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Archive pour le mot-clef ‘Salomon’

« Les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu. »

mercredi 30 mars 2022

[Le Christ parle :]
Ceux qui ne m’ont pas reconnu n’en ont pas bénéficié ;
j’ai été caché pour ceux qui ne me possédaient pas.
Je suis auprès de ceux qui m’aiment.
Tous mes persécuteurs sont morts ;
ceux qui me savaient vivant m’ont cherché.
Je suis ressuscité, je suis avec eux,
je parle par leur bouche.
Ils ont repoussé ceux qui les persécutent ;
sur eux j’ai jeté le joug de mon amour.
Comme le bras du fiancé sur sa fiancée (cf Ct 2,6),
ainsi est mon joug sur ceux qui me connaissent.
Comme la tente des fiançailles est dressée chez le fiancé,
mon amour protège ceux qui croient en moi.

Je n’ai pas été réprouvé,
même si j’ai semblé l’être.
Je n’ai pas péri,
bien qu’ils l’aient imaginé.
Le séjour des morts m’a vu
et il a été vaincu,
la mort m’a laissé partir,
et beaucoup avec moi.
J’ai été pour elle fiel et vinaigre ;
je suis descendu avec elle, dans son séjour,
autant qu’il avait de profondeur.
La mort s’est relâchée,
elle n’a pas pu supporter mon visage.
J’ai tenu parmi ses morts
une assemblée de vivants (1P 3,19; 4,6).
Je leur ai parlé avec des lèvres vivantes,
en sorte que ma parole n’ait pas été pas vaine.
Ceux qui étaient morts ont couru vers moi ;
ils ont crié et dit : « Aie pitié de nous,
Fils de Dieu, agis avec nous selon ta grâce.
Fais-nous sortir des liens des ténèbres,
ouvre-nous la porte, que nous sortions vers toi.
Nous voyons que notre mort
ne s’est pas approchée de toi.
Soyons délivrés, nous aussi avec toi,
car tu es notre Sauveur. »

Quant à moi, j’ai entendu leurs voix,
J’ai recueilli leur foi en mon cœur.
Sur leurs fronts je traçais mon nom (Ap 14,1) ;
ils sont libres et ils m’appartiennent.

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)

 

 

« Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur. »

mercredi 5 janvier 2022

Ma joie, c’est le Seigneur,
et mon élan se porte vers lui.
Belle est ma route vers le Seigneur,
car il est mon soutien.
Il s’est fait connaître lui-même dans sa simplicité,
sa bienveillance a diminué pour moi sa grandeur.
Il s’est fait semblable à moi pour que je le reçoive ;
il s’est fait semblable à moi pour que je le revête.
Je n’ai pas été effrayé en le voyant,
car il est ma miséricorde.
Il a pris ma nature pour que je le comprenne,
et mon visage pour que je ne me détourne pas de lui.
Celui qui donne la connaissance est le Verbe, la Parole, de la connaissance.
Lui qui a créé la sagesse est plus sage que tout ce qu’il a créé.
Lui qui m’a créé, il savait avant que je ne sois
ce que je ferais quand j’existerais.
À cause de cela il a eu pitié dans sa miséricorde,
il m’a accordé que je prie
et que je reçoive de son sacrifice.

Oui, Dieu est impérissable,
il est la plénitude des mondes et leur Père.
Il s’est manifesté aux siens,
pour qu’ils connaissent celui qui les a faits,
et ne s’imaginent plus tirer d’eux-mêmes leur origine.
Il a ouvert une route à la connaissance,
il l’a élargie, prolongée et conduite à sa perfection.
Il a posé sur elle les empreintes de sa lumière,
et ses traces, du début jusqu’au terme,
car elle est son œuvre.

Il a mis tout son amour dans le Fils.
À cause de son salut, il exercera sa toute-puissance,
et le Très-Haut sera connu par ses saints,
pour annoncer la venue du Seigneur à ceux qui chantent,
afin qu’ils aillent à sa rencontre
et lui chantent dans la joie.

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)

 

 

« Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle. »

dimanche 14 février 2021

J’ai levé les bras au ciel, vers la grâce du Seigneur.
Il a jeté mes chaînes loin de moi.
Mon protecteur m’a élevé selon sa grâce et son salut.
J’ai dépouillé l’obscurité et j’ai revêtu la lumière ;
mes membres n’éprouvent plus ni peine, ni angoisse, ni douleur.
La pensée du Seigneur m’a secouru ;
sa lumière m’a exalté ;
j’ai marché en sa présence ;
je m’approcherai de lui en le louant et le glorifiant.
Mon cœur a débordé, il a envahi ma bouche,
il a jailli sur mes lèvres.
La joie du Seigneur et sa louange épanouissent mon visage.
Alléluia !

Je me suis échappé de mes chaînes et j’ai fui vers toi, ô mon Dieu !
Tu as été ma droite, mon salut et mon aide.
Tu as contenu ceux qui se dressaient contre moi et ils ont disparu.
Ton visage était avec moi et ta grâce me sauvait.
J’étais méprisé et réprouvé aux yeux de la multitude.
Mais tu m’as donné force et secours.
Tu as placé la lumière à ma droite et à ma gauche.
Que tout en moi ne soit que lumière !
J’ai revêtu le vêtement de ton Esprit,
et tu as ôté de moi les vêtements de peau (Gn 3,21).
Ta droite m’a élevé et a chassé loin de moi la maladie.
Ta vérité m’a rendu robuste et ta justice m’a sanctifié.
J’ai été justifié par ton amour si doux,
et ton repos est pour moi dans les siècles des siècles.
Alleluia !

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)

 

 

Le vendredi de la 5e semaine de Carême

vendredi 12 avril 2019

Comme les ailes des colombes sur leurs petits…,
ainsi sont les ailes de l’Esprit sur mon cœur.
Mon cœur se réjouit et tressaille
comme un enfant tressaille dans le sein de sa mère.

J’ai cru et j’ai trouvé le repos ;
il est fidèle celui en qui j’ai cru.
Il m’a béni de bénédictions
et ma tête s’est tournée vers lui.
Nul glaive ne me séparera de lui
pas plus que nulle épée.

Je me suis préparé, avant que n’arrive la perte,
je me suis placé sur ses ailes incorruptibles.
La vie immortelle m’a pressé et étreint,
d’elle vient l’Esprit qui est en moi :
Il ne peut pas mourir, car il est la vie.

[Le Christ dit :]
Ceux qui m’ont vu ont été étonnés
parce que j’étais persécuté.
Ils me croyaient anéanti,
parce que je leur paraissais perdu.
Mais l’oppression est devenu mon salut.

J’étais devenu objet de mépris.
Il n’y avait pas en moi d’envie ;
je faisais le bien à tous les hommes,
et j’en ai été haï.
Ils m’ont cerné comme des chiens furieux (Ps 21,17),
des insensés qui marchent contre leurs maîtres ;
leur intelligence est corrompue, leur esprit perverti.

Pour moi j’ai retenu les eaux par ma droite,
ma douceur supportait leur amertume.
Je n’ai pas péri, car je n’étais pas de leur engeance,
ma naissance n’était point la leur.
Ils ont cherché ma mort et n’ont pas réussi ;
j’étais plus ancien que leur mémoire.

Ils se sont rués sur moi en vain,
ceux qui étaient à ma poursuite ;
en vain ils ont cherché à supprimer
le souvenir de celui qui était avant eux.
Rien ne le dépasse le dessein du Très-Haut,
son cœur est plus grand que toute sagesse.
Alléluia !

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)

 

 

 

L’eau du baptême nous guérit et nous donne la vraie vie

mardi 2 avril 2019

Puisez aux eaux de la source vivante du Seigneur, car elle s’est ouverte pour vous (cf Is 12,3).

Venez, vous tous qui avez soif (Is 55,1), recevez l’eau qui désaltère.

Reposez-vous auprès de la source du Seigneur, car elle est belle et pure ; elle apaise l’âme. Ses eaux sont plus douces que le miel, le rayon des abeilles ne lui est pas comparable, car elle jaillit des lèvres du Seigneur, du cœur du Seigneur elle tire son nom (cf Jn 7,38).

Elle coule, éternelle et invisible ; avant qu’elle n’apparaisse personne ne l’avait vue.

Heureux ceux qui y ont bu et qui y ont apaisé leur soif !

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)

 

 

« Le Temple dont il parlait, c’était son corps. »

vendredi 9 novembre 2018

Salomon, parce qu’il était prophète, a fait un temple de pierre et de bois…pour le Dieu vivant qui a fait le ciel et la terre, et dont la demeure est aux cieux… Pourquoi Dieu a-t-il demandé qu’un temple soit bâti ? Était-il privé de demeure ? Écoutez le discours d’Étienne, au moment de sa Passion : « Salomon, dit-il, lui construisit une maison, mais le Très-Haut n’habite pas les temples faits de main d’homme » (Ac 7,48). Pourquoi dès lors a-t-il bâti ou fait bâtir un temple ? Pour préfigurer le corps du Christ. Le premier temple n’était qu’une ombre (Col 2,17) : quand la lumière vient, l’ombre s’enfuit. Cherches-tu maintenant le temple construit par Salomon ? C’est une ruine que tu trouves. Pourquoi ce temple n’est-il que ruine ? Parce que la réalité qu’il annonçait s’est accomplie. Le vrai temple, le corps du Seigneur, est tombé aussi, mais il s’est relevé, et si bien relevé qu’il ne pourra jamais plus tomber…

Et nos corps à nous ? Ils sont membres du Christ. Écoutez saint Paul : « Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres du Christ ? » (1Co 6,15) Lorsqu’il dit : « Vos corps sont les membres du Christ », qu’est-ce à dire, sinon que nos corps, joints à notre tête qui est le Christ (Col 1,18), font ensemble un temple unique, le temple de Dieu ? Avec le corps du Christ, nos corps sont ce temple… Laissez-vous construire dans l’unité, pour ne pas tomber en ruine en restant séparés.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église

 

 

 

« Ne craignez pas… Soyez sans crainte. »

samedi 14 juillet 2018

Je te rends grâces, Seigneur,
parce que je t’aime.
Très-Haut, ne m’abandonne pas,
car tu es mon espoir.
Gracieusement j’ai reçu ta grâce,
c’est elle qui me fait vivre.

Mes persécuteurs viendront,
et ils ne me verront plus.
Un nuage d’obscurité tombera sur leurs yeux,
et un air de ténèbres les obscurcira.
Ils n’auront plus de lumière pour voir,
ils ne pourront plus me saisir. ~

Ils ont médité un plan,
et il s’est anéanti pour eux.
Ils ont conçu des projets méchants
et les voilà dépouillés.

Dans le Seigneur est mon espoir,
je n’ai point de crainte.
Le Seigneur est mon salut,
je n’ai point de crainte.
Il est comme une couronne sur ma tête,
je ne chancellerai pas.

Quand même tout l’univers chancellerait,
je resterai debout.
Si tout ce qui est visible périt,
moi je ne mourrai pas.
Car le Seigneur est avec moi,
je suis avec lui.
Alléluia  !

 

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N°5 (trad. coll. Pères dans la foi, n°97, p. 26)

 

 

 

« Sur ceux qui habitaient dans le pays de l’ombre et de la mort, une lumière s’est levée. »

lundi 4 janvier 2016

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bandeau-vert-vertical-200Comme le soleil est la joie
de ceux qui recherchent son jour,
ainsi ma joie c’est le Seigneur,
car il est mon soleil.
Ses rayons m’ont redressé,
sa lumière a dissipé toute ténèbre de mon visage.

Grâce à lui j’ai acquis des yeux,
et j’ai vu son jour saint ;
j’ai eu des oreilles
et j’ai entendu sa vérité ;
j’ai eu la pensée de la science
et par son moyen je me suis réjoui.

J’ai abandonné la route de l’erreur,
je suis allé vers lui,
et j’en ai reçu généreusement le salut.
Il m’a donné, selon sa bienveillance,
et sa beauté m’a façonné.
En son nom, j’ai revêtu l’incorruptibilité,
j’ai abandonné la corruption par sa grâce.

La mortalité a disparu de devant mon visage,
le séjour des morts a été anéanti par ma parole,
une vie immortelle est montée en la terre du Seigneur.
Elle a été révélée à ses croyants
et accordée sans réserve
à tous ceux qui se confient en lui.
Alléluia !

 

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N° 15 (trad. DDB 1981, p.35)

 

 

« L’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. » (Jn 4,14)

mardi 17 mars 2015

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Le Seigneur s’est fait mieux connaître. Il s’emploie à faire mieux connaître les dons reçus de sa grâce. Il nous a donné de louer son nom ; nos esprits chantent son Esprit Saint. Car un ruisseau a jailli ; il est devenu un torrent large et puissant (Ez 47,1s). Il a inondé et brisé l’univers et l’a emporté vers le Temple. Les obstacles des hommes n’ont pu l’arrêter, pas même l’artifice de ceux qui endiguent l’eau. Car il est venu sur toute la terre et l’a remplie entièrement.

Ils ont bu, tous les assoiffés de la terre ; leur soif a été étanchée, car le Très Haut a désaltéré les siens. Heureux les serviteurs à qui il a confié ses eaux ; ils ont pu y calmer leurs lèvres desséchées et redresser leur volonté paralysée. Les âmes mourantes ont été arrachées à la mort ; les membres épuisés ont été redressés et sont debout. Ils ont donné la force à leurs démarches et la lumière à leurs yeux. Tous les ont connus dans le Seigneur ; ils vivent par l’eau vivante pour l’éternité.

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N°6 (tr. Hamman, coll. Ichtus 1957 I, p. 26 ; DDB 1981, p.21)

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.

jeudi 17 juillet 2014

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

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Puisez aux eaux de la source vivante du Seigneur (Jn 4,10; 7,37),
car elle est ouverte à vous.
Venez, vous tous qui avez soif,
prenez la boisson qui désaltère.
Reposez-vous auprès de la source du Seigneur,
car elle est belle et pure, elle apaise l’âme.

Ses eaux sont plus douces que le miel,
le rayon des abeilles ne lui est pas comparable (cf Ps 18,11),
car elle jaillit des lèvres du Seigneur,
du cœur du Seigneur elle tire son nom.

Elle coule, illimitée et invisible ;
avant qu’elle n’apparût, personne ne l’avait vue.
Heureux ceux qui ont bu
et qui ont apaisé leur soif !

 

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)  N° 30 (trad. coll. Pères dans la foi, n°97, p. 66 rev.)