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Archive pour le mot-clef ‘Jésus’

Carême 2016 – jour 26

jeudi 10 mars 2016

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Mes enfants, soyez dignes de mon Fils et accordez vos souffrances à Dieu le Père afin qu’Il fasse resplendir tant de grâces sur ce monde sourd et aveugle à Son appel. Mes enfants, ouvrez votre cœur à Son appel et sachez souffrir en silence et le sourire radieux afin que les hommes explosent d’amour par votre exemple. Que votre ténacité soit toujours accompagnée du secours à autrui ; mon Fils a souffert en vous accordant tout Son Amour et Ses dernières pensées. Mon Fils est un exemple ; soyez aussi de petits exemples et vous comprendrez la Parole de Dieu le Père en ce moment.

Marie Mère des hommes – mars 1997

 

 

 

 

« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

dimanche 7 février 2016

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Qu’elle est grande la bonté du Christ ! Pierre a été pêcheur, et maintenant un orateur mérite un grand éloge s’il est capable de comprendre ce pêcheur. Voilà pourquoi l’apôtre Paul dit en s’adressant aux premiers chrétiens : « Frères, vous qui avez été appelés par Dieu, regardez bien : parmi vous il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance. Au contraire, ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages… Ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est rien, voilà ce que Dieu a choisi pour détruire ce qui est quelque chose » (1Co 1,26-28).

Car si le Christ avait choisi en premier lieu un orateur, l’orateur aurait pu dire : « J’ai été choisi pour mon éloquence ». S’il avait choisi un sénateur, le sénateur aurait pu dire : « J’ai été choisi à cause de mon rang ». Enfin, s’il avait choisi un empereur, l’empereur aurait pu dire : « J’ai été choisi en raison de mon pouvoir ». Que ces gens-là se taisent, qu’ils attendent un peu, qu’ils se tiennent tranquilles. Ils ne seront pas oubliés ni rejetés ; qu’ils attendent un peu, parce qu’ils pourraient se glorifier de ce qu’ils sont en eux-mêmes.

« Donne-moi, dit le Christ, ce pêcheur, donne-moi cet homme simple et sans instruction, donne-moi celui avec qui le sénateur ne daigne pas parler, même quand il lui achète un poisson. Oui, donne-moi cet homme. Lorsque je l’aurai rempli, on verra clairement que c’est moi seul qui agis. Certes, j’accomplirai aussi mon œuvre dans le sénateur, l’orateur et l’empereur…, mais mon action sera plus évidente dans le pêcheur. Le sénateur, l’orateur et l’empereur peuvent se glorifier de ce qu’ils sont : le pêcheur, uniquement du Christ. Que le pêcheur vienne leur enseigner l’humilité qui procure le salut. Que le pêcheur passe en premier. »

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 43, 5-6 ; CCL 41, 510-511 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 396 rev.)

 

 

 

« Cette parole de l’Écriture…, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. »

dimanche 24 janvier 2016

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Quand vous lisez : « Il enseignait dans leurs synagogues et tous célébraient ses louanges », prenez garde de n’estimer heureux que les auditeurs du Christ et de vous juger, vous, privés de son enseignement. Si l’Écriture est la vérité, Dieu n’a pas seulement parlé jadis dans les assemblées juives mais il parle aujourd’hui encore dans notre assemblée. Et non seulement ici, dans la nôtre, mais dans d’autres réunions et dans le monde entier Jésus enseigne et cherche des porte-parole pour transmettre son enseignement. Priez pour qu’il me trouve à la fois disposé et apte à le chanter.

De même que le Dieu tout-puissant, cherchant des prophètes au temps où la prophétie faisait défaut aux hommes, trouve par exemple Isaïe, Jérémie, Ézéchiel, Daniel, ainsi Jésus cherche des porte-parole pour transmettre sa parole, pour « enseigner les peuples dans leurs synagogues et être glorifié par tous ». Aujourd’hui Jésus est davantage « glorifié par tous » qu’au temps où il n’était connu que dans une seule province.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l’évangile de Luc, n°32, 2 ; SC 87 (trad. SC p. 387)

 

 

L’eau changée en vin

dimanche 17 janvier 2016

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En changeant en vin les jarres remplies d’eau, le Sauveur a fait deux choses : il a fourni une boisson aux invités de la noce et il a signifié que, par le baptême, les hommes allaient être remplis de l’Esprit Saint. Le Seigneur lui-même l’a déclaré ailleurs en disant : « À outres neuves, vin nouveau ! » (Mt 9,17). Les outres neuves signifient, en effet, la pureté du baptême, le vin la grâce de l’Esprit Saint.

Catéchumènes, prêtez une attention particulière. Votre esprit qui ignore encore la Trinité ressemble à l’eau froide. Il faut le réchauffer à la chaleur du sacrement du baptême, comme un vin, pour transformer un liquide pauvre et sans valeur en grâce précieuse et riche. Comme le vin, acquérons bon goût et arôme de douceur ; alors nous pourrons dire avec l’apôtre Paul : « Nous sommes bien pour Dieu la bonne odeur du Christ » (2Co 2,15). Avant son baptême, le catéchumène ressemble à l’eau qui dort, froide et sans couleur…, inutile, incapable de redonner des forces. Conservée trop longtemps, l’eau s’altère, croupit, devient fétide… Le Seigneur a dit : « À moins de naître à nouveau de l’eau et de l’Esprit, nul ne peut entrer dans le Royaume des cieux » (Jn 3,5).

Le fidèle baptisé est semblable au vin vigoureux et rouge. Toutes les choses de la création s’abîment avec le temps, seul le vin s’améliore en vieillissant. Il perd chaque jour de son âpreté, et acquiert un bouquet plein de mœlleux, d’une riche saveur. Le chrétien de même, à mesure que passe le temps, perd l’âpreté de sa vie pécheresse, acquiert la sagesse et la bienveillance de la Trinité divine.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 65, p. 273-274 ; PL 17,624-626 (trad. Pères dans la foi, Migne 1996, p.70)

 

 

 

Que cherchez-vous ?

mardi 12 janvier 2016

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Le christianisme est avant tout une rencontre avec une personne. Une rencontre concrète d’une personne avec une autre personne. Le christianisme n’est pas d’abord une liste de préceptes à suivre pour avoir le salut, ni un code moral, ni des réunions hebdomadaires. Etre chrétien cela veut dire avoir rencontré Jésus, et avoir trouvé en Lui ce qui ne peut se trouver nulle part ailleurs. Etre chrétien, c’est avoir une relation d’amour avec Jésus, et ,avec lui, avec la Sainte Trinité. C’est cela qui donne son sens à tout le reste. Il est impossible d’être un vrai chrétien sans cette rencontre, sans cette expérience de l’amour de Jésus.
Le dialogue entre Jésus et les disciples, déconcertant de simplicité, est en fait le dialogue de Jésus avec chacune des personnes qu’ Il rencontre. En voyant ces personnes qui le suivent, Jésus ne leur déroule pas toute une liste de règles qu’il faut respecter pour se mettre à sa suite. Non, Il leur pose une question : « Que cherchez-vous ? » Jésus sait que chaque personne a en elle une soif d’un amour qu’elle ne trouve pas dans ce monde. Soif d’un amour infini, qui seul peut remplir son cœur. Et à la question « Où demeures-tu ? » Jésus répond par cette invitation: « Venez, et vous verrez.» Jésus ne leur laisse pas une liste de choses à faire. La vie chrétienne est une rencontre avec Jésus, et un chemin qui se parcourt avec Jésus. Il n’est pas venu juste pour nous rencontrer, mais pour rester avec nous. Pour nous accompagner tout au long de notre vie. Il est toujours fidèle, dans les moments de joie comme dans les moments de souffrance. Et c’est même là, dans nos souffrances les plus profondes, là où personne ne peut nous rejoindre, que Jésus, par sa mort sur la croix, vient au plus près de nous.

catholique.org

 

 

 

« Il vient à eux vers la fin de la nuit. »

mercredi 6 janvier 2016

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« Après cela, il ordonna à ses disciples de monter dans la barque jusqu’à ce qu’il disperse lui-même les foules ; et, la foule dispersée, il monta pour prier et, le soir venu, il était seul » (Mt 14,22-23). Pour donner la raison de ces faits, il faut faire des distinctions de temps. S’il est seul le soir, cela montre sa solitude à l’heure de la Passion, quand la panique a dispersé tout le monde. S’il ordonne à ses disciples de monter dans la barque et de traverser la mer, pendant qu’il renvoie lui-même les foules et, celles-ci une fois renvoyées, s’il monte sur une montagne, c’est qu’il leur ordonne d’être dans l’Église et de naviguer par la mer, c’est-à-dire ce monde, jusqu’à ce que, revenant dans son avènement de gloire, il rende le salut à tout le peuple qui sera le reste d’Israël (cf Rm 11,5)…et que ce peuple rende grâce à Dieu son Père et s’établisse dans sa gloire et sa majesté…

« Il vient à eux vers la fin de la nuit, à la quatrième veille. » Dans l’expression « quatrième veille de la nuit » on trouve le nombre correspondant aux marques de sa sollicitude. En effet, la première veille a été celle de la Loi, la seconde celle des prophètes, la troisième celle de son avènement corporel, la quatrième se place à son retour glorieux. Mais il trouvera l’Église déclinante et cernée par l’esprit de l’Antéchrist et toutes les agitations de ce monde ; il viendra au plus fort de l’anxiété et des tourments… Les disciples seront dans l’effroi même à l’avènement du Seigneur, redoutant les images de la réalité déformées par l’Antéchrist et les fictions qui s’insinuent dans le regard. Mais le Seigneur qui est bon leur parlera aussitôt, chassera leur peur et leur dira : « C’est moi », dissipant, par la foi en son avènement, la crainte du naufrage menaçant.

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l’Église
Commentaire sur l’Evangile de Matthieu, 14, 13-14 (trad. SC 258, p. 27 rev.)

 

 

 

Essence divine

mardi 5 janvier 2016

2013110969_suiveur_4N[Sainte Catherine a entendu Jésus lui dire :] « C’est toute l’Essence divine que vous recevez en ce très doux sacrement, sous cette blancheur du pain. Comme le soleil est indivisible, ainsi Dieu se trouve tout entier et l’homme tout entier dans la blancheur de l’hostie. Même si on divisait l’hostie en mille et mille miettes s’il était possible, en chacune je suis encore, Dieu tout entier, homme tout entier, comme je t’ai dit…

« Supposons qu’il y ait plusieurs personnes à venir chercher de la lumière avec des cierges. L’une apporte un cierge d’une once, l’autre de deux onces, un troisième de trois onces, celle-ci d’une livre, celle-là, de plus encore. Toutes s’approchent de la lumière et chacune allume son cierge. Dans chaque cierge allumé, quel que soit son volume, l’on voit désormais la lumière tout entière, sa couleur, sa chaleur et son éclat… Voilà ce qui arrive à ceux qui s’approchent de ce sacrement. Chacun apporte son cierge, c’est-à-dire le saint désir avec lequel il reçoit et prend ce sacrement. Le cierge est éteint, et il s’allume lorsqu’on reçoit ce sacrement. Je dis qu’il est éteint parce que par vous-mêmes vous n’êtes rien. Je vous ai donné, il est vrai, la matière avec laquelle vous pouvez recevoir et conserver en vous cette lumière. Cette matière, c’est l’amour, parce que je vous ai créés par amour ; c’est pourquoi vous ne pouvez pas vivre sans amour. »

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, copatronne de l’Europe
Le Dialogue (trad. Hurtaud, 1931, t. 2 p.4 -5)

 

 

« Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. »

lundi 4 janvier 2016

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bandeau-vert-vertical-200Comme le soleil est la joie
de ceux qui recherchent son jour,
ainsi ma joie c’est le Seigneur,
car il est mon soleil.
Ses rayons m’ont redressé,
sa lumière a dissipé toute ténèbre de mon visage.

Grâce à lui j’ai acquis des yeux,
et j’ai vu son jour saint ;
j’ai eu des oreilles
et j’ai entendu sa vérité ;
j’ai eu la pensée de la science
et par son moyen je me suis réjoui.

J’ai abandonné la route de l’erreur,
je suis allé vers lui,
et j’en ai reçu généreusement le salut.
Il m’a donné, selon sa bienveillance,
et sa beauté m’a façonné.
En son nom, j’ai revêtu l’incorruptibilité,
j’ai abandonné la corruption par sa grâce.

La mortalité a disparu de devant mon visage,
le séjour des morts a été anéanti par ma parole,
une vie immortelle est montée en la terre du Seigneur.
Elle a été révélée à ses croyants
et accordée sans réserve
à tous ceux qui se confient en lui.
Alléluia !

 

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N° 15 (trad. DDB 1981, p.35)

 

 

« L’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. »

dimanche 20 décembre 2015

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Quel mystère nouveau et admirable ! Jean ne naît pas encore et déjà il parle par ses tressaillements ; il ne paraît pas encore et déjà il profère des avertissements ; il ne peut pas encore crier et déjà il se fait entendre par des actes ; il n’a pas encore commencé sa vie et déjà il prêche Dieu ; il ne voit pas encore la lumière et déjà il montre le soleil ; il n’est pas encore mis au monde et déjà il se hâte d’agir en précurseur. Le Seigneur est là : il ne peut pas se retenir, il ne supporte pas d’attendre les limites fixées par la nature, mais il s’efforce de rompre la prison du sein maternel et il cherche à faire connaître d’avance la venue du Sauveur. « Il est arrivé, dit-il, celui qui brise les liens. Et moi je reste enchaîné, je suis encore tenu à demeurer ici ? Le Verbe vient pour tout rétablir et moi, je reste encore captif ? Je sortirai, je courrai devant lui et je proclamerai à tous : Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » (Jn 1,29)

Mais dis-nous, Jean, retenu encore dans l’obscurité du sein de ta mère, comment vois-tu et entends-tu ? Comment contemples-tu les choses divines ? Comment peux-tu tressaillir et exulter ? « Grand, dit-il, est le mystère qui s’accomplit, c’est un acte qui échappe à la compréhension de l’homme. A bon droit j’innove dans l’ordre naturel à cause de celui qui doit innover dans l’ordre surnaturel. Je vois, avant même de naître, car je vois en gestation le Soleil de justice (Ml 3,20). Je perçois par l’ouïe, car en venant au monde je suis la voix qui précède le grand Verbe. Je crie, car je contemple, revêtu de sa chair, le Fils unique du Père. J’exulte, car je vois le Créateur de l’univers recevoir la forme humaine. Je bondis, car je pense que le Rédempteur du monde a pris corps. Je suis le précurseur de son avènement et je devance votre témoignage par le mien. »

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie attribuée (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 3, p. 1039 rev.)

 

 

 

« Tu n’as pas cru à mes paroles. » (Lc 1,20) « Heureuse celle qui a cru. » (Lc 1,45)

samedi 19 décembre 2015

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La mère de Jean Baptiste est une vieille femme stérile ; celle du Christ, une jeune fille dans tout l’éclat de sa jeunesse. Jean est le fruit de la stérilité ; le Christ, celui de la virginité… L’un est annoncé par le message d’un ange ; à l’annonce de l’ange, l’autre est conçu. Le père de Jean ne croit pas à la nouvelle de sa naissance, et il devient muet ; la mère du Christ croit en son fils et, par la foi, elle le conçoit dans son sein. Le cœur de la Vierge accueille d’abord la foi, et alors, devenant mère, Marie reçoit un fruit dans ses entrailles.

Les paroles que Marie et Zacharie adressent à l’ange sont pourtant à peu près semblables. Lorsque l’ange lui annonce la naissance de Jean, le prêtre répond : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi je suis un vieil homme et ma femme aussi est âgée. » À l’annonce de l’ange, Marie répond : « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? » Oui, ce sont presque les mêmes paroles… Pourtant le premier est repris, la seconde est éclairée. À Zacharie, il est dit : « Parce que tu n’as pas cru » ; à Marie : « Voici la réponse que tu as réclamée. » Encore une fois, ce sont pourtant presque les mêmes paroles de part et d’autre… Mais celui qui entendait les paroles voyait aussi les cœurs ; à lui, rien n’est caché. Le langage de chacun voilait ce qu’il pensait ; mais si cette pensée était cachée pour les hommes, elle ne l’était pas pour l’ange, ou plutôt elle ne l’était pas pour celui qui parlait par l’intermédiaire de l’ange.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 293, 1-2, pour la nativité de saint Jean Baptiste