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Archive pour le mot-clef ‘Jésus’

Attente

mercredi 16 décembre 2015

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Comme le jour du jugement dernier, le jour de l’épreuve tombe, comme un filet, de manière imprévisible ; ce qui est certain, c’est qu’il touche l’existence toute entière et que l’on ne pourra pas y échapper. Cependant, de nombreuses personnes fuient cette perspective inéluctable, l’écartant de leur horizon existentiel, pour vivre une illusion de paix.
Lorsque l’épreuve s’abat sur une vie, comment sera-t-elle vécue ? Si les ténèbres du désespoir n’envahissent pas l’âme auparavant aveuglée par les vanités, on peut y décrypter son véritable sens : la souffrance est le cri de Dieu lancé à un monde de sourds. « Convertissez-vous, revenez à moi ! » Ce cri nous sera-t-il familier ou bien nous sera-t-il complètement étranger ?
« Priez en tout temps ». Peut-on prier en tout temps ? (…) tout acte de la vie quotidienne devient prière.
La prière nous met en relation spirituelle avec Dieu, avec le Christ, avec la vierge Marie, avec les saints du ciel. Ce monde en dehors du monde nous devient familier : un monde éclairé non plus par la lumière du soleil, mais par la présence de Dieu dans sa gloire. Lorsque le monde ici-bas passera, nous aurons déjà des repères et des amis dans l’autre. Ainsi, nous nous tiendrons devant le Christ tels que nous sommes et lui nous sauvera de tout péril et de toute confusion.
Ô Jésus, donne-moi de te connaître et augmente en moi la foi. Que tout ce que je dis, tout ce que je fais et tout ce que je suis soit habité par ton Esprit, me tienne éveillé et fasse grandir la louange de ta sainteté dans ma vie. Je te prie, ô Jésus, aussi pour mes proches, pour les chrétiens persécutés. Je te prie pour la conversion des pécheurs et pour les âmes du purgatoire.

Extrait de la méditation écrite par Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
catholique.org 28/11/2015

 

 

 

 

Présentation de Marie au temple

samedi 21 novembre 2015

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Pour St Jean, Marie est avant tout « la Mère de Jésus ». Il nous parle d’elle pour la première fois à l’occasion des noces de Cana, et il ne pense même pas à nous faire connaître son nom : la Mère de Jésus était là… Sa Mère dit aux disciples…(…) ! Si nous pouvions comprendre toute la portée de ce titre, nous saurions parfaitement qui est Marie, car elle n’est que cela : la Mère de Jésus.
Pourtant, au pied de la Croix, St Jean nous découvre une lumière nouvelle, en confirmant la place de la maternité de Marie dans l’économie salvifique de la grâce. En effet, être Mère de Jésus ne se limite pas à le mettre au monde. Elle demeure sa Mère durant toute sa vie terrestre et dans l’accomplissement de l’œuvre de la Rédemption, par le Sacrifice de la Croix.
Et Jésus lui-même, en ce moment suprême, en présence de Marie, reste son Fils : c’est d’abord elle qu’il voit, c’est à elle qu’il pense, avec l’intense souffrance qui « transperce son cœur » selon la prophétie de Siméon. Mais cet ultime dialogue met en lumière, en plus de la sollicitude du Fils pour sa Mère, un lien nouveau qui découle de l’accomplissement de son Sacrifice.

P. Guy Frenod, O.S.B.
Extrait d’une homélie
in mariedenazareth.com
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«Dès cette heure, le disciple l’accueillit chez lui» (Jn 19, 27), soulignant ainsi l’adhésion immédiate et généreuse de Jean aux paroles de Jésus et nous informant sur le comportement de gardien fidèle et docile de la Vierge, qu’il adopta toute sa vie.
L’heure de l’accueil est celle de l’accomplissement de l’œuvre du salut.
C’est précisément dans un tel contexte que débute la spiritualité maternelle de Marie et la première manifestation du nouveau lien existant entre elle et les disciples du Seigneur.
Jean accueillit Marie «chez lui ». Cette expression plutôt générique semble souligner son initiative, pleine de respect et d’amour, non seulement d’accueillir Marie dans sa maison, mais surtout de vivre la vie spirituelle en commun avec Elle. En effet, l’expression grecque littéralement traduite «chez lui» n’indique pas tant les biens matériels, car Jean – comme l’observe saint Augustin (1) – « ne possédait personnellement rien», mais plutôt les biens spirituels ou les dons reçus du Christ: la grâce (Jn 1, 16), la Parole (12, 48; 17, 8), l’Esprit (Jn 7, 39 ; 14, 17), l’Eucharistie (Jn 6, 32-58)…
Parmi ces dons, qui dérivent du fait qu’il est aimé par Jésus, le disciple accueille Marie comme Mère, en établissant avec elle une profonde communion de vie (2).
Puisse chaque chrétien, saisir l’exemple du disciple bien-aimé, « prendre Marie chez lui », lui réserver une place dans son existence quotidienne, en reconnaissant son rôle providentiel sur le chemin du salut.

(1) Saint Augustin
(2) Cf. Redemptoris Mater

Jean-Paul II, audience du 07/06/1997
in mariedenazareth.com

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Remèdes à la tristesse

jeudi 19 novembre 2015

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Chacun traverse des journées de tristesse, empreintes d’une profonde pesanteur intérieure. Existe-t-il des astuces pour surmonter la mauvaise humeur et retrouver le sourire ? Saint Thomas d’Aquin propose cinq remèdes à la tristesse d’une surprenante efficacité.
Le premier remède réside dans tout plaisir. Comme si le théologien d’il y a 700 ans avait pressenti l’idée, aujourd’hui amplement répandue, que le chocolat a des effets antidépresseurs (…). Ce matérialisme est loin d’être incompatible avec l’Évangile : le Seigneur a participé à des déjeuners et banquets, avant et après sa résurrection, et apprécié nombre de belles choses de la vie (…).
Le deuxième remède proposé par saint Thomas consiste à pleurer. Pour surmonter la mélancolie, il faut un exutoire, sinon l’amertume s’accumule, entravant toutes les actions. Pleurer est un langage, un moyen de s’exprimer et de dénouer une douleur devenue parfois suffocante. Jésus a pleuré, Lui aussi (…).
Le troisième remède est la compassion de nos amis. (…) Lorsque le moral n’est pas au beau fixe, un message, une conversation téléphonique avec un ami sont utiles pour que tout s’éclaircisse.
Le quatrième remède à la tristesse est de contempler la vérité. Contempler la splendeur des choses, la nature, une œuvre d’art, écouter de la musique, se surprendre de la beauté d’un paysage peuvent être des baumes particulièrement efficaces contre la tristesse (…).
Le cinquième remède est le plus surprenant venant d’un maître du Moyen Âge. Le théologien affirme que dormir et faire sa toilette sont d’excellents remèdes à la tristesse. Concevoir qu’un soulagement corporel est utile pour remédier à un mal spirituel est profondément chrétien. Depuis que Dieu est devenu homme, occupant un corps, la séparation entre matière et esprit n’existe plus.
Un préjugé diffus veut que la vision chrétienne de l’homme soit fondée sur l’opposition entre l’âme et le corps, le corps tel un fardeau ou obstacle à la « vie spirituelle ». L’humanisme chrétien considère que l’individu (âme et corps) est « spiritualisé » lorsqu’il cherche l’union avec Dieu. (…)
C’est la promesse humaine et divine de Jésus qui se réalise aussi à travers ces cinq remèdes : « Vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. »

Don Carlo de Marchi
vicaire de l’Opus Dei pour le centre et le sud de l’Italie
aleteia.org 22/09/2015

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De ce monde….

mercredi 21 octobre 2015

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Les chrétiens ne cherchent pas à se faire des propres disciples, mais à amener les autres à rencontrer Jésus. La mission doit se vivre avec humilité, notre rôle n’est seulement qu’un rôle de préparation, le rôle principal, c’est celui de Jésus.
Et de fait, c’est cela la principale force des chrétiens, leur force vient seulement de Jésus. Jésus indique à ses disciples de ne pas trop se préoccuper des choses matérielles (argent, sac, sandales,…) ni de chercher à se faire des relations avec le plus de personnes possibles. Cette pauvreté, cette apparente faiblesse, cache en réalité la plus grande force. En laissant Dieu agir à travers eux, les chrétiens s’appuient sur ce qu’il y a de plus puissant dans le monde : le pouvoir de Dieu lui-même. Dieu aime à se choisir de faibles instruments. Il semble même, comme nous le montre l’histoire des saints, que plus l’instrument est petit, plus l’œuvre sera grande. De manière à ce qu’éclate au grand jour la puissance de Dieu.
(…) Il est important pour les chrétiens de se rappeler souvent quel est leur véritable trésor, ce qu’ils ont de plus précieux à offrir. La plus grande chose que les chrétiens puissent faire est de donner Jésus, de le faire connaître. L’homme cherche éperdument à combler le vide qu’il y a dans son cœur dans le divertissement, le plaisir, le pouvoir,… Mais il n’y a que Jésus qui puisse le combler, Jésus est le seul qui puisse guérir notre cœur malade. C’est cela que nous devons donner au monde. En connaissant Jésus, nous avons le meilleur, la seule chose nécessaire. C’est cela qu’il nous fait avant tout partager, en faisant de notre vie un témoignage d’amour
Seigneur, viens prendre la première place dans ma vie. Viens remplir mes journées. Fais de moi ton fidèle témoin, apprends-moi à parler en ton nom, pour te faire connaître. Je veux devenir ton instrument.

Extrait de la méditation par Frère Jean Marie Fornerod, LC
Luc 10. 1-12: « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
catholique.org 01/10/2015

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« Les Douze étaient avec lui, ainsi que des femmes. »

vendredi 18 septembre 2015

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En ce qui concerne la mission, le fait d’être homme ou femme n’entraîne aucune restriction, de même que l’action salvifique et sanctifiante de l’Esprit chez l’homme n’est aucunement limitée par le fait qu’il soit Juif ou Grec, esclave ou libre, suivant les paroles bien connues de l’apôtre Paul : « Car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3,28).

Cette unité ne supprime pas les différences. L’Esprit Saint, qui opère cette unité dans l’ordre surnaturel de la grâce sanctifiante, contribue dans la même mesure au fait que « vos fils et vos filles prophétiseront » (Jl 3,1). Prophétiser, cela veut dire exprimer par la parole et par la vie « les merveilles de Dieu » (Ac 2,11), en sauvegardant la vérité et l’originalité de chaque personne, homme ou femme. L’égalité évangélique, la parité de la femme et de l’homme vis-à-vis des merveilles de Dieu, telle qu’elle s’est manifestée d’une manière si claire dans les œuvres et les paroles de Jésus de Nazareth, constitue le fondement le plus évident de la dignité et de la vocation de la femme dans l’Eglise et dans le monde. Toute vocation a un sens profondément personnel et prophétique. Dans la vocation ainsi comprise, la personnalité de la femme trouve une dimension nouvelle : c’est la dimension des « merveilles de Dieu » dont la femme devient le vivant sujet et le témoin irremplaçable.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique « Mulieris dignitatum » § 16 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

« Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés. »

jeudi 17 septembre 2015

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Quand elle a vu les paroles du Christ se répandre partout comme des aromates, la pécheresse…s’est mise à détester la puanteur de ses actes… : « Je n’ai pas eu égard à la miséricorde dont le Christ m’environne, me cherchant quand je m’égare par ma faute. Car c’est moi qu’il cherche partout ; c’est pour moi qu’il dîne chez le pharisien, lui qui nourrit le monde tout entier. Il fait de la table un autel de sacrifice où il s’offre, remettant leur dette à ses débiteurs pour qu’ils s’approchent avec confiance en disant : ‘ Seigneur, délivre-moi du gouffre de mes œuvres. ‘ »

Avidement, elle y accourt et, dédaignant les miettes, elle a saisi le pain ; plus affamée que la Cananéenne (Mc 7,24s), elle a rassasié son âme vide, car elle avait autant de foi. Ce n’est pas son cri d’appel qui l’a rachetée mais son silence, car elle a dit dans un sanglot : « Seigneur délivre-moi du gouffre de mes œuvres »…

Elle s’est hâtée à la maison du pharisien, se précipitant dans la pénitence. « Allons, mon âme, dit-elle, voici le temps que tu demandais ! Celui qui purifie est là, pourquoi rester dans le gouffre de tes œuvres ? Je m’en vais à lui, car c’est pour moi qu’il est venu. Je laisse mes anciens amis, car celui qui est là aujourd’hui, je le désire passionnément ; et puisqu’il m’aime, à lui mon parfum et mes larmes… Le désir du désiré me transfigure et j’aime celui qui m’aime comme il veut être aimé. Je me repens et me prosterne, c’est ce qu’il attend ; je cherche le silence et la retraite, c’est ce qui lui plaît. Je romps avec le passé ; je renonce au gouffre de mes œuvres.

« J’irai à lui donc pour être illuminée, comme le dit l’Écriture, je vais approcher du Christ et je ne serai pas confondue (Ps 33,6 ;1P 2,6). Il ne me fera pas de reproches ; il ne me dira pas : ‘ Jusqu’à présent tu étais dans les ténèbres et tu es venue me voir, moi le soleil. ‘ C’est pourquoi je prendrai du parfum et je ferai de la maison du pharisien un baptistère où je laverai mes fautes et où je me purifierai de mon péché. De larmes, d’huile et de parfum, je remplirai la cuve baptismale où je me laverai, où je me purifierai, et je m’échapperai du gouffre de mes œuvres ».

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d’hymnes
Hymne 21 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.327 / SC 114, p. 25s)

 

 

 

 

Fête de la Croix Glorieuse

lundi 14 septembre 2015

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La vénération de la Sainte Croix, le 14 septembre, se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ, en 335. Le Christ a offert sur la Croix son sacrifice pour l’expiation des péchés de la multitude ; la Croix est pour le peuple chrétien le signe de l’espérance du Royaume, que le peuple juif célèbre lors de la fête des Tentes. C’est dire de quelle lumière brille la Croix glorieuse de Jésus : objet de mépris, la Croix est devenue « notre fierté ». Si l’arbre planté au paradis originel a produit pour Adam un fruit de mort, l’arbre de la Croix a porté pour nous un fruit de vie, le Christ, « en qui nous avons le salut et la résurrection ».

Sous le règne de l’empereur Héraclius Ier, les Perses s’emparèrent de Jérusalem et y enlevèrent la principale partie de la vraie Croix de Notre-Seigneur, que sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, y avait laissée. Héraclius résolut de reconquérir cet objet précieux, nouvelle Arche d’alliance du nouveau peuple de Dieu. Avant de quitter Constantinople, il vint à l’église, les pieds chaussés de noir, en esprit de pénitence ; il se prosterna devant l’autel et pria Dieu de seconder son courage ; enfin il emporta avec lui une image miraculeuse du Sauveur, décidé à combattre avec elle jusqu’à la mort.

Le Ciel aida sensiblement le vaillant empereur, car son armée courut de victoire en victoire ; une des conditions du traité de paix fut la reddition de la Croix de Notre-Seigneur dans le même état où elle avait été prise. Héraclius, à son retour, fut reçu à Constantinople par les acclamations du peuple ; on alla au-devant de lui avec des rameaux d’oliviers et des flambeaux, et la vraie Croix fut honorée, à cette occasion, d’un magnifique triomphe.

L’empereur lui-même, en action de grâce, voulut retourner à Jérusalem ce bois sacré. Quand il fut arrivé dans la Cité Sainte, il chargea la relique précieuse sur ses épaules ; mais lorsqu’il fut à la porte qui mène au Calvaire, il lui fut impossible d’avancer, à son grand étonnement et à la stupéfaction de tout : « Prenez garde, ô empereur ! lui dit alors le patriarche Zacharie ; sans doute le vêtement impérial que vous portez n’est pas assez conforme à l’état pauvre et humilié de Jésus portant sa Croix. » Héraclius, touché de ces paroles, quitta ses ornements impériaux, ôta ses chaussures, et, vêtu en pauvre, il put gravir sans difficulté jusqu’au Calvaire et y déposer son glorieux fardeau.

Pour donner plus d’éclat à cette marche triomphale, Dieu permit que plusieurs miracles fussent opérés par la vertu de ce bois sacré. À la suite de ces événements fut instituée la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, pour en perpétuer le souvenir.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

 

 

Des apparitions…

mercredi 2 septembre 2015

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Il est d’abord nécessaire de rappeler que, si la Vierge Marie apparaît, ce n’est pas pour ajouter quoi que ce soit à la Révélation.
Les apparitions mariales s’offrent ainsi comme des témoignages de la présence de notre mère céleste au cours de l’histoire humaine et dans chacune de nos vies (…) avec trois grands accents : témoigner de sa maternité, conduire à son fils Jésus et nous ouvrir davantage aux autres.

La première grande raison des apparitions mariales est toute simple : Marie se manifeste parce qu’elle est notre mère. Jésus nous l’a donnée sur la Croix (cf. Jean 19,25-27) ; il n’est donc pas inconcevable qu’elle recoure à tous les moyens de grâce pour nous témoigner de sa présence maternelle, comme toute mère a besoin de dire son amour à ses enfants.(…)

Par sa présence maternelle, la Vierge Marie révèle donc son souci premier : nous conduire à son fils. Dans d’autres lieux d’apparition, la prière est souvent révélée aussi par Marie comme le chemin privilégié d’union à Jésus. Une prière d’adoration mais aussi d’intercession : très souvent reviennent des appels à prier pour les pécheurs, pour le monde ou pour les prêtres.Mais cette prière doit s’accompagner d’un effort de vérité. Dans les apparitions, la Vierge Marie insiste fréquemment sur l’exigence de vérité, même si le mot ne se retrouve pas nécessairement. Si Marie apparaît, c’est pour dénoncer les hypocrisies, les mensonges, mais aussi toutes les attitudes qui ne correspondent pas à la volonté de son fils.(…) Soucieuse du bien de ses enfants, Marie les encourage ou même exige d’eux une participation plus assidue aux sacrements. Que ce soit pour les respecter davantage, en user plus fréquemment ou prendre conscience de leur importance pour le salut éternel, la Vierge apparaît souvent pour conduire à une pratique sacramentelle plus intense. Ainsi, la présence de Marie par des apparitions ne remplace absolument pas les sacrements ! (…)

Pour être vécus en profondeur et dans toute leur logique, les sacrements doivent par ailleurs soutenir une charité active. Au Christ, par Marie, vers les autres : c’est le sain mouvement spirituel auquel invitent souvent les apparitions mariales, d’où qu’elles soient. Jamais elles n’écartent des autres ; au contraire, Marie y appelle souvent à se préoccuper de leurs besoins matériels et de leur santé. (…) Mais ce souci ne concerne pas seulement le corps ou les besoins matériels. La Vierge Marie nous demande aussi de nous préoccuper du salut des autres. Y a-t-il un seul lieu reconnu d’apparitions mariales où la Mère de Dieu ne demande avec insistance de prier pour les pécheurs ?

Ainsi, la Vierge Marie témoigne qu’elle apparaît surtout pour encourager à la conversion.
Ce n’est pas leur vie spirituelle personnelle qui est l’objectif ultime des manifestations et des paroles mariales, c’est la conversion des pécheurs. Alors, si la Vierge Marie a quelque chose à nous dire à travers les apparitions, c’est tout simplement : vivez l’Évangile !

 

P. Ludovic Frère, Vicaire général de Gap, recteur du sanctuaire Notre-Dame du Laus.
« Pourquoi les apparitions? »
croire.com

http://escapamargue.blogspot.fr

 

 

 

« Purifie d’abord l’intérieur. »

mardi 25 août 2015

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Ô mon Dieu, que votre amour est admirable vers nous ! Vous êtes infiniment digne d’être aimé, loué et glorifié ! Nous n’avons point de cœur ni d’esprit qui en soit digne ; votre sagesse et votre bonté nous ont donné un moyen de le faire : c’est que vous nous avez donné l’Esprit et le cœur de votre Fils pour être notre propre esprit et notre propre cœur, selon la promesse que vous nous avez faite par votre prophète : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau » (Ez 36,26). Et pour que nous sachions quel était ce cœur et cet esprit nouveau, vous avez ajouté : « Je mettrai mon Esprit », qui est mon cœur, « en vous » (v.27). Il n’y a que l’Esprit et le cœur d’un Dieu qui soient dignes d’aimer et louer un Dieu, capables de le bénir et aimer autant qu’il doit l’être. C’est pourquoi vous nous avez donné votre cœur, le cœur de votre Fils Jésus, comme aussi le cœur de sa divine mère et celui de tous les saints et des anges, qui tous ensemble ne sont qu’un seul cœur, comme la tête et les membres ne font qu’un corps (Ep 4,15)…

Renoncez donc, frères, à votre propre cœur, à votre propre esprit, à votre propre volonté et à votre amour-propre. Donnez-vous à Jésus, pour entrer dans l’immensité de son cœur, qui contient celui de sa mère et celui de tous les saints, pour vous perdre dans cet abîme d’amour, d’humilité et de patience. Si vous aimez votre prochain et avez une action de charité à faire, aimez-le et faites pour lui ce que vous devez dans le cœur de Jésus. S’il est question de s’humilier, que ce soit dans l’humilité de ce cœur. S’il est question d’obéir, que ce soit dans l’obéissance de son cœur. S’il faut louer, adorer, remercier Dieu, que ce soit en union avec l’adoration, la louange et l’action de grâces qui nous sont données par ce grand cœur… Quoi que vous fassiez, faites toutes choses dans l’esprit de ce cœur en renonçant au vôtre, en vous donnant à Jésus pour agir dans l’Esprit qui anime son cœur.

Saint Jean Eudes (1601-1680), prêtre, prédicateur, fondateur d’instituts religieux
Cœur admirable, ch. 12 (cf. Tournay)

 

 

 

 

Sainte Marie Madeleine, disciple du Seigneur, mémoire

mercredi 22 juillet 2015

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Il faut mesurer avec quelle force l’amour avait embrasé l’âme de cette femme qui ne s’éloignait pas du tombeau du Seigneur, même lorsque les disciples l’avaient quitté. Elle recherchait celui qu’elle ne trouvait pas, elle pleurait en le cherchant, et, embrasée par le feu de son amour, elle brûlait du désir de celui qu’elle croyait enlevé. C’est pour cela qu’elle a été la seule à le voir, elle qui était restée pour le chercher, car l’efficacité d’une œuvre bonne tient à la persévérance, et la Vérité dit cette parole : « Celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22)…

Car l’attente fait grandir les saints désirs. Si l’attente les fait tomber, ce n’étaient pas de vrais désirs. C’est d’un tel amour qu’ont brûlé tous ceux qui ont pu atteindre la vérité. C’est pourquoi David dit : « Mon âme a soif du Dieu vivant : quand pourrai-je parvenir devant la face de Dieu ? » (Ps 41,3) Et l’Église dit encore dans le Cantique des cantiques : « Je suis blessée d’amour » et plus loin : « Mon âme a défailli » (Ct 2,5). « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » On lui demande le motif de sa douleur, afin que son désir s’accroisse, pour qu’en nommant celui qu’elle cherche, elle rende plus ardent son amour pour lui.

« Jésus lui dit : Marie ». Après le mot banal de « femme », il l’appelle par son nom. C’est comme s’il lui disait : « Reconnais celui qui te connaît. Je ne te connais pas en général, comme toutes les autres, je te connais d’une façon personnelle. » Appelée par son nom, Marie reconnaît donc son Créateur et elle l’appelle aussitôt « Rabbouni, c’est-à-dire maître », parce que celui qu’elle cherchait extérieurement était celui-là même qui lui enseignait intérieurement à le chercher.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Evangile, 25,1-2.4-5 ; PL 76, 1189-1193 (trad. bréviaire)