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Archive pour le mot-clef ‘Jésus’

« Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous. »

jeudi 2 mai 2013

 

« Dieu aime celui qui donne avec joie », dit saint Paul (2Co 9,7). Le meilleur moyen de manifester votre gratitude à l’égard de Dieu, ainsi qu’aux autres, est de tout accepter avec joie. Un cœur joyeux est le résultat normal d’un cœur embrasé par l’amour. La joie est la force. Les pauvres se sentaient attirés par Jésus parce qu’il était habité par quelque chose de plus grand que lui ; il rayonnait de cette force — dans ses yeux, ses mains, dans tout son corps. Tout son être manifestait le don qu’il faisait de lui-même à Dieu et aux hommes.
Que rien ne puisse nous faire du souci, nous remplir de tristesse et de découragement, au point de nous laisser enlever la joie de la résurrection. La joie n’est pas une simple question de tempérament lorsqu’il s’agit de servir Dieu et les âmes ; elle demande toujours un effort. Et c’est là une raison de plus pour tâcher de l’acquérir et la faire grandir dans notre cœur. Même si nous n’avons pas grand-chose à donner, nous pouvons toujours donner la joie qui jaillit d’un cœur amoureux de Dieu.

Partout dans le monde les gens sont affamés et assoiffés de l’amour de Dieu. Nous répondons à cette faim lorsque nous semons la joie. La joie est l’un des meilleurs remparts contre la tentation. Jésus ne peut prendre pleine possession de notre âme que si elle s’abandonne à lui joyeusement.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, p. 33

Livre des Actes des Apôtres 4,32-37.

mardi 9 avril 2013

a multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne se disait propriétaire de ce qu’il possédait, mais on mettait tout en commun.
C’est avec une grande force que les Apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la puissance de la grâce était sur eux tous.
Aucun d’entre eux n’était dans la misère, car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient,
et ils en apportaient le prix pour le mettre à la disposition des Apôtres. On en redistribuait une part à chacun des frères au fur et à mesure de ses besoins.
Joseph, que les Apôtres avaient surnommé Barnabé (ce qui veut dire : l’homme du réconfort), était un lévite originaire de Chypre.
Il avait une terre, il la vendit et en apporta l’argent qu’il déposa aux pieds des Apôtres.

 

 

Solennité de l’Annonciation du Seigneur

lundi 8 avril 2013

L’Annonciation de la Sainte Vierge et l’Incarnation de Jésus-Christ, base de notre sainte religion, ne forment, pour ainsi dire, qu’un seul et inséparable mystère. Depuis plus de quatre mille ans, la terre attendait le Sauveur promis ; l’heure de la délivrance a sonné enfin : voici le Rédempteur ! Une scène d’une grandeur toute mystérieuse se passe dans les splendeurs du Ciel ; la sainte et adorable Trinité tient conseil.

Pour réparer l’injure infinie faite à la Divinité par le péché, il faut une réparation infinie et par conséquent divine : le Fils de Dieu descendra de son trône éternel, Il prendra une chair humaine et sera tout ensemble Dieu et homme.

Le message céleste est confié à l’Archange Gabriel. Où trouvera-t-il celle qui, d’après les plans divins, doit donner naissance au Sauveur du monde ? Sera-ce dans un grand empire ? Non, mais dans la petite province de Galilée, perdue au milieu de l’immense empire romain. Ne convient-il du moins de prendre sur un trône celle qui doit devenir la Mère de son Dieu ? Non : il y a dans la petite ville de Nazareth une humble et pauvre maison où habite une jeune vierge inconnue ; son nom est Marie ; elle est promise en mariage à un ouvrier, Joseph, homme juste.

En ce moment, elle prie à genoux, et soupire peut-être après la venue du Messie promis. L’Ange soudain paraît devant elle : « Je te salue, pleine de grâce, dit-il, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes ! »

Marie se trouble, à ces étonnantes paroles. L’ange ranime aussitôt la confiance de la timide vierge : « Ne crains rien, Marie, ajoute-t-il, tu as trouvé grâce devant Dieu ; tu concevras et tu enfanteras un Fils, à qui tu donneras le nom de Jésus ; Il sera grand, et on l’appellera le Fils du Très-Haut, et son règne n’aura pas de fin. »

Quelle promesse, quel honneur et quel bonheur ! Mais comment s’opérera cette merveille en celle qui a voué à Dieu sa virginité ? La réponse est facile à l’envoyé du Ciel : « L’Esprit-Saint descendra en toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de Son ombre. » Marie n’a plus qu’à prononcer le Fiat qui va faire tressaillir la terre d’espérance : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. »

À cet instant béni, le mystère s’accomplit, le Verbe se fait chair, et Marie pourra entonner bientôt le cantique de la reconnaissance : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon cœur exulte en Dieu mon Sauveur ! À cause des grandes choses que Dieu a opérées en moi, toutes les nations m’appelleront bienheureuse ! »
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

 

 

 

« Il marchait avec eux. »

mercredi 3 avril 2013

Après sa résurrection, le Seigneur Jésus a rencontré en chemin deux de ses disciples qui parlaient ensemble de ce qui était arrivé, et il leur dit : « De quoi parliez-vous en chemin, que vous soyez si tristes ? »

Ce passage de l’Évangile nous apporte une grande leçon, si nous savons le comprendre. Jésus apparaît, il se montre aux yeux des disciples, et il n’est pas reconnu. Le Maître les accompagne sur le chemin, et il est lui-même le chemin (Jn 14,6) Mais eux ne sont pas encore sur le vrai chemin ; quand Jésus les rencontre, ils ont perdu ce chemin. Lorsqu’il demeurait avec eux, avant sa Passion, il leur avait bien tout prédit : ses souffrances, sa mort, sa résurrection le troisième jour. Il leur avait tout annoncé ; mais sa mort leur avait fait perdre la mémoire…

« Nous espérions, disent-ils, qu’il délivrerait Israël. » Comment, disciples, vous espériez, et maintenant vous n’espérez plus ? Pourtant le Christ vit, et en vous l’espérance est morte ? Oui, le Christ vit. Mais le Christ vivant a trouvé morts les cœurs de ses disciples. Il apparaît à leurs yeux, et ils ne le perçoivent pas ; il se montre, et il leur reste caché… Il chemine avec eux et semble les suivre, et c’est lui qui les conduit. Ils le voient mais ne le reconnaissent pas, « car leurs yeux, dit le texte, étaient empêchés de le reconnaître »… L’absence du Seigneur n’est pas une absence. Crois seulement et celui que tu ne vois pas est avec toi.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 235, 1-3 ; PL 38, 118-119 (trad. Orval)

 

 

« Allez annoncer à mes frères…qu’ils me verront. »

lundi 1 avril 2013

L’ange avait dit aux femmes : « Vite, allez dire à ses disciples : ‘ Il est ressuscité d’entre les morts ; il vous précède en Galilée : c’est là que vous le verrez ‘ » (Mt 28,7). En disant cela, l’ange ne s’adressait pas à Marie Madeleine et à l’autre Marie, mais, en ces deux femmes, c’est l’Église qu’il envoyait en mission, c’est l’Épouse que l’ange envoyait vers l’Époux.

Tandis qu’elles s’en vont, le Seigneur vient à leur rencontre et les salue en disant : « Je vous salue, réjouissez-vous » (grec)… Il avait dit à ses disciples : « Ne saluez personne en chemin » (Lc 10,4) ; comment se fait-il que sur le chemin il accoure à la rencontre de ces femmes et les salue si joyeusement ? Il n’attend pas d’être reconnu, il ne cherche pas à être identifié, il ne se laisse pas questionner, mais il s’empresse, plein d’élan, vers cette rencontre… Voilà ce que fait la puissance de l’amour ; elle est plus forte que tout, elle déborde tout. En saluant l’Église, c’est lui-même que le Christ salue, car il l’a faite sienne, elle est devenue sa chair, elle est devenue son corps, comme l’atteste l’apôtre Paul : « Il est la tête du corps, c’est-à-dire l’Église » (Col 1,18). Oui, c’est bien l’Église en sa plénitude que personnifient ces deux femmes…

Il trouve ces femmes déjà parvenues à la maturité de la foi : elles ont dominé leurs faiblesses et elles se hâtent vers le mystère, elles cherchent le Seigneur avec toute la ferveur de leur foi. C’est pourquoi elles méritent qu’il se donne à elles lorsqu’il va à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue, réjouissez- vous ». Il les laisse non seulement le toucher, mais le saisir à la mesure de leur amour… Ces femmes sont, dans l’Église, les modèles des messagers de la Bonne Nouvelle.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 76,2-3 ; CCL 24A, 465-467

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 6,36-38.

lundi 25 février 2013

ésus disait à la foule :  » Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »

 

 

 

dimanche 17 février 2013

Duc in altum

dimanche 10 février 2013

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,1-11. 


n jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth : la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’éloigner un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
L’effroi, en effet, l’avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Lettre aux Hébreux 13,15-17.20-21.

samedi 9 février 2013

Frères, en toute circonstance, offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c’est-à-dire l’acte de foi qui sort de nos lèvres en l’honneur de son nom.
Ne manquez pas d’être généreux et de partager. C’est cela qu’il faut offrir à Dieu pour lui plaire.
Faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis ; en effet, ils sont là pour veiller sur vos âmes, et ils auront à rendre des comptes. Ainsi, ils accompliront leur tâche avec joie, sans avoir à se plaindre, ce qui ne vous serait d’aucun profit.
Que le Dieu de la paix, lui qui a fait remonter d’entre les morts le berger des brebis, Pasteur par excellence, grâce au sang de l’Alliance éternelle, notre Seigneur Jésus,
que ce Dieu vous munisse de tout ce qui est bon pour accomplir sa volonté, qu’il réalise en nous ce qui plaît à ses yeux, par Jésus Christ, à qui appartient la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

 

 

 

Le vin nouveau de la vraie joie

dimanche 20 janvier 2013

Le Seigneur, est-il écrit, est allé à des noces où il était invité. Le Fils de Dieu est donc allé à ces noces pour sanctifier par sa présence le mariage qu’il avait déjà institué. Il est allé à des noces de l’ancienne loi pour se choisir dans le peuple païen une épouse qui resterait toujours vierge. Lui qui n’est pas né d’un mariage humain est allé aux noces. Il y est allé non pour prendre part à un banquet joyeux, mais pour se révéler par un prodige vraiment admirable. Il y est allé non pour boire du vin, mais pour en donner. Car, dès que les invités manquaient de vin, la bienheureuse Marie lui a dit : « Ils n’ont pas de vin ». Jésus, apparemment contrarié, lui a répondu : « Femme, que me veux-tu ? »… En répondant : « Mon heure n’est pas encore venue », il annonçait certainement l’heure glorieuse de sa Passion, ou bien le vin répandu pour le salut et la vie de tous. Marie demandait une faveur temporelle, tandis que le Christ préparait une joie éternelle.

Pourtant le Seigneur très bon n’a pas hésité à accorder de petites choses en attendant que viennent les grandes. La bienheureuse Marie, parce qu’elle était véritablement la mère du Seigneur, voyait par la pensée ce qui allait arriver et connaissait d’avance la volonté du Seigneur. C’est pourquoi elle a pris soin d’avertir les serviteurs par ces mots : « Faites tout ce qu’il vous dira ». Sa sainte mère savait assurément que la parole de reproche de son fils et Seigneur ne cachait pas le ressentiment d’un homme en colère mais contenait un mystère de compassion… Et voici que soudain ces eaux ont commencé à recevoir de la force, à prendre de la couleur, à répandre une bonne odeur, à acquérir du goût, et en même temps à changer entièrement de nature.  Et cette transformation des eaux en une autre substance a manifesté la présence du Créateur, car personne, hormis celui qui a créé l’eau de rien, ne peut la transformer en autre chose.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Homélie 23 ; PL 57, 274 (trad. cf Delhougne, Les Pères commentent, p. 389 et Brésard, 2000 ans C, p. 52)

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