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Fête de saint Jean, apôtre et évangéliste

27 décembre 2024

Le symbole de Jean est l’aigle. Voici pourquoi : les trois autres évangélistes se sont occupés de ce que le Christ a accompli dans la chair et ils sont désignés par des vivants qui marchent sur la terre, à savoir par l’homme, le bœuf et le lion ; Jean, lui, volant comme un aigle au-dessus des nuages de la faiblesse humaine, contemple la lumière de l’immuable Vérité avec les yeux du cœur, du regard le plus pénétrant et le plus ferme qui soit possible à l’homme. Attentif à la divinité même de Notre Seigneur Jésus-Christ, par laquelle Il est égal au Père ; Jean s’est efforcé principalement, dans son Évangile, de la manifester autant que, homme parmi les hommes, il l’a cru nécessaire. De ce vol de Jean, il est dit au Livre de Job : « L’aigle – c’est-à-dire Jean – s’élèvera-t-il en haut » (Jb 38,27), et encore : « ses yeux perçants voient de loin » (Jb 39,29), car, du regard de l’esprit, il contemple le Verbe même de Dieu dans le sein du Père.

Le privilège de Jean fut d’être parmi tous les disciples du Seigneur, celui qui fut le plus aimé par le Christ : Jean fut en effet « le disciple que Jésus aimait » (Jn 21,20) comme lui-même l’a dit sans se nommer. Le Christ a donc révélé ses secrets de façon toute spéciale à ce disciple très spécialement aimé. C’est lui qui, voyant plus parfaitement la lumière du Verbe, nous la manifeste en disant : « Il était la lumière, la vraie, qui illumine tout homme venant en ce monde » (Jn 1,9).

Saint Thomas d’Aquin (1225-1274)

 

 

 

 

Fête de saint Étienne, premier martyr

26 décembre 2024

Au lendemain de la solennité de Noël, nous célébrons aujourd’hui la fête de saint Étienne, diacre et premier martyr. À première vue, le rapprochement…avec la naissance du Rédempteur peut nous surprendre, car on est frappé par le contraste entre la paix et la joie de Bethléem et le drame d’Étienne… En réalité, le désaccord apparent est dépassé si nous considérons plus en profondeur le mystère de Noël. L’enfant Jésus, couché dans la grotte, est le Fils unique de Dieu qui s’est fait homme. Il sauvera l’humanité en mourant sur la croix. À présent, nous le voyons enveloppé de langes dans la crèche ; après sa crucifixion, il sera à nouveau enveloppé de bandes et déposé dans un sépulcre. Ce n’est pas un hasard si l’iconographie de Noël représentait parfois le divin Nouveau-né couché dans un petit sarcophage, pour indiquer que le Rédempteur naît pour mourir, naît pour donner la vie en rançon pour tous (Mc 10,45).

Saint Étienne a été le premier à suivre les traces du Christ à travers le martyre ; il est mort comme le divin Maître, en pardonnant et en priant pour ses bourreaux (Ac 7,60). Au cours des quatre premiers siècles du christianisme, tous les saints vénérés par l’Église étaient des martyrs. Il s’agit d’un groupe innombrable, que la liturgie appelle « l’assemblée pure des martyrs »…Leur mort n’inspirait pas la peur ou la tristesse, mais un enthousiasme spirituel qui suscitait toujours de nouveaux chrétiens. Pour les croyants, le jour de la mort, et encore plus le jour du martyre, n’est pas la fin de tout, mais bien le passage vers la vie immortelle — c’est le jour de la naissance définitive, en latin « dies natalis ». On comprend alors le lien qui existe entre le jour de la naissance du Christ et le jour de la naissance définitive de saint Étienne. Si Jésus n’était pas né sur la terre, les hommes n’auraient pas pu naître au Ciel. C’est précisément parce que le Christ est né que nous pouvons « renaître ».

Benoît XVI

 

 

 

Solennité de la Nativité du Seigneur

25 décembre 2024

Le Verbe même de Dieu, plus ancien que les âges, l’invisible, l’incompréhensible, l’incorporel, le principe né du principe, la lumière née de la lumière, la source de la vie et de l’immortalité, l’empreinte du divin modèle, le sceau immuable, l’image parfaite et la parole définitive du Père s’avance vers sa propre image, revêt la chair pour sauver la chair, s’adjoint une âme pensante à cause de mon âme afin de purifier le semblable par le semblable, et assume tout ce qui est humain, hormis le péché. Conçu de la Vierge qui avait été purifiée par l’Esprit dans son corps et dans son âme, c’est vraiment Dieu qui assume l’homme au point de former un seul être issu de ces deux opposés, la chair et l’esprit, dont l’un divinisait tandis que l’autre était divinisée.

Union étonnante et paradoxal échange ! Celui qui est devient. L’incréé se laisse créer. Celui que rien ne peut contenir est contenu au sein d’une âme pensante qui tient le milieu entre la divinité et l’épaisseur de la chair. Celui qui donne la richesse se fait mendiant, il mendie ma chair pour m’enrichir de sa divinité. Celui qui est plénitude se vide ; il se vide un moment de sa gloire pour que je prenne part à sa plénitude.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390)

 

 

 

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »

24 décembre 2024

Cieux, prêtez l’oreille ! Terre, écoute avec attention ! Que toute créature, que l’homme surtout soit transporté d’admiration et éclate en louanges : « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Juda »… Quelle plus douce nouvelle pourrait-on annoncer à la terre ?… A-t-on jamais rien entendu de pareil, le monde a-t-il jamais rien appris de semblable ? « A Bethléem de Juda naît Jésus Christ, le Fils de Dieu. » Quelques petites paroles pour exprimer l’abaissement du Verbe, la Parole de Dieu devenue un tout-petit, mais quelle douceur dans ces paroles !… « Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem. » Naissance d’une sainteté incomparable : honneur du monde entier, réjouissance de tous les hommes à cause du bien immense qu’elle leur apporte, étonnement des anges à cause de la profondeur de ce mystère d’une nouveauté sans pareil (cf Ep 3,10)…

« Jésus Christ, le Fils de Dieu, naît à Bethléem de Judée. » Vous qui êtes couchés dans la poussière, réveillez-vous et louez Dieu ! Voici le Seigneur qui vient avec le salut, voici la venue de l’Oint du Seigneur, son Messie, le voici qui vient dans sa gloire… Heureux celui qui se sent attiré par lui et qui « court à l’odeur de ses parfums » (Ct 1,4 LXX) : il verra « la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique » (Jn 1,14).

Vous donc qui êtes perdus, respirez ! Jésus vient sauver ce qui avait péri. Vous les malades, revenez à la santé : le Christ vient étendre le baume de sa miséricorde sur la plaie de vos cœurs. Tressaillez de joie, vous tous qui éprouvez de grands désirs : le Fils de Dieu descend vers vous pour faire de vous des cohéritiers de son Royaume (Rm 8,17). Oui, Seigneur, je t’en prie, guéris-moi et je serai guéri ; sauve-moi et je serai sauvé (Jr 7,14) ; glorifie-moi et je serai vraiment dans la gloire. Oui, « que mon âme bénisse le Seigneur, et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom » (Ps 102,1)… Le Fils de Dieu se fait homme pour faire des hommes des enfants de Dieu.

Saint Bernard (1091-1153)

 

 

 

« Son nom est Jean. »

23 décembre 2024

« Le Seigneur m’a appelé dès le sein maternel, dès les entrailles de ma mère il a prononcé mon nom » (Is 49,1). Nous célébrons aujourd’hui la naissance de saint Jean Baptiste. Les paroles du prophète Isaïe s’adaptent bien à cette grande figure biblique qui se situe entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans la longue file des prophètes et des justes d’Israël, Jean « le Baptiseur » a été placé par la Providence de Dieu immédiatement avant le Messie, pour lui préparer la voie à travers la prédication et le témoignage de vie…

« Tu m’as choisi dès le ventre de la mère » (Ps 70,6). Aujourd’hui, nous pouvons faire nôtre cette exclamation. Dieu nous a connus et aimés avant même que nos yeux puissent contempler les merveilles de la création. En naissant, chaque homme reçoit un nom humain. Mais avant même cela, il possède un nom divin : le nom par lequel Dieu le Père le connaît et l’aime depuis toujours et pour toujours. Il en est ainsi pour tous, sans exclusion. Aucun homme n’est anonyme pour Dieu ! Tous possèdent une valeur égale à ses yeux : ils sont tous différents, mais tous égaux, tous appelés à être des fils dans le Fils.

« Son nom est Jean. » Zacharie confirme à sa parenté émerveillée le nom de son fils, en l’écrivant sur une tablette. Dieu lui-même, par l’intermédiaire de son ange, avait indiqué ce nom, qui en hébreu signifie « Dieu est favorable ». Dieu est favorable à l’homme : il veut qu’il vive, il veut son salut. Dieu est favorable à son peuple : il veut en faire une bénédiction pour toutes les nations de la terre. Dieu est favorable à l’humanité : il la guide sur le chemin vers la terre où règnent la paix et la justice. Tout cela est inscrit dans ce nom : Jean.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

« Voici mon bien-aimé qui vient ! Il escalade les montagnes, il franchit les collines. » (Ct 2,8)

22 décembre 2024

« Voici le Roi qui vient : accourons au-devant de notre Sauveur » (liturgie de l’Avent). Salomon a fort bien dit : « Le messager d’une bonne nouvelle venant d’un pays lointain, c’est de l’eau fraîche pour l’âme assoiffée » (Pr 25,25). Oui, c’est un bon messager celui qui annonce l’avènement du Sauveur, la réconciliation du monde, les biens du monde à venir. « Qu’ils sont beaux, les pas de ceux qui annoncent la paix, qui annoncent la bonne nouvelle ! » (Is 52,7). (…)

De tels messagers sont une eau rafraîchissante et une boisson salutaire pour l’âme assoiffée de Dieu ; en vérité, celui qui annonce l’arrivée du Seigneur ou ses autres mystères nous donne à boire « les eaux puisées dans la joie aux sources du Sauveur » (Is 12,3). C’est pourquoi il me semble qu’à celui qui porte cette annonce (…) l’âme répond avec les paroles d’Élisabeth, parce qu’elle était abreuvée du même Esprit : « Comment m’est-il accordé que mon Seigneur vienne à moi ? Car dès l’instant où le son de ton message a frappé mes oreilles, mon esprit a tressailli de joie en mon cœur, impatient d’aller à la rencontre de Dieu son Sauveur ».

En vérité, mes frères, c’est dans l’exultation de l’esprit qu’il faut aller à la rencontre du Christ qui vient. (…) « Mon sauveur et mon Dieu ! (Ps 42,5) Avec quelle condescendance tu salues tes serviteurs, et encore plus, tu les sauves ! (…) Tu nous as donné le salut non seulement par des paroles de paix, mais par le baiser de paix : c’est-à-dire en t’unissant à notre chair ; tu nous sauves par ta mort sur la croix. » Que notre esprit exulte donc dans un transport de joie, qu’il coure au-devant de son Sauveur qui vient de si loin, en l’acclamant par ces paroles : « Seigneur, sauve-moi ; Seigneur, donne la victoire ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (Ps 117,25-26).

Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157)

 

 

 

« Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »

21 décembre 2024

« Tu es bénie entre les femmes et béni le fruit de ton sein. » (…) Voici, en effet, que les générations te disent bienheureuse comme tu l’as déclaré (Lc 1,42). Les filles de Jérusalem, c’est-à-dire de l’Église, t’ont vue et ont proclamé ton bonheur. (…) Car tu es le trône royal près duquel se tenaient les anges contemplant leur Maître et Créateur qui y était assis (Dn 7,9). Tu es devenue l’Éden spirituel, plus sacré et plus divin que l’ancien. Dans le premier habitait l’Adam terrestre, en toi, c’est le Seigneur venu du ciel (1Co 15,47). L’arche de Noé t’a préfigurée, elle qui a sauvé le germe de la seconde création, car tu as enfanté le Christ, le salut du monde, qui a submergé le péché et apaisé les flots.

D’avance, c’est toi que le buisson ardent a dépeinte, que les tables écrites par Dieu ont dessinée (Ex 31,18), que l’arche de la loi a racontée ; c’est toi que l’urne d’or, le candélabre, (…) et le rameau d’Aaron qui avait fleuri (Nb 17,23) ont manifestement préfigurée. (…) J’allais omettre l’échelle de Jacob. Comme Jacob a vu le ciel réuni à la terre par les extrémités de l’échelle, et par elle les anges descendre et monter, et celui qui est réellement le fort et l’invincible engager avec lui une lutte symbolique, ainsi toi-même tu es devenue la médiatrice et l’échelle par laquelle Dieu est descendu vers nous et a pris sur lui la faiblesse de notre substance, l’embrassant et se l’unissant étroitement.

Saint Jean de Damas (v. 675-749)

 

 

 

« Il sera appelé Fils du Très-Haut…; il règnera pour toujours. »

20 décembre 2024

Montre-toi, doux enfant
Mis au monde par une mère très chaste,
Qui enfante sans connaître d’homme ;
Montre-toi, Médiateur, dans tes deux natures.

Quoique né dans le temps, de la bouche du Père,
Engendré par sa parole (Lc 1,38),
Déjà tu habitais dans le sein du Père (Jn 1,2)
Toi, la Sagesse éternelle (1Co 1,24).

Tu es la Sagesse qui a tout créé (Pr 8,27),
Les cieux, la lumière et toute chose.
Tu est le Verbe puissant qui a fait l’univers (He 1,3)
Car le Verbe est Dieu (Jn 1,2).

Ayant ordonné le cours des siècles
Et fixé les lois de l’univers,
Cet Artisan du monde, le bâtisseur,
Est demeuré dans le sein du Père.

Mais lorsque le temps eut déroulé
Des années par milliers,
Tu es descendu pour visiter
Ce monde depuis si longtemps pécheur. (…)

Le Christ ne pouvait supporter la chute
Des peuples qui se perdaient ;
Il ne pouvait accepter que l’œuvre de son Père
S’abîme dans le néant.

Il a revêtu un corps mortel
Afin que la résurrection de notre chair
Brise les chaînes de la mort
Et nous conduise auprès du Père. (…)

Ne sens-tu pas, ô Vierge noble,
Malgré de douloureux pressentiments,
Combien cet enfantement glorieux
Augmente l’éclat de ta virginité ?

Ton sein très pur contient le fruit béni
Qui va combler de joie toute créature.
Par toi naîtra un monde nouveau,
Aurore d’un jour étincelant comme de l’or.

Prudence (348-après 405)

poète en Espagne

 

 

 

« Il sera rempli du Saint Esprit dès le sein de sa mère. »

19 décembre 2024

La naissance de Jean est pleine de miracles. Un archange a annoncé l’avènement de notre Seigneur et Sauveur ; de même, un archange annonce la naissance de Jean. « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère. » Le peuple ne reconnaissait pas notre Seigneur qui accomplissait « des miracles et des prodiges » et guérissait leurs maladies, mais Jean, encore dans le sein maternel, exulte de joie. À l’arrivée de la mère de Jésus, on ne peut pas le retenir et il essaie d’aller à sa rencontre. « Dès l’instant que ta salutation a frappé mes oreilles, dit Élisabeth, l’enfant a tressailli de joie dans mon sein » (Lc 1,44). Encore dans le sein de sa mère, Jean avait déjà reçu le Saint-Esprit…

L’Écriture dit ensuite « qu’il ramènera de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ». Jean en ramena « un grand nombre » ; le Seigneur, non pas un grand nombre, mais tous. En effet, c’était son œuvre de ramener le monde entier à Dieu le Père.

« Et il marchera le premier en présence du Seigneur dans l’esprit et la puissance d’Élie »… Comme en tous les prophètes, il y avait en Élie puissance et esprit… L’Esprit, qui avait reposé sur Élie, est venu sur Jean et la puissance qui habitait Élie est apparue en lui. L’un a été transporté au ciel (2R 2,11) mais l’autre a été le précurseur du Seigneur, et il est mort avant lui pour descendre au séjour des morts annoncer son avènement.

Origène (v. 185-253)

 

 

 

« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse. »

18 décembre 2024

« Joseph, l’époux de Marie, était juste et ne voulait pas la dénoncer ; il décida donc de la renvoyer secrètement. » (Mt 1,19) Parce qu’il était juste, il ne voulait pas la déshonorer. Il n’aurait pas été juste, ni s’il s’était fait son complice après l’avoir jugée coupable, ni si, reconnaissant son innocence, il l’avait condamnée. C’est pourquoi il prit le parti de la renvoyer secrètement. Mais pourquoi la renvoyer ?… Pour la même raison, disent les Pères, qui incitait Pierre à repousser le Seigneur en disant : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un pécheur » (Lc 5,8). De même le centurion lui fermait sa porte en disant : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit » (Mt 8,8) .

Joseph, qui se considérait comme pécheur, se disait qu’il était indigne de garder plus longtemps dans sa maison une femme dont l’excellence et la supériorité lui inspiraient la vénération et la crainte. Il la voyait porter en elle le signe indubitable de la présence divine ; incapable de comprendre le mystère, il voulait la renvoyer. Saint Pierre a craint la toute-puissance divine ; le centurion a été effrayé par la présence de la majesté du Christ. Joseph, en homme qu’il était, a été saisi d’épouvante devant un miracle si neuf et un mystère si impénétrable ; c’est pour cela qu’en secret il méditait de renvoyer Marie. Ne vous étonnez pas de voir Joseph se juger indigne de vivre aux côtés de la Vierge enceinte ; sainte Elisabeth non plus n’a pas pu supporter sa présence sans être saisie de crainte et de respect : « Comment se fait-il que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? » (Lc 1,43)…

Pourquoi la renvoyer en secret ? Pour qu’on ne cherche pas la cause de leur séparation et qu’on ne vienne pas exiger des explications. Qu’aurait pu répondre ce juste à…des gens toujours prêts à contester ? S’il avait dévoilé ses pensées, s’il s’était dit convaincu de la pureté de sa fiancée, ces gens sceptiques l’auraient tourné en dérision, et ils auraient lapidé Marie… Joseph a eu donc raison, lui qui ne voulait ni mentir ni diffamer… Mais l’ange lui dit : « Ne crains pas ! Ce qui est né en elle vient de l’Esprit Saint. »

Saint Bernard (1091-1153)