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Archive pour le mot-clef ‘bourrache’

La bourrache

samedi 23 juin 2012

La bourrache officinale est commune dans toute la France. On la trouve au bord des chemins ou sur les terrains abandonnés. Provenant de pays plus orientaux, elle s’est échappée des jardins où elle était cultivée pour ses propriétés culinaires. Depuis, elle a colonisé l’Europe. C’est une annuelle qui peut parfois survivre dans les régions aux hivers doux.

De taille moyenne, les tiges recouvertes de petits poils raides sont assez robustes. Parfois ramifiées sur le haut, elles sont remplies d’un suc incolore. Les feuilles vert-foncé sont rugueuses. Celles de la base, grandes et ovales, forment une rosette. Plus on s’approche du sommet, plus leur taille diminue. Les fleurs étoilées et pointues, d’un bleu profond, sont regroupées en cymes légèrement pendantes. Les étamines noir-pourpre forment un cône émergeant de la corolle. Les fleurs peuvent apparaître dès le mois de mai.

Où l’installer ?

La beauté de ses fleurs fait de la bourrache une plante très décorative qui peut sans complexe intégrer les massifs ornementaux. Elle agrémentera également avantageusement un jardin sauvage.

Mais la bourrache a bien d’autres vertus que sa beauté. Ses fleurs et ses feuilles sont comestibles et la sommité fleurie a des propriétés médicinales. De plus, c’est une plante mellifère. N’hésitez donc pas à en semer quelques graines en bordure du potager.

Culture et entretien

La culture de la bourrache ne demande pas d’efforts particuliers. Peu exigeante, elle se développe dans un sol léger, bien exposé au soleil ; elle accepte toutefois la mi-ombre.

Les semis se font en mars/avril, voire au début de l’automne dans les régions du sud. Vous pouvez aussi profiter des semis spontanés qui apparaissent au printemps. En effet, la bourrache se ressème très facilement toute seule ; elle peut même devenir envahissante si vous laissez les nouveaux plants s’installer.

Les pieds ont besoin d’un peu d’espace pour grandir ; éclaircissez les repousses en ne gardant qu’un pied tous les 40 cm.

Question arrosage, veillez à ce qu’elle ne manque pas trop d’eau, surtout lorsqu’elle est jeune ou quand la sécheresse s’installe. Un bon paillage lui fera grand bien.

Quelle utilisation ?

De la bourrache officinale, ce sont essentiellement les feuilles et les fleurs qui sont consommées. Les feuilles crues et hachées accompagnent les salades, les crudités ou les sauces. Elles peuvent également se consommer cuites ou en beignets. Les fleurs agrémentent délicatement les salades.

Pour ce type de consommation, cueillez-la au fur et à mesure des besoins.

D’un point de vue médicinal, si vous voulez vous préparer des infusions pectorales et diurétiques aux fleurs de bourraches, cueillez celles-ci en début de floraison, lorsqu’elles sont épanouies et mettez les à sécher sans tarder dans l’obscurité

Le saviez-vous ?

  • La consommation de bourrache donnait du courage aux jeunes soldats romains
  • La bourrache fraîche est riche en vitamine C

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La bourrache

jeudi 17 novembre 2011

UN PEU D’HISTOIRE :

Les vertus magiques de cette plante ne s’exercent que lorsqu’elle est utilisée fraîche. Portez-en sur vous en la renouvelant pour affronter en vainqueur les risques de la vie.

« La bourrache peut dire, et c’est la vérité : Je soulage le coeur, j’enfante la gaieté ».?Ces deux vers de l’École de Salerne résument l’usage que les Anciens faisaient de la plante : ils la disaient propre à chasser la mélancolie. Mais quelle est-elle, cette gaie luronne?

Des fleurs d’un superbe bleu céleste, au sommet de grosses tiges hérissées de poils raides : la bourrache tire son nom du latin burra, « étoffe grossière »; d’aucuns ont cru voir dans « bourrache » une transcription de l’arabe abou rash, littéralement « père la sueur »; cette étymologie est fantaisiste, mais elle a le mérite de faire ressortir les vertus sudorifiques de la plante.

L’espèce nous vient probablement d’Afrique du Nord, et elle a gagné toute l’Europe et l’Amérique, tantôt cultivée et tantôt échappée des jardins. Ses feuilles épaisses et velues la font aussi sûrement reconnaître que ses fleurs à 5 pétales en étoile d’azur, et à grosses étamines brun noir rassemblées en bec d’oiseau.

Au Moyen Age déjà, le Grand Albert la disait « génératrice de bon sang »; dans l’Italie du XVIè siècle, Matthiole la recommandait contre les défaillances du cœur, pour rafraîchir les fiévreux et pour calmer leur délire.

CULTURE ET RÉCOLTE :

Il est très facile de cultiver la bourrache au jardin. Il lui faut une terre épaisse, bien fumée et bien exposée au soleil. Mettez les graines en terre en les semant à la volée, en automne ou en avril; éclaircissez quinze jours plus tard : vous aurez rapidement les plus beaux plants du monde (les besogneuses fourmis, les années suivantes, se chargeront de propager l’espèce alentour).

Cueillez, juste avant l’épanouissement, soit la plante entière, soit les sommités fleuries, soit les seules fleurs. Dans les deux premiers cas, faites sécher en petits bouquets suspendus à un fil. Pour les fleurs seules, Si vous voulez en conserver l’admirable teinte azurée, je vous conseille de les faire sécher rapidement dans un endroit sec et aéré.

USAGES :

La Bourrache est diurétique, sudorifique, dépurative. Ces trois principes la font recommander comme dépuratif de printemps contre les dermatoses, l’eczéma, l’herpès et les autres maladies de peau.

Ses propriétés sudorifiques sont les bienvenues chaque fois qu’il est nécessaire de transpirer, en cas de grippe, de rhume, de bronchite, de rougeole, de fièvre de plus, elle calme très bien la toux.

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