeur de son origine, puisqu’il fut apporté du ciel ; sa grandeur sur la terre, où il a opéré et opère toujours tant de merveilles ; sa grandeur jusque dans les enfers où il fait trembler les démons ? Qui dira sa puissance, puisque c’est par ce nom que l’Église prie, qu’elle administre les sacrements et donne ses bénédictions, et que les apôtres et les saints ont opéré des multitudes de miracles ? Qui dira sa douceur, ses charmes, son amabilité, puisque les saints l’ont si bien chanté et que les chrétiens l’ont invoqué et l’invoquent toujours avec tant de confiance, de fruits et d’amour ?

Puisse donc le Nom de Jésus être souvent sur nos lèvres, et toujours dans notre cœur pendant la vie ! Puisse-t-il être notre espérance et notre dernière parole à l’heure de la mort, notre joie et notre chant éternel dans les Cieux.

©Evangelizo.org

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Livre de Michée 5,1-4.

dimanche 23 décembre 2012


Parole du Seigneur : Toi, Bethléem Ephrata, le plus petit des clans de Juda, c’est de toi que je ferai sortir celui qui doit gouverner Israël. Ses origines remontent aux temps anciens, à l’aube des siècles.
Après un temps de délaissement, viendra un jour où enfantera celle qui doit enfanter, et ceux de ses frères qui resteront rejoindront les enfants d’Israël.
Il se dressera et il sera leur berger par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu. Ils vivront en sécurité, car désormais sa puissance s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre,
et lui-même, il sera la paix !

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Intentions de prières de Benoit 16 – décembre 2012

jeudi 29 novembre 2012

Universelle – Les migrants
Pour que les migrants soient accueillis dans le monde entier, spécialement par les communautés chrétiennes, avec générosité et charité authentique.

Missionnaire – Christ, lumière pour toute l’humanité
Pour que le Christ se révèle à toute l’humanité avec la lumière qui émane de Bethléem et qui se reflète sur le visage de son Eglise.

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Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu

samedi 1 janvier 2011

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 2,16-21.
Quand les bergers arrivèrent à Bethléem, ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans une mangeoire.
Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant.
Et tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur.
Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé.
Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.