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Archive pour le mot-clef ‘corps’

Aimer le Christ dans son Corps

dimanche 10 novembre 2024

Étends ta charité sur le monde entier, si tu veux aimer le Christ ; parce que les membres du Christ sont étendus sur le monde. Si tu n’aimes qu’une partie, tu es séparé ; si tu t’es séparé, tu n’es pas dans le corps ; si tu n’es pas dans le corps, tu n’es pas sous la tête.

À quoi bon croire et blasphémer ? Tu l’adores dans la tête ; tu le blasphème en son corps. Il aime, lui, son corps. Si, toi, tu te sépares de son corps, la tête, elle, ne se sépare pas de son corps. C’est en vain que tu m’honores, te crie-t-elle du ciel, c’est en vain que tu m’honores. Comme si quelqu’un voulait te baiser le visage, mais en t’écrasant les pieds. Le voilà qui, de ses souliers ferrés, te broie les pieds, voulant saisir ta tête et la baiser ; n’interromprais-tu pas sa démonstration de respect en criant : « Que fais-tu, homme, tu m’écrases ! »

Ainsi notre Seigneur Jésus Christ, avant de monter au ciel, nous a-t-il recommandé son corps, par lequel il allait demeurer sur la terre. Il voyait que beaucoup l’honoreraient dans sa gloire, mais il voyait que leurs honneurs seraient vains, parce qu’ils mépriseraient ses membres sur terre.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

 

« Il entra et saisit la main de la jeune fille. »

lundi 8 juillet 2024

Dès lors que le Christ est entré en nous par sa propre chair, nous ressusciterons entièrement ; il est inconcevable, ou plutôt impossible, que la vie ne fasse pas vivre ceux chez qui elle s’introduit. Comme on recouvre un tison ardent d’un tas de paille pour garder intacte le germe du feu, de même notre Seigneur Jésus Christ cache la vie en nous par sa propre chair et y met comme une semence d’immortalité qui écarte toute la corruption que nous portons en nous.

Ce n’est donc pas seulement par sa parole qu’il réalise la résurrection des morts. Pour montrer que son corps donne la vie, comme nous l’avons dit, il touche les cadavres et par son corps il donne la vie à ces corps déjà en voie de désintégration. Si le seul contact de sa chair sacrée rend la vie à ces morts, quel profit ne trouverons-nous pas en son eucharistie vivifiante quand nous la recevrons ! … Il ne suffirait pas que notre âme seulement soit régénérée par l’Esprit pour une vie nouvelle. Notre corps épais et terrestre aussi devait être sanctifié par sa participation à un corps aussi consistant et de même origine que le nôtre et devait être appelé ainsi à l’incorruptibilité.

Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444)

 

 

 

« La lampe du corps, c’est l’œil. »

vendredi 21 juin 2024

« Tes yeux, dit l’Époux [du Cantique des Cantiques], sont des colombes » (Ct 1,15). (…) La louange que l’on fait des yeux [de l’Épouse] est de dire qu’ils sont des colombes. Voici me semble-t-il, ce que cela signifie.

Lorsque des pupilles sont claires, les gens qui les fixent peuvent y voir leur visage. Ceux qui sont experts dans l’étude des phénomènes de la nature disent en effet que l’œil est impressionné par les images qui émanent des objets visibles et produit ainsi la vision. C’est pourquoi on loue la beauté des yeux en disant que l’image de la colombe apparaît sur leur pupille. Car on reçoit en soi-même l’image de ce vers quoi l’on regarde. Celui qui ne regarde ni vers la chair ni vers le sang, fixe son regard sur la vie spirituelle ; comme le dit l’Apôtre, il vit dans l’Esprit (Ga 5,25), marche selon l’Esprit ; il est devenu tout entier spirituel, non plus psychique ou charnel.

C’est pourquoi l’âme délivrée de ses passions charnelles reçoit le témoignage qu’elle possède dans ses yeux l’image de la colombe, c’est-à-dire que la marque de la vie spirituelle brille dans la pupille de son âme. Puisque son œil purifié est devenu capable de recevoir l’image de la colombe, il peut aussi contempler la beauté de l’Époux. Et en fait, c’est lorsque la jeune fille possède la colombe dans ses yeux qu’elle fixe pour la première fois la beauté de l’Époux. « Personne, en effet, ne peut dire : « “Jésus est Seigneur”, sinon sous l’action de l’Esprit Saint » (1Co 12,3).

Et elle dit : « Que tu es beau, mon Bien-aimé, et délicieux ! » (Ct 1,16) Depuis que rien d’autre ne me paraît être beau et que je me suis détournée de tout ce que je comptais auparavant parmi les choses belles, jamais mon jugement sur la beauté ne s’est égaré, au point de me faire trouver beau autre chose que toi. (…) Ta beauté est coextensive à toute l’éternité de la vie. Tu as pour nom : Amour des hommes.

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395)

 

 

 

« C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. » (Jn 6, 63)

samedi 20 avril 2024

L’âme, du commencement à la fin de toute action, doit vénérer avec un zèle égal les sept dons de l’Esprit Saint. Au commencement de son action, elle accueille la sagesse, qu’elle possède au terme de la crainte et conserve au milieu du courage –force du cœur–, elle se garde dans les choses célestes par l’intelligence et le conseil et s’entoure dans les choses terrestres de science et de piété : celles-ci doivent être accueillies avec grand respect, car elles sont son soutien. Que l’âme veille donc d’abord à s’ouvrir à la Sagesse pour se refermer, au terme de son action, avec la timidité et la pudeur ; que, dans l’intervalle, elle s’arme de fermeté grâce à la parure de l’intelligence et du conseil, qu’elle se fortifie également par la science et la pitié.

Le mouvement de l’âme raisonnable et l’action du corps, selon ses cinq sens, suivent un seul et même chemin, parce que l’âme ne meut pas le corps plus qu’il ne peut accomplir, et que le corps n’œuvre que selon ce que l’âme met en mouvement. Les différents sens, eux, ne se séparent pas l’un de l’autre, ils se soutiennent entre eux avec une grande fermeté et éclairent l’homme tout entier, afin de le conduire soit vers le haut, soit vers le bas, suivant les choix de son âme.

La science de l’âme provoque les larmes de repentir alors que les péchés la refroidissent. Car la constance dans la droiture lui apporte, en sus des bonnes œuvres, la chaleur des désirs supérieurs. Les autres vertus viennent en aide à la fermeté pour communiquer à chaque croyant l’humeur de la sainteté –la grâce sanctifiante– : l’âme se trouve pénétrée de la rosée et de la chaleur de l’Esprit Saint, elle maîtrise la chair et elle l’entraîne à servir Dieu avec elle… Alors tous les organes intérieurs apportent leur énergie à l’âme humaine afin de la servir. Ainsi quand l’âme délaisse les péchés pour accomplir la justice, elle s’élève tout en suivant la raison.

Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)

 

 

 

« Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent pas tuer l’âme. »

samedi 10 juillet 2021

Ils ne l’ont pas cloué, mais l’ont attaché. Lié au poteau, les mains derrière le dos, Polycarpe ressemblait à un bélier de choix, pris dans le troupeau en vue du sacrifice, un holocauste agréable à Dieu.

Alors, levant les yeux, il a dit : « Seigneur, Dieu tout-puissant, Père de Jésus Christ, ton Enfant bien-aimé et béni, par qui nous t’avons connu, Dieu des anges et des esprits du ciel, Dieu créateur de tout l’univers et de toute la race des justes qui vivent en ta présence, je te bénis. Oui, tu m’as jugé digne de ce jour et de cette heure, digne d’être compté parmi tes martyrs et de boire à la coupe de souffrance de ton Christ. Ainsi mon âme et mon corps revivront avec toi pour toujours, grâce à l’Esprit Saint qui ne peut pas mourir. Accorde-moi d’être reçu aujourd’hui en ta présence avec tes martyrs, comme un sacrifice beau et agréable… Tu m’y as préparé ; tu me l’avais montré ; tu as gardé ta promesse, Dieu fidèle et vrai. Pour cette grâce et pour toute chose, je te loue, je te bénis, je te glorifie par le grand-prêtre éternel et céleste, Jésus Christ (He 4,14), ton Fils bien-aimé. Par lui, qui est avec toi et l’Esprit, gloire à toi maintenant et dans les siècles à venir. Amen ».

Lettre de l’Église de Smyrne sur le martyre de saint Polycarpe (69-155)

 

 

« Il entra et saisit la main de la jeune fille. »

lundi 4 juillet 2016

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Dès lors que le Christ est entré en nous par sa propre chair, nous ressusciterons entièrement ; il est inconcevable, ou plutôt impossible, que la vie ne fasse pas vivre ceux chez qui elle s’introduit. Comme on recouvre un tison ardent d’un tas de paille pour garder intacte le germe du feu, de même notre Seigneur Jésus Christ cache la vie en nous par sa propre chair et y met comme une semence d’immortalité qui écarte toute la corruption que nous portons en nous.

Ce n’est donc pas seulement par sa parole qu’il réalise la résurrection des morts. Pour montrer que son corps donne la vie, comme nous l’avons dit, il touche les cadavres et par son corps il donne la vie à ces corps déjà en voie de désintégration. Si le seul contact de sa chair sacrée rend la vie à ces morts, quel profit ne trouverons-nous pas en son eucharistie vivifiante quand nous la recevrons ! … Il ne suffirait pas que notre âme seulement soit régénérée par l’Esprit pour une vie nouvelle. Notre corps épais et terrestre aussi devait être sanctifié par sa participation à un corps aussi consistant et de même origine que le nôtre et devait être appelé ainsi à l’incorruptibilité.

Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Jean, 4 ; PG 73, 560

 

 

 

« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. »

samedi 22 novembre 2014

corps et ame

La chair est précieuse aux yeux de Dieu, il la préfère entre toutes ses œuvres, donc ce serait normal qu’il la sauve… Ne serait-ce pas absurde que ce qui a été créé avec tant de soin, ce que le Créateur considère comme plus précieux que tout le reste, cela retourne au néant ?

Quand un sculpteur ou un peintre veulent que les images qu’ils ont créées demeurent afin de servir leur gloire, ils les restaurent lorsqu’elles sont abîmées. Et Dieu verrait son bien, son œuvre, retourner au néant, ne plus exister ? Nous appellerions « ouvrier de l’inutile » celui qui bâtirait une maison pour la détruire ensuite ou qui la laisserait s’abîmer quand il peut la remettre debout. De la même façon, n’accuserions-nous pas Dieu de créer la chair inutilement ? Mais non, l’Immortel n’est pas ainsi ; celui qui par nature est l’Esprit de l’univers ne saurait être insensé !… En vérité, Dieu a appelé la chair à renaître et il lui a promis la vie éternelle.

Car là où on annonce la Bonne Nouvelle du salut de l’homme, on l’annonce aussi pour la chair. Qu’est-ce que l’homme en effet, sinon un être vivant doué d’intelligence, composé d’une âme et d’un corps ? L’âme toute seule fait-elle l’homme ? Non, c’est l’âme d’un homme. Appellera-t-on « homme » le corps ? Non, on dit que c’est un corps d’homme. Si donc aucun de ces deux éléments n’est à lui seul l’homme, c’est l’union des deux qu’on appelle « l’homme ». Or c’est l’homme que Dieu a appelé à la vie et à la résurrection : non pas une partie de lui, mais l’homme tout entier, c’est-à-dire l’âme et le corps. Ne serait-ce donc pas absurde, alors que tous deux existent selon et dans la même réalité, que l’un soit sauvé et pas l’autre ?

Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
Traité sur la Résurrection, 8 (trad. OC, Migne 1994, p. 354 rev.)

 

 

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. »

mardi 31 juillet 2012

« Le Christ remettra le Royaume à son Père », dit saint Paul (1Co 15,24), non pas en ce sens qu’il renoncerait à sa puissance en lui remettant son Royaume, mais parce que c’est nous qui serons le Royaume de Dieu, lorsque nous aurons été rendus conformes à la gloire de son corps…, constitués Royaume de Dieu par la glorification de son corps. C’est nous qu’il remettra au Père, en tant que Royaume, selon ce qui est dit dans l’Évangile : « Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du Royaume qui vous a été préparé dès la création du monde » (Mt 25,34).

« Les justes brilleront alors comme le soleil dans le Royaume de leur Père. » Car le Fils livrera à Dieu, comme étant son Royaume, ceux qu’il a conviés à son Royaume, ceux à qui il a promis la béatitude propre à ce mystère par ces mots : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5,8)… Voici que ceux qu’il remet à son Père comme étant son Royaume voient Dieu.

Le Seigneur lui-même a déclaré à ses apôtres en quoi consiste ce Royaume : « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21). Et si quelqu’un cherche à savoir qui est celui qui remet le Royaume, qu’il écoute : « Le Christ est ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection » (1Co 15,20-21). Tout cela concerne le mystère du Corps, car le Christ est le premier ressuscité d’entre les morts… C’est donc pour le progrès de l’humanité assumée par le Christ que « Dieu sera tout en tous » (1Co 15,28).

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l’Église
La Trinité, XI, 38-39 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 268)

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mardi 17 janvier 2012

Fête du Saint Sacrement

dimanche 26 juin 2011

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Mes enfants, venez plus nombreux dans la Demeure de mon Fils, venez recevoir Son Corps et Son Sang. N’oubliez jamais de vous réconcilier à Lui avant tout Sacrement. Il est là pour sauvegarder ce monde, Il a donné Sa vie pour que vous viviez dans la Paix, l’Unité et l’Amour. L’homme n’a pas entendu, l’homme vit selon le modèle du Malin, et en ce point il faudra qu’il cède sa place à Dieu le Père et ceux qui l’auront suivi, pourront toujours rejoindre Dieu par une simple demande, une simple prière. La perversion ne sera plus de ce monde, il n’y aura qu’Amour et Paix. Mais le temps passe, et tout le monde, tout le monde ignore le vrai chemin de la vie.

Il faut prier, il faut vous unir main dans la main, unissez-vous toujours dans la prière, unissez-vous toujours dans l’Amour et la Paix. Venez vous recueillir, venez adorer, venez remercier le Dieu votre Père afin qu’Il vous guide par son Esprit au travers du dédale de la vie, au travers de l’ignorance des hommes. Venez vous accomplir dans le tabernacle de mon Fils.

Marie Mère des hommes – juillet 1996

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