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Archive pour le mot-clef ‘St Antoine de Padoue’

Ô Seigneur, envoie ton Esprit !

dimanche 8 juin 2025

Le Seigneur dit dans l’évangile de ce jour : « Le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14,26). Le Père a envoyé le Paraclet au nom du Fils, pour la gloire du Fils, pour manifester la gloire du Fils.

« Lui, dit-il, vous enseignera », pour que vous sachiez ; il « vous rappellera » (Jn 14,26), vous exhortera pour que vous vouliez. La grâce de l’Esprit donne le savoir et le vouloir. C’est pourquoi, nous chantons dans la messe de ce jour : « Viens, Esprit Saint, pénètre le cœur de tes fidèles ! », pour qu’ils aient la science, « qu’ils soient brûlés au feu de ton amour ! », pour qu’ils aient la volonté de traduire en pratique ce qu’ils savent. De même que l’on chante : « Ô Seigneur, envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre ! » Nous trouvons cette pensée dans cette Lamentation de Jérémie : « D’en haut il envoie un feu qu’il a fait descendre dans mes os pour m’instruire » (cf. Lm 1,13). Le Père d’en haut, du Fils, envoie aujourd’hui un feu, l’Esprit Saint, dans mes os, dans les apôtres, commente l’Église, et par eux il m’instruit pour que je sache et je veuille. (…)

L’Esprit Saint donne le savoir et le vouloir : présentons-lui le pouvoir qui est dans nos possibilités et nous deviendrons le temple du Saint-Esprit. Prions le Fils de l’envoyer sur nous, lui qui est béni dans les siècles, Amen ! (…) Prions-le avec ferveur ; demandons-lui de nous envoyer le Paraclet qui nous le fera connaître et aimer afin de mériter de parvenir jusqu’à Lui.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

Jésus aime celui qui le suit…

samedi 7 juin 2025

L’amour de Jésus pour son fidèle disciple est indiqué dans les paroles : « Se retournant, Pierre aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait, celui-là même qui, durant le repas, s’était penché sur sa poitrine » (Jn 21,20).

Celui qui suit vraiment le Seigneur désire que tous le suivent ; c’est pourquoi, il se retourne vers son prochain par des attentions, la prière et l’annonce de la parole. Le retournement de Pierre signifie tout cela. Nous trouvons la même pensée dans l’Apocalypse : « L’époux et l’épouse – le Christ et l’Église – disent : “Viens !” Que celui qui entend dise : “Viens !” » (Ap 22,17). Le Christ par l’inspiration intérieure, et l’Eglise par la prédication disent à l’homme : “Viens !” Et celui qui entend ces paroles dit à son prochain : “Viens !”, c’est-à-dire “Suis Jésus !”. Pierre se retournant vit donc marchant à sa suite le disciple que Jésus aimait. Jésus aime celui qui le suit.

Bien que son nom ne soit pas dit, Jean se distingue des autres, non parce que Jésus n’aimait que lui, mais parce qu’il l’aimait plus que les autres. Il aimait tous les autres, mais celui-ci lui était plus familier. (…) C’est lui qui « s’était penché sur sa poitrine durant le repas » (Jn 21,20). Ce fut un grand signe d’amour, le fait que lui seul ait pu se pencher sur la poitrine de Jésus, en qui « sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3). (…)

Ainsi, durant la Cène du ciel, nous serons rassasiés pour l’éternité, nous reposerons avec Jean sur la poitrine de Jésus. Le cœur est dans la poitrine, l’amour dans le cœur. Nous reposerons dans son amour parce que nous l’aimerons de tout notre cœur et de toute notre âme, et que nous trouverons en lui tous les trésors de la sagesse et de la science. (…) À lui soit donc la louange et la gloire pour les siècles éternels. Amen.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

« Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : ‘Je le veux, sois purifié’. »

vendredi 10 janvier 2025

Oh, que j’admire cette main ! Cette « main de mon Bien-Aimé, d’or rehaussé de pierreries » (Ct 5,14). Cette main dont le contact délie la langue du muet, ressuscite la fille de Jaïre (Mc 7,33 ;5,41) et purifie le lépreux. Cette main dont le prophète Isaïe nous dit : « Elle seule a fait tous ces prodiges ! » (66,2)

Étendre la main, c’est donner un présent. Ô Seigneur, étends ta main — cette main que le bourreau étendra sur la croix. Touche le lépreux et fais-lui largesse. Tout ce que ta main touchera sera purifié et guéri. « Il toucha l’oreille de Malchus, dit saint Luc, et le guérit » (22,51). Il étend la main pour accorder au lépreux le don de la santé. Il dit : « Je le veux, sois guéri » et aussitôt la lèpre est guérie ; « tout ce qu’il veut il le fait » (Ps 113B – hébr. 115 –, 3 ). En lui, rien ne sépare vouloir et accomplir.

Or, cette guérison instantanée, Dieu l’opère chaque jour dans l’âme du pécheur par le ministère du prêtre. Le prêtre a un triple office : il doit étendre la main, c’est-à-dire prier pour le pécheur et avoir pitié de lui ; il doit le toucher, le consoler, lui promettre le pardon ; il doit vouloir ce pardon et le donner par l’absolution. Tel est le triple ministère pastoral que le Seigneur confie à Pierre quand il lui dit par trois fois : « Sois le pasteur de mes brebis » (Jn 21,15s).

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

 

 

 

Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

dimanche 29 décembre 2024

« Il leur était soumis. » À ces mots, que tout orgueil se fonde, que toute raideur s’écroule, que toute désobéissance se soumette. « Il était soumis. » Qui ? Celui qui, d’un seul mot, a tout créé de rien. Celui qui, comme dit Isaïe, « de sa main mesura la mer ; qui sur sa paume pesa les cieux ; qui de trois doigts souleva la terre ; celui qui place dans sa balance collines et montagnes » (40,12). Celui qui, comme dit Job, « ébranle la terre et secoue les colonnes du ciel ; celui qui commande au soleil et fait rentrer les étoiles ; celui qui étend les cieux et marche sur les flots de la mer ; celui qui fit les constellations ; celui qui opère des merveilles prodigieuses et sans nombre » (9,6-10). (…) C’est lui, si grand, si puissant, qui est soumis. Et soumis à qui ? À un ouvrier et à une toute pauvre vierge.

Toi le « premier et dernier » ! (Ap 1,17) Toi le chef des anges, soumis à des hommes ! Le Créateur du ciel, soumis à un ouvrier ; le Dieu d’éternelle gloire soumis à une petite pauvre vierge ! A-t-on jamais rien vu de pareil ? A-t-on jamais entendu chose semblable ?

Alors, n’hésitez plus à obéir, à vous soumettre. (…) Descendre, venir à Nazareth, être soumis, obéir parfaitement : c’est là toute la sagesse. (…) C’est là être sage avec sobriété. La pure simplicité est « comme l’eau de Siloé, qui coule en silence » (Is 8,6). Il y a des sages dans les ordres religieux ; mais c’est par des hommes simples [comme François d’Assise] que Dieu les y a rassemblés. Dieu « a choisi ceux qui étaient fous et infirmes, faibles et ignorants », pour rassembler par eux « ceux qui étaient sages, puissants et de haute naissance », « afin que toute chair ne se glorifie pas en elle-même » (1Co 1,26-29) mais en celui qui est descendu, qui est venu à Nazareth, et qui a été soumis.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

 

 

 

 

« Fais lever sur nous la lumière de ta face. » (Ps 4,7)

dimanche 22 octobre 2023

De même que cette pièce d’argent porte l’image de César, ainsi notre âme est à l’image de la Sainte Trinité, selon ce qui est dit dans un psaume : « La lumière de ta face est empreinte en nous, Seigneur » (4,7 Vulg). (…) Seigneur, la lumière de ta face, c’est-à-dire la lumière de ta grâce qui établit en nous ton image et nous rend semblables à toi, est empreinte en nous, c’est-à-dire imprimée dans notre raison, qui est la plus haute puissance de notre âme et qui reçoit cette lumière comme la cire reçoit la marque d’un sceau. La face de Dieu, c’est notre raison ; car de même qu’on connaît quelqu’un à son visage, ainsi Dieu nous est connu par le miroir de la raison. Mais cette raison a été déformée par le péché de l’homme, car le péché rend l’homme opposé à Dieu. La grâce du Christ a réparé notre raison. C’est pourquoi l’apôtre Paul dit aux Éphésiens : « Renouvelez votre esprit » (4,23). La lumière dont il est question dans ce psaume c’est donc la grâce, qui restaure l’image de Dieu empreinte en notre nature. (…)

Toute la Trinité a marqué l’homme à sa ressemblance. Par la mémoire, il ressemble au Père ; par l’intelligence, il ressemble au Fils ; par l’amour, il ressemble au Saint-Esprit. (…) Lors de la création, l’homme a été fait « à l’image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,26). Image dans la connaissance de la vérité ; ressemblance dans l’amour de la vertu. La lumière de la face de Dieu c’est donc la grâce qui nous justifie et qui révèle de nouveau l’image créée. Cette lumière constitue tout le bien de l’homme, son vrai bien ; elle le marque, comme l’image de l’empereur marque la pièce d’argent. C’est pourquoi le Seigneur ajoute : « Rendez à César ce qui est à César. » Comme s’il disait : De même que vous rendez à César son image, ainsi rendez à Dieu votre âme, ornée et marquée de la lumière de sa face.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

 

 

 

« Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. » (Jn 10,11)

lundi 1 mai 2023

« Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11). La caractéristique du Bon Pasteur est de donner sa vie pour ses brebis. C’est cela qu’a fait le Christ. « Il a souffert pour vous, vous laissant un modèle afin que vous suiviez ses traces » (cf. 1 P 2,21). Réjouis-toi, parce que le Christ est mort pour toi. Lis cependant ce qui suit : « Il vous a laissé un exemple » d’outrages, de souffrances, de croix et de mort.

Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis… Quelle immense miséricorde ! « De cette miséricorde, dit le psaume, la terre est pleine. De la parole du Seigneur les cieux ont reçu stabilité » (cf. Ps 32,5 LXX). Du Fils de Dieu, ont reçu stabilité les apôtres et tous les hommes apostoliques, pour ne pas être comme des brebis égarées, mais pour pouvoir se maintenir sous la houlette du pasteur et du gardien des âmes (cf. 1 P 2,25).

« Je donne ma vie pour mes brebis » (Jn 10,15). C’est la preuve de l’amour que [le Christ] porte à son Père et à ses brebis. C’est après qu’il eut confessé trois fois son amour que Pierre reçut la mission de paître les brebis et de se tenir prêt à mourir pour elles… Nous te prions, Seigneur Jésus, qui est béni dans les siècles, de daigner nous compter parmi les brebis appelées à se tenir à sa droite.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

 

 

 

St Antoine de Padoue

lundi 13 juin 2022

Dans ces Sermons, saint Antoine de Padoue, que nous célébrons aujourd’hui, parle de la prière comme d’une relation d’amour, qui pousse l’homme à un dialogue affectueux avec le Seigneur, créant une joie ineffable, qui enveloppe doucement l’âme en prière. Antoine nous rappelle que la prière a besoin d’une atmosphère de silence, qui ne coïncide pas avec le détachement du bruit extérieur, mais qui est une expérience intérieure, qui vise à éliminer les distractions provoquées par les préoccupations de l’âme, en créant le silence dans l’âme elle-même. Selon l’enseignement de cet éminent Docteur franciscain, la prière s’articule autour de quatre attitudes indispensables, qui, dans le latin d’Antoine, sont définies ainsi: obsecratio, oratio, postulatio, gratiarum actio. Nous pourrions les traduire de la façon suivante: ouvrir avec confiance son cœur à Dieu; tel est le premier pas de la prière: pas simplement saisir une parole, mais ouvrir son cœur à la présence de Dieu; puis s’entretenir affectueusement avec Lui, en le voyant présent avec moi; et – chose très naturelle – lui présenter nos besoins; enfin, le louer et lui rendre grâce.

Dans cet enseignement de saint Antoine sur la prière, nous saisissons l’un des traits spécifiques de la théologie franciscaine, dont il a été l’initiateur, c’est-à-dire le rôle assigné à l’amour divin, qui entre dans la sphère affective, de la volonté, du cœur et qui est également la source d’où jaillit une connaissance spirituelle, qui dépasse toute connaissance. En effet, lorsque nous aimons, nous connaissons.

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 10 février 2010

Deuxième dimanche de Pâques – Dimanche de la miséricorde

dimanche 24 avril 2022

Jésus leur dit “Paix à vous !” » (Jn 20,19) Il est dit « Paix à vous ! » par trois fois à cause de la triple paix que le Seigneur a rétabli : entre Dieu et l’homme, en le réconciliant avec le Père par son sang ; entre l’ange et l’homme en prenant la nature humaine et en s’élevant au-dessus des chœurs des anges ; entre l’homme et l’homme, en réunissant en lui-même, pierre angulaire, le peuple des Juifs et le peuple des Gentils. (…)

Jésus vint donc et se tint au milieu (Jn 20,19). « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Lc 22,27). Il se tient au milieu de chaque cœur. Il se tient au centre, parce que de lui, comme d’un centre, tous les rayons de la grâce rayonnent vers nous qui nous tenons sur la circonférence et marchons tout autour. « Jésus se tint, donc, au milieu d’eux et leur dit : “Paix à vous !” » (Jn 20,19) Il existe une triple paix : celle du temps, celle du cœur, celle de l’éternité. Tu dois avoir la première avec ton prochain, la deuxième avec toi-même, et ainsi tu auras la troisième, avec Dieu au ciel. Tiens-toi aussi « au milieu » et tu auras la paix avec ton prochain. Si tu ne te tiens pas au milieu, tu ne pourras pas avoir la paix. Sur la circonférence, il n’y a ni paix ni tranquillité d’esprit, mais mouvement et instabilité. On dit que les éléphants, lorsqu’ils affrontent un combat, portent un soin particulier aux blessés : ils les enferment au centre du groupe en compagnie des plus faibles. Accueille toi aussi, au centre de la charité, ton prochain faible et blessé.

Le Seigneur, donc, après leur avoir montré ses mains et son côté, dit à nouveau : « Paix à vous ! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (cf. Jn 20,21). Comme le Père m’a envoyé à la Passion, malgré son amour, ainsi moi aussi, avec le même amour, je vous envoie.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

 

 

 

Dimanche des Rameaux et de la Passion

dimanche 10 avril 2022

Voici que notre Bien-aimé, la grappe de cypre, le bouquet de myrrhe (Ct 1,12-13), après avoir célébré le festin riche et raffiné, et chanté l’hymne sort avec ses disciples vers le Mont des Oliviers. Là, il passe sans dormir toute la nuit, préoccupé d’accomplir l’œuvre de notre salut ; s’éloigne des apôtres, commence à être triste jusqu’à en mourir, plie ses genoux devant son Père et demande, s’il est possible, que cette heure passe loin de lui, mais soumet sa volonté à celle du Père (cf. Mt 26,38-39). Entré en agonie, il émane de son front une sueur de sang (cf. Lc 22,44).

Après cela, il est trahi avec un baiser par un de ses disciples, est saisi et emmené comme un malfaiteur. Son visage est voilé, puis couvert de crachats et sa barbe arrachée. Il est frappé à la tête avec un roseau et giflé, flagellé à la colonne, couronné d’épines, condamné à mort. On charge sur ses épaules le bois de la croix, puis il s’achemine vers le Calvaire, est dépouillé de ses vêtements, crucifié nu entre deux larrons, abreuvé de fiel et de vinaigre, insulté, blasphémé par les passants.

Que peut-on encore lui ajouter ? La Vie meurt pour les morts que nous sommes. Ô yeux de notre Bien-aimé, fermés dans la mort ! Visage dans lequel les anges aiment fixer leur regard, penché et exsangue. Lèvre, rayon de miel qui distille des paroles de vie éternelle, devenues livides ! Chef qui fait trembler les anges, qui pend incliné ! Mains dont le toucher fit disparaître la lèpre, rendit la vue, chassa le démon, multiplia les pains ! Ces mains sont percées par les clous, baignées de sang !

Frère bien-aimés, recueillons toutes ces choses, composons un bouquet de myrrhe, posons-le sur notre poitrine, portons-le dans notre cœur, (…) pour pouvoir ressusciter avec lui le troisième jour. Que nous obtienne tout cela celui qui est béni dans les siècles. Amen !

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

 

 

 

« Touchez-moi, regardez ! »

jeudi 8 avril 2021

« Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi. » Il y a, je pense, quatre raisons pour lesquelles le Seigneur montre aux apôtres son côté, ses mains et ses pieds. Premièrement, pour prouver qu’il était vraiment ressuscité et nous enlever tout sujet de doute. Deuxièmement, pour que « la colombe », c’est-à-dire l’Église ou l’âme fidèle, établisse son nid dans ces plaies, comme « au creux du rocher » (Ct 2,14) et y trouve un abri contre l’épervier qui la guette. Troisièmement, pour imprimer dans nos cœurs, comme des insignes, les marques de sa Passion. Quatrièmement, pour nous avertir et nous demander d’avoir pitié de lui et de ne pas le transpercer de nouveau des clous de nos péchés.

Il nous montre ses mains et ses pieds : « Voici, dit-il, les mains qui vous ont façonnés (cf Ps 118,73) ; voyez comme les clous les ont transpercés. Voici mon cœur, où vous êtes nés, vous les fidèles, vous mon Église, comme Ève est née du côté d’Adam ; voyez comme la lance l’a ouvert, afin que vous soit ouverte la porte du Paradis, que tenait fermée le Chérubin de feu. Le sang qui a coulé de mon côté a écarté cet ange, a émoussé son glaive ; l’eau a éteint le feu (cf Jn 19,34). (…) Écoutez avec soin, recueillez ces paroles, et vous aurez la paix avec vous. »

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)