ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘Syméon le Nouveau Théologien’

Sainte Trinité, solennité

dimanche 4 juin 2023

Les trois sont Dieu, car la Trinité est un seul Dieu. C’est elle qui a donné l’être à l’Univers, elle qui a créé toutes choses, elle qui, selon la chair, a créé dans le monde pour notre salut le Verbe et Fils du Père, inséparable à la fois du Père et de l’Esprit.

Il prend chair réellement par la venue de l’Esprit et devient ce qu’il n’était pas, homme semblable à moi, à l’exception toutefois du péché et de toute iniquité : Dieu et homme à la fois, visible à tous les yeux, possédant l’Esprit divin qui lui est uni par nature, avec lequel il a rendu la vie aux morts, ouverts les pupilles des aveugles, purifié les lépreux et expulsé les démons. C’est lui qui a souffert la croix ainsi que la mort, et qui est ressuscité dans l’Esprit, a été élevé dans la gloire et a frayé une voie nouvelle vers les cieux pour tous ceux qui croient en lui d’une foie sans défaillance, lui qui a répandu à profusion l’Esprit très saint sur tous ceux qui montraient leur foi par leurs œuvres, lui qui, maintenant encore, le répand sans compter sur ceux qui font de même, lui qui, par cet Esprit, déifie sur-le-champ ceux à qui il s’est uni et, d’hommes qu’ils étaient, les transforme sans les changer et les fait devenir enfants de Dieu, frère du Sauveur, cohéritiers du Christ et héritiers de Dieu, dieux eux-mêmes dans la compagnie de Dieu, dans l’Esprit Saint, prisonniers sans doute par la chair, mais elle seule, et libres en esprit, s’élevant avec le Christ sans peine dans les cieux et ayant là-haut tous leurs droits de cité dans la contemplation des biens que les yeux n’ont pas vus. (…)

À Toi, ô mon Christ, avec le Père et ton Esprit divin, appartiennent gloire et louange, honneur et adoration, maintenant et toujours, comme au Souverain, pour les siècles des siècles, comme au Créateur de l’Univers, son Dieu et son Maître. Amen.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

 

« Mon Père l’aimera et nous ferons chez lui une demeure. »

lundi 8 mai 2023

Quand, Paul te dit : « Dieu, qui jadis a dit à la lumière de briller du sein des ténèbres, lui qui a brillé en moi… » (cf. 2 Co 4,6), quel autre Dieu, dis-moi, t’invite-t-il à concevoir sinon celui-là même qui habite la lumière insoutenable et que jamais encore, nul absolument des hommes n’a vu. Car c’est lui qui, suressentiel et incréé auparavant, a pris chair et s’est montré à moi comme créature en me divinisant totalement, moi qu’il a assumé de façon merveilleuse. (…)

Donc ceux qui ont reçu Dieu grâce aux œuvres de la foi et ont mérité le nom de dieux, engendrés par l’Esprit, oui, lui-même, ils le voient, lui leur Père qui ne cesse d’habiter la lumière inaccessible ; ils l’ont en eux-mêmes, habitant à demeure, et eux-mêmes habitent en lui, l’absolument inaccessible.

Voilà la foi véritable, voilà l’œuvre de Dieu, voilà le sceau des chrétiens, voilà la communion avec Dieu, voilà la participation, voilà les arrhes divines, voilà en quoi consiste la vie, voilà le Royaume, voilà le vêtement, la robe du Seigneur que les baptisés revêtent par la foi, et non pas à leur insu, je te le dis, ni inconsciemment, mais grâce à la foi, sciemment et consciemment. (…)

Une fois tout entier devenu tel que je viens de le dire, alors viens et tiens-toi avec nous, ô mon frère, sur la montagne de la connaissance divine, de la contemplation divine, et ensemble nous entendrons la voix du Père !

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

L’aveuglement des hommes

vendredi 2 décembre 2022

[Le Christ parle:]

Quand j’ai créé Adam, je lui ai donné de me voir

et par là d’être établi dans la dignité des anges…

Il voyait tout ce que j’avais créé avec ses yeux corporels

mais avec ceux de l’intelligence,

il voyait mon visage à moi, son Créateur.

Il contemplait ma gloire

et s’entretenait avec moi à toute heure.

Mais quand, transgressant mon commandement,

il a goûté à l’arbre,

il est devenu aveugle

et est tombé dans l’obscurité de la mort…

Mais je l’ai pris en pitié et suis venu d’en haut.

Moi, l’absolument invisible,

j’ai partagé l’opacité de la chair.

Recevant de la chair un commencement, devenu homme,

j’ai été vu de tous.

Pourquoi donc ai-je bien pu accepter de faire cela ?

Parce que c’est là la vraie raison

pour laquelle j’avais créé Adam : pour me voir.

Lorsqu’il a été aveuglé

et, à sa suite, tous ses descendants à la fois,

je ne supportais pas d’être, moi,

dans la gloire divine et d’abandonner…

ceux que j’avais créés de mes mains ;

mais je suis devenu semblable en tout aux hommes,

corporel avec les corporels,

et je me suis uni à eux volontairement.

Tu vois quel est mon désir d’être vu par les hommes…

Comment donc peux-tu dire que je me cache de toi,

que je ne me laisse pas voir ?

En vérité je brille, mais toi, tu ne me regardes pas.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

 

 

« Pour celui qui frappe, la porte s’ouvre. »

jeudi 6 octobre 2022

Le Christ dit aux docteurs de la Loi : « Malheureux êtes-vous parce que vous avez enlevé la clef de la connaissance »(Lc 11,52). Qu’est-ce que la clef de la connaissance sinon la grâce du Saint-Esprit donnée par la foi, qui par l’illumination produit la pleine connaissance, et qui ouvre notre esprit fermé et voilé ? (..). Et je dirai encore : la porte, c’est le Fils : « Je suis la porte, » dit-il. La clef de la porte, l’Esprit Saint : « Recevez l’Esprit Saint, dit-il ; ceux à qui vous remettez les péchés, ils leur sont remis, ceux à qui vous les retenez, ils sont retenus ». La maison, c’est le Père : « Car dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures ». Fais donc soigneusement attention au sens spirituel de ces paroles. (…) Si la porte ne s’ouvre pas, personne n’entre dans la maison du Père, comme dit le Christ : « Personne ne vient au Père, sinon par moi ».

Or, que l’Esprit Saint le premier ouvre notre esprit et nous enseigne ce qui concerne le Père et le Fils, c’est encore lui qui l’a dit : « Quand viendra l’Esprit de vérité qui procède du Père, il témoignera à mon sujet, et il vous guidera dans la vérité tout entière ». Tu vois comment, par l’Esprit ou plutôt dans l’Esprit, le Père et le Fils se donnent à connaître inséparablement. (…)

En effet, si on appelle clef le Saint-Esprit, c’est que par lui et en lui d’abord nous avons l’esprit éclairé et, purifiés, nous sommes illuminés de la lumière de la connaissance et baptisés d’en-haut, régénérés et rendus enfants de Dieu, comme dit Paul : « L’Esprit lui-même intercède pour nous par des gémissements inexprimables », et encore : « Dieu a donné son Esprit en nos cœurs, qui crie : ‘Abba, Père’ ». C’est donc lui qui nous montre la porte, porte qui est lumière, et la porte nous apprend que celui qui habite dans la maison est lui aussi lumière inaccessible.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

(Références bibliques : Lc 11,52; Jn 10,7.9; 20,22-23; 14,2; 10,3; 14,6; 15,26; 6,13; Rm 8,26; Ga 4,6)

 

 

Sois comme ton Maître, céleste !

jeudi 5 mai 2022

Tel est le premier homme, terrestre, tels aussi tous ceux qui naissent de lui, terrestres ; mais tel est le Christ, notre Maître céleste, célestes aussi sont tous ceux qui ont cru en lui, sont renés d’en haut et ont également été baptisés dans l’Esprit très saint (cf. 1 Co 15,48 ; Jn 3,3 ; Ac 1,5). Tel l’Esprit qui les fait naître, véritablement Dieu, tels sont ceux qui naissent de lui, dieux par adoption de Dieu et tous fils du Très Haut, comme dit la bouche divine. (…)

Ne sois plus hésitant : si tu es chrétien, tel est le Christ, céleste, tel aussi tu dois être ; mais si tu ne l’es pas, comment t’appeler chrétien ? Si, en effet, comme le Maître est céleste, ainsi, d’après lui, sont aussi ceux qui ont cru en lui, à savoir célestes, alors tous ceux qui ont les pensées du monde, tous ceux qui vivent selon la chair n’appartiennent pas au Dieu Verbe qui est venu d’en haut, mais à celui qui a été façonné de terre, oui, à l’homme terrestre.

Ainsi dois-tu penser, ainsi juger, ainsi croire, et chercher à devenir tel, céleste, selon la parole de celui qui est venu des cieux et a donné la vie au monde (cf. Jn 6,33) : c’est lui aussi le pain qui descend de là-haut, tel que ceux qui le mangent ne sauraient jamais plus voir la mort (cf. Jn 6,50s), car étant célestes, ils seront assurément pour toujours dépouillés de la corruption et revêtus de l’incorruptibilité, débarrassés de la mort et étroitement unis à la vie, puisqu’ils deviennent immortels, incorruptibles, et pour cela sont appelés célestes.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

« L’Esprit Saint que mon Père enverra en mon nom vous enseignera tout. »

lundi 25 avril 2022

Ceux qui ont l’Esprit pour maître
n’ont pas besoin de la connaissance qui vient des hommes
mais, éclairés par la lumière de cet Esprit,
ils regardent le Fils, ils voient le Père
et adorent la Trinité des Personnes,
le Dieu unique, qui par nature est un de manière inexprimable. (…)

Arrête, homme ; tremble, toi qui es de nature mortelle,
et songe que tu as été tiré du néant
et qu’en sortant du ventre de ta mère
tu as vu le monde qui avait été fait avant toi.
Et si tu pouvais connaître la hauteur du ciel
ou indiquer quelle est la nature
du soleil, de la lune et des étoiles,
où ils demeurent fixés et comment ils se déplacent (…),
ou même la nature de la terre d’où tu as été tiré,
ses limites et ses mesures, sa largeur et sa grandeur (…),
si tu avais découvert le but de chaque chose
et si tu avais compté le sable de la mer
et si aussi tu pouvais connaître ta propre nature (…),
alors tu pourrais songer à ton créateur,
comment dans la Trinité l’unité demeure sans mélange
et dans l’Unité, la Trinité sans division.

Recherche l’Esprit ! (…)
Peut-être que Dieu te consolera et te donnera,
comme il t’a donné déjà de voir le monde
et le soleil et la lumière du jour,
oui, il daignera t’illuminer maintenant de la même façon (…),
t’illuminer de la lumière du Triple Soleil (…)
Tu apprendras alors la grâce de l’Esprit :
que, même absent, il est présent par sa puissance
et que, présent, on ne le voit pas à cause de sa nature divine,
et qu’il est partout et nulle part.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

 

« Femme, qui cherches-tu ? » (Jn 20,15)

mardi 19 avril 2022

Ne te relâche pas, mon âme, dans la poursuite du Maître,
mais comme une âme qui s’est une bonne fois livrée d’elle-même à la mort,
ne tâtonne pas à la recherche de tes aises, ne poursuis pas la gloire,
ni la jouissance du corps, ni l’affection de tes proches,
ne jette pas un coup d’œil à droite, pas un coup d’œil à gauche,
mais, comme tu as commencé, et même de plus belle, cours,
hâte-toi sans répit pour atteindre, pour saisir le Maître !
Quand bien même il disparaîtrait dix mille fois et dix mille fois t’apparaîtrait,
et qu’ainsi l’insaisissable serait pour toi saisissable,
dix mille fois, ou plutôt tant que tu respires,
redouble d’ardeur à sa poursuite et cours vers lui !

Car il ne t’abandonnera pas, il ne t’oubliera pas,
peu à peu, au contraire, de mieux en mieux il se montrera,
plus fréquente se fera pour toi, mon âme, la présence du Maître
et, après t’avoir parfaitement purifié par l’éclat de sa lumière,
lui-même tout entier viendra en toi, lui-même habitera en toi,
lui-même sera avec toi, lui l’auteur du monde,
et tu posséderas la richesse véritable que le monde ne possède pas,
que seuls possèdent le ciel et ceux qui sont inscrits dans les cieux. (…)

Celui qui a fait le ciel, le Maître de la terre
et de tout ce qui est dans le Ciel et de tout ce qui est dans le monde,
le Créateur, lui le seul Juge, lui le seul Roi,
c’est lui qui habite en toi, c’est lui qui se montre en toi,
qui tout entier t’éclaire de sa lumière et te fait voir la beauté
de son visage, qui t’accorde de le voir en personne
plus distinctement, qui te donne part à sa propre gloire.
Dis-moi, qu’existe-t-il de plus grand que cela ?

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

Imite en toi la perfection de Dieu

samedi 12 mars 2022

Le Verbe, Dieu de Dieu, est coéternel au Père et à l’Esprit et de même, par suite, mon âme est à son image à Lui. (…)

Quand tu seras bien purifié et sera devenu image parfaite, tu ne verras pas le Modèle, tu ne le comprendras pas, à moins qu’il ne se révèle à toi par l’Esprit Saint. Car l’Esprit enseigne tout, brillant dans l’indicible lumière, et il te montrera de manière intellectuelle toutes les réalités intelligibles, autant que tu peux les voir, autant que c’est accessible à l’homme, à la mesure de la pureté de ton âme, et tu deviendras semblable à Dieu en imitant exactement ses œuvres, en fait de tempérance, de courage et d’amour pour les hommes, ainsi qu’en supportant les œuvres et en aimant tes ennemis. Car c’est cela l’amour des hommes : faire du bien à tes ennemis et les chérir comme des amis, comme de véritables bienfaiteurs, prier pour tous ceux qui te veulent du mal et avoir pour tous également, bons et mauvais, une authentique charité ; pour tous enfin, chaque jour, exposer ta vie, je veux dire pour leur salut, pour qu’un seul d’entre eux finisse par être sauvé, ou même tous, si possible.

Voilà qui fera de toi, mon enfant, l’imitateur du Maître, et manifestera en toi la véritable image de ton Créateur, l’imitateur en toutes choses de la perfection même de Dieu.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

Hâtons-nous de nous attacher à Dieu, qui est descendu sur terre pour notre salut !

jeudi 30 décembre 2021

Hâtons-nous donc, frères, hâtons-nous avant le terme de nous attacher à Dieu, le Créateur de tout, qui est descendu sur terre pour nous malheureux, qui a incliné les cieux et s’est caché des anges, qui a habité dans le sein de la Vierge sainte, qui d’elle a pris chair, sans mutation, d’une façon ineffable, et qui en est sorti pour notre salut à tous.

Or notre salut n’est rien d’autre que ceci, – non que nous parlions de nous-mêmes mais c’est la bouche de Dieu qui a manifesté la grande lumière du siècle à venir – : le Royaume des Cieux est descendu sur terre, ou plutôt le Roi souverain des êtres d’en haut et des êtres d’en bas est venu, il a voulu nous devenir semblable afin que nous entrions en partage du Royaume des cieux, qu’en même temps nous ayons part à sa gloire et soyons héritiers des biens éternels que nul n’a jamais vus. Ces biens qui ne sont autres – c’est ma conviction, c’est ma foi que j’affirme ‒ que le Père, le Fils et le Saint-Esprit, Trinité sainte : voilà la source des biens, voilà la vie de tout ce qui existe, voilà la joie inexprimable et le salut de tous ceux qui reçoivent quelque chose de son ineffable illumination et ont conscience d’être en communion avec lui.

Écoutez : la raison pour laquelle il est appelé Sauveur, c’est qu’à tous ceux à qui il s’unit, il procure le salut ; or le salut c’est d’être délivré de tous les maux et de trouver du même coup tous les biens pour toujours : la vie au lieu de la mort, la lumière au lieu des ténèbres et, au lieu de l’esclavage des passions et des actions infâmes, la liberté totale accordée à tous ceux qui se sont unis au Christ, Sauveur de tous les êtres : alors ils posséderont, sans plus pouvoir la perdre, toute joie, toute allégresse, toute béatitude (…) que nul jamais ne connaîtra, ne concevra ou ne verra s’il n’est sincèrement et ardemment attaché au Christ.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)

 

 

« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire. »

mardi 2 novembre 2021

Le commencement de la vie, pour moi, c’est le terme, et le terme, pour moi, le commencement. (…) Je nais terre, de la terre, et corps, d’un corps, corruptible ; oui, d’un être corruptible et, mortel que je suis, je passe un peu de temps sur terre à vivre dans la chair et je meurs et, au sortir de cette vie, j’en commence une autre. Je laisse dans la terre mon corps destiné à ressusciter, à vivre une vie sans fin jusque dans les siècles. Maintenant, donc, jette les yeux, Dieu ; maintenant, laisse-toi attendrir, Unique, maintenant, prends-moi en pitié ! (…)

Je t’en prie, Maître ; je t’en supplie, accorde-moi cette miséricorde, mon Sauveur, que pour moi le jour où mon âme sortira de mon corps, je puisse d’un simple souffle, couvrir de confusion tous ceux qui viendront m’attaquer, moi, ton serviteur ; que je puisse franchir le pas sans dommage, protégé par la lumière de ton Esprit, et me tenir face à ton tribunal, ayant avec moi, Christ, ta grâce divine pour me protéger et m’épargner toute confusion ! Qui donc, en effet, oserait paraître devant toi s’il n’est revêtu de cette grâce, s’il ne la possède au-dedans de lui et n’est illuminé par elle ? (…) Lequel d’entre nous pourra jamais, le moins du monde, par sa propre force ou ses efforts Le voir si Lui-même n’envoie son Esprit divin et ne confère, grâce à Lui, à l’infirmité de notre nature, vigueur, force et puissance, si Lui-même ne rend l’homme capable de contempler sa gloire à Lui, sa gloire divine ? Car, autrement, pas un homme ne verra ou n’aura la force de contempler le Seigneur venant en gloire.

C’est ainsi que les injustes seront séparés des justes, et que les pécheurs seront séparés des justes, et que les pécheurs seront engloutis par l’obscurité, tous ceux qui dès ici-bas ne posséderont pas en eux la lumière : mais ceux qui dès cette vie lui étaient conjoints, alors aussi ils seront conjoints à Dieu, d’une manière mystérieuse et très réelle ils demeureront inséparablement dans son intimité.

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022)