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Archive pour le mot-clef ‘Ste Trinité’

Je n’ai rien, que je reçoive ce que je te demande !

jeudi 10 octobre 2024

Avant l’arrivée de l’ami
Qui réclamera mon âme,
Lui qui est céleste parmi les êtres célestes,
Et qui me conduira au ciel,

Lui qui est ton ami, bon par nature,
Que j’ai haï par amour du mauvais,
Au seuil de lumière de ton aurore,
J’arrive avec une âme ténébreuse.

Donne-moi au lieu des trois pains
La confession de ta Trinité des Personnes,
Et ton Corps céleste,
Grâce auquel nous avons connu les trois Hypostases.

En effet, parmi les bonnes actions
Je n’ai rien à mettre devant l’ami du bien,
Mais seulement la foi en ta grâce
Et l’ultime viatique de vie.

Contre moi, suppliant importun,
Ne prétexte pas que les portes sont fermées,
Et que les enfants sont au lit,
Que les âmes innocentes se reposent.

Et ne dis pas que c’est impossible,
Ce qui signifierait que Tu ne veux pas.
Car, si tu le veux absolument,
C’est une chose accomplie pour le bien.

Mais fais que je T’ennuie suivant la parabole
Afin que je reçoive ce que je demande,
Non à cause de l’amour que j’ai perdu,
Mais à cause du cri de mes ennemis.

Saint Nersès Snorhali (1102-1173)

 

*hypostase : L’Église utilise le terme personne ou hypostase pour désigner le Père, le Fils et le Saint-Esprit dans leur distinction réelle entre eux (cf. CEC § 252).

 

Sainte Trinité, solennité

dimanche 26 mai 2024

Qu’est cette gloire que se rendent entre elles les personnes divines ? En son essence, Dieu n’est pas seulement « grand » mais encore « objet de toute louange » (Ps 47,1). Il est d’une souveraine convenance qu’il reçoive la gloire qui répond à sa majesté, il sied qu’il soit glorifié en lui-même par une louange égale aux abîmes de puissance, de sagesse, d’amour qui sont en lui. (…)

Le Père engendre le Fils ; éternellement, il lui fait part du don suprême : la vie et les perfections de la divinité ; il lui communique tout ce qu’il est lui-même, à l’exception de sa « propriété » d’être Père. Parfaite image substantielle, le Verbe est « la splendeur de la gloire du Père » (He 1,3). Né du foyer de toute lumière, il est lui-même lumière ; il rejaillit, comme un cantique ininterrompu, vers Celui dont il émane : « Tout ce qui est à moi est à vous, et tout ce qui est à vous est à moi » (Jn 17,10). Ainsi, par le mouvement naturel de sa filiation, le Fils fait refluer vers le Père tout ce qu’il tient de lui. Dans cette donation mutuelle, l’Esprit Saint qui est charité, procède de l’amour du Père et du Fils comme de son unique principe d’origine.

Cet embrasement, d’une dilection infinie, entre les trois Personnes achève l’éternelle communication de vie au sein de la Trinité. Telle est la gloire que Dieu se rend à lui-même dans l’intimité sacrée de son éternelle vie.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

« Celui qui m’a vu, a vu le Père. » (Jn 7,9)

samedi 27 avril 2024

Ils auront part à la vie ceux qui voient Dieu, car elle est vivifiante la splendeur de Dieu. Tel est le motif pour lequel celui qui est insaisissable, incompréhensible et invisible s’offre à être vu, compris et saisi par les hommes : c’est afin de vivifier ceux qui le saisissent et qui le voient. Car, si sa grandeur est inscrutable, sa bonté aussi est inexprimable, et c’est grâce à elle qu’il se fait voir et qu’il donne la vie à ceux qui le voient. Il est impossible de vivre sans la vie, et il n’y a de vie que par la participation à Dieu, participation qui consiste à voir Dieu et à jouir de sa bonté.

Ainsi donc, les hommes verront Dieu afin de vivre, devenant immortels par cette vue et atteignant jusqu’à Dieu. C’est là ce qui était annoncé d’une manière figurative par les prophètes, à savoir que Dieu serait vu par les hommes qui portent son Esprit et attendent sans cesse sa venue, selon ce que Moïse dit dans le Deutéronome : « En ce jour-là nous verrons, parce que Dieu parlera à l’homme et qu’il vivra » (cf. Dt 5,24). (…)

Celui qui opère tout en tous est invisible et inexprimable, quant à sa puissance et à sa grandeur, pour tous les êtres faits par lui ; toutefois il ne leur est nullement inconnu pour autant, car tous apprennent par son Verbe qu’il n’y a qu’un seul Dieu Père, qui contient toutes choses et donne l’existence à toutes, selon ce que dit aussi le Seigneur : « Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a révélé. » (Jn 1,18)

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208)

 

 

 

« Le Père et moi, nous sommes UN. »

mardi 23 avril 2024

Voici la foi catholique : nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l’unité, sans confondre les personnes, sans diviser la substance : autre est en effet la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint Esprit ; mais le Père, le Fils et le Saint Esprit ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté. Comme est le Père, tel est le Fils, tel le Saint Esprit : incréé est le Père, incréé le Fils, incréé le Saint Esprit… Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint Esprit est Dieu ; et cependant, ils ne sont pas trois dieux, mais un Dieu…

Voici la foi droite : nous croyons et nous confessons que notre Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme : il est Dieu, de la substance du Père, engendré avant les siècles ; et il est homme, de la substance de sa mère, né dans le temps : Dieu parfait, homme parfait, composé d’une âme raisonnable et d’un corps humain, égal au Père selon la divinité, inférieur au Père selon l’humanité. Bien qu’il soit Dieu et homme, il n’y a pas cependant deux Christ, mais un Christ : un, non parce que la divinité a passé dans la chair, mais parce que l’humanité a été assumée par Dieu ; un absolument, non par un mélange de substance, mais par l’unité de personne. Car, de même que l’âme raisonnable et le corps font un homme, de même Dieu et l’homme font un Christ. Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts, il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père, d’où il viendra juger les vivants et les morts.

Symbole « Quicumque »

dit de saint Athanase (entre 430 et 500)

 

 

 

Regarder le Christ avec les yeux du Père

dimanche 17 mars 2024

Croire, c’est participer à la connaissance que Dieu a de lui-même et de toutes choses en lui. Par l’exercice de cette vertu, notre vie est comme un reflet de sa vie. Quand l’âme est remplie de foi, elle voit, pour ainsi dire, par les yeux de Dieu. Or, que contemple éternellement le Père ? Son Fils. Il connaît, il aime tout en Lui. Ce regard et cet amour lui sont essentiels. En ce moment, que regarde-t-il ? Le Verbe, son égal, devenu homme par amour.

Le Père apprécie son Fils infiniment, divinement, comme lui seul peut le faire ; c’est pourquoi il est tout entier à lui ; tout ce qu’il fait est ordonné à sa gloire : « Je l’ai glorifié et je vais le glorifier encore » (Jn 12,28). Il tient à ce que son Fils soit reconnu par les créatures raisonnables avec la révérence due à sa divinité. Quand il l’a introduit en ce monde, il a voulu que « tous les anges l’adorent » (He 1,6). Il réclame des hommes le même hommage. Le Père veut « que chacun honore le Fils à l’égal de lui-même » (Jn 5, 23). Et, au Thabor, n’a-t-il pas exigé de tous de « croire aux paroles de Jésus, puisqu’elles étaient celles du Fils de sa dilection » (Mt 17, 5) ?

Si nous regardions le Christ par les yeux du Père, le prix que nous attacherions à la dignité de sa personne, à l’étendue de ses mérites, à la puissance de sa grâce, serait sans limite. Quelle que soient la multitude de nos fautes et notre indigence, nous possédons dans le Christ une suppléance miséricordieuse inépuisable. Dans notre misère, nous sommes riches du Christ (cf. 1 Co 1,5). La surabondance des mérites d’un Dieu est, pour l’Église qui les possède, une source sans cesse jaillissante de gratitude, de louange, de paix et de joie indicibles.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

 

« Fais lever sur nous la lumière de ta face. » (Ps 4,7)

dimanche 22 octobre 2023

De même que cette pièce d’argent porte l’image de César, ainsi notre âme est à l’image de la Sainte Trinité, selon ce qui est dit dans un psaume : « La lumière de ta face est empreinte en nous, Seigneur » (4,7 Vulg). (…) Seigneur, la lumière de ta face, c’est-à-dire la lumière de ta grâce qui établit en nous ton image et nous rend semblables à toi, est empreinte en nous, c’est-à-dire imprimée dans notre raison, qui est la plus haute puissance de notre âme et qui reçoit cette lumière comme la cire reçoit la marque d’un sceau. La face de Dieu, c’est notre raison ; car de même qu’on connaît quelqu’un à son visage, ainsi Dieu nous est connu par le miroir de la raison. Mais cette raison a été déformée par le péché de l’homme, car le péché rend l’homme opposé à Dieu. La grâce du Christ a réparé notre raison. C’est pourquoi l’apôtre Paul dit aux Éphésiens : « Renouvelez votre esprit » (4,23). La lumière dont il est question dans ce psaume c’est donc la grâce, qui restaure l’image de Dieu empreinte en notre nature. (…)

Toute la Trinité a marqué l’homme à sa ressemblance. Par la mémoire, il ressemble au Père ; par l’intelligence, il ressemble au Fils ; par l’amour, il ressemble au Saint-Esprit. (…) Lors de la création, l’homme a été fait « à l’image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,26). Image dans la connaissance de la vérité ; ressemblance dans l’amour de la vertu. La lumière de la face de Dieu c’est donc la grâce qui nous justifie et qui révèle de nouveau l’image créée. Cette lumière constitue tout le bien de l’homme, son vrai bien ; elle le marque, comme l’image de l’empereur marque la pièce d’argent. C’est pourquoi le Seigneur ajoute : « Rendez à César ce qui est à César. » Comme s’il disait : De même que vous rendez à César son image, ainsi rendez à Dieu votre âme, ornée et marquée de la lumière de sa face.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231)

 

 

 

Je crois au Fils unique, assis à la droite du Père

vendredi 9 juin 2023

Souviens-toi de ce que j’ai dit sur la présence du Fils assis à la droite du Père, parce qu’ainsi [affirme] le symbole : « monté dans les cieux, et assis à la droite du Père » ! (…)

Le prophète Isaïe qui avait vu ce trône avant la présence du Sauveur dans la chair, dit : « Je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé » (Is 6,1). Mais comme « personne n’a jamais vu le Père » (Jn 1,18 ; 1Tm 6,16), le personnage qui apparut alors au prophète était le Fils. Le psalmiste dit aussi : « Ton trône est prêt depuis lors, depuis l’éternité tu existes » (Ps 92,2). Nombreux sont les témoignages à ce sujet. (…) Le psaume cent neuvième dit clairement : « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis un escabeau sous tes pieds.” » Et le Seigneur, dans l’Évangile, renforçant cette parole, dit que David ne l’a pas prononcée de lui-même, mais sous l’inspiration du Saint-Esprit : « Comment donc, dit Jésus, David grâce à l’Esprit l’appelle-t-il Seigneur lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Assieds-toi à ma droite ?” » (Mt 22,43-44). Et dans les Actes des Apôtres, le jour de la Pentecôte, Pierre avec les onze s’étant mis debout et discutant avec les Israélites, leur remet en mémoire, en citant les paroles mêmes, ce témoignage contenu dans le Psaume cent neuvième (Ac 2, 34). (…)

Il existe assurément d’autres témoignages sur la session du Fils unique à la droite de Dieu ; contentons-nous cependant pour l’instant de ceux-ci. Nous rappellerons encore une fois qu’il n’est pas entré en possession de cette dignité du trône à la suite de son avènement dans la chair ; mais il y est entré bien avant tous les siècles, lui, le fils unique engendré de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ, qui depuis toujours possède le trône à la droite du Père.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

Sainte Trinité, solennité

dimanche 4 juin 2023

Les trois sont Dieu, car la Trinité est un seul Dieu. C’est elle qui a donné l’être à l’Univers, elle qui a créé toutes choses, elle qui, selon la chair, a créé dans le monde pour notre salut le Verbe et Fils du Père, inséparable à la fois du Père et de l’Esprit.

Il prend chair réellement par la venue de l’Esprit et devient ce qu’il n’était pas, homme semblable à moi, à l’exception toutefois du péché et de toute iniquité : Dieu et homme à la fois, visible à tous les yeux, possédant l’Esprit divin qui lui est uni par nature, avec lequel il a rendu la vie aux morts, ouverts les pupilles des aveugles, purifié les lépreux et expulsé les démons. C’est lui qui a souffert la croix ainsi que la mort, et qui est ressuscité dans l’Esprit, a été élevé dans la gloire et a frayé une voie nouvelle vers les cieux pour tous ceux qui croient en lui d’une foie sans défaillance, lui qui a répandu à profusion l’Esprit très saint sur tous ceux qui montraient leur foi par leurs œuvres, lui qui, maintenant encore, le répand sans compter sur ceux qui font de même, lui qui, par cet Esprit, déifie sur-le-champ ceux à qui il s’est uni et, d’hommes qu’ils étaient, les transforme sans les changer et les fait devenir enfants de Dieu, frère du Sauveur, cohéritiers du Christ et héritiers de Dieu, dieux eux-mêmes dans la compagnie de Dieu, dans l’Esprit Saint, prisonniers sans doute par la chair, mais elle seule, et libres en esprit, s’élevant avec le Christ sans peine dans les cieux et ayant là-haut tous leurs droits de cité dans la contemplation des biens que les yeux n’ont pas vus. (…)

À Toi, ô mon Christ, avec le Père et ton Esprit divin, appartiennent gloire et louange, honneur et adoration, maintenant et toujours, comme au Souverain, pour les siècles des siècles, comme au Créateur de l’Univers, son Dieu et son Maître. Amen.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

 

« Si je pars, je vous enverrai le Paraclet, le Défenseur. »

mardi 16 mai 2023

Le Christ est vraiment avec nous maintenant, quelle qu’en soit la manière. Il le dit lui-même : « Je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). (…) Vous pourriez être conduits à donner cette explication : « Le Christ est revenu, mais en esprit ; c’est son Esprit qui est venu à sa place, et quand il est dit que le Christ est avec nous, cela signifie seulement que son Esprit est avec nous. » Personne, certes, ne peut nier (…) que le Saint-Esprit est venu ; mais pourquoi est-il venu ? Pour suppléer à l’absence du Christ ou pour accomplir sa présence ? Assurément, pour le rendre présent. N’imaginons pas un moment que Dieu le Saint-Esprit puisse venir de telle sorte que Dieu le Fils demeure au loin. Non, il n’est pas venu afin que le Christ ne vienne pas, mais bien plutôt afin que le Christ puisse venir dans sa venue. Par le Saint-Esprit nous entrons en communion avec le Père et le Fils. (…) Saint Paul écrit : « En Christ nous sommes intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu dans l’Esprit » (…), et « Qu’il vous donne la puissance par son Esprit, pour rendre fort l’homme intérieur, afin que le Christ habite dans vos cœurs par la foi » (Ep 2,22; 3,16s). Le Saint-Esprit suscite et la foi accueille l’habitation du Christ dans le cœur. Ainsi donc, l’Esprit ne prend pas la place du Christ dans l’âme, il assure cette place au Christ. (…)

Le Saint-Esprit, donc, daigne venir à nous afin que par sa venue le Christ puisse venir à nous, non matériellement ou visiblement, mais en entrant en nous. Et c’est ainsi qu’il est à la fois présent et absent : absent en ce qu’il a quitté la terre, présent en ce qu’il n’a pas quitté l’âme fidèle. Comme il le dit lui-même : « Le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez » (Jn 14,19).

Saint John Henry Newman (1801-1890)

 

 

 

« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. » (2Co 1,3)

jeudi 11 mai 2023

Le nom du Père, dès qu’on l’énonce, fait aussi penser au Fils ; tout de même qu’en nommant le Fils, on pense aussitôt au Père. Si donc Père il y a, il faut entendre absolument Père d’un Fils ; et si Fils il y a, absolument entendre Fils d’un Père. (…) Certes, en un sens très large, Dieu est le Père de la multitude des êtres, mais par nature et en réalité, il est le Père du seul Fils unique et Seul-engendré notre Seigneur Jésus Christ ; il l’est sans avoir eu à utiliser le temps, mais parce qu’il se trouve depuis toujours être le Père du Seul-engendré. (…)

C’est un Père parfait qui a engendré un Fils parfait, qui a tout donné à celui qu’il a engendré – car « tout m’a été donné, dit Jésus, par mon Père » (Mt 11,27), qui est honoré par le Seul-engendré « car moi, j’honore mon Père » (Jn 8,49) dit le Fils, et encore : « Comme moi, j’ai observé les préceptes de mon Père, et je demeure dans son amour » (Jn 15,10) – nous disons donc, nous aussi avec l’Apôtre : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes, et le Dieu de toutes consolations » (2Co 1,3), et « nous fléchissons les genoux devant le Père, de qui toute paternité prend son nom dans les cieux et sur la terre » (Ep 3,14-15), le glorifiant avec le Seul-engendré. (…)

Si en effet, il nous a été accordé et principalement dans nos prières, de dire : « Notre Père qui êtes aux cieux » (Mt 6,9), cependant c’est là pure munificence de la miséricorde. Car ce n’est pas pour être nés selon la nature, du Père des cieux, que nous l’appelons « Père » mais transformés par la grâce du Père, par l’action du Fils et du Saint-Esprit, de l’esclavage à l’adoption, nous sommes admis, par l’indicible miséricorde, à employer ce nom.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)