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Archive pour le mot-clef ‘sainte Famille’

Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

dimanche 27 décembre 2020

Vous pouvez prier la Sainte Famille pour la vôtre :

Notre Père qui es aux cieux, tu nous as donné un modèle de vie
dans la Sainte Famille de Nazareth.
Aide-nous, Père très aimant, à faire de notre famille
un nouveau Nazareth où règnent la joie et la paix.
Qu’elle soit profondément contemplative,
intensément eucharistique et vibrante de joie.
Aide-nous à rester ensemble à travers bonheur et peine
grâce à la prière familiale.
Apprends-nous à reconnaître Jésus
dans chaque membre de notre propre famille,
particulièrement quand il souffre et reste blessé.
Que le Cœur eucharistique de Jésus
rende nos cœurs doux et humbles comme le sien (Mt 11,29).
Aide-nous à accomplir saintement notre vocation familiale.
Puissions-nous nous aimer les uns les autres
comme Dieu aime chacun de nous,
chaque jour davantage,
et nous pardonner nos fautes les uns aux autres
comme tu nous pardonnes nos péchés.
Aide-nous, Père très aimant,
à prendre tout ce tu nous donnes
et à donner tout ce que tu nous prends
avec un large sourire.
Cœur immaculé de Marie, cause de notre joie,
prie pour nous.
Saint Joseph, prie pour nous.
Saints anges gardiens,
soyez toujours avec nous,
guidez-nous, protégez-nous.

Amen.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)

 

 

« N’est-il pas le fils du charpentier ? »

vendredi 31 juillet 2020

La réponse du Seigneur Jésus : « Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père ? » (Lc 2,49), n’affirme pas que Dieu est son Père pour signifier que Joseph ne l’est pas. Comment prouver cela ? Par l’Écriture, qui continue (…) : « Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis » (v. 51). À qui était-il soumis ? N’est-ce pas à ses parents ? Tous deux donc étaient ses parents. (…) Ils étaient ses parents dans le temps, et Dieu était son Père de toute éternité. Ils étaient les parents du Fils de l’homme ; le Père, de sa Parole, le Verbe, sa Sagesse (1Co 1,24), cette puissance par laquelle il a créé toute chose. (…)

Ne soyons donc pas surpris que les évangélistes nous donnent la généalogie de Jésus par Joseph plutôt que par Marie (Mt 1,1; Lc 3,23). Si Marie est devenue mère en dehors des désirs de la chair, Joseph est devenu père en dehors de toute union charnelle. Il peut donc être le terme ou le point de départ de la généalogie du Sauveur, tout en n’étant pas son père selon la chair. Sa grande pureté confirme sa paternité. Marie, son épouse, a voulu le nommer en premier : « Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi » (Lc 2,48). (…)

Si Marie a enfanté le Sauveur en dehors des lois de la nature, l’Esprit Saint a été à l’œuvre aussi en Joseph, à l’œuvre donc en eux de façon égale. « Joseph était un homme juste », dit l’évangéliste Matthieu (1,19). Le mari était juste, sa femme était juste : l’Esprit Saint reposait sur ces deux justes et a donné un fils à tous les deux

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

dimanche 30 décembre 2018

Presque immédiatement après la naissance de Jésus, la violence gratuite qui menace sa vie s’abat aussi sur tant d’autres familles, en provoquant la mort des Saints Innocents. En rappelant cette terrible épreuve vécue par le Fils de Dieu et par les enfants du même âge, l’Église se sent invitée à prier pour toutes les familles menacées de l’intérieur ou de l’extérieur… La Sainte Famille de Nazareth est pour nous un défi permanent qui nous oblige à approfondir le mystère de l’« église domestique » et de chaque famille humaine. Elle est pour nous un stimulant afin de nous inciter à prier pour les familles et avec les familles, et à partager tout ce qui pour elles constitue la joie et l’espérance, mais aussi la préoccupation et l’inquiétude.

En effet, l’expérience familiale est appelée à devenir un offertoire quotidien, comme une sainte offrande, un sacrifice agréable à Dieu. L’évangile de la présentation de Jésus au Temple nous le suggère également. Jésus, « la lumière du monde » mais aussi « signe de contradiction » (Lc 2,32.34) désire accueillir cet offertoire de chaque famille comme il accueille le pain et le vin dans l’eucharistie. Il veut unir au pain et au vin destinés à la transsubstantiation ces espérances et ces joies humaines, mais aussi les inévitables souffrances et préoccupations propres à la vie de chaque famille, en les assumant dans le mystère de son Corps et de son Sang. Ce Corps et ce Sang, il les donne ensuite dans la communion comme source d’énergie spirituelle, non seulement pour chaque personne singulière mais aussi pour chaque famille.

Que la Sainte Famille de Nazareth veuille nous ouvrir à une compréhension toujours plus profonde de la vocation de chaque famille, qui trouve dans le Christ la source de sa dignité et de sa sainteté.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

Présentation de Jésus au temple, selon Maria Valtorta

vendredi 29 décembre 2017

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Je vois partir d’une petite maison très modeste un couple de personnes.

D’un petit escalier extérieur descend une très jeune mère avec, entre ses bras, un bébé dans un lange blanc. Je reconnais, c’est notre Maman. C’est toujours elle, pâle et blonde, agile et si gentille en toutes ses démarches. Elle est vêtue de blanc, avec un manteau d’azur pâle qui l’enveloppe et un voile blanc. Elle porte son Bébé avec tant de précautions.

Au pied du petit escalier, Joseph l’attend auprès d’un âne gris. Il est habillé de marron clair. Il regarde Marie et lui sourit.

Quand Marie arrive près de l’âne, Joseph se passe la bride sur le bras gauche, et prend pour un moment le Bébé qui dort tranquille pour permettre à Marie de mieux s’installer sur la selle. Puis, il lui rend Jésus et ils se mettent en marche.

Joseph marche à côté de Marie en tenant toujours la monture par la bride et en veillant qu’elle marche droit et sans trébucher. Marie tient Jésus sur son sein et, par crainte que le froid ne puisse Lui nuire, elle étend sur Lui un pli de son manteau.

Ils parlent très peu, les deux époux, mais ils se sourient souvent. La route se déroule à travers une campagne que la saison a dépouillée. Puis voici des maisons qui se découvrent et des murs qui enserrent une ville.

Les deux époux entrent par une porte, puis commence le parcours sur le pavé très disjoint de la ville. La marche devient beaucoup plus difficile, soit à cause du trafic qui fait arrêter l’âne à tout moment, soit parce que les pierres et les crevasses les interrompent.

La route n’est pas plane ; elle monte bien que légèrement. Elle est étroite entre les hautes maisons aux entrées aussi étroites et basses et aux rares fenêtres sur la rue.

En haut, le ciel se montre avec tant de morceaux d’azur de maison à maison ou de terrasse à terrasse. En bas sur la rue, il y a des gens qui crient et croisent, d’autres personnes à pied ou sur un âne, ou conduisant des ânes chargés et d’autres en arrière d’une encombrante caravane de chameaux.

Accompagnés par le prêtre, Marie et Joseph entrent au temple

A un certain endroit passe avec beaucoup de bruits de sabots et d’armes une patrouille de légionnaires romains qui disparaissent derrière une arcade qui enjambe une rue très étroite et pierreuse. Joseph tourne à gauche et prend une rue plus large et plus belle. J’aperçois l’enceinte crénelée tout au fond de la rue.

Marie descend de l’âne près de la porte où se trouve une sorte d’abri pour les ânes. Joseph donne quelque argent à un garçon qui est accouru, pour acheter un peu de foin et il tire un seau d’eau d’un puits rudimentaire situé dans un coin, pour la donner à l’âne. Puis, il rejoint Marie et ils entrent tous deux dans l’enceinte du Temple.

Ils se dirigent d’abord vers un portique où se trouvent ces gens que Jésus fustigea plus tard vigoureusement : les marchands de tourterelles et d’agneaux et les changeurs. Joseph achète deux blanches colombes. Il ne change pas d’argent. On se rend compte qu’il a déjà ce qu’il faut.

Joseph et Marie se dirigent vers une porte latérale où on accède par huit marches. Cette porte a un grand hall comme assez vaste et décoré. Là il y a à droite et à gauche deux sortes d’autels. On dirait des bassins peu profonds car l’intérieur est plus bas que le bord extérieur. Je ne sais si c’est Joseph qui a appelé : voilà qu’accourt un prêtre.

Marie offre les deux pauvres colombes et moi qui comprends leur sort, je détourne mon regard. J’observe les ornements du très lourd portail, du plafond, du hall. Il me semble pourtant voir, du coin de l’œil, que le prêtre asperge Marie avec de l’eau.

Puis, Marie, qui, en même temps que les colombes avait donné au prêtre une petite poignée de monnaie, entre avec Joseph dans le Temple proprement dit, accompagnée par le prêtre. C’est un endroit très orné. Sculptures à têtes d’anges avec rameaux et ornements courent le long des colonnes, sur les murs et le plafond. Le jour pénètre par de longues et drôles fenêtres, étroites.

Marie s’introduit jusqu’à un certain endroit, puis s’arrête. À quelques mètres d’elle il y a d’autres marches et au-dessus une autre espèce d’autel au-delà duquel il y a une autre construction. Je m’aperçois que je croyais être dans le Temple et au contraire j’étais au-dedans des bâtiments qui entourent le Temple proprement dit, c’est-à-dire le Saint, et au-delà duquel il semble que personne, en dehors des prêtres, ne puisse entrer.

Ce que je croyais être le Temple n’est donc qu’un vestibule fermé qui, de trois côtés, entoure le Temple où est renfermé le Tabernacle. Je ne sais si je me suis très bien expliquée, mais je ne suis pas architecte ou ingénieur.

 

 

christkind.

 

 

 

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Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

vendredi 30 décembre 2016

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Quand Joseph était en exil avec l’enfant et la mère, il a appris de l’ange, pendant son sommeil, qu’Hérode était mort ; mais, ayant entendu dire qu’Archelaüs son fils régnait dans le pays, il n’en a pas moins continué d’avoir grande crainte que l’enfant ne soit tué. Hérode, qui poursuivait l’enfant et voulait le tuer, c’est le monde qui, sans aucun doute, tue l’enfant, le monde qu’il faut nécessairement fuir si on veut sauver l’enfant. Mais une fois qu’on a fui le monde extérieurement…, Archelaüs se lève et règne : il y a encore tout un monde en toi, un monde dont tu ne triompheras pas sans beaucoup d’application et le secours de Dieu.

Car il y a trois ennemis forts et acharnés que tu as à vaincre en toi, et c’est à peine si jamais on en triomphe. Tu seras attaqué par l’orgueil de l’esprit : tu veux être vu, considéré, écouté… Le second ennemi, c’est ta propre chair qui t’assaille par l’impureté corporelle et spirituelle… Le troisième ennemi est celui qui t’attaque en t’inspirant la méchanceté, des pensées amères, des soupçons, des jugements malveillants, de la haine et des désirs de vengeance… Veux-tu devenir de plus en plus cher à Dieu ? Tu dois renoncer complètement à de tels procédés, car tout cela c’est bien Archelaüs, le méchant. Crains et prends garde ; en vérité il veut tuer l’enfant…

Joseph a été averti par l’ange et rappelé au pays d’Israël. Israël signifie « terre de vision » ; Égypte veut dire « ténèbres »… C’est dans le sommeil, c’est seulement dans le véritable abandon et la vraie passivité que tu recevras l’invitation à en sortir, ainsi qu’il en est advenu pour Joseph… Tu peux alors te rendre en Galilée, qui veut dire « passage ». Ici l’on est au-dessus de toutes choses, on a tout traversé, et on arrive à Nazareth, « la vraie floraison », le pays où s’épanouissent des fleurs de la vie éternelle. Là on est certain de trouver un véritable avant-goût de la vie éternelle ; là il y a pleine sécurité, paix inexprimable, joie et repos ; là ne parviennent que les abandonnés, ceux qui se soumettent à Dieu jusqu’à ce qu’il les dégage et qui ne cherchent pas à se libérer eux-mêmes par la violence. Voilà ceux qui arrivent à cette paix, à cette floraison, à Nazareth, et y trouvent ce qui fera leur joie éternelle. Que ce soit notre partage à tous, et qu’en cela nous aide notre Dieu tout digne d’amour !

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon n° 2, pour la veille de l’Epiphanie (trad. Cerf 1991, p. 225)

 

 

 

« Je te suivrai. »

mercredi 28 septembre 2016

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Jésus a renoncé d’abord à Marie et à Joseph, ainsi qu’à ses amis secrets dont il avait la sympathie ; quand le temps est arrivé, il a dû y renoncer… Demeurons quelques instants près de Marie, avant de suivre la marche de son Fils, notre Seigneur. Il est arrivé à Jésus de refuser à quelqu’un qui voulait le suivre la permission de prendre congé des siens. Et telle a été, à ce qu’il semble, sa manière d’agir avec sa mère…

Ô Marie, nous pensons à ta… douleur de mère : celle-ci, causée par le départ de ton fils, n’est-elle pas l’une des plus grandes ?… Comment as-tu supporté cette première séparation et passé ces premiers jours, loin de lui ?… Comment as-tu pu vivre les trois longues années de son ministère ? Une fois, vers le début, tu as essayé de l’approcher (Mc 3,31) ; après on n’entend plus parler de toi avant de te trouver debout au pied de sa croix.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), cardinal, théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
Meditations and Devotions, Part III, 2,2 « Our Lord refuses sympathy »

 

 

Saint Joseph, époux de Marie, père nourricier de Jésus, patron de l’Eglise

vendredi 18 décembre 2015

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De même que Dieu établit le patriarche Joseph, fils de Jacob, gouverneur de toute l’Égypte, pour assurer au peuple le froment nécessaire à la vie (Gn 41,40s), ainsi, lorsque furent accomplis les temps où l’Éternel allait envoyer sur la terre son Fils unique pour racheter le monde, il choisit un autre Joseph dont le premier était la préfiguration : il l’établit seigneur et prince de sa maison et de ses biens, il commit à sa garde ses plus riches trésors. En effet, Joseph épousa l’Immaculée Vierge Marie, de laquelle, par la puissance du Saint Esprit, est né Jésus Christ, qui voulut aux yeux de tous passer pour le fils de Joseph et daigna lui être soumis. Celui que tant de prophètes et de rois avaient souhaité de voir (Lc 10,24), non seulement Joseph le vit, mais il conversa avec lui, il le pressa dans les bras d’une paternelle tendresse, il le couvrit de baisers ; avec un grand soin et une sollicitude sans égale, il a nourri celui que les fidèles devaient manger comme le pain de l’éternelle vie.

En raison de cette dignité sublime, à laquelle Dieu éleva son très fidèle serviteur, toujours l’Église a exalté et honoré saint Joseph d’un culte exceptionnel, quoique inférieur à celui qu’elle rend à la Mère de Dieu ; toujours, dans les heures critiques, elle a imploré son assistance… C’est pourquoi nous déclarons solennellement saint Joseph Patron de l’Église catholique.

Bienheureux Pie IX (1792-1878), pape
Décret « Urbi et orbi » du 8 décembre 1870

 

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,22-35.

samedi 29 décembre 2012

Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui.
L’Esprit lui avait révélé qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l’Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l’enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s’en aller dans la paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d’Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division.
– Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. – Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. »

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Présentation de Jésus au temple, selon Maria Valtorta

samedi 4 février 2012

Marie offre le Bébé, qui s’est éveillé et tourne ses petits yeux innocents tout autour, vers le prêtre, avec le regard étonné des enfants de quelques jours. Ce dernier le prend sur ses bras et le soulève à bras tendus, le visage vers le Temple en se tenant contre une sorte d’autel qui est au-dessus des marches.

La cérémonie est achevée. Le Bébé est rendu à sa Mère et le prêtre s’en va.

Il y a des gens, des curieux qui regardent. Parmi eux se dégage un petit vieux, courbé qui marche péniblement en s’appuyant sur une canne. Il doit être très vieux, je dirais plus qu’octogénaire. Il s’approche de Marie et lui demande de lui donner pour un instant le Bébé. Marie le satisfait en souriant.

C’est Siméon, j’avais toujours cru qu’il appartenait à la caste sacerdotale et au contraire, c’est un simple fidèle, à en juger du moins par son vêtement. Il prend l’Enfant, le baise. Jésus lui sourit avec la physionomie incertaine des nourrissons.

Il semble qu’il l’observe curieusement, parce que le petit vieux pleure et rit à la fois et les larmes font sur sa figure des dessins emperlés en s’insinuant entre les rides et retombant sur la barbe longue et blanche vers laquelle Jésus tend les mains. C’est Jésus, mais c’est toujours un petit bébé et, ce qui remue devant lui, attire son attention et lui donne des velléités de se saisir de la chose pour mieux voir ce que c’est.

Marie et Joseph sourient, et aussi les personnes présentes qui louent la beauté du Bébé. J’entends les paroles du saint vieillard et je vois le regard étonné de Joseph, l’émotion de Marie, les réactions du petit groupe des personnes présentes, les unes étonnées et émues aux paroles du vieillard, les autres prises d’un fou rire.

Parmi ces derniers se trouvent des hommes barbus et de hautains membres du Sanhédrin qui hochent la tête. Ils regardent Siméon avec une ironique pitié ; ils doivent penser que son grand âge lui a fait perdre la tête.

Le sourire de Marie s’éteint en une plus vive pâleur, lorsque Siméon lui annonce la douleur. Bien qu’elle sache, cette parole lui transperce l’âme.

 » Femme, Celui qui a donné le Sauveur à son peuple ne manquera pas de te donner son ange pour soulager tes pleurs. L’aide du Seigneur n’a pas manqué aux grandes femmes d’Israël et tu es bien plus que Judith et que Yaël. Notre Dieu te donnera un cœur d’or très pur pour résister à la mer de douleur par quoi tu seras la plus grande Femme de la création, la Mère.

Et toi, Petit, souviens-toi de moi à l’heure de ta mission « 

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Présentation du Seigneur au Temple – Fête

jeudi 2 février 2012

La PRÉSENTATION de JÉSUS au TEMPLE
et la PURIFICATION de MARIE

La fête de ce jour a un double objet, célébrer la Purification de Marie et la Présentation de Jésus au Temple selon la loi de Moïse. Cette loi fixait le temps où les mères devaient se présenter avec leurs nouveau-nés devant les autels, et elle exigeait une offrande pour le rachat des enfants mâles. Ni Marie, toute pure dans sa maternité, ni Jésus, Fils de Dieu, n’étaient obligés à cette cérémonie ; cependant par humilité, et pour donner aux hommes un éclatant exemple d’obéissance aux lois divines, Marie, accompagnée de Joseph et portant Jésus en ses bras, se rendit au Temple de Jérusalem.

La fête chrétienne qui nous conserve le souvenir de cette cérémonie porte, dans le langage populaire, le nom de la Chandeleur, à cause de la procession qui se fait ce jour-là dans nos églises avec des cierges allumés.

Les cierges symbolisent Notre-Seigneur Jésus-Christ, Lumière du monde ; la procession représente le passage de la sainte Famille dans le Temple et la rencontre des deux vieillards Siméon et Anne. Saint Anselme, développant ce mystère, nous dit qu’il y a trois choses à considérer dans le cierge : la cire, la mèche et la flamme. La cire, ouvrage de l’abeille virginale, est la chair du Christ ; la mèche, qui est intérieure, est son âme ; la flamme, qui brille en la partie supérieure est sa Divinité.

La procession de la Chandeleur nous apparaît comme la marche du peuple chrétien à la lumière du Christ, figuré par les cierges que porte le clergé, la portion choisie de l’Église, comme Jésus même était porté entre les bras de Marie, entre ceux du saint vieillard Siméon et du pontife qui l’offrit au Seigneur.

Les cierges de la Chandeleur sont bénits avec une solennité toute particulière et avec l’emploi des prières les plus touchantes. Conservés dans la maison des chrétiens, ils sont un gage de la protection divine. Il est dans l’esprit de l’Église d’allumer les cierges de la Chandeleur pour repousser les esprits de ténèbres, dans les dangers corporels et spirituels, au lit des mourants, pour éloigner d’eux l’ennemi des hommes, qui fait alors son suprême effort afin d’arracher les âmes à Dieu. C’est bien alors surtout, en effet, que l’homme a besoin du recours du Rédempteur, vraie lumière des âmes, pour illuminer les derniers instants de sa vie.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

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