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Archive pour le mot-clef ‘obéissance’

Ste Claire d’Assise, fondatrice (1194-1253)

lundi 11 août 2014
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C

laire, naît en 1193 en Assise (Italie), dans la noble famille de Favarone di Offreduccio, de Bernardino et de Ortolana. Dès son enfance, on put admirer en elle un vif attrait pour la retraite, l’oraison, le mépris du monde, l’amour des pauvres et de la souffrance ; sous ses habits précieux, elle portait un cilice.

À l’âge de seize ans, fortement émue de la vie si sainte de François d’Assise, elle va lui confier son désir de se donner toute à Dieu. Le Saint la pénètre des flammes du divin amour, accepte de diriger sa vie, mais il exige des actes : Claire devra, revêtue d’un sac, parcourir la ville en mendiant son pain de porte en porte. Elle accomplit de grand cœur cet acte humiliant, et, peu de jours après, quitte les livrées du siècle, reçoit de François une rude tunique avec une corde pour lui ceindre les reins, et un voile grossier sur sa tête dépouillée de ses beaux cheveux.

Elle triomphe de la résistance de sa famille. Quelques jours après, sa sœur Agnès la supplie de l’agréer en sa compagnie, ce que Claire accepte avec joie, en rendant grâce au Ciel. « Morte ou vive, qu’on me ramène Agnès ! » s’écria le père, furieux à cette nouvelle ; mais Dieu fut le plus fort, et Agnès meurtrie, épuisée, put demeurer avec sa sœur. Leur mère, après la mort de son mari, et une de leurs sœurs, vint les rejoindre.

La communauté fut bientôt nombreuse et florissante ; on y vit pratiquer, sous la direction de Claire, devenue, quoique jeune, une parfaite maîtresse de vie spirituelle, une pauvreté admirable, un détachement absolu, une obéissance sublime : l’amour de Dieu était l’âme de toutes ses vertus.

Claire dépassait toutes ses sœurs par sa mortification ; sa tunique était la plus rude, son cilice le plus terrible à la chair; des herbes sèches assaisonnées de cendre formaient sa nourriture ; pendant le Carême, elle ne prenait que du pain et de l’eau, trois fois la semaine seulement. Longtemps elle coucha sur la terre nue, ayant un morceau de bois pour oreiller.

Claire, supérieure, se regardait comme la dernière du couvent, éveillait ses sœurs, sonnait matines, allumait les lampes, balayait le monastère. Elle voulait qu’on vécût dans le couvent au jour le jour, sans fonds de terre, sans pensions et dans une clôture perpétuelle.

Elle est célèbre par l’expulsion des Sarrasins, qui, après avoir pillé la ville, voulaient piller le couvent. Elle pria Dieu, et une voix du Ciel cria : « Je vous ai gardées et je vous garderai toujours. » ; malade, se fit transporter à la porte du monastère, et, le ciboire en main, mit en fuite les ennemis.

Claire, le 11 août 1253, quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>>  Claire d’Assise
[AllemandAnglaisCroateEspagnolFrançaisItalienPortugais]

Et plus encore : >>>  Clarisses

Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints…) ; vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

 

 

Abraham

jeudi 10 avril 2014

images« Dieu mit Abraham à l’épreuve et lui dit : ‘ Prends ton fils bien-aimé, celui que tu chéris, Isaac, et offre-le en sacrifice sur la montagne que je t’indiquerai ’ » (Gn 22,2).  Ce fils sur qui reposent de grandes et merveilleuses promesses…, voilà qu’Abraham reçoit l’ordre de l’offrir en holocauste au Seigneur sur une montagne !

Que ressens-tu à cet ordre, Abraham ?… L’apôtre Paul à qui l’Esprit avait révélé, je crois, les pensées et les sentiments d’Abraham, a déclaré : « Grâce à sa foi, Abraham n’hésita pas lorsqu’il offrit son fils unique sur qui reposaient les promesses, car il pensait que Dieu était assez puissant pour le ressusciter des morts » (Rm 4,20; He 11,17.19)… Voilà donc la première occasion où la foi en la résurrection s’est manifestée. Oui, Abraham espérait qu’Isaac ressusciterait, il croyait à la réalisation de ce qui n’était jamais encore arrivé… Abraham savait qu’en lui se formait déjà la préfiguration de la réalité à venir ; il savait que le Christ naîtrait de sa descendance, la vraie victime offerte pour le monde entier, celui qui triompherait de la mort par sa résurrection.

« Abraham se leva donc de bon matin…, et le troisième jour il parvint au lieu que le Seigneur lui avait indiqué. » Le troisième jour est toujours lié avec le mystère…; la résurrection du Seigneur surtout a eu lieu le troisième jour… « Levant les yeux, Abraham vit l’endroit de loin. Il dit à ses serviteurs : ‘ Restez ici avec l’âne. Moi et l’enfant, nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous ’ »… Dis-moi donc, Abraham, déclares-tu la vérité à tes serviteurs quand tu affirmes aller adorer puis revenir avec l’enfant, ou bien veux-tu les tromper ?… « Je dis la vérité, répond Abraham ; j’offre l’enfant en holocauste, et c’est pourquoi j’emporte le bois avec moi. Puis je reviens vers vous avec l’enfant. Je crois en effet de toute mon âme que ‘ Dieu est assez puissant pour le ressusciter des morts. ’ »

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur le livre de la Genèse, n° 8 ; SC 7 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 74 rev.)

 

 

 

Livre de la Genèse 22,1-13.15-19.

jeudi 4 juillet 2013

Dieu mit Abraham à l’épreuve. Il lui dit : « Abraham ! » Celui-ci répondit : « Me voici ! »

Dieu dit : « Prends ton fils, ton fils unique, celui que tu aimes, Isaac, va au pays de Moriah, et là tu l’offriras en sacrifice sur la montagne que je t’indiquerai. »
Abraham se leva de bon matin, sella son âne, et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois pour le sacrifice, et se mit en route vers l’endroit que Dieu lui avait indiqué.
Le troisième jour, Abraham, levant les yeux, vit l’endroit de loin.
Abraham dit à ses serviteurs : « Restez ici avec l’âne. Moi et l’enfant nous irons jusque là-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. »
Abraham prit le bois pour le sacrifice et le chargea sur son fils Isaac ; il prit le feu et le couteau, et tous deux s’en allèrent ensemble.
Isaac interrogea son père Abraham : « Mon père ! – Eh bien, mon fils ? » Isaac reprit : « Voilà le feu et le bois, mais où est l’agneau pour l’holocauste ? »
Abraham répondit : « Dieu saura bien trouver l’agneau pour l’holocauste, mon fils », et ils s’en allaient tous les deux ensemble.
Ils arrivèrent à l’endroit que Dieu avait indiqué. Abraham y éleva l’autel et disposa le bois, puis il lia son fils Isaac et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.
Abraham étendit la main et saisit le couteau pour immoler son fils.
Mais l’ange du Seigneur l’appela du haut du ciel et dit : « Abraham ! Abraham ! » Il répondit : « Me voici ! »
L’ange lui dit : « Ne porte pas la main sur l’enfant ! Ne lui fais aucun mal ! Je sais maintenant que tu crains Dieu : tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique. »
Abraham leva les yeux et vit un bélier, qui s’était pris les cornes dans un buisson. Il alla prendre le bélier et l’offrit en holocauste à la place de son fils.
Du ciel l’ange du Seigneur appela une seconde fois Abraham :
« Je le jure par moi-même, déclare le Seigneur : parce que tu as fait cela, parce que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton fils unique,
je te comblerai de bénédictions, je rendrai ta descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel et que le sable au bord de la mer, et ta descendance tiendra les places fortes de ses ennemis.
Puisque tu m’as obéi, toutes les nations de la terre s’adresseront l’une à l’autre la bénédiction par le nom de ta descendance. »
Alors Abraham retourna auprès de ses serviteurs et ensemble ils se mirent en route pour Bershéba ; et Abraham y habita.

 

 

 

 

« Alors leurs yeux s’ouvrirent. »

mercredi 11 avril 2012

Les jours qui se sont écoulés entre la résurrection du Seigneur et son ascension n’ont pas été dépourvus d’événements : de grands mystères y ont reçu leur confirmation, de grandes vérités y ont été révélées. C’est alors que la crainte d’une mort amère est abolie et que l’immortalité, non seulement de l’âme mais aussi de la chair, est manifestée…

En ces jours-là, le Seigneur se joint à deux disciples et les accompagne en chemin ; et, afin de dissiper en nous toutes les ténèbres du doute, il reproche à ces hommes apeurés leur lenteur à comprendre. Les cœurs qu’il éclaire voient s’allumer en eux la flamme de la foi ; ils étaient tièdes, et ils deviennent brûlants lorsque le Seigneur leur fait comprendre les Écritures. A la fraction du pain s’ouvrent les yeux de ceux qui sont à table avec lui : ils voient la glorification de leur nature humaine et ils ont un bonheur bien plus grand que nos premiers parents dont les yeux se sont ouverts sur la honte de leur désobéissance (Gn 3,7).

Parmi ces merveilles et d’autres encore, comme les disciples demeuraient dans l’inquiétude, le Seigneur est apparu au milieu d’eux et leur a dit : « La paix soit avec vous » (Lc 24,36; Jn 20,26). Pour qu’ils ne restent pas dans ces pensées qui les troublaient…il a dévoilé à leurs yeux hésitants les traces de la croix sur ses mains et ses pieds… Ainsi ce ne serait pas d’une foi hésitante, mais d’une conviction certaine qu’ils maintiendraient que le corps qui allait siéger sur le trône de Dieu le Père était bien celui qui avait reposé dans le tombeau. Voilà ce que la bonté de Dieu a enseigné avec tant de soin pendant tout ce temps entre la résurrection et l’ascension, voilà ce qu’elle a montré aux yeux et au cœur de ses amis : le Seigneur Jésus Christ, qui était vraiment né, avait vraiment souffert et est vraiment mort, est vraiment ressuscité.

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l’Église
1er sermon pour l’Ascension ; SC 74 bis (trad. cf SC p. 271))

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Obéissants au Père, à la suite du Fils

dimanche 25 septembre 2011

« Que ta volonté soit faite ! » (Mt 6,10) C’était bien là toute la vie du Sauveur. Il est venu dans le monde pour accomplir la volonté du Père, non seulement afin d’expier le péché de désobéissance par son obéissance (Rm 5,19), mais encore pour ramener les hommes vers leur vocation sur le chemin de l’obéissance.

Il n’est pas donné à la volonté des êtres créés d’être libre en étant sa propre maître ; elle est appelée à s’accorder à la volonté de Dieu. Si elle s’y accorde par sa libre soumission, il lui est alors offert de participer librement à l’achèvement de la création. Si elle s’y refuse, la créature libre perd aussi sa liberté. La volonté de l’homme conserve encore le libre arbitre, mais il est séduit par les choses de ce monde ; elles le tirent et le poussent en des directions qui l’éloignent de l’épanouissement de sa nature tel que Dieu l’a voulu et elles l’écartent du but qu’il s’est fixé lui-même dans sa liberté originelle. En plus de cette liberté originelle, il perd la sûreté de sa résolution. Il devient changeant et indécis, tiraillé par des doutes et des scrupules ou endurci dans son égarement.

Contre cela, il n’y a pas d’autre remède que le chemin à la suite du Christ, le Fils de l’homme qui non seulement obéissait directement au Père des cieux mais se soumettait aussi aux hommes qui lui signifiaient la volonté du Père. L’obéissance telle que Dieu l’a voulue libère notre volonté esclave de tous les liens des choses créées et la ramène vers la liberté. C’est donc aussi le chemin vers la pureté du cœur.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Méditation pour la fête de l’Exaltation de la croix (trad. Source cachée, Cerf 1991, p. 278 rev.)

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Cinquième jour

mardi 15 mars 2011

5ème jour : Saint Joseph, modèle d’obéissance.

Giotto - La fuite en Egypte (1304-1306)

Avec Joseph, modèle d’obéissance, Seigneur, nous t’en prions : enseigne-nous le partage, qui est une des formes de l’amour, pour que nous puissions faire avec joie la volonté de ton Père qui nous aime tellement.

Ô Saint Joseph, nous voulons passer tout le reste de notre vie en accord avec le projet du Créateur pour nous. Aide-nous, afin que chaque jour, nous soyons fidèles à son amour et à sa volonté.

Notre Père…?Je vous salue Marie…?Gloire au Père…

Ô Joseph, père virginal de Jésus, très pur époux? de la Vierge Marie, chaque jour, prie pour nous Jésus ?lui-même, le Fils de Dieu, afin que, fortifié par sa grâce,? nous puissions lutter comme il convient dans la vie, et ?être couronnés par lui dans la mort.

Jésus, Marie, Joseph, je vous confie mon cœur et ?mon âme !? Jésus, Marie, Joseph, assistez-moi jusqu’à mon dernier ?soupir ! ?Jésus, Marie, Joseph, que mon âme puisse partir en paix ?vers vous !

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