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Archive pour le mot-clef ‘Baudouin de Ford’

« Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »

mardi 16 avril 2024

Le Christ est « pain de la vie » pour ceux qui croient en lui : croire en Christ c’est manger le pain de vie, c’est posséder en soi le Christ, c’est posséder la vie éternelle…

« Je suis le pain de la vie, dit-il ; vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts » (Jn 6,48s). Par là il faut comprendre la mort spirituelle. Pourquoi sont-ils morts ? Parce qu’ils croyaient ce qu’ils voyaient ; ils ne comprenaient pas ce qu’ils ne voyaient pas… Moïse a mangé la manne, Aaron l’a mangée et bien d’autres aussi qui ont plu à Dieu et qui ne sont pas morts. Pourquoi ne sont-ils pas morts ? Parce qu’ils ont compris spirituellement, ils ont eu faim spirituellement, ils ont goûté spirituellement la manne pour être rassasiés spirituellement. « Voici le pain qui descend du ciel : celui qui en mange ne mourra pas » (v. 50).

Ce pain, c’est-à-dire le Christ lui-même qui parlait ainsi…, a été préfiguré par la manne, mais il peut plus que la manne. Car par elle-même la manne ne pouvait pas empêcher de mourir spirituellement… Mais les justes ont vu dans la manne le Christ, ils ont cru en sa venue, et le Christ, dont la manne était le symbole, donne à tous ceux qui croient en lui de ne pas mourir spirituellement. C’est pourquoi il dit : « C’est ici le pain descendu du ciel ; celui qui en mange ne mourra pas. » Ici sur la terre, ici maintenant, devant vos yeux, vos yeux de chair, ici se trouve « le pain descendu du ciel ». « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel » (v. 51). Le « pain de la vie » de tout à l’heure est appelé maintenant « pain vivant ». Pain vivant, parce qu’il possède en lui-même la vie qui demeure et parce qu’il peut délivrer de la mort spirituelle et donner la vie. D’abord il a dit : « Celui qui en mange ne mourra pas » ; maintenant il parle en clair de la vie qu’il donne : « Celui qui mange ce pain vivra éternellement » (v. 58).

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

 

 

 

 

« Prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit. »

samedi 10 février 2024

Jésus a rompu le pain. S’il n’avait pas rompu le pain, comment les miettes seraient-elles venues jusqu’à nous ? Mais il l’a brisé et il l’a distribué ; « il l’a dispersé et donné aux pauvres » (Ps 111,9 Vulg). Il l’a brisé par grâce, pour briser la colère du Père et la sienne. Dieu l’avait dit : il nous aurait brisés, si son Unique, « son élu, ne s’était pas tenu devant lui, debout sur la brèche, pour détourner sa colère » (Ps 105,23). Il s’est tenu devant Dieu et il l’a apaisé ; par sa force indéfectible, il s’est tenu debout, non brisé.

Mais lui-même, volontairement, il a brisé, a offert sa chair, rompue par la souffrance. C’est là qu’il a « brisé la puissance de l’arc » (Ps 75,4), « brisé les têtes du dragon » (Ps 73,14), tous nos ennemis, dans sa colère. Là, il a brisé en quelque sorte les tables de la première alliance (cf Ex 32,19), pour que nous ne soyons plus sous la Loi. Là, il a brisé le joug de notre captivité. Il a brisé tout ce qui nous brisait, pour réparer en nous tout ce qui était brisé, et pour « renvoyer libres ceux qui étaient opprimés » (Is 58,6). En effet, nous étions « captifs de la misère et des chaînes » (Ps 106,10).

Bon Jésus, aujourd’hui encore, bien que tu aies brisé la colère, brisé le pain pour nous, pauvres mendiants, nous avons encore faim. (…) Romps donc chaque jour ce pain pour ceux qui ont faim. Car aujourd’hui et tous les jours nous recueillons quelques miettes, et chaque jour nous avons de nouveau besoin de notre pain quotidien. « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » (Lc 11,3). Si tu ne le donnes, qui le donnera ? Dans notre dénuement et notre besoin (…), il n’y a personne pour nous rompre le pain, personne pour nous nourrir, personne pour nous refaire, personne que toi, notre Dieu. En toute consolation que tu nous envoies, nous recueillons les miettes de ce pain que tu nous romps et nous goûtons « combien est douce ta miséricorde » (Ps 108,21 Vulg).

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

 

 

 

« Jésus l’interpella vivement : Silence ! Sors de cet homme. »

mardi 9 janvier 2024

« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus incisive qu’un glaive à deux tranchants » (He 4,12). Toute la grandeur, la force et la sagesse de la Parole de Dieu, voilà ce que l’apôtre montre par ces mots à ceux qui cherchent le Christ, lui qui est la parole, la puissance et la sagesse de Dieu (1Co 1,24). (…) Quand on proclame cette Parole, la voix qui la prononce donne à une parole extérieurement audible la puissance de sa Parole intérieurement perçue. Dès lors, les morts ressuscitent (Lc 7,22) et ce témoignage fait surgir de nouveaux enfants d’Abraham (Mt 3,9). Elle est donc vivante, cette Parole. Vivante dans le cœur du Père, vivante sur les lèvres du prédicateur, et vivante dans les cœurs remplis de foi et d’amour. Et puisque c’est une Parole vivante, nul doute qu’elle ne soit aussi efficace.

Elle agit avec efficacité dans la création du monde, dans son gouvernement et dans sa rédemption. Qu’est-ce qui pourrait être plus efficace ou plus fort ? « Qui dira les prouesses du Seigneur ? Qui fera entendre toute sa gloire ? » (Ps 105 – hébr. 106 –, 2) L’efficacité de cette Parole se manifeste dans ses œuvres ; elle se manifeste aussi dans la prédication. Car elle ne revient jamais sans effet, mais elle profite à tous ceux à qui elle est envoyée (Is 55,11).

La Parole est donc efficace, et plus pénétrante qu’une épée à deux tranchants, quand elle est reçue avec foi et amour. En effet, qu’est-ce ce qui serait impossible pour celui qui croit ? (Mc 9,23) Et qu’est-ce ce qui serait difficile pour celui qui aime ?

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

 

 

 

Solennité de la Toussaint

mardi 1 novembre 2022

Frères bien-aimés, veillons avec soin à tout ce qui touche à notre vie commune, « conservant l’unité de l’esprit dans le lien de la paix » par « la grâce de notre Seigneur Jésus Christ et l’amour de Dieu et la communion du Saint Esprit » (Ep 4,3; 2Co 13,13). De l’amour de Dieu procède l’unité de l’esprit ; de la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, le lien de la paix ; de la communion du Saint Esprit, cette communion qui est nécessaire à ceux qui vivent en commun. (…)

« Je crois, Seigneur, en l’Esprit Saint, en la sainte Église catholique, en la communion des saints » (Credo). Là est mon espérance, là est ma confiance, là est toute ma sécurité dans la confession de ma foi. (…) S’il m’est donné, Seigneur, de « t’aimer et d’aimer mon prochain » (Mt 22,37-39), bien que mes mérites soient de peu, mon espérance s’élève bien au-dessus. J’ai confiance que par la communion de la charité, les mérites des saints me seront utiles et qu’ainsi la communion des saints suppléera à mon insuffisance et à mon imperfection… La charité dilate notre espérance jusqu’à la communion des saints, dans la communion des récompenses. Mais celle-ci concerne les temps futurs : c’est la communion de la gloire qui sera révélée en nous.

Il y a donc trois communions : la communion de la nature, à laquelle s’est ajoutée la communion de la faute (…) ; la communion de la grâce ; et enfin celle de la gloire. Par la communion de la grâce, la communion de la nature commence d’être rétablie et celle de la faute est exclue ; mais par la communion de la gloire, celle de la nature sera réparée en perfection et la colère de Dieu sera tout à fait exclue, lorsque « Dieu essuiera toute larme des yeux » des saints (Is 25,8; Ap 21,4). Alors tous les saints auront comme « un seul cœur et une seule âme » ; et « toutes choses leur seront communes », car Dieu sera « tout en tous » (Ac 4,32; 1Co 15,28). Pour que nous parvenions à cette communion et que nous nous rassemblions dans l’un, « que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, et l’amour de Dieu, et la communion du Saint-Esprit soit toujours avec nous tous. Amen ».

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

 

 

« L’homme crut à la parole que Jésus lui avait dite. »

lundi 28 mars 2022

« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus affilée qu’un glaive à deux tranchants. » (He 4,12) Par ces mots l’apôtre montre à ceux qui cherchent le Christ — Parole, Force et Sagesse de Dieu — tout ce qu’il y a de force, tout ce qu’il y a de sagesse dans la Parole de Dieu. Cette Parole était au commencement auprès du Père, éternelle avec lui (Jn 1,1). Elle a été révélée en son temps aux apôtres, annoncée par eux et reçue humblement dans la foi par le peuple des croyants.

Il y a donc une Parole dans le Père, une Parole dans la bouche des apôtres, et une Parole dans le cœur des croyants. La Parole dans la bouche est l’expression de la Parole qui est dans le Père ; elle est l’expression aussi de la Parole qui est dans le cœur de l’homme. Lorsque l’on comprend la Parole, ou qu’on la croit, ou qu’on l’aime, la Parole dans le cœur de l’homme devient intelligence de la Parole, ou la foi en la Parole, ou l’amour de la Parole. Lorsque ces trois se rassemblent en un seul cœur, tout à la fois on comprend, on croit et on aime le Christ, Parole de Dieu, Parole du Père. (…) Le Christ habite en cette personne par la foi, et par une admirable condescendance, il descend du cœur du Père dans le cœur de l’homme. (…)

Cette Parole de Dieu (…) est vivante : le Père lui a donné d’avoir la vie en elle-même, comme lui a la vie en lui-même (Jn 5,26). C’est pourquoi elle est non seulement vivante, mais elle est Vie, comme il est écrit : « Je suis la Voie, la Vérité, la Vie » (Jn 14,6). Et puisqu’elle est Vie, elle est vivante pour être vivifiante, car « tout comme le Père ressuscite les morts et leur rend la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut » (Jn 5,21).

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

 

 

 

« Le sabbat a été fait pour l’homme. »

mardi 18 janvier 2022

Ce qui fait la vraie béatitude, c’est le saint repos et le saint assouvissement dont le sabbat et la manne sont les symboles. Après avoir donné à son peuple repos et rassasiement avec le sabbat et la manne, préfigurant la vraie béatitude qu’il donnera à ceux qui obéissent, le Seigneur lui reproche sa désobéissance qui peut lui faire perdre les biens les plus désirables : « Jusqu’à quand refuserez-vous de garder mes commandements et ma Loi ? » (Ex 16,28). (…) Après cette interrogation du Seigneur, Moïse invite ses frères à considérer les bienfaits de Dieu : « Prenez garde que le Seigneur vous a donné le sabbat, et double part de la manne le sixième jour, pour que vous consentiez à le servir. » Cet avertissement signifie que Dieu donnera à ses élus le repos de leur labeur, et les consolations de la vie présente aussi bien que la vie future.

Mais, en outre, deux vies nous sont suggérées dans ce passage : la vie active, dans laquelle il faut maintenant travailler, et la vie contemplative pour laquelle on travaille, dans laquelle on vaquera uniquement à la contemplation de Dieu. La vie contemplative, bien qu’elle appartienne surtout au monde à venir, doit cependant être représentée dès cette vie par le saint repos du sabbat. Au sujet de ce repos, Moïse ajoute : « Que chacun reste chez soi ; personne ne doit sortir le jour du sabbat. » Autrement dit : Que chacun se repose dans sa maison et ne sorte pour aucun travail le jour du sabbat. Ceci nous apprend qu’au temps de la contemplation nous devons rester chez nous, ne pas sortir par des désirs défendus, mais ramasser toute notre intention « par la pureté du cœur » [comme le dit saint Benoît], pour penser à Dieu seul et n’aimer que lui.

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

 

 

 

Vers le sabbat en plénitude

vendredi 29 octobre 2021

Moïse a dit : « Le repos du sabbat sera consacré au Seigneur. » Le Seigneur aime le repos ; il aime se reposer en nous, et qu’ainsi nous nous reposions en lui. Mais il y a un repos du temps à venir dont il est écrit : « Désormais, dit l’Esprit, qu’ils se reposent de leurs travaux. » Et il y a un repos du temps présent, dont le prophète dit : « Cessez de faire le mal. »

On parvient au repos du temps futur par les six œuvres de miséricorde qui sont énumérées dans l’Évangile à l’endroit où il est dit : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger », etc. (…) Car « il y a six jours pendant lesquels il faut travailler » ; ensuite vient la nuit, c’est-à-dire la mort, où « nul ne peut travailler ». Après ces six jours, c’est le sabbat : lorsque toutes les bonnes œuvres sont consommées, c’est le repos des âmes.

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

(Références bibliques : Ex 31,15; Ap 14,13; Is 1,16; Mt 25,35s; Lc 13,14; Jn 9,4)

« Ils se mirent à lui en vouloir terriblement et ils le harcelaient. »

jeudi 14 octobre 2021

« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). Ce Fils unique « a été offert », non parce que ses ennemis ont prévalu, mais « parce que lui-même l’a voulu » (Is 53,10-11). « Il a aimé les siens ; il les a aimés jusqu’à la fin » (Jn 13,1). La fin, c’est la mort acceptée pour ceux qu’il aime ; voilà la fin de toute perfection, la fin de l’amour parfait, car « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).

Cet amour du Christ a été plus puissant dans la mort du Christ que la haine de ses ennemis ; la haine a pu faire seulement ce que l’amour lui permettait. Judas, ou les ennemis du Christ, l’ont livré à la mort, par une haine méchante. Le Père a livré son Fils, et le Fils s’est livré lui-même par amour (Rm 8,32; Ga 2,20). L’amour n’est cependant pas coupable de trahison ; il est innocent, même quand le Christ en meurt. Car seul l’amour peut faire impunément ce qui lui plaît. Seul l’amour peut contraindre Dieu et comme lui commander. C’est lui qui l’a fait descendre du ciel et l’a mis en croix, lui qui a répandu le sang du Christ pour la rémission des péchés, en un acte aussi innocent que salutaire. Toute notre action de grâce pour le salut du monde est donc due à l’amour. Et il nous presse, par une logique contraignante, d’aimer le Christ autant que d’autres ont pu le haïr.

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

 

 

« Quelle est cette parole ? Il commande avec autorité et puissance. »

mardi 31 août 2021

« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus affilée qu’un glaive à deux tranchants » (He 4,12). (…) Elle agit dans la création du monde, dans la conduite du monde et dans sa rédemption. Qu’y a-t-il en effet de plus efficace et de plus fort ? « Qui pourrait dire sa puissance et célébrer toutes ses louanges ? » (Ps 105,2)

L’efficacité de la Parole se manifeste dans ses œuvres ; elle se manifeste aussi dans la prédication. Elle ne revient pas à Dieu sans avoir produit son effet, mais elle profite à tous ceux à qui elle est envoyée (Is 55,11). Elle est « efficace et plus affilée qu’un glaive à deux tranchants » quand elle est reçue avec foi et avec amour. Qu’y a-t-il d’impossible à celui qui croit, de difficile à celui qui aime ? Lorsque les mots de Dieu retentissent, ils transpercent le cœur du croyant « comme les flèches aiguës d’un guerrier » (Ps 119,4). Elles y entrent comme des dards et se fixent dans ses profondeurs les plus intimes. Oui, cette Parole est plus affilée qu’un glaive à deux tranchants, car elle est plus incisive que toute autre force ou puissance, plus subtile que toute finesse du génie humain, plus aiguisée que toute la pénétration savante de la parole humaine.

Baudouin de Ford (?-v. 1190)

« Prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit. »

samedi 15 février 2020

Jésus a rompu le pain. S’il n’avait pas rompu le pain, comment les miettes seraient-elles venues jusqu’à nous ? Mais il l’a brisé et il l’a distribué ; « il l’a dispersé et donné aux pauvres » (Ps 111,9 Vulg). Il l’a brisé par grâce, pour briser la colère du Père et la sienne. Dieu l’avait dit : il nous aurait brisés, si son Unique, « son élu, ne s’était pas tenu devant lui, debout sur la brèche, pour détourner sa colère » (Ps 105,23). Il s’est tenu devant Dieu et il l’a apaisé ; par sa force indéfectible, il s’est tenu debout, non brisé.

Mais lui-même, volontairement, il a brisé, a offert sa chair, rompue par la souffrance. C’est là qu’il a « brisé la puissance de l’arc » (Ps 75,4), « brisé les têtes du dragon » (Ps 73,14), tous nos ennemis, dans sa colère. Là, il a brisé en quelque sorte les tables de la première alliance (cf Ex 32,19), pour que nous ne soyons plus sous la Loi. Là, il a brisé le joug de notre captivité. Il a brisé tout ce qui nous brisait, pour réparer en nous tout ce qui était brisé, et pour « renvoyer libres ceux qui étaient opprimés » (Is 58,6). En effet, nous étions « captifs de la misère et des chaînes » (Ps 106,10).

Bon Jésus, aujourd’hui encore, bien que tu aies brisé la colère, brisé le pain pour nous, pauvres mendiants, nous avons encore faim. (…) Romps donc chaque jour ce pain pour ceux qui ont faim. Car aujourd’hui et tous les jours nous recueillons quelques miettes, et chaque jour nous avons de nouveau besoin de notre pain quotidien. « Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour » (Lc 11,3). Si tu ne le donnes, qui le donnera ? Dans notre dénuement et notre besoin (…), il n’y a personne pour nous rompre le pain, personne pour nous nourrir, personne pour nous refaire, personne que toi, notre Dieu. En toute consolation que tu nous envoies, nous recueillons les miettes de ce pain que tu nous romps et nous goûtons « combien est douce ta miséricorde » (Ps 108,21 Vulg).

Baudouin de Ford (?-v. 1190)