Toi qui es là-haut avec le Père et qui te trouves avec nous, (…)
tu nous as montré la lumière de ta gloire immaculée,
donne-la moi, oui, maintenant encore, qu’elle ne me quitte plus !
donne-moi de toujours te contempler en elle, ô Verbe,
de saisir telle qu’elle est ta beauté inaccessible
qui, demeurant absolument insaisissable,
frappe et foudroie mon intelligence, transporte mon esprit
et allume en mon cœur le feu de ton amour !
C’est cette lumière qui, se déployant en flamme du désir divin,
me fait voir plus distinctement ta gloire, ô mon Dieu ;
cette gloire, en t’adorant je t’en supplie, Fils de Dieu, accorde-moi,
dès maintenant et dans l’avenir, de la posséder inamissible
et par elle de te contempler, Dieu, éternellement ! (…)
Oui, Pasteur compatissant, bon et doux,
qui veux le salut de tous ceux qui croient en toi,
aie pitié, exauce cette prière que je t’adresse :
Ne t’irrite pas, ne détourne pas de moi ton visage,
mais enseigne-moi à accomplir ta volonté,
car je ne cherche pas à ce que ma volonté à moi se fasse,
mais la tienne, afin de te servir, Miséricordieux !
Je t’en conjure, aie pitié, toi qui es naturellement pitoyable,
et fais ce qui est utile à mon âme misérable,
parce que toi, toi seul es le Dieu ami de l’homme,
incréé, sans fin, tout-puissant, véritablement,
vie et lumière de ceux qui t’aiment
et sont par toi, Ami de l’homme, tellement aimés !
Range-moi parmi eux, Maître, et de ta gloire divine
rends-moi participant, fais-moi cohéritier,
car à toi, Père, avec le Fils coéternel
et l’Esprit divin, appartient la gloire dans les siècles de siècles. Amen.
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)