Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s’avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.
Réflexion
1) Le plus nous avançons dans la vie spirituelle, le plus elle devient simple. La simplicité de l’esprit est une conquête. Dans ce récit, un expert de la loi, peut-être un peu embrouillé par la multitude de préceptes qu’il enseigne au peuple, demande à Jésus quel est le premier et le plus important des commandements. Jésus lui dit : l’amour de Dieu et de son prochain. « De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Mt 22,40). Le premier commandement est l’amour de Dieu par dessus tout, puisque c’est Lui seul que nous devons adorer. On peut pécher de diverses manières contre l’amour de Dieu : par l’indifférence qui néglige ou refuse la considération de la charité divine ou par l’ingratitude qui omet ou qui refuse de reconnaître la charité divine et de lui rendre en retour amour pour amour. Notre tiédeur peut nous induire en péché car elle est une hésitation ou une négligence à répondre à l’amour divin ; l’acédie ou la paresse spirituelle va jusqu’à refuser la joie qui vient de Dieu et à prendre en horreur le bien divin. Il y a aussi la haine de Dieu qui vient de l’orgueil ; elle s’oppose à l’amour de Dieu dont elle nie la bonté et qu’elle prétend maudire comme celui qui prohibe les péchés et qui inflige les peines (cf. Catéchisme 2094). On peut aussi pécher contre l’amour de Dieu par superstition : elle est une déviation du culte dû au vrai Dieu qui conduit à l’idolâtrie et à toutes les formes de divination et de magie aujourd’hui si répandues.
2) Le deuxième commandement est l’amour envers le prochain qui « est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices » (Marc 12,33). De fait, celui qui aime son prochain accomplit le décalogue car « en effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi. » (Rm 13,9-10)
3) Le christianisme est une religion de l’amour. L’amour du Christ est notre modèle car Il a toujours fait la volonté de Dieu et Il a aimé les hommes jusqu’à donner sa vie pour eux. Saint Pierre résume la vie du Christ en disant « Là où il passait, il faisait le bien ». (Actes des Apôtres 10, 38)
Prière
Père infiniment bon, emplit nos cœurs de ton Esprit et accorde-nous de correspondre à Ton amour en accomplissant tes commandements et en imitant Celui qui a donné sa vie pour nous. Nous Te le demandons par Jésus Christ, qui vit et règne pour les siècles et les siècles. Amen.
Résolution
Par amour de Dieu et pour exprimer mon amour pour un de mes frères, faire un acte de charité qui me demande un sacrifice personnel.
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