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Archive pour le mot-clef ‘Moïse’

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,1-6.10-12.

dimanche 28 février 2016

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Frères, je ne voudrais pas vous laisser ignorer que, lors de la sortie d’Égypte, nos pères étaient tous sous la protection de la nuée, et que tous ont passé à travers la mer.
Tous, ils ont été unis à Moïse par un baptême dans la nuée et dans la mer ;
tous, ils ont mangé la même nourriture spirituelle ;
tous, ils ont bu la même boisson spirituelle ; car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher, c’était le Christ.
Cependant, la plupart n’ont pas su plaire à Dieu : leurs ossements, en effet, jonchèrent le désert.
Ces événements devaient nous servir d’exemple, pour nous empêcher de désirer ce qui est mal comme l’ont fait ces gens-là.
Cessez de récriminer comme l’ont fait certains d’entre eux : ils ont été exterminés.
Ce qui leur est arrivé devait servir d’exemple, et l’Écriture l’a raconté pour nous avertir, nous qui nous trouvons à la fin des temps.
Ainsi donc, celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber.

 

 

 

 

La nouvelle Loi « écrite non sur des tables de pierre, mais sur les cœurs » ( 2 Co 3,3)

vendredi 17 juillet 2015

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Considérez, mes frères, le grand mystère de l’harmonie et de la différence des deux Lois et des deux peuples. Le peuple ancien célébrait la Pâque non dans la pleine lumière, mais dans l’ombre de ce qui devait venir (Col 2,17), et cinquante jours après la célébration de la Pâque…, Dieu lui a donné la Loi écrite de sa main sur le mont Sinaï… Dieu est descendu sur le mont Sinaï au milieu du feu, frappant d’épouvante le peuple qui se tenait au loin et il a écrit la Loi, de son doigt, sur la pierre et non dans le cœur (Ex 31,18). Au contraire, lorsque l’Esprit Saint est descendu sur la terre, les disciples étaient tous ensemble en un même lieu, et au lieu de les effrayer du haut de la montagne, il est entré dans la maison où ils étaient réunis (Ac 2,1s). Il se fit bien du haut du ciel un bruit pareil à celui d’un vent violent qui s’approche, mais ce bruit n’a effrayé personne.

Vous avez entendu le bruit, voyez aussi le feu ; car, sur la montagne, on distinguait aussi ces deux phénomènes : le bruit et le feu. Sur le mont Sinaï, le feu était environné de fumée ; ici, au contraire, il est d’une clarté brillante : « Ils virent apparaître, dit l’Écriture, comme un sorte de feu qui se partageait en langues ». Était-ce un feu qui provoquait la peur ? Pas du tout : « Ces langues se posèrent sur chacun d’eux »… Écoutez cette langue qui parle, et comprenez que c’est l’Esprit qui écrit, non sur la pierre, mais dans le cœur. Ainsi donc « la Loi de l’Esprit de vie », écrite dans le cœur et non sur la pierre, cette Loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus Christ en qui la Pâque a été célébrée en toute vérité (1Co 5,7), « vous a délivrés de la Loi du péché et de la mort » (Rm 8,2).

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 155, 6

 

 

 

 

La loi nouvelle inscrite dans le cœur des hommes

mardi 10 février 2015

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Nous avons les dix commandements, donnés par Moïse…, et tout ce que recommande la lecture des livres saints, dont ce qu’Isaïe nous a transmis : « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez le mal devant mes yeux. Apprenez à faire le bien, recherchez ce qui est juste ; prenez la défense de l’opprimé, de la veuve, de l’orphelin. Venez et parlons ensemble, dit le Seigneur » (Is 1,16s)… Mais nous avons aussi les lois du Verbe, la Parole de Dieu, les paroles d’encouragement non écrites sur des tables de pierre par le doigt du Seigneur (Ex 24,12), mais inscrites dans le cœur des hommes (2Co 3,3)… Ces deux lois ont servi au Verbe pour la pédagogie de l’humanité, d’abord par la bouche de Moïse, ensuite par celle des apôtres…

Mais nous avons besoin d’un maître pour expliquer ces paroles saintes… ; c’est lui qui nous enseignera les paroles de Dieu. L’école, c’est notre Église ; notre unique Maître, c’est le Fiancé, volonté bonne d’un Père bon, sagesse originelle, sainteté de la connaissance. « C’est lui la victime offerte pour nos péchés », dit saint Jean (1Jn 2,2) ; c’est lui qui guérit nos corps et nos âmes, l’homme tout entier, lui Jésus qui est « la victime offerte non seulement pour nos péchés, mais pour ceux du monde tout entier. Et voici comment nous pouvons savoir que nous le connaissons : c’est en gardant ses commandements » (v. 3)… « Celui qui déclare demeurer en lui doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché » (v. 6)

Nous qui sonnes les élèves de cette bienheureuse pédagogie, parachevons le beau visage de l’Église et accourons comme des petits enfants vers cette mère pleine de bonté. Écoutons le Verbe de Dieu ; glorifions la bienheureuse disposition qui nous guide par cet Enseignant et nous sanctifie comme enfants de Dieu. Nous serons citoyens du ciel si nous sommes les élèves de cet Enseignant sur la terre, et là-haut nous comprendrons tout ce qu’il nous a enseigné concernant le Père.

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215), théologien
Le Pédagogue, III 89, 94, 98-99 (trad. cf SC 158, p. 171s et coll. Pères dans la foi n°44, Migne 1991, p. 294)

 

 

 

 

Comme Hérode, nous voulons voir Jésus

jeudi 25 septembre 2014

Turin

L’amour n’admet pas ne pas voir ce qu’il aime. Tous les saints n’ont-ils pas considéré comme peu de chose tout ce qu’ils obtenaient tant qu’ils ne voyaient pas Dieu ?… C’est ainsi que Moïse ose dire : « Si j’ai trouvé grâce devant toi, montre-moi ton visage » (Ex 33,13). Et le psalmiste : « Montre-nous ton visage » (Ps 79,4). N’est-ce pas pour cela que les païens se sont fait des idoles ? Au sein même de l’erreur, ils voyaient de leurs yeux ce qu’ils adoraient.

Dieu savait donc les mortels tourmentés du désir de le voir. Ce qu’il a choisi pour se montrer était grand sur la terre et non le moindre dans le ciel. Car ce que, sur terre, Dieu a fait semblable à lui ne pouvait pas rester sans honneur dans le ciel : « Faisons, dit-il, l’homme à notre image et à notre ressemblance » (Gn 1,26)… Que personne donc ne pense que Dieu a eu tort de venir aux hommes par un homme. Il a pris chair parmi nous pour être vu de nous.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 147 ; PL 52, 594-596 (trad. Orval)

 

 

 

 

Choisir la vie

vendredi 5 septembre 2014
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Dans le livre du Deutéronome, Dieu, par la bouche de Moïse, met son peuple devant un choix apparemment très simple : « Je mets devant toi, dit-il, le bonheur ou le malheur, la vie ou la mort. Je t’en supplie, ajoute-t-il, choisis la vie ».  (Deut., chap 30, verset 15)
Le conseil pourrait paraître superflu tant le choix semble évident. Pourtant certains préfèrent choisir la mort.
Le prophète Jonas, par exemple. Refusant la mission que Dieu lui confie, parce qu’il déteste trop le peuple cruel auquel il est envoyé pour lui porter un message de conversion et de pardon, Jonas préfère s’embarquer sur la mer. Et la mer, dans la Bible, c’est toujours la mort. D’ailleurs, Jonas finira bientôt à l’eau, et près de se noyer. Il a tourné le dos à Dieu, il a choisi la mort. Tant pis pour lui ?
Dieu ne se résigne pas à nos choix mortifères. Perdre l’un d’entre nous, pour Dieu, c’est perdre un fils unique, un fils irremplaçable, et la joie de tous les saints qui persévèrent ne suffit pas à le consoler de cette perte. Alors il revient toujours nous chercher, au cœur des plus sombres profondeurs au besoin, et par les moyens les plus inattendus. 
Ce poisson mangeur d’hommes pourrait nous inquiéter ; c’est pourtant le séjour dans ses entrailles maternelles qui permettra à Jonas de revenir à la vie et de retrouver la terre ferme.
Rends-moi attentif, Seigneur, aux poissons que tu m’envoies au fin fond de mes cachettes d’angoisse et de honte, et qui viennent de ta part me redonner la possibilité de choisir la vie, et d’avoir la vie en abondance.
 .
Frère Adrien Candiard, dominicain
couvent du Caire
Méditation du Livre de Jonas 2, 1-11
Signes dans la Bible

Le Christ médecin

mercredi 3 septembre 2014

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« La belle-mère de Simon était couchée ; elle avait de la fièvre. » Puisse le Christ venir dans notre maison, entrer et guérir d’une seule parole la fièvre de nos péchés. Chacun d’entre nous est pris de fièvre. Chaque fois que nous nous mettons en colère, nous avons de la fièvre ; tous nos défauts sont autant d’accès de fièvre. Demandons aux apôtres de prier Jésus afin qu’il vienne auprès de nous et qu’il nous prenne la main ; car dès qu’il aura touché notre main, la fièvre disparaîtra.

C’est lui le vrai, le grand médecin, le premier de tous les médecins. Moïse est un médecin, Isaïe et tous les saints sont des médecins ; mais Jésus, lui, est le premier de tous les médecins. Il sait parfaitement prendre le pouls et sonder les secrets des maladies. Il ne touche ni l’oreille, ni le front, ni aucune autre partie du corps, mais il prend la main…, c’est-à-dire les œuvres mauvaises. Il guérit d’abord les œuvres, puis la fièvre disparaît.

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Marc, n°2C ; PLS 2, 125s, SC 494 (trad. Marc commenté, DDB 1986, p. 51 rev.)

 

 

 

« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »

mardi 6 mai 2014

30-je-suis-le-pain-de-vieLe Christ est « pain de la vie » pour ceux qui croient en lui : croire en Christ c’est manger le pain de vie, c’est posséder en soi le Christ, c’est posséder la vie éternelle…

« Je suis le pain de la vie, dit-il ; vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts » (Jn 6,48s). Par là il faut comprendre la mort spirituelle. Pourquoi sont-ils morts ? Parce qu’ils croyaient ce qu’ils voyaient ; ils ne comprenaient pas ce qu’ils ne voyaient pas… Moïse a mangé la manne, Aaron l’a mangée et bien d’autres aussi qui ont plu à Dieu et qui ne sont pas morts. Pourquoi ne sont-ils pas morts ? Parce qu’ils ont compris spirituellement, ils ont eu faim spirituellement, ils ont goûté spirituellement la manne pour être rassasiés spirituellement. « Voici le pain qui descend du ciel : celui qui en mange ne mourra pas » (v. 50).

Ce pain, c’est-à-dire le Christ lui-même qui parlait ainsi…, a été préfiguré par la manne, mais il peut plus que la manne. Car par elle-même la manne ne pouvait pas empêcher de mourir spirituellement… Mais les justes ont vu dans la manne le Christ, ils ont cru en sa venue, et le Christ, dont la manne était le symbole, donne à tous ceux qui croient en lui de ne pas mourir spirituellement. C’est pourquoi il dit : « C’est ici le pain descendu du ciel ; celui qui en mange ne mourra pas. » Ici sur la terre, ici maintenant, devant vos yeux, vos yeux de chair, ici se trouve « le pain descendu du ciel ». « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (v. 51). Le « pain de la vie » de tout à l’heure est appelé maintenant « pain vivant ». Pain vivant, parce qu’il possède en lui-même la vie qui demeure et parce qu’il peut délivrer de la mort spirituelle et donner la vie. D’abord il a dit : « Celui qui en mange ne mourra pas » ; maintenant il parle en clair de la vie qu’il donne : « Celui qui mange ce pain vivra éternellement » (v. 58).

Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Le Sacrement de l’autel II, 3 ; SC 93 (trad. SC p. 261 rev.)

 

 

« Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

dimanche 16 mars 2014

transfiguration

Jésus Christ a beaucoup parlé à ses disciples de ses souffrances, de sa Passion et de sa mort, et il leur a prédit les maux qu’ils endureraient eux-mêmes et la mort violente qu’on leur ferait souffrir un jour (Mt 16,21-26). C’est pourquoi, après leur avoir dit des choses si dures et si difficiles, il essaie de les consoler en évoquant les récompenses qu’il donnera quand il viendra dans la gloire de son Père (v. 27)… Par avance, autant qu’ils en étaient capables en cette vie, il veut leur montrer cette grande majesté dans laquelle il devait venir et prévenir ainsi le trouble et la douleur que ses apôtres, et particulièrement saint Pierre, pouvaient ressentir devant sa mort…

« Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean. » Pourquoi ne prend-il que ces trois apôtres ? Sans doute parce qu’ils dépassaient les autres. Saint Pierre, à cause de sa ferveur, son amour ; saint Jean, parce qu’il était le disciple que Jésus aimait (Jn 13,23) ; et saint Jacques, parce qu’il avait dit avec son frère : « Nous pouvons boire ton calice » (Mt 20,22), et parce qu’il a tenu sa parole par la suite (Ac 12,2)…

Pourquoi Jésus fait-il apparaître Moïse et Elie ?… On l’accusait sans cesse de violer la Loi et de blasphémer, s’appropriant une gloire qui ne lui appartenait pas, la gloire du Père… Voulant montrer donc qu’il ne violait pas la Loi et qu’il ne s’attribuait pas une gloire qui ne lui appartenait pas, Jésus invoque l’autorité des deux témoins les plus irréprochables : Moïse, qui avait donné la Loi…, et Elie, qui avait brûlé d’un zèle ardent pour la gloire et le service de Dieu (1R 19,10)… Il voulait aussi enseigner qu’il était le maître de la vie et de la mort, en faisant venir un homme qui était mort et un autre qui avait été transporté vivant par un char de feu (2R 2,11). Et il voulait révéler à ses disciples la gloire de sa croix, consoler Pierre et ses compagnons, effrayés par sa Passion, relever leur courage. Car Moïse et Elie parlaient avec lui de la gloire qu’il devait recevoir à Jérusalem (Lc 9,31), c’est-à-dire qu’ils parlaient de sa Passion, de sa croix, que les prophètes ont toujours appelée sa gloire.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n° 56 ; PG 58, 549

 

 

 

 

Livre du Deutéronome 26,16-19.

samedi 15 mars 2014

QUIZ_Livres-en-M_4304oïse disait au peuple d’Israël :  » Aujourd’hui, le Seigneur ton Dieu te commande de mettre en pratique ces commandements et ces décrets. Tu les garderas et observeras de tout ton cœur et de toute ton âme.
Aujourd’hui, tu as obtenu du Seigneur cette déclaration : qu’il sera ton Dieu, et que tu suivras ses chemins, que tu garderas ses commandements, ses ordres et ses décrets, et que tu écouteras sa voix.
Aujourd’hui, le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration : que tu seras son peuple particulier, comme il te l’a promis, et que tu devras garder tous ses commandements.
Il te donnera prestige, renommée et gloire, plus qu’à toutes les nations qu’il a faites, et tu seras un peuple consacré au Seigneur ton Dieu, comme il te l’a promis.

 

 

 

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 3,21-29.

jeudi 17 octobre 2013

prières

Frères, tous les hommes sont dominés par le péché ; la loi de Moïse, elle, servait seulement à faire connaître le péché. Mais aujourd’hui, indépendamment de la Loi, Dieu a manifesté sa justice qui nous sauve : la Loi et les prophètes en sont déjà témoins.
Et cette justice de Dieu, donnée par la foi en Jésus Christ, elle est pour tous ceux qui croient. En effet, il n’y a pas de différence :
tous les hommes sont pécheurs, ils sont tous privés de la gloire de Dieu,
lui qui leur donne d’être des justes par sa seule grâce, en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus.
Car Dieu a exposé le Christ sur la croix afin que, par l’offrande de son sang, il soit le pardon pour ceux qui croient en lui. Ainsi Dieu voulait manifester sa justice : lui qui, au temps de sa patience, effaçait déjà les péchés d’autrefois,
il voulait manifester, au temps présent, que c’est sa justice qui sauve. Telle est sa manière d’être juste et de rendre juste celui qui met sa foi en Jésus.
Alors, y a-t-il de quoi s’enorgueillir ? Absolument pas. Au nom de quoi le ferions-nous ? Est-ce au nom d’une loi que nous pratiquerions ? Pas du tout. C’est au nom de la foi.
En effet, nous estimons que l’homme devient juste par la foi, indépendamment des actes prescrits par la loi de Moïse.
Ou alors, Dieu serait-il seulement le Dieu des Juifs ? N’est-il pas aussi le Dieu des païens ? Bien sûr, il est aussi le Dieu des païens.