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Archive pour septembre 2011

Intentions de prières de Benoît 16

vendredi 30 septembre 2011

OCTOBRE 2011

Universelle – Les malades en fin de vie.
Pour les malades en fin de vie, afin qu’ils soient soutenus dans leurs souffrances par la foi en Dieu et par l’amour de leurs frères.

Missionnaire – La Journée Missionnaire Mondiale.
Pour que la célébration de la Journée Missionnaire Mondiale accroisse dans le peuple de Dieu la passion de l’évangélisation et le soutien de l’activité missionnaire par la prière et l’aide économique aux Eglises les plus pauvres.

 

Saint Michel

jeudi 29 septembre 2011
Généralement appelé Michel dans notre langue, le plus fameux des Mikaël bibliques (ou Michaël : « Qui est comme Dieu ») est l’un des trois anges dont les noms sont cités dans les livres canoniques.
La tradition judéo-chrétienne reconnaît l’archange Mikaël dans le « chef des armées de Yahvé » qui apparaît à Josué près de Jéricho (1), et déjà dans « l’Ange de Yahvé » qui marche devant le peuple de l’Exode (2). N’est-il pas en effet « le chef d’Israël » (3) ? Son « ange gardien » en quelque sorte, la Providence ayant doté chaque nation d’un tel « prince » (4). C’est dans ce rôle de protecteur du peuple israélite que Mikaël affronte par exemple « le chef des rois de Perse » (5), c’est-à-dire l’ange affecté à leur royaume; au même titre, il pourra être appelé à « fortifier » tel de ses auxiliaires angéliques dans les missions afférentes aux conflits entre Perse et Grecs (Yawan) évoqués par Daniel (6).
On retrouvera, nommément cité, ce même protecteur céleste dans la figure du « grand chef » surgi « au temps de détresse » que connut Israël sous Antiochus Epiphane (7)… Image du « temps de détresse » qui précédera la résurrection des morts à la fin des temps, et la Venue du Seigneur (8). Stratège du Royaume éternel en lutte contre les forces du mal, champion de la vraie « force tranquille » fondée sur la justice et la sagesse divines, tel que le montre Jude évoquant un débat qui l’oppose au diable « à propos du corps de Moïse » (9), ou chef de guerre vigoureux à la tête de l’armée des anges et vainqueur du Dragon de l’Apocalypse (10), Mikaël est sans doute aussi « l’archange » dont la voix annoncera le suprême avènement du Christ à la fin des temps (11).
Protecteur du peuple de Dieu dès l’ancienne Loi, il est tout naturellement tenu pour celui du nouvel Israël. Dès les premiers âges du christianisme jusqu’à nos jours, l’Eglise militante eut recours à son patronage : Rome (au VI° siècle) après Byzance (au IV° siècle), lui dédiait une basilique où « sa fête » était célébrée le 29 septembre (12)… jour choisi par Paul VI pour l’ouverture du concile de Vatican II en 1963. « Fille aînée » de l’Eglise, la France n’est pas en reste. Deux manifestations célèbres de l’archange marquent son histoire. Celle de 708, auprès d’Aubert évêque d’Avranches, est à l’origine de l’abbaye érigée sur le mont Tombe et devenue sous Philippe Auguste « la Merveille » où tous les rois de France firent pélerinage. Puis celle qui définit la mission libératrice de Jeanne d’Arc, à qui « saint Michel » se présentait lui-même en défenseur du royaume des lys… Celui-ci lui en sut gré au cours des âges : plus de cinq cents communes françaises furent vouées à son patronage, et soixante-sept portent encore son nom.

(1) : Jos 5,13-15
(2) : Ex 14,19 ; 23,20-23 ; 32,34 ; 33,2
(3) : Da 12,1
(4) : Ecq 17,17 ou 14 selon les versions; cf Dt 32,8 du texte grec
(5) : Da 10,13
(6) : Da 10,20-21 et 11,1b
(7) : Da 12,1-3
(8) : cf Mat 24,21-22 et 29-31 ; Marc 13,19-20 et 24-27 ; Luc 21,23 et 25-27 ; 1 Th 4,14-17 ; cf 1 Cor 15,22-23
(9) : Jude 9
(10) : Ap 12,7-9
(11) : 1 Th 4,16
(12) : La saint Michel est aussi célébrée le 8 mai, anniversaire d’une apparition de l’archange en 491 sur un éperon du massif du Gargano (aujourd’hui Monte S. Angelo, sur le littoral des Pouilles); les Français se souviennent que cette date du 8 mai fut celle de la libération d’Orléans qui inaugurait la mission de Jeanne d’Arc en 1429, et de l’armistice conclue à Reims en 1945, qui mettait fin à la seconde guerre mondiale en Europe.

André-Marie Gérard, Dictionnaire de la Bible, Paris, Robert Laffont, Coll. Bouquins, 1989

Saint Michel prépare le temps où ce seront de simples bergers (telle Jeanne d’Arc) qui guideront les peuples et non les intelligentsia égoïstes et fières, rompues à la malice, étrangères à l’amour.
Saint Michel a pour mission de séparer le chaud du froid, le saint du corrompu, le bon grain de l’ivraie. Mollesse, tiédeur, apathie, lâcheté, sont jugées et fendues pour départager la lumière des ténèbres.
Combien de conjurations ténébreuses, combien d’acoquinements complaisants par l’or, le pouvoir, le sexe, la spiritualité facile, avec la Bête dominatrice ! Pleine de promesses et de fascination, elle a ce pouvoir d’enrager les brebis et de les faire hurler avec les loups qui les dévorent.
Combien de raisonnements hautains et pervers réduits d’un coup par l’humilité obéissante du Lieutenant de Dieu !
Sans son appui, comment demeurer fidèle au Christ ? Ange de la décision et … du martyre, le glaive au poing, il accompagne indéfectiblement l’homme qui a choisi.

Marc Lorient, Introduction à Saint Michel « Qui est comme Dieu », Prières, 1996
© Editions Bénédictines – Rue E. Guinnepain – 36170 Saint-Laurent-du-Sault – France

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« Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête »

mercredi 28 septembre 2011

Ô Dame Pauvreté, le fils du Père souverain « est devenu amoureux de ta beauté » (Sg 8,2)…, sachant que tu serais sa plus fidèle compagne. Avant qu’il ne descende de sa patrie lumineuse, c’est toi qui lui a préparé un endroit convenable, un trône où s’asseoir, un lit où se reposer : la Vierge très pauvre, de qui il est né. Dès sa naissance tu as été à son chevet ; on l’a déposé « dans une mangeoire, parce qu’il n’y avait pas de place à l’hôtellerie » (Lc 2,7). Et tu l’as accompagné toujours, tant qu’il était sur terre : « Les renards avaient leurs tanières, les oiseaux leurs nids, mais lui n’a pas eu de lieu où reposer sa tête ». Quand il s’est mis à enseigner lui-même, après avoir laissé les prophètes parler en son nom, c’est de toi la première qu’il a fait la louange : « Bienheureux les pauvres en esprit, car le Royaume des cieux est à eux ! » (Mt 5,3)

Puis, lorsqu’il s’est choisi quelques amis comme ses témoins pour le salut de l’humanité, il n’a pas appelé de riches commerçants, mais des pêcheurs modestes, afin de montrer à tous combien l’estime qu’il te portait à toi, Dame Pauvreté, devait engendrer de l’amour pour toi. Finalement, comme s’il fallait une preuve éclatante et définitive de ta valeur, de ta noblesse, de ton courage, de ta prééminence sur les autres vertus, tu as été la seule à rester attachée au Roi de gloire alors que les amis qu’il s’était choisis l’avaient abandonné.

Toi sa fidèle compagne, sa tendre amante, tu ne l’as pas quitté un instant ; tu t’es attachée même d’autant plus à lui que tu le voyais davantage et plus universellement méprisé… Toi seule, tu le consolais. Tu ne l’as pas quitté « jusqu’à la mort, à la mort sur une croix » (Ph 2,8), nu, les bras étendus, mains et pieds cloués…, si bien qu’il ne lui restait plus rien à montrer de sa gloire que toi.

Un compagnon de saint François d’Assise (13ème siècle)
Sacrum commercium, 22 (trad. Vorreux, Documents, p. 1289 rev. ; cf AELF)


Richesse immatérielle

mardi 27 septembre 2011

« Mes enfants, je pourrais dire mes frères et sœurs, je vais encore faire remonter certaines critiques.  Vous savez, comme je dis à chaque fois, on m’appelait le petit père. Aujourd’hui, je trouve que vous manquez d’énergie, vous manquez de foi en vous-mêmes,  vous avez peur de cet avenir, mais cet avenir était pareil à mon époque, qu’avez-vous fait depuis ? Je vous demande simplement si la prière, c’est l’amour avec autrui. Allez, il faut donner à autrui. La bourse, elle est pleine chez vous et elle est vide à côté, alors donnez votre bourse et vous verrez que le Seigneur rendra cette bourse multipliée par dix, par cent ! Le savez-vous ça ? Que cette bourse matérielle ne correspond à rien, elle n’est qu’une excuse dans votre vie, elle n’est qu’un passage, elle n’apporte rien à rien, cette bourse n’existe pas, il n’y a que votre cœur. Cette référence à votre cœur envers autrui, cette largesse envers autrui, oui là, vous êtes enfants de Dieu, enfants de Dieu. Et le chemin n’est pas aussi long que vous croyez. Chacun met des embûches devant ses pieds, alors appelez-moi, je ferai sauter ces embûches autant que je le pourrai, mais soyez fermes dans votre cœur, fermes dans votre foi et si vous allez au devant d’autrui, allez-y jusqu’au bout. Laissez votre bourse, laissez-la et vous comprendrez. Merci. »

(Saint Vincent de Paul)

Extrait du message de août 2010

 

SAINT CÔME et SAINT DAMIEN Martyrs (c. 286)

lundi 26 septembre 2011

Saint Côme et saint Damien étaient deux frères, venus d’Arabie en Cilicie. On croit qu’ils étaient frères jumeaux. Leur profession de médecin leur fournit l’occasion d’exercer un véritable apostolat ; car à travers les corps ils savaient voir les âmes, les toucher, les convertir. La grâce divine vint relever leur science par le don des guérisons miraculeuses : de toutes parts, on accourait à eux pour obtenir la délivrance des maux les plus invétérés et les plus incurables. Le résultat ne trompait jamais leur foi et leur confiance, et il ne se passait pas de jour sans qu’ils eussent opéré quelque cure souvent désespérée.

Auprès d’eux, les aveugles recouvraient la vue, les boiteux marchaient droit, les sourds entendaient, les estropiés étaient guéris. Leur puissance s’étendait même au-delà de ce monde visible, et, à leur voix, les démons abandonnaient leurs victimes. Tout cela, ils le faisaient par pure charité, ne recevant jamais aucune rétribution.

À cette gloire devait se joindre celle du martyre. Un jour on les accusa de séduire le peuple et de faire déserter les temples des dieux. Le préfet leur infligea une si longue et si rude flagellation, que les bourreaux n’en pouvaient plus de fatigue ; les deux martyrs bénissaient le Seigneur. À la vue d’une foule immense, ils furent précipités du haut d’un rocher dans les flots ; mais un ange plana au-dessus des eaux et transporta les martyrs au rivage. Les deux martyrs furent jetés dans une fournaise ardente ; mais ils s’y promenèrent comme sur des fleurs. Après beaucoup d’autres supplices, le préfet leur fit trancher la tête.

©Evangelizo.org

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Obéissants au Père, à la suite du Fils

dimanche 25 septembre 2011

« Que ta volonté soit faite ! » (Mt 6,10) C’était bien là toute la vie du Sauveur. Il est venu dans le monde pour accomplir la volonté du Père, non seulement afin d’expier le péché de désobéissance par son obéissance (Rm 5,19), mais encore pour ramener les hommes vers leur vocation sur le chemin de l’obéissance.

Il n’est pas donné à la volonté des êtres créés d’être libre en étant sa propre maître ; elle est appelée à s’accorder à la volonté de Dieu. Si elle s’y accorde par sa libre soumission, il lui est alors offert de participer librement à l’achèvement de la création. Si elle s’y refuse, la créature libre perd aussi sa liberté. La volonté de l’homme conserve encore le libre arbitre, mais il est séduit par les choses de ce monde ; elles le tirent et le poussent en des directions qui l’éloignent de l’épanouissement de sa nature tel que Dieu l’a voulu et elles l’écartent du but qu’il s’est fixé lui-même dans sa liberté originelle. En plus de cette liberté originelle, il perd la sûreté de sa résolution. Il devient changeant et indécis, tiraillé par des doutes et des scrupules ou endurci dans son égarement.

Contre cela, il n’y a pas d’autre remède que le chemin à la suite du Christ, le Fils de l’homme qui non seulement obéissait directement au Père des cieux mais se soumettait aussi aux hommes qui lui signifiaient la volonté du Père. L’obéissance telle que Dieu l’a voulue libère notre volonté esclave de tous les liens des choses créées et la ramène vers la liberté. C’est donc aussi le chemin vers la pureté du cœur.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Méditation pour la fête de l’Exaltation de la croix (trad. Source cachée, Cerf 1991, p. 278 rev.)

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Marie Mère des hommes

samedi 24 septembre 2011

Marie Mère des hommes, écoute-nous.

Marie Mère des hommes, exauce-nous.

En terre d’Ardouane depuis la nuit des temps
En cette terre bénie tu nous attends
Ton Fils Jésus Christ te l’a dédiée
Pour être dans le monde un havre de Paix

Des ruines de ces pierres vous rebâtirez
Des murs pour défendre l’humanité
Des hommes égarés de tous les pays
Viendront en ces terres pour être guéris

D’ici de ce cœur rayonnera
La foi dans ce monde l’Amour la Joie
D’ici vous construirez la nouvelle chrétienté
L’Eglise de ton Fils vaincra à jamais

Par la voie de ton messager tu nous conduis
Dans un monde en rupture un monde en conflit
De ton enseignement nous prendrons force et joie
De là nous partirons le cœur rempli de foi

Tous les saints dans le Ciel se joignent à nos prières
Pour que les hommes enfin se tournent vers le Père
Qu’à tout jamais se gravent dans les cœurs du monde entier
Ces mots en lettres d’or « Amour et Paix »

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Chant à Marie

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vendredi 23 septembre 2011

Bulletin n°39

jeudi 22 septembre 2011

Télécharger le bulletin au format PDF

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Message du 16 septembre 2011

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« Allez, vous aussi, à ma vigne » (Mt 20,4)

mercredi 21 septembre 2011

C’est saint Matthieu, apôtre et évangéliste dont c’est aujourd’hui la fête liturgique, qui raconte la parabole du propriétaire de la vigne qui appelle des ouvriers à travailler dans sa vigne (20,1s). Il me plaît de souligner que Matthieu a personnellement fait cette expérience. Avant que Jésus l’appelle, il exerçait le métier de publicain et était par conséquent considéré comme un pécheur, exclu de la « vigne du Seigneur ». Mais tout change quand Jésus, en passant près de sa table des impôts, le regarde et lui dit : « Suis-moi ». Matthieu se leva et le suivit. Le publicain a été transformé immédiatement en disciple du Christ. Il était le « dernier » et s’est retrouvé le « premier » (Mt 20,16), grâce à la logique de Dieu qui –- heureusement pour nous ! –- est différente de celle du monde. « Vos pensées ne sont pas mes pensées, dit le Seigneur par la bouche du prophète Isaïe, et mes voies ne sont pas vos voies » (55,8).

Saint Paul a, lui aussi, connu la joie de se sentir appelé par le Seigneur à travailler dans sa vigne. Et quel travail il a accompli ! Mais comme il le confesse lui-même, c’est la grâce de Dieu qui a agi en lui, cette grâce qui a transformé le persécuteur de l’Église en apôtre des nations (1Co 15,9-10).

Pape Benoît XVI
Homélie (trad. L’Osservatore Romano)

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