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Archive pour février 2012

samedi 11 février 2012

« Sa langue se délia, et il parlait correctement. »

vendredi 10 février 2012

Le Seigneur m’a rempli de paroles de vérité
pour que je puisse l’exprimer.
Comme un cours d’eau,
la vérité coule de ma bouche,
mes lèvres montrent ses fruits.
Le Seigneur a fait abonder en moi la connaissance.

Car la bouche du Seigneur
prononce le Verbe véritable ;
elle est la porte de sa lumière.
Le Très-Haut a envoyé sa Parole dans le monde :
ceux qui chantent sa beauté,
les hérauts de sa majesté,
les messagers de son dessein,
les évangélistes de sa pensée,
les apôtres de ses œuvres.

La subtilité du Verbe
est au-dessus de toute expression…
Sa marche est sans fin :
il ne tombe jamais mais se tient debout ;
personne ne connaît sa descente ni sa route…
Il est lumière et aurore de la pensée :
en lui le monde commence à s’exprimer.
En lui ceux qui d’abord étaient silence
ont trouvé la Parole,
parce que de lui viennent l’amour et l’harmonie.

Inspiré par le Verbe,
chaque être créé peut dire ce qu’il est.
Tous, ils ont connu leur Créateur
et ont trouvé en lui leur harmonie,
car la bouche du Très-Haut leur a parlé.

Le Verbe demeure dans l’homme,
et sa vérité est amour.
Heureux ceux qui par lui
ont percé tout mystère
et connaissent le Seigneur dans sa vérité. Alléluia !

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N°12

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L’olivier

jeudi 9 février 2012

C’est à partir des fruits de l’olivier que l’on faisait l’huile utilisée pour allumer les lampes du chandelier (Menorah) du Temple de Jérusalem appelé en hébreu car elle brûle avec la flamme la plus claire et la plus régulière.
Le Grand-prêtre avait pour mission de maintenir la Ménorah en huile d’olive pure et de l’allumer chaque jour : « Tu ordonneras aux enfants d’Israël de t’apporter pour le chandelier de l’huile pure d’olives concassées, afin d’entretenir les lampes continuellement. » (Ex 27,20)
L’huile d’olive était aussi utilisée pour les rites de consécration du Grand-Prêtre et des objets du culte et pour l’onction d’investiture royale. « Il versa de l’huile d’onction sur la tête d’Aaron, et l’oignit pour le consacrer » (Lv 8.12)
« L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres…» (Lc 4,18). L’huile nous est nécessaire aussi selon les évangélistes, pour maintenir nos lampes allumées et demeurer dans l’attente de la venue du Seigneur. (Mt 25,1 ss)
Un commentaire antique explique que la feuille d’olivier était « une lumière pour le monde ». La lumière a toujours été associée à l’idée de paix tout comme les ténèbres sont liées à l’idée de guerre et de destruction.
L’olivier est un symbole de la lumière dans le récit de l’Arche de Noé lorsque la colombe rapporte dans son bec une branche d’olivier : « La colombe revint à lui sur le soir; et voici, une feuille d’olivier arrachée était dans son bec. Noé connut ainsi que les eaux avaient diminué sur la terre. » (Gn 8,11)
La Ménorah et l’olivier figurent comme symboles de paix dans une vision de Zacharie : « L’ange qui parlait avec moi revint, et il me réveilla comme un homme que l’on réveille de son sommeil. Il me dit: Que vois-tu ? Je répondis : Je regarde, et voici, il y a un chandelier tout d’or, surmonté d’un vase et portant sept lampes, avec sept conduits pour les lampes qui sont au sommet du chandelier et il y a près de lui deux oliviers, l’un à la droite du vase, et l’autre à sa gauche.» (Za 4.1-3)

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mercredi 8 février 2012

Savoir sourire,
À une inconnue qui passe,
N’en garder aucune trace,
Sinon celle du plaisir
Savoir aimer
Sans rien attendre en retour,
Ni égard, ni grand amour,
Pas même l’espoir d’être aimé,

{Refrain:}
Mais savoir donner,
Donner sans reprendre,
Ne rien faire qu’apprendre
Apprendre à aimer,
Aimer sans attendre,
Aimer à tout prendre,
Apprendre à sourire,
Rien que pour le geste,
Sans vouloir le reste
Et apprendre à Vivre
Et s’en aller.

Savoir attendre,
Goûter à ce plein bonheur
Qu’on vous donne comme par erreur,
Tant on ne l’attendait plus.
Se voir y croire
pour tromper la peur du vide
Ancrée comme autant de rides
Qui ternissent les miroirs

{Refrain}

Savoir souffrir
En silence, sans murmure,
Ni défense ni armure
Souffrir à vouloir mourir
Et se relever
Comme on renaît de ses cendres,
Avec tant d’amour à revendre
Qu’on tire un trait sur le passé.

{Refrain}

Apprendre à rêver
À rêver pour deux,
Rien qu’en fermant les yeux,
Et savoir donner
Donner sans rature
Ni demi-mesure
Apprendre à rester.
Vouloir jusqu’au bout
Rester malgré tout,
Apprendre à aimer,
Et s’en aller,
Et s’en aller…

mercredi 8 février 2012

« Crée en moi un cœur pur. » (Ps 50,12)

mardi 7 février 2012

« Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt 5,8). Nous croyons facilement qu’un cœur purifié nous fera connaître la joie suprême. Mais cette purification du cœur semble aussi illusoire que la montée au ciel. Quelle échelle de Jacob (Gn 28,12), quel char de feu semblable à celui qui a emporté le prophète Élie dans le ciel (2R 2,11), trouverons-nous pour mener notre cœur vers les beautés célestes et le dégager de tout son poids terrestre ?…

Nous ne parvenons pas sans peine à la vertu : que de sueurs et d’épreuves ! Que d’efforts et de souffrances ! L’Écriture nous le rappelle souvent : « étroite et resserrée » est la voie du Royaume, tandis que le péché nous mène à notre perte par une route large, unie et inclinée (Mt 7,13-14). Et pourtant la même Écriture nous assure que l’on peut arriver à cette existence supérieure… Comment devenir pur ? Le Sermon sur la montagne nous l’enseigne presque partout. Lisez-en les commandements les uns après les autres, vous découvrirez l’art véritable de la purification du cœur…

En même temps donc que le Christ nous promet la béatitude, il nous instruit et nous forme au succès de cette promesse. Sans doute ne parvient-on pas sans peine à la béatitude. Mais compare ces peines à l’existence dont elles t’éloignent, et tu verras combien le péché est plus pénible, sinon dans l’immédiat, au moins dans la vie future… Que sont malheureux ceux dont l’esprit s’obstine dans les impuretés ! Ils ne verront que la face de l’Adversaire. L’existence d’un juste au contraire est marquée de l’effigie de Dieu… Nous savons quels traits revêt d’un côté une vie de péché et de l’autre une vie de justice, et devant l’alternative nous avons la liberté de choisir. Fuyons donc le visage du démon, arrachons son masque odieux et, revêtus de l’image divine, purifions notre cœur. Ainsi nous possèderons la joie et l’image divine brillera en nous, grâce à notre pureté dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Homélies sur les Béatitudes, n°6 (trad. DDB 1979, p. 86 rev.)

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Amour et Paix

lundi 6 février 2012

Soyez humbles et accordez votre écoute et votre parole à enseigner l’Amour et Paix. Commencez par vos ennemis afin de vous décharger de mauvais sentiments, paroles ou attitudes. Créez l’Amour et Paix là où se trouve le conflit autour de vous et au sein de vos familles. Dieu le Père et mon Fils pardonnent, vous devez savoir vous pardonner à vous-mêmes et à autrui par l’intercession du Saint Esprit.

Mes enfants, je vous laisse suivre les berges de la rivière de vie où scintillent par les reflets du soleil mille diamants, reflets de l’amour de vos coeurs que vous apportez à autrui.

Marie Mère des hommes – janvier 2012

 

«Jésus alla dans un endroit désert, et là il priait.»

dimanche 5 février 2012

Quand le Fils de Dieu « leva les yeux au ciel et dit : ‘ Père, glorifie ton Fils ‘ » (Jn 17,1), il nous a appris par cette action que nous devons élever bien haut tous nos sens, nos mains, nos facultés, notre âme, et prier en lui, avec lui et par lui. Voilà l’œuvre la plus aimable et la plus sainte que le Fils de Dieu ait faite ici-bas : adorer son Père bien-aimé. Mais ceci dépasse de beaucoup tout raisonnement, et nous ne pouvons en aucune façon y atteindre et le comprendre, si ce n’est dans le Saint Esprit. Saint Augustin et saint Anselme nous disent de la prière qu’elle est « une élévation de l’âme vers Dieu »…

Moi je ne te dis que ceci : dégage-toi, en vérité, de toi-même et de toutes choses créées, et élève pleinement ton âme à Dieu au-dessus de toutes les créatures, dans l’abîme profond. Là, plonge ton esprit dans l’esprit de Dieu, dans un véritable abandon…, dans une véritable union avec Dieu… Là, demande à Dieu tout ce qu’il veut qu’on lui demande, ce que tu désires et ce que les hommes désirent de toi. Et tiens ceci pour certain : ce qu’une pauvre petite pièce de monnaie est vis-à-vis de cent mille pièces d’or, voilà ce qu’est toute prière extérieure vis-à-vis de cette prière qui est véritable union avec Dieu, cet écoulement et cette fusion de l’esprit créé dans l’esprit incréé de Dieu…

Si l’on t’a demandé une prière, il est bon que tu la fasses de façon extérieure comme tu en as été prié et comme tu l’as promis. Mais, ce faisant, entraîne ton âme vers les hauteurs et dans le désert intérieur, pousse là tout ton troupeau comme Moïse (Ex  3,1)… « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jn 4,23). En cette prière intérieure s’achèvent toutes les pratiques, toutes les formules et toutes les sortes de prière qui depuis Adam jusqu’ici ont été offertes et qui seront encore offertes jusqu’au dernier jour. On mène tout cela à sa perfection en un instant, dans ce recueillement véritable et essentiel.

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 15, pour la veille des Rameaux (trad. Cerf 1991, p. 110 rev.)

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Présentation de Jésus au temple, selon Maria Valtorta

samedi 4 février 2012

Marie offre le Bébé, qui s’est éveillé et tourne ses petits yeux innocents tout autour, vers le prêtre, avec le regard étonné des enfants de quelques jours. Ce dernier le prend sur ses bras et le soulève à bras tendus, le visage vers le Temple en se tenant contre une sorte d’autel qui est au-dessus des marches.

La cérémonie est achevée. Le Bébé est rendu à sa Mère et le prêtre s’en va.

Il y a des gens, des curieux qui regardent. Parmi eux se dégage un petit vieux, courbé qui marche péniblement en s’appuyant sur une canne. Il doit être très vieux, je dirais plus qu’octogénaire. Il s’approche de Marie et lui demande de lui donner pour un instant le Bébé. Marie le satisfait en souriant.

C’est Siméon, j’avais toujours cru qu’il appartenait à la caste sacerdotale et au contraire, c’est un simple fidèle, à en juger du moins par son vêtement. Il prend l’Enfant, le baise. Jésus lui sourit avec la physionomie incertaine des nourrissons.

Il semble qu’il l’observe curieusement, parce que le petit vieux pleure et rit à la fois et les larmes font sur sa figure des dessins emperlés en s’insinuant entre les rides et retombant sur la barbe longue et blanche vers laquelle Jésus tend les mains. C’est Jésus, mais c’est toujours un petit bébé et, ce qui remue devant lui, attire son attention et lui donne des velléités de se saisir de la chose pour mieux voir ce que c’est.

Marie et Joseph sourient, et aussi les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé. J’entends les paroles du saint vieillard et je vois le regard étonné de Joseph, l’émotion de Marie, les réactions du petit groupe des personnes présentes, les unes étonnées et émues aux paroles du vieillard, les autres prises d’un fou rire.

Parmi ces derniers se trouvent des hommes barbus et de hautains membres du Sanhédrin qui hochent la tête. Ils regardent Siméon avec une ironique pitié ; ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la tête.

Le sourire de Marie s’éteint en une plus vive pâleur, lorsque Siméon lui annonce la douleur. Bien qu’elle sache, cette parole lui transperce l’âme.

 » Femme, Celui qui a donné le Sauveur à son peuple ne manquera pas de te donner son ange pour soulager tes pleurs. L’aide du Seigneur n’a pas manqué aux grandes femmes d’Israël et tu es bien plus que Judith et que Yaël. Notre Dieu te donnera un cœur d’or très pur pour résister à la mer de douleur par quoi tu seras la plus grande Femme de la création, la Mère.

Et toi, Petit, souviens-toi de moi à l’heure de ta mission « 

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Présentation du Seigneur au Temple – Fête

jeudi 2 février 2012

La PRÉSENTATION de JÉSUS au TEMPLE
et la PURIFICATION de MARIE

La fête de ce jour a un double objet, célébrer la Purification de Marie et la Présentation de Jésus au Temple selon la loi de Moïse. Cette loi fixait le temps où les mères devaient se présenter avec leurs nouveau-nés devant les autels, et elle exigeait une offrande pour le rachat des enfants mâles. Ni Marie, toute pure dans sa maternité, ni Jésus, Fils de Dieu, n’étaient obligés à cette cérémonie ; cependant par humilité, et pour donner aux hommes un éclatant exemple d’obéissance aux lois divines, Marie, accompagnée de Joseph et portant Jésus en ses bras, se rendit au Temple de Jérusalem.

La fête chrétienne qui nous conserve le souvenir de cette cérémonie porte, dans le langage populaire, le nom de la Chandeleur, à cause de la procession qui se fait ce jour-là dans nos églises avec des cierges allumés.

Les cierges symbolisent Notre-Seigneur Jésus-Christ, Lumière du monde ; la procession représente le passage de la sainte Famille dans le Temple et la rencontre des deux vieillards Siméon et Anne. Saint Anselme, développant ce mystère, nous dit qu’il y a trois choses à considérer dans le cierge : la cire, la mèche et la flamme. La cire, ouvrage de l’abeille virginale, est la chair du Christ ; la mèche, qui est intérieure, est son âme ; la flamme, qui brille en la partie supérieure est sa Divinité.

La procession de la Chandeleur nous apparaît comme la marche du peuple chrétien à la lumière du Christ, figuré par les cierges que porte le clergé, la portion choisie de l’Église, comme Jésus même était porté entre les bras de Marie, entre ceux du saint vieillard Siméon et du pontife qui l’offrit au Seigneur.

Les cierges de la Chandeleur sont bénits avec une solennité toute particulière et avec l’emploi des prières les plus touchantes. Conservés dans la maison des chrétiens, ils sont un gage de la protection divine. Il est dans l’esprit de l’Église d’allumer les cierges de la Chandeleur pour repousser les esprits de ténèbres, dans les dangers corporels et spirituels, au lit des mourants, pour éloigner d’eux l’ennemi des hommes, qui fait alors son suprême effort afin d’arracher les âmes à Dieu. C’est bien alors surtout, en effet, que l’homme a besoin du recours du Rédempteur, vraie lumière des âmes, pour illuminer les derniers instants de sa vie.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

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